Le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) souhaite vivement que le nouveau ministre des Ressources naturelles et de la Faune, M. Clément Gignac, respecte les engagements pris par l’ex-ministre Nathalie Normandeau et qu’il démontre autant d’ouverture d’esprit que sa prédécesseure en ce qui concerne ce groupe de travailleurs.
Mme Normandeau, qui avait mis sur pied un comité chargé d’améliorer les conditions de travail de ces jardiniers de la forêt, s’était notamment montrée favorable à la mise en place d’une rémunération horaire, ce qui ferait diminuer considérablement les blessures et le stress qu’ils subissent. D’ailleurs, le comité de travail tripartite, auquel participe le ministère et le SNS-CSN, a convenu de former quatre projets-pilotes de rémunération horaire.
Le président du syndicat, René Martel, qui représente les 800 travailleurs sylvicoles regroupés au sein du SNS-CSN, se dit toutefois confiant que le ministre Gignac comprendra dans quelles conditions pitoyables ces ouvriers de la forêt doivent présentement œuvrer et que son ministère mettra en place des politiques favorisant une amélioration tangible de la situation.
Conditions difficiles Présentement, les travailleurs sylvicoles (débroussailleurs, planteurs et abatteurs manuels) défraient eux-mêmes les coûts liés à leur transport pour se rendre sur les terrains à traiter. Cela représente parfois plus d’une centaine de kilomètres par jour. Ils doivent aussi payer l’essence consommée par leur débroussailleuse et autres instruments de travail, ce qui leur occasionne des coûts importants.
Ils œuvrent dans des conditions extrêmement difficiles, de sorte que le recrutement pour régénérer et entretenir nos forêts s’avère laborieux. En fait, étant donné les pénibles conditions de travail et les faibles revenus nets, les jeunes ne veulent plus travailler en forêt.
Front commun Les conventions collectives de ces travailleurs viendront à échéance le 31 décembre prochain. Que ce soit en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent, en Mauricie ou sur la Côte-Nord, ils feront front commun pour obtenir les mêmes améliorations concrètes.