Pour la CSN, étant donné que le Québec entretient depuis plusieurs années des échanges commerciaux avec la Chine et que ceux-ci sont en constante croissance, il peut effectivement être avantageux de les normaliser dans le cadre d’un accord entre le Canada et la Chine. « Toutefois, j’invite le gouvernement du Québec à s’assurer auprès du gouvernement canadien que les négociations d’un tel accord se fassent dans la transparence la plus complète et que ce dernier comporte des mesures favorisant la transformation des matières premières ici, au Québec, et qu’il contienne des règles édictées dans les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT). » C’est en ces termes que le président de la CSN a accueilli l’annonce du gouvernement du Québec de demander à Ottawa de s’engager dans des négociations avec la Chine pour conclure une entente de partenariat économique entre les deux pays.
« Avant que la Chine investisse dans nos ressources, il faut que le gouvernement du Québec profite de l’occasion pour bonifier les redevances afin de ne pas brader nos ressources et même qu’il développe un modèle qui lui permette une certaine participation dans les entreprises », de soutenir Louis Roy.
Finalement, pour la CSN, ces négociations devraient aussi contenir des clauses favorisant les droits de l’homme, notamment la liberté d’expression. De telles négociations constituent un moment propice pour forcer le débat avec les représentants chinois sur la question des droits fondamentaux. La CSN représente 300 000 membres répartis dans les secteurs privé et public.