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Mars 2003 – La FNEEQ – CSN et la FEESP – CSN et les engagements des partis politiques en regard de l’enseignement

La FNEEQ-CSN et la FEESP-CSN et les engagements des partis politiques en regard de l’enseignement

Participant à une assemblée générale spéciale du conseil central du Bas Saint-Laurent (CSN) concernant les plates-formes des divers partis politiques dans le cadre des élections qui auront lieu le 14 avril prochain, le président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Pierre Patry, et le président du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) ont tenu à interpeller les représentantes et les représentants des divers partis politiques au sujet de la question de l’éducation.

Bien que tous les partis signalent l’importance qu’ils accordent à l’éducation, force est de constater qu’il n’y a pas beaucoup de répercussions dans les débats publics. Mentionnant toutefois que les engagements annoncés pour les universités constituent des éléments positifs, monsieur Patry s’est réjoui des déclarations entourant les investissements dans les universités qui ont ponctué la campagne jusqu’à maintenant. Par ailleurs, il tient à mentionner que les chargé-es de cours de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) dispensent plus de 50 pour cent des cours de premier cycle et que la prochaine ronde de négociations devra convenir de bonifications à leurs conditions de travail.

Le collégial : parent pauvre du secteur de l’éducation

Pierre Patry déplore le mutisme des divers partis politiques sur la question de l’enseignement collégial. Signalant que le principal problème du réseau collégial en est un de sous-financement, Pierre Patry tient à rappeler que les compressions exercées par le gouvernement du Parti québécois de 1994 à 1999, soit 250 M$, lui ont porté un dur coup. Par ailleurs, les sommes annoncées lors du Sommet du Québec et de la jeunesse ont certes contribué à une légère amélioration, mais il n’en demeure pas moins que les sommes réinvesties dans le réseau collégial n’ont jamais atteint le niveau des besoins que les milieux ont exprimés. Le gouvernement a procédé à un réinvestissement récurrent de 60 millions $ en 2002-2003, mais de cette somme, plus de 7 millions $ ont été affectés à la rationalisation.

Pour Pierre Patry, “il est évident que le réseau collégial demeure largement sous-financé par rapport à l’ensemble du secteur de l’éducation.” Il ne faut pas non plus mésestimer les règles de financement des institutions, puisque ces dernières se voient dans l’obligation d’éliminer des programmes afin de se soumettre aux règles de financement qui sont inadéquates pour les cégeps en région.

Même si le Parti québécois a consenti certaines mesures l’an dernier, effectuant un pas dans la bonne direction, des efforts encore plus grands devront être faits afin d’assurer une offre de programmes diversifiée dans les régions.

Quant au Parti libéral du Québec, nous tenons à les mettre en garde. Si pour les libéraux, l’autonomie des établissements s’avère la solution à tous les maux, nous réitérons pour notre part que le principal problème demeure le sous-financement chronique des cégeps, plus particulièrement en région.

En ce qui concerne l’Action démocratique du Québec, nous notons peu d’allusions au réseau collégial. Cependant, en analysant attentivement leur cadre budgétaire, nous pouvons discerner que ce qui serait alloué à l’éducation ne couvrirait même pas les coûts de système! Est-ce que cela annonce une nouvelle ronde de compressions? Si tel est le cas, nous ne pouvons que constater que cela met drôlement en péril l’avenir des jeunes… Qu’y-a-t-il de plus important ? Investir dans les réseaux d’éducation ou procéder au remboursement de la dette ? Pour nous, la réponse est évidente.

Nous avons également constaté une volonté de développer des spécialités adaptées à une région donnée. Cela peut être louable, dans la mesure où cette intention ne s’articule pas au détriment du maintien d’une offre diversifiée dans les régions. En effet, il importe de maintenir une offre de programmes diversifiée dans les régions, parce qu’à moyen terme, si la diversité des programmes offerts en région diminue, ce seront les programmes universitaires de ces mêmes régions qui seraient mis en péril. La baisse démographique qui affectera le réseau collégial d’ici 2015 aura des répercussions notables. Dans le Bas Saint-Laurent, c’est une baisse de 30 pour cent des effectifs étudiants que subira la région. Par ailleurs, il faut s’inquiéter du fait que la baisse d’effectifs étudiants à l’UQAR devait atteindre 16,2 pour cent entre 2001 et 2015 selon les données de la Commission de l’éducation rendues publiques en mars 2003.

Du côté du primaire et du secondaire

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) avait accueilli favorablement l’annonce de l’augmentation du temps d’enseignement au primaire et au secondaire faite récemment par le premier ministre et le ministre de l’Éducation, proposition à laquelle adhère l’ensemble des partis politiques.

La CSN revendique depuis plusieurs années que les services de garde soient intégrés dans le projet école. L’occasion est toute trouvée pour généraliser une situation qui existe déjà dans certains établissements, à savoir l’utilisation des employé-es des services de garde en appui aux enseignants, notamment dans les cours d’éducation physique et d’art. Par ailleurs, le temps disponible de ces mêmes employé-es étant accru par la mesure annoncée ce matin, ces derniers pourraient, comme ils le souhaitent depuis longtemps, «en consacrer une plus grande part à la préparation des activités éducatives des enfants», comme le spécifie monsieur Ronald Gauthier, président du secteur scolaire de la Fédération des employées et employées des services publics (FEESP-CSN).

Le débat des chefs

Enfin, “nous espérons donc que la question de l’éducation sera en évidence lors du débat des chefs qui aura lieu lundi prochain et que messieurs Landry, Charest et Dumont feront écho à nos préoccupations” concluent messieurs Patry et Gauthier.

La FNEEQ-CSN est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur, comptant près de 14 000 enseignantes et enseignants de cégep et 8000 chargées et chargés de cours des universités.

Le secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN représente 4000 membres dans 34 cégeps et le secteur soutien scolaire regroupe 24 000 membres répartis dans 33 commissions scolaires.

Source : CSN 28-03-03 Renseignements : France Désaulniers, Conseillère aux communications, FNEEQ-CSN, Cell. : 514-219-2947.

   


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