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Intimidation et discrimination sur les chantiers de la Côte-Nord

La CSN-Construction dénonce le laisser-faire d’Hydro-Québec

L’audience devant la Commission des relations du travail qui devait se dérouler aujourd’hui a été remise à demain, à l’Hôtel Sept-Îles, relativement à une plainte d’intimidation et discrimination déposée par un travailleur de la construction à l’encontre la FTQ-Construction et d’Équipements Nordiques. Elles se poursuivront les 5 et 6 avril. Le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli, de passage dans la région, a dénoncé ces agissements et a plaidé pour un véritable droit au travail, peu importe l’affiliation syndicale. « La situation est intolérable dans la région, a déclaré le porte-parole syndical en conférence de presse. Actuellement, des centaines de travailleuses et de travailleurs sont victimes d’intimidation et de discrimination et ne peuvent se trouver du travail sur les chantiers sous prétexte qu’ils n e sont pas membres de la « bonne » organisation syndicale. Le pire, c’est que cette situation déplorable se déroule sous les yeux et la complaisance d’Hydro-Québec, responsable du chantier de La Romaine. » Sur ce chantier, où Hydro-Québec s’est engagée à faire profiter la région des retombées économiques et à privilégier la main-d’œuvre régionale, la majorité des travailleurs provient pourtant des autres régions du Québec. « Nous pouvons comprendre qu’il existe certains métiers ou occupations qui ne sont pas assez représentés dans la région et qu’il faille faire appel à des travailleurs provenant d’ailleurs, a poursuivi Aldo Miguel Paolinelli. Mais des opérateurs de machinerie lourde, des camionneurs ou des manœuvres, il s’en trouve plusieurs centaines ici qui sont sans travail et qui voient ces emplois leur passer sous le nez. » Toutes les embauches des travailleurs à La Romaine doivent passer par le bureau du responsable d’Hydro-Québec. Cette dernière connaît donc très bien la situation et semble l’accepter malgré les démarches répétées des représentants de la CSN-Construction pour corriger cette situation. « Nous avons rencontré les représentants d’Hydro-Québec à plusieurs reprises pour exprimer notre désaccord face aux entrepreneurs qui embauchent des travailleurs de l’extérieur de la région, a indiqué le président de la CSN-Construction. Nous avons aussi dénoncé les agissements d’intimidation et de discrimination visant à prendre le contrôle du chantier. Pourtant, absolument rien ne change chez Hydro-Québec qui devrait pourtant avoir une attitude proactive. Pourquoi donner raison à des agissements qui briment des hommes et des femmes qui veulent gagner leur vie dignement ? » Au cours des dernières années, les travailleurs de la construction de la Côte-Nord ont dû s’exiler pour gagner leur vie et celle de leur famille. Maintenant que l’activité dans ce secteur est à son plus haut dans la région, ils doivent en profiter. « Pour cela, il faut qu’Hydro-Québec assume pleinement ses responsabilités, estime Aldo Miguel Paolinelli. La priorité d’embauche régionale doit devenir réalité et l’intimidation doit cesser. Le placement ne doit plus être sous la responsabilité des syndicats, car certains de leurs représentants utilisent des moyens répréhensibles pour contrôler les chantiers. » La CSN-Construction plaide depuis longtemps pour que le placement des travailleurs soit confié à une organisation neutre et indépendante. Le problème se situe chez le donneur d’ouvrage, soit Hydro-Québec et certains entrepreneurs. La FTQ-Construction, elle, n’est évidemment pas étrangère à cette situation, même si elle dénonce publiquement les travailleurs provenant de l’extérieur, alimentant ainsi une xénophobie inter-régionale. En fait, elle réfère aussi des travailleurs qui proviennent de l’extérieur. En outre, elle joue de son influence chez les entrepreneurs en leur imposant ses « hommes forts » pour contrôler le chantier. Dans ce contexte, la discrimination des gens de la Côte-Nord n’a pas un seul acteur, et on peut dire qu’elle est même institutionnalisée. Plusieurs intervenants de l’industrie, dont au premier chef des travailleurs de la région, sont venus témoigner devant la Commission des relations du travail de l’intimidation et de la discrimination dont ils ont été victimes ou témoins. Les audiences se poursuivront encore quelques semaines où deux autres plaintes seront entendues et la CSN-Construction souhaite que justice soit rendue pour que le droit au travail devienne une réalité sur la Côte-Nord.

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Le Point syndical  automne 2023