Après dix rencontres de négociation, les travailleuses et travailleurs de TLD ont décidé d’exercer leur mandat de grève obtenu le 29 juillet dernier. Lors de cette assemblée, c’est dans une proportion de 97 % qu’un mandat de grève d’une durée de 40 heures a été confié au comité de négociation afin qu’il la déclenche à divers moments au cours des négociations. « Nous avons décidé d’exercer notre droit de grève parce que nous croyons qu’il faut envoyer un message clair à l’employeur. Nous avons, par le passé, déjà fait assez de concessions. Les dirigeants de cette multinationale doivent comprendre qu’ici ce n’est pas la Chine ou le Mexique, les Québécoises et les Québécois demandent la juste reconnaissance de leur travail », déclare Marc-André Dutil, président du STT de TLD – CSN. Demain se tiendra une rencontre de négociation devant un conciliateur du ministère du Travail. Nous désirons que la négociation avance, que l’on discute prioritairement des sujets qui nous préoccupent, à savoir les augmentations salariales, la rétroactivité et la sous-traitance. « La demande de l’employeur relativement à la sous-traitance est inacceptable. Il désire carte blanche afin de l’utiliser comme bon lui semble. Pour tous ces travailleurs qui ont renoncé par le passé à leur augmentation de salaire, c’est d’ajouter l’injure à l’insulte que de leur proposer de faire exécuter leur travail en sous-traitance », explique Jean Lacharité, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2010. Le syndicat des travailleuses et travailleurs de TLD – CSN compte actuellement environ 60 membres œuvrant à la production de chargeurs de fret (loaders). Il est affilié à la Fédération de la métallurgie et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie.