Vendredi dernier, le Conseil central du Bas St-Laurent (CSN) a rencontré l’exécutif du Syndicat des employés de Bombardier (CSN) à La Pocatière. Cette rencontre a permis de cerner les véritables enjeux et conséquences de la décision de Bombardier Transport de transférer le contrat du métro de Chicago de son usine de La Pocatière vers celle de Plattsburgh aux États-Unis. Transfert d’une expertise et d’une technologie En effet, ce qu’il faut comprendre c’est que jusqu’à présent, Bombardier La Pocatière était la seule usine nord-américaine de la compagnie à posséder la technologie de soudure par point. Cette façon de faire, bien que qualifiée par certain de « vieille technologie », est pourtant celle exigée pour les contrats américains. Or, 90% des contrats de Bombardier La Pocatière proviennent justement des États Unis. Les travailleurs craignent qu’une fois la technologie et l’expertise transférées, le protectionnisme américain fasse son œuvre et qu’à moyen terme, la région de La Pocatière en subisse les conséquences. Après tout, « si c’était aussi avantageux que ça pour nous, ils nous l’auraient sûrement annoncé en grande pompe » de dire Mario Lévesque, président du syndicat. Le syndicat, avec l’appui du Conseil central du Bas St-Laurent (CSN), ne négligera aucun effort afin de conserver l’expertise de cette technologie à La Pocatière et ainsi, s’assurer de la pérennité des emplois qui s’y rattachent. D’autres rencontres auront lieux dans les prochains jours pour élaborer un plan d’action approprié. Le Syndicat des employés de Bombardier (CSN) est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent qui compte plus de 100 syndicats représentant 10 000 membres de La Pocatière à Les Méchins.