Pour la CSN-Construction, le projet de loi 33 actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale contient des améliorations notables pour le quotidien des 155 000 salarié-es de l’industrie. Notamment, avec la fin du placement syndical, les syndicats de l’industrie devront renouer avec leur mission fondamentale : défendre les droits des travailleurs et lutter contre toute discrimination au lieu de jouer les agences de placement de main-d’œuvre pour répondre aux besoin des employeurs.
Ainsi, la fédération syndicale, représentant 18 000 travailleuses et travailleurs, demande aux parlementaires de ne pas céder aux actes d’intimidation et de violence qui ont été observés sur les chantiers au cours des derniers jours, car ils constituent justement un dérapage issu du système intolérable qu’il faut combattre et qui repose en bonne partie sur le placement syndical.
« Le syndicalisme, c’est défendre les droits des salarié-es ainsi que leur santé et leur sécurité et de le faire sur la base de mandats démocratiques votés par des membres bien informés des enjeux. Ce n’est surtout pas de les contrôler et de les manipuler comme de vulgaires pions pour défendre un système qui les opprime. À la CSN-Construction, nous défendons un syndicalisme démocratique et nous refusons que les pratiques condamnables des uns déteignent sur nos pratiques syndicales fortement enracinées dans nos 90 ans de militantisme combatif », souligne le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli.
Demain, jeudi, la CSN-Construction présentera sa position, en commission parlementaire, sur l’abolition du placement syndical, mais aussi à l’égard de certains aspects du projet de loi 33 qui méritent d’être améliorés, notamment en ce qui a trait aux dispositions visant les négociations collectives.
Fondée en 1924, la CSN-Construction est une des huit fédérations qui composent la Confédération des syndicats nationaux, qui réunit 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.