Réunis aujourd’hui en assemblée générale à l’hôtel Plaza de Québec, les membres du syndicat affilié à la CSN ont rejeté l’offre de l’employeur dans une proportion de 97,8 %, indiquant par le fait même aux dirigeants de Provigo leur désir d’en venir à une entente négociée plutôt qu’à une offre qui leur ait été imposée. À sa sortie de l’assemblée générale, le syndicat se dit toujours prêt à poursuivre la négociation et n’écarte pas la possibilité de faire appel au médiateur nommé la semaine dernière par le ministre du Travail. L’exécutif syndical doit se rencontrer dans les prochains jours afin de faire le point sur la dernière assemblée et sur la stratégie à adopter afin de relancer la négociation avec l’employeur. Les travailleurs vont maintenir la pression au cours des prochains jours déplorant l’attitude de l’employeur qui cherche la confrontation ayant jeté 400 familles à la rue lors du déclenchement d’un lock-out dans la nuit de vendredi à samedi dernier. À cet effet, le président du syndicat, Dany Tremblay, rappelle que ” l’employeur semble oublier que les travailleurs ont toujours été ouverts aux ententes négociées et qu’ils ont fait d’importantes concessions par le passé en acceptant, lors de la dernière négociation, un gel de salaire de trois ans afin de permettre à Provigo de rentabiliser plus rapidement la construction de son entrepôt nouvellement construit.” La semaine dernière, un communiqué publié par Provigo déplorait le fait que le syndicat n’avait pas pris au sérieux le délai de 48 heures accordé pour faire voter la dernière offre. À ce sujet, le président du syndicat Dany Tremblay indique que l’employeur avait été informé à deux reprises que l’offre allait être soumise aux membres et que le syndicat était dans l’impossibilité de réunir la totalité de ses membres dans un délai aussi court. Sur la ligne de piquetage, on peut sentir beaucoup d’incompréhension de la part des travailleurs lesquels sont outrés par l’arrogance de l’entreprise qui sème la confusion en annonçant que les travailleurs gagnent 38 $ l’heure. En fait, la vérité est que le salaire horaire à l’embauche est fixé à près de 12,50 $ et, de l’aveu même de l’employeur, ce faible taux lui crée d’importants problèmes de recrutement par rapport à la concurrence. Rappelons que la négociation entre le syndicat CSN et Provigo a débuté en novembre 2009 et que pas moins de 20 rencontres de négociation se sont tenues jusqu’à ce jour. Le conflit de travail repose essentiellement sur la sous-traitance, l’horaire de travail ainsi que sur la rémunération. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Provigo entrepôt Armand-Viau (CSN) représente près de 400 travailleurs spécialisés dans la distribution des denrées alimentaires des bannières Provigo, Loblaws, Maxi et Maxi et Cie. Il est affilié à la Fédération du Commerce (CSN) ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).