Il est temps d’ouvrir les yeux sur leurs conditions de travail

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Manifestation des travailleuses et des travailleurs en centre d'hébergement privé

Il est temps d’ouvrir les yeux sur leurs conditions de travail

Les syndiqué-es des centres d’hébergement privés du Québec ont manifesté aujourd’hui pour ouvrir les yeux du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) sur les conditions de travail déficientes du secteur. Ces travailleuses et travailleurs, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) veulent s’asseoir avec le MSSS pour discuter des problèmes qu’ils vivent au quotidien.

La plupart du temps payés au salaire minimum, ces femmes et ces hommes dévoués donnent le meilleur d’eux-mêmes pour prendre soin de nos aîné-es sans que leur salaire ne le reflète. « Le gouvernement investit massivement dans les centres d’hébergement privés, explique Francine Lévesque, présidente de la FSSS-CSN. Nous croyons qu’il est de sa responsabilité de participer à la recherche de solutions », poursuit-elle.

La FSSS-CSN a interpellé le ministère au mois de mai dernier, mais, pour toute réponse, elle n’a eu qu’un accusé de réception. « Bien que le travail effectué auprès de nos aînés revêt une grande importance, les salaires de nos membres avoisinent le salaire minimum et leurs conditions de travail sont bien en deçà de ce que l’on retrouve pour des emplois équivalents dans le secteur public », dénonce Richard Gauvin, vice-président du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalache. La moyenne salariale dans les centres syndiqués, toutes catégories d’emplois confondus, est de 12,88 $ l’heure alors qu’elle est de 20 $ l’heure dans le secteur public.

« Ces conditions font en sorte qu’on a un fort taux de roulement, plaide Danielle Lemire, travailleuse en centre d’hébergement privé et membre du comité de négociation national. La moyenne d’ancienneté est de quatre ans dans nos centres. Pour les résidents, cela crée une instabilité supplémentaire dont ils se passeraient bien! » conclut-elle.

Dans un contexte où les mises en chantier de CHSLD se font inexistantes, le gouvernement du Québec subventionne massivement des places en centre d’hébergement privé. Que ce soit par le biais d’ententes particulières, de contrats en PPP ou de ressources intermédiaires, on comptait plus de 3000 places subventionnées directement dans des centres certifiés et non certifiés en octobre 2010 (les statistiques ont disparu depuis des sites du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et nos demandes d’accès à l’information demeurent sans réponses).

« Même s’il n’est pas l’employeur, le gouvernement achète des services dans ce secteur et il ne peut pas se laver les mains des faibles salaires de nos membres, s’exclame Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Ce sont des deniers publics qui servent à payer ces places. Nous croyons que le gouvernement a une responsabilité à l’égard des salariés qui s’occupent de nos aînés », explique-t-il.

Les travailleuses et les travailleurs des centres d’hébergement privés du Québec réclament une table de travail nationale avec le MSSS pour aborder la problématique des conditions salariales afin d’assurer des conditions d’exercices décentes et équitables, et ce, dans l’ensemble du territoire québécois. « Ce genre d’exercice a déjà été fait dans d’autres secteurs. Les éducatrices en CPE, les paramédicaux, les responsables de service de garde en milieu familial et d’autres travailleurs fonctionnent ainsi avec le ministère », explique Jean Lacharité.

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Le Point syndical  automne 2023