“Il est indécent de construire en mode PPP !” C’est avec ces mots que le vice-président de la CSN, Louis Roy, a réagi à l’annonce de la construction du centre de recherche du CHUM en partenariat public-privé. Au cours d’une manifestation marquant la cérénomie de la première pelletée de terre, M. Roy a indiqué “qu’il est indécent que le consortium Axor-Dalkia reçoive cinq millions de dollars en compensation même si, au final, il n’a pas soumissionné. Indécent qu’il ne reste qu’un seul consortium, Accès Recherche CHUM, et que le gouvernement prétende que la compétition continue tout de même de jouer en faveur du contribuable ! Indécent de conserver le mode PPP même si plusieurs organisations de la société civile et même le Vérificateur général du Québec mettent en doute les supposés « bénéfices » de la formule pour le CHUM et le CUSM.” Le vrai visage des PPP se dévoile encore plus crûment. La CSN défend, depuis plusieurs années, que le mode PPP de construction, de financement et d’exploitation est dépassé : manque de flexibilité, perte d’expertise de l’État, absence de transparence et de contrôle public, retards et coûts supplémentaires exorbitants, potentiel élevé de copinage, diminution de la qualité des services et des conditions de travail. Accompagné de Francine Lévesque, présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux, Véronique de Sève, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, et Émilie Dupuis, présidente du Syndicat des employé(e)s du centre hospitalier de l’Université de Montréal–CSN, M. Roy a réitéré “qu’i l n’est jamais trop tard pour réparer une erreur. Il faut, au plus vite, construire en mode public le centre de recherche du CHUM, le CUSM, et le CHUM !” La Confédération des syndicats nationaux regroupe 300 000 membres, dont 5 000 personnes qui travaillent au CHUM. C’est le plus important groupe de travailleuses et de travailleurs qui y oeuvrent. La CSN, la FSSS, le conseil central et le syndicat sont membres de la coalition CHU sans PPP qui regroupe, entre autres, des architectes, des organisations syndicales, des économistes et des médecins. Lire la lettre d’opinion des Médecins québécois pour le régime public >>