La Fédération universitaire du Québec (FEUQ) avait pris une résolution dès le début du conflit du Journal de Montréalde ne pas donner d’entrevues à ce journal. Cette résolution avait été prise dans un esprit de solidarité envers les travailleurs et les travailleuses de l’information du Journal de Montréal. « Il est ainsi tout naturel pour la FEUQ d’appuyer la campagne de boycottage initiée par la CSN », d’affirmer Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ. Selon lui, les étudiants universitaires sont inquiets des orientations proposées par Quebecor dans le domaine de l’information. « Dans une société de plus en plus complexe, une presse libre, ouverte sur le monde et de qualité est une nécessité pour l’expression de la démocratie. La concentration de la presse prônée par Quebecor va dans le sens contraire, en limitant les sources d’information disponibles aux Québécois », d’ajouter le président de la FEUQ. Pour la FEUQ, la brèche dans la loi anti-briseurs de grève exploitée par Quebecor est inquiétante pour la jeunesse. Elle met à mal une part essentielle du droit du travail québécois et risque, à terme, de diminuer le droit à une négociation équitable et juste pour la relève québécoise.