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Contrats en PPP au CHUM et au CUSM

Une enquête, ça presse !

Réagissant à une récente nouvelle sur la construction d’une piscine dans un centre jeunesse de Montréal par une filiale de la firme Dessau, au coût exorbitant de 1,5 M$, le président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard s’est fait rassurant et catégorique. «Quand on pense qu’il y a un risque qui est relatif à la corruption, à la collusion, nous transmettons ça à l’UPAC directement», a-t-il commenté au lendemain de la publication de la nouvelle.

La CSN salue, bien entendu, la diligence du gouvernement dans ce dossier et nous nous expliquons mal pourquoi le gouvernement hésite encore à demander de telles enquêtes à propos des contrats en partenariat public-privé (PPP) pour les deux hôpitaux universitaires de Montréal, une dépense considérable pour les contribuables. Doit-on rappeler que ces deux établissements devaient coûter près de 2 G$ lors de leur annonce, en 2006, et que selon les dernières estimations réalisées en 2012, on doit maintenant s’attendre à payer plus de 6 G$?

À la CSN, nous représentons plus de 10 000 tra­vailleuses et travailleurs du CHUM et du CUSM. Ceux-ci dénoncent depuis longtemps des apparences de collusion et de malversations dans l’octroi des contrats en PPP ainsi que le laxisme dans la gestion quotidienne de leur établissement. Force est d’admettre que leurs craintes ne sont pas dénuées de fondement lorsqu’on constate, par exemple, les frappes réalisées par l’UPAC chez quelques hauts dirigeants du CUSM et le fait que des firmes comme Dessau et Verreault, qui sont au cœur des consortiums ayant obtenu les contrats des deux super hôpitaux, viennent d’être placées sur la liste noire de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Ces faits devraient logiquement amener le gouvernement à demander une enquête formelle. Nous devrons inévitablement, un jour ou l’autre, faire toute la lumière sur la façon dont ces PPP ont vu le jour. Selon nous, il vaut mieux que cela soit fait le plus rapidement possible.

Ceci dit et au-delà des soupçons entourant ces contrats en PPP, c’est toute la logique marchande sous-tendant la privatisation de nos services publics qui doit être questionnée. Comment admettre que ces grands oligopoles soient mandatés pour gérer de telles infrastructures? Comment croire qu’ils le feront dans l’intérêt public, et ce, pour les 30 prochaines années? Comment justifier un tel abandon, par l’État, de ses prérogatives?

Nous exhortons le gouvernement à mettre immédiatement fin à cette triste aventure qui nous promet une véritable catastrophe financière. La gestion des deux vaisseaux amiraux de la santé que sont le CHUM et le CUSM doit retourner immédiatement au secteur public. Une telle porte de sortie est d’ailleurs prévue aux contrats.

Telle que parue dans le quotidien Le Métro. Montréal, 4 juillet

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