La situation du soutien à domicile au Québec est préoccupante. Alors que les besoins de la population augmentent, l’accès aux services diminue. Le gouvernement doit faire du soutien à domicile, une réelle priorité. Pour se faire, il doit rehausser le financement et renverser la lourde tendance à la privatisation. La qualité des soins et services et des emplois en dépendent. Le gouvernement doit aussi faire preuve de plus de transparence et définir clairement l’offre publique de services en matière de soutien à domicile, en tenant compte notamment, des besoins des proches aidantes. Les personnes aînées ne sont pas les seules à nécessiter du soutien à domicile, pensons aux personnes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme, une déficience intellectuelle ou physique. Le gouvernement doit aussi s’engager à répondre à leurs besoins.

Pour la CSN, la continuité et l’intégration des services publics de longue durée à domicile, en institution et en résidence, demeurent la voie la plus sûre pour offrir des services de qualité à toutes les personnes aînées. Le gouvernement doit investir dans le soutien à domicile et l’hébergement public, plutôt que de sous-traiter les soins et services au secteur privé. C’est toute la société québécoise qui en bénéficierait, particulièrement les femmes, qu’elles soient des aînées, des proches aidantes ou des travailleuses du réseau de santé et de services sociaux.

« Le projet de loi 10 invite à de grands changements dans les structures du système. Il annonce une réforme dans la précipitation, alors que l’actuel gouvernement, dans sa volonté de diminuer la taille de l’État, donc des services publics, a déjà annoncé des coupes importantes dans le réseau. »

Offrir un niveau adéquat de services de santé et sociaux aux aîné-es, dans un contexte de vieillissement rapide de la population, c’est une responsabilité collective. Notre système public de santé et de services sociaux peine à répondre adéquatement aux besoins grandissants de nos aîné-es. Il est toutefois possible de relever ce défi tout en consolidant nos services publics.

Cela ne fait aucun doute et c’est un phénomène amplement documenté : la situation démographique du Québec est marquée par le vieillissement de sa population.

« Nous croyons que plusieurs politiques relatives au marché du travail et à la sécurité sociale doivent être mises en oeuvre rapidement : salaire minimum, Programme d’aide des travailleurs âgés, retraite progressive, formation, etc. Ces mesures faciliteraient le passage à la retraite et contribueraient à une amélioration des revenus. En particulier, elles auraient pour effet d’accroître l’autonomie financière des femmes à différents moments de leur vie. »

« L'intercentrale, formée de la CSD, de la CSN, de la CSQ et de la FTQ, considère que les travailleuses et travailleurs âgés victimes de licenciement collectif ou de fermeture d'entreprise sont confrontés à une situation dramatique nécessitant une réponse rapide et particulière. Même si certaines études du marché du travail s'inquiètent d'un potentiel manque de main-d'æuvre au cours des années à venir et estiment nécessaire d'adopter des politiques sociales de rétention de la main-d'æuvre actuelle sur le marché du travail, celles-ci reconnaissent en même temps que certaines travailleuses et travailleurs âgés sont confrontés à des embûches insurmontables quant à leurs tentatives de réinsertion au sein de la population active, dont la discrimination en embauche n'est pas la moindre. »

The inter-union coalition, made up of the CSD, the CSN, the CSQ and the FTQ, considers that in the event of a collective dismissal or company shutdown, older workers are faced with a dramatic situation that requires a specific, rapid response. Although some labour market reviews express concern about potential workforce shortages in the coming years, and consider it necessary to adopt social policies to keep the present workforce on the labour market, they nonetheless recognize that some older workers are faced with insurmountable obstacles in their attempts to re-enter the active working population, not the least of which is discrimination in hiring.