La CSN s’associe à tous les parlementaires au pouvoir et dans l’opposition ainsi qu’à tous les groupes qui supportent le maintien du registre fédéral des armes à feu et qui se sont réunis aujourd’hui pour réclamer une fois de plus du gouvernement Harper qu’il revienne sur sa décision d’abolir le registre des armes à feu et, sur celle plus aberrante encore, d’en détruire les données. « Cette décision va à l’encontre des intérêts de la majorité. Il s’agit strictement d’une réponse aux revendications du lobby des armes. Définitivement, dans ce dossier le premier ministre du Canada ne se comporte pas en bon père de famille. Bien au contraire ! Que fait-il tout à coup de la diligence avec laquelle il devrait plutôt s’appliquer pour assurer l’ordre et la sécurité des citoyennes et des citoyens canadiens ? », se demande Denise Boucher, vice-présidente de la CSN.
Protection des données Pour la CSN, son refus de transmettre les données aux provinces qui souhaiteraient maintenir un tel registre et son choix de plutôt les détruire constitue un affront impardonnable.
« Notre premier souhait, c’est que le registre soit maintenu dans son intégralité. Maintenant, si Harper ne revient pas sur sa décision, au moins qu’il fasse tout pour satisfaire les gouvernements provinciaux dans leur volonté de protéger leur population. Il devrait se rappeler que c’est avec l’argent des citoyens et des citoyennes qu’un tel registre a pu être constitué. De plus, tous savent que, pour détruire les données, le gouvernement devra y consacrer des sommes très importantes », soutient Denise Boucher.
Pour la CSN, au Québec le consensus est clair et le gouvernement fédéral ne peut faire la sourde oreille. « En démocratie, diriger signifie aussi écouter », de conclure la vice-présidente de la CSN.
La CSN, fondée en 1921, représente 300 000 membres répartis dans les secteurs public et privé.