Réuni en assemblée générale, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en alimentation de Place Rouanda, affilé à la Fédération du commerce-CSN, a fait le point sur l’offre patronale déposée le 21 mars dernier. Contrairement aux comportements de Loblaws, qualifiés de méprisants et d’intimidants envers les représentantes et représentants du syndicat, le comité de négociation a pris le temps d’expliquer point par point le contenu de l’offre de l’employeur, plutôt que d’essayer de cacher les vraies affaires, comme la haute direction de Toronto tente de le faire depuis un bon moment.
Pour le conseiller syndical affecté à la mobilisation, Sylvain Nolet : « depuis plusieurs années, au Québec, les relations de travail se sont civilisées, mais il semble que cette pratique ne se soit pas rendue dans la ville reine. Depuis les dix dernières années, rarement nous avons vu un employeur aussi méprisant envers les travailleuses et les travailleurs, qui chaque jour, s’efforcent d’accomplir leur travail avec professionnalisme ». D’ailleurs, il n’est pas étonnant que le responsable des relations publiques chez Loblaws y soit allé, vendredi, de commentaires pour le moins surprenants, alléguant que Loblaws était sûr d’avoir trouvé le moyen de résoudre la négociation à leur magasin Loblaws de Rouyn-Noranda ».
Tout comme il le fait dans d’autres dossiers, le responsable aux communications de Loblaws se cache bien de dire toute la vérité. Après avoir déposé une offre ne comportant majoritairement que des statu quo et des reculs, l’employeur s’est permis de briser les règles usuelles en négociation en tentant de négocier directement avec le personnel en magasin, et ce, malgré une mise en demeure qui leur a été signifiée. « D’ailleurs, aujourd’hui, des plaintes de négociation de mauvaise foi et d’ingérence devraient vraisemblablement être déposées au ministère du Travail. Sans entrer dans les détails, l’offre de l’employeur, comportant 34 statu quo et 19 reculs, a été rejetée unanimement, mais le réel message que l’employeur reçoit ce matin c’est : « vous allez apprendre à respecter les travailleuses et les travailleurs de Rouyn-Noranda et les représentantes et les représentants que nous avons élus », de dire le conseiller syndical à la CSN.
Les travailleuses et les travailleurs syndiqué-es ont mandaté leur comité de négociation à retourner à la table de négociation et espèrent que Loblaws changera d’attitude. Pendant ce temps, le personnel syndiqué continuera d’offrir à la clientèle le service auquel elle a droit.