Le vrai drame est que plusieurs centaines de personnes perdent leur emploi!

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Hôtel Loews Le Concorde

Le vrai drame est que plusieurs centaines de personnes perdent leur emploi!

Loin de nous l’idée de minimiser l’importance de bien loger les personnes aînées, mais là n’est pas la question. Bien au-delà du débat public sur la vocation future du bâtiment, il est primordial de rappeler que ce sont plus de deux cent trente femmes et hommes qui seront jetés à la rue le 13 février prochain. Pour ces travailleuses et ces travailleurs qui œuvraient au sein de cette institution touristique depuis plusieurs années et qui ont grandement contribué à son image de marque en offrant, au quotidien, un service professionnel et de qualité, il est plus qu’éprouvant, pour chacun d’eux, d’assister à sa fermeture. Ils perdent ainsi leurs emplois et feront face à un avenir professionnel et économique incertain. Et cela, sans compter les centaines d’autres emplois indirects reliés au fonctionnement du Loews.

Cette situation catastrophique aura des impacts majeurs, à la fois, sur ces personnes et leurs familles, mais aussi sur l’économie locale en raison d’une baisse de l’activité commerciale que générait l’hôtel sans oublier la capacité d’accueil touristique du quadrilatère du centre-ville et du Vieux-Québec.

Et, de voir certains intervenants pointer du doigt les conditions de travail afin d’expliquer cette fermeture sauvage est scandaleux, car ces conditions sont le fruit de négociations convenues librement entre les deux parties au fil du temps. D’ailleurs, les salarié-es ont fait de nombreuses concessions dans le passé, les situant loin du premier rang à ce niveau malgré ce qui est affirmé par certaines personnes. Il est plutôt navrant que Loews n’ait pas cru bon d’investir dans la modernisation de ses installations, dans les dernières années, ce qui est venu hypothéquer passablement sa capacité d’être attrayant dans un secteur hautement concurrentiel.

Quant à l’avenir, nous déplorons fortement la cessation de la vocation hôtelière de cet édifice qui, de manière originale, a contribué à la réputation de la Ville de Québec et au développement de son importante activité touristique d’excellence tout en faisant vivre décemment les familles des nombreuses personnes qui y ont travaillé depuis des décennies. Au surplus, nous déplorons également la façon dont l’américaine Loews Corporation a traité, sans respect aucun, ses employés qui ont appris par les médias les résultats de ses tractations avec les Résidences Soleil.

Est-ce qu’un changement de vocation quelconque de l’édifice sera bénéfique au développement de la ville et du secteur de la Grande-Allée? Permettez-nous d’en douter! Les acteurs du milieu et la ville doivent y réfléchir avant de spéculer sur des hypothèses de tous ordres particulièrement quand on sait que ce changement les privera directement d’argent neuf provenant du tourisme de villégiature et d’affaires. Créer des emplois, certes, mais faire les efforts pour les maintenir est toute aussi important. Ne pas réussir et, pire encore, ne même pas s’en soucier est d’une profonde tristesse pour la collectivité dans son ensemble !

Pour le Comité exécutif du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN)

Ann Gingras, Présidente

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