Fonderie Horne: rassurée, la CSN garde l’œil ouvert

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille favorablement le plan d’action de la fonderie Horne de Rouyn-Noranda présenté aujourd’hui pour diminuer ses rejets toxiques. Le passé étant toutefois garant de l’avenir, la prudence reste de mise.

Ce matin, la multinationale Glencore, propriétaire de la fonderie, a annoncé qu’elle se soumettrait aux nouvelles normes gouvernementales édictées plus tôt cette semaine par le gouvernement du Québec qui lui imposent une importante réduction de ses émissions.

« C’est rassurant de voir que l’employeur répond aux demandes du ministère de l’Environnement, a d’abord commenté Stéphane Larente, président du Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN). C’est d’autant plus rassurant que, non seulement nous travaillons dans l’usine, nous sommes aussi des citoyens qui habitons à proximité. »

« Nous avions des inquiétudes quant à l’atteinte des normes exigées par le gouvernement du Québec, a-t-il dit. Mais aujourd’hui, il semble que ce soit réaliste et que ce sera fait dans les temps, soit d’ici cinq ans. »

La fin du laisser-aller
« Il y a eu beaucoup trop de laisser-aller depuis beaucoup trop longtemps dans ce dossier », estime pour sa part le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Il était grand temps le gouvernement et Glencore prennent leurs responsabilités à l’égard des citoyennes et des citoyens de Rouyn-Noranda », a affirmé le dirigeant syndical, qui déplore néanmoins qu’en dépit des modifications qui seront apportées à la fonderie, la population de Rouyn-Noranda n’ait toujours pas droit aux mêmes normes environnementales que le reste du Québec.

« Un pas dans la bonne direction »
Pour le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), Félix-Antoine Lafleur, «c’est un pas dans la bonne direction ».

« La compagnie affirme qu’elle va se conformer aux normes du gouvernement. Ce sera maintenant au gouvernement de veiller à l’atteinte des objectifs », a-t-il expliqué.

Le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Kevin Gagnon, s’est dit encouragé par le maintien des activités de recyclage de matériel électronique ayant cours à la fonderie.

Les sages-femmes adoptent une entente collective de quatre ans

Les membres du Regroupement Les sages-femmes du Québec ont entériné mercredi l’accord de principe intervenu le mois dernier avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de l’entente collective qui les lie au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Réunies en assemblée générale par visioconférence, plus de 92 % des membres ont accepté les termes d’un nouveau contrat de travail de quatre ans qui s’étendra jusqu’au 31 mars 2024. Ces travailleuses autonomes étaient sans contrat depuis le 31 mars 2020.

L’entente, qui a nécessité 19 séances de négociation, confirme l’autonomie des professionnelles, améliore les conditions d’entrée dans la profession, bonifie les conditions générales de pratique, notamment en région, et contribue à consolider les services dispensés aux parents à travers le Québec.

Des conditions nettement plus avantageuses
La nouvelle entente comporte d’importants gains pour les sages-femmes. Une refonte des échelles salariales fait ainsi disparaître les quatre premiers échelons. Pour les recrues, cela représente une augmentation qui varie entre 7 % et 20 %. À la signature du contrat, une nouvelle sage-femme à temps plein débutera avec un salaire annuel de 73 000 $ (au lieu de 60 000 $ actuellement) pour atteindre 103 000 $ après dix ans. Une responsable des services de sage-femme commencera à 83 000 $ et terminera à 114 000 $.

Les sages-femmes doivent souvent être disponibles le jour, le soir et la nuit entre huit et dix jours sur 14. Dans le cadre d’un projet pilote, le gouvernement améliorera la rétribution de cette disponibilité. Une compensation annuelle de 13 000 $ à 16 000 $ leur sera octroyée. C’est une augmentation qui varie de 45 % à 80 % pour la majorité d’entre elles. S’ajoutent aussi des primes de soir, de nuit et de fin de semaine qui varient de 4 % à 15 %. Elles bénéficieront en outre d’une prime de 1 % si elles acceptent de travailler à temps complet.

Des hausses salariales équivalentes à celles du réseau de la santé
Pour chacune des trois premières années du contrat, les sages-femmes obtiennent une augmentation rétroactive de 2 %. Pour la quatrième année du contrat (2023-2024), elles ont l’assurance de recevoir une augmentation équivalente à celle du secteur public. Lorsqu’elles iront travailler dans une des quatre régions où il y a rareté de main-d’œuvre, elles recevront en outre un forfait d’installation variant de 10 000 $ à 25 000 $.

Différents gains permettront aussi de soutenir le développement de la profession, tels que des journées de perfectionnement additionnelles, une prime d’encadrement de stagiaire de 2 % et la possibilité de se prévaloir d’un congé sans rémunération pour études ou enseignement. L’entente prévoit également 20 journées de libérations professionnelles additionnelles et la mise en place de comités paritaires qui se pencheront sur différents enjeux.

Le résultat d’une mobilisation
« Nous sommes fières du travail accompli, a déclaré la présidente du RSFQ, Josyane Giroux. Cette entente est le résultat de la mobilisation des sages-femmes, des femmes et des familles, sans oublier le travail acharné de toute l’équipe du regroupement, de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et de la CSN. »

« Le gouvernement fait des pas considérables dans la voie de la reconnaissance de notre profession et de son importance dans le réseau de la santé du Québec, a-t-elle souligné. Nous espérons qu’elle contribuera à améliorer l’accès au soin en santé reproductive pour les femmes et personnes enceintes du Québec. »

« Depuis la légalisation de leur profession, les sages-femmes ont eu de la difficulté à faire reconnaître leur profession à sa juste valeur et à obtenir des conditions de travail équitables par rapport aux autres professionnel-les du réseau, a commenté Guy Albert Coulombe, trésorier de la FP–CSN. Leurs négociations sont souvent longues et ardues. La fédération est fière de les avoir accompagnées et s’assurera que les prochaines négociations débutent à partir des gains acquis dans la présente entente. »

La FIM-CSN demande à Glencore de sortir de son mutisme

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) estime que Glencore doit tout faire pour protéger la santé des travailleuses et des travailleurs ainsi que celle de la population de Rouyn-Noranda.

« Il est grand temps que Glencore publie un plan d’action détaillé et s’engage fermement à une réduction la plus grande techniquement possible dans l’air qui se retrouve aux abords de la Fonderie Horne », a déclaré Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Pour la FIM, l’annonce d’un investissement de 1,5 G$ aux employé-es de la fonderie est une bonne nouvelle, mais il faut maintenant dire ce qu’il sera possible de faire avec cet argent dans un échéancier précis, afin de rassurer la population et les employé-es de la fonderie.

La Fonderie Horne joue un rôle primordial dans l’économie, tant pour le cuivre que pour le recyclage des appareils électroniques. Elle doit donc continuer ses activités, mais pas à n’importe quelle condition. « Il faut viser un seuil réglementaire acceptable, mais exiger l’atteinte de 3 nanogrammes par mètre cube en quelques années serait équivalent à annoncer une fermeture. En effet, même si l’usine arrêtait demain matin, il resterait un minimum d’arsenic dans l’air qui sera très difficile d’éliminer rapidement », ajoute Louis Bégin.

Avec le temps, il est possible de mettre en place de nouvelles technologies qui font l’objet de recherches, comme celle qui vise à épurer le minerai avant de le fondre, de façon à faire baisser l’arsenic à la source. Ce procédé n’est toutefois pas fonctionnel dès maintenant et il faudra l’ajuster pour qu’il soit compatible avec l’ensemble de la filière industrielle.

« Trop peu, trop tard », dénoncent les syndicats du réseau

Bien qu’elles accueillent favorablement l’annonce du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de payer à taux double les heures supplémentaires effectuées par les travailleuses et les travailleurs, les organisations syndicales se désolent qu’il y ait des conditions à l’application de cette mesure et du laxisme du gouvernement Legault dans ce dossier. Pour elles c’est trop peu, trop tard.

« Nous avons avisé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le 9 mai dernier que la situation sur le terrain s’avérait très précaire et qu’il fallait convenir d’un plan pour éviter les bris de services cet été. Nous lui avons tendu la main. En la refusant et en n’agissant pas immédiatement, le gouvernement a laissé la situation se détériorer à tel point que la mesure annoncée hier est nettement insuffisante. Encore une fois, il improvise au lieu de planifier », ont déploré les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP, du SPGQ et du SQEES-FTQ.

Les organisations syndicales regrettent d’ailleurs que le gouvernement poursuive sa gestion autoritaire et unilatérale en faisant fi des mécanismes prévus dans les conventions collectives afin de mettre en place de nouvelles conditions de travail, adaptées à la situation dans le réseau. Selon elles, le gouvernement aurait eu avantage à agir en concertation avec elles afin de regarder l’ensemble des options et de choisir les meilleures solutions. D’ailleurs l’une des mesures qui avait bien fonctionné cet hiver, l’accumulation d’une demi-journée de congé par quart de travail en temps supplémentaire complet, a été balayée du revers de la main par le MSSS.

« Si nous avions convenu dès le mois de mai, ensemble, d’une série de mesures structurantes, les salarié-es du réseau seraient plus mobilisés et moins fatigués, et le risque de bris de services serait bien moindre que maintenant. Là, on compose avec un gouvernement qui a chanté la moitié de l’été et qui se retrouve fort dépourvu en plein milieu d’une 7e vague de COVID-19 », ont ajouté les porte-paroles syndicaux.

La COVID continue de surcharger le réseau
Lors de la rencontre avec le MSSS, où elles ont été mises devant le fait accompli, les organisations syndicales ont relevé le manque de cohérence du ministère face à cette nouvelle vague et le fait que, malheureusement, ce sont encore les personnes salariées du réseau de la santé et des services sociaux qui en paient le prix.

« Le gouvernement refuse toujours d’accorder des congés supplémentaires aux membres du personnel lorsque ces personnes sont obligées de s’isoler en raison de la COVID-19, parce qu’elles sont positives ou qu’une ou un proche en est atteint. C’est sans compter que certaines retournent au travail même en étant positives à la COVID-19, mettant en danger collègues, patientes et patients. Si le gouvernement veut devenir l’employeur de choix, comme il le clame dans son plan santé [et services sociaux], il serait plus que temps qu’il soutienne adéquatement ses salarié-es et qu’il applique le principe de précaution pour celles et ceux qui tiennent le réseau à bout de bras », ont conclu les porte-paroles syndicaux.

Les sages-femmes concluent une entente de principe

Tard dans la nuit de vendredi dernier, le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) a conclu une entente de principe avec les négociateurs gouvernementaux.
Privées de contrat depuis les deux dernières années, les sages-femmes ont dû s’armer de patience pour obtenir le début de véritables négociations avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. Tout au long de la pandémie, elles ont ainsi maintenu les services avec courage. Mais depuis quelques mois, plusieurs d’entre elles n’avaient pas renouvelé leur permis d’exercice, faute d’une rémunération satisfaisante et de conditions d’exercice intéressantes. Pour les finissantes universitaires, l’intérêt d’étudier, d’intégrer la profession et d’y rester commençait sérieusement à s’étioler.

Un parcours de longue haleine
Forcées d’attendre pendant une vingtaine de mois, les sages-femmes ont finalement pu commencer à négocier à la suite d’un vote unanime de l’Assemblée nationale du Québec en mars dernier. Leur mobilisation a permis d’obtenir par la suite de nouvelles offres du Conseil du trésor. Au cours des dernières semaines, la voix des parents solidaires de la cause a aussi porté haut et fort, notamment grâce à la Coalition pour la pratique sage-femme, un mouvement soutenu par la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les pourparlers se sont finalement intensifiés au printemps et les discussions avec le Conseil du trésor ont culminé au cours des mois de juin et juillet, ponctuées – faut-il rappeler – de quelques manifestations hautes en couleur.

Les détails à venir
Les détails de l’entente, qui a été négociée avec le soutien et l’expertise de la Fédération des professionèles–CSN, seront d’abord soumis aux répondantes CRT (comité de relations de travail). Cette instance, qui joue un rôle équivalent à celui d’un conseil syndical, représente chacun des services sages-femmes. Si l’instance le recommande, l’entente sera ensuite présentée à l’assemblée générale du RSFQ, ce qui pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’été, précise-t-on.

La solidarité a fait la différence
Dans un communiqué diffusé tôt samedi matin, la présidente du RSFQ, Josyane Giroux, s’est dite « fière du travail accompli » au nom de tous les membres du comité de négociation. « Nous avons hâte de partager ce que nous considérons être de grandes améliorations des conditions de travail des sages-femmes et des responsables des services de sages-femmes, a-t-elle d’abord souligné. « Tout au long du processus, votre soutien, votre mobilisation, vos précieux mots d’encouragement et votre présence ont eu un impact concret sur le cours des choses. Un grand merci pour votre appui et votre confiance. Merci également aux familles d’avoir fait entendre leur voix. »

Les sages-femmes réclament l’équité avant les vacances de la construction

Les négociations entre Québec et le Regroupement Les Sages-Femmes du Québec entrent aujourd’hui, mercredi, dans une phase critique.
Mardi, une trentaine de sages-femmes et de sympathisantes ont manifesté à Québec devant les locaux du ministère du Travail où se déroulaient les négociations avec le Conseil du trésor pour le renouvellement de l’entente-cadre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Les négociations achoppent notamment sur la rémunération des longues heures de garde des sages-femmes, à qui Québec refuse l’équité avec les autres travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.

« C’est du sexisme ! »
« Les sages-femmes sont des femmes dévouées qui offrent des services à d’autres femmes, a rappelé Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Or les sages-femmes sont toujours les dernières à obtenir un règlement. »

« Le gouvernement essaye de leur offrir moins que les autres en disant qu’il en a toujours été ainsi, a-t-elle insisté. C’est vraiment du sexisme. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la valeur du travail des sages-femmes. »

« La FP–CSN est derrière vous »
« Dans tous les milieux de travail à prédominance masculine, le gouvernement paye une heure pour chaque période de garde de huit heures, a souligné Sébastien Collard, responsable du secteur de la santé et des services sociaux à la Fédération de professionnèles (FP–CSN). Aux sages-femmes, le gouvernement n’offre que la moitié de ce salaire-là. »

« Les sages-femmes font quelque chose d’importance pour les autres femmes, a-t-il insisté. Elles les accompagnent pour qu’elles puissent vivre l’expérience de la maternité. La FP–CSN est là et appuie les sages-femmes. On va faire ce qu’il faut pour qu’elles obtiennent un règlement avant les vacances de la construction. »

Pour assurer une relève
Venue comme d’autres sympathisantes appuyer les revendications des sages-femmes, Roxanne Lorrain, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme, a rappelé que ces professionnelles « répondent à des besoins spécifiques et essentiels des femmes enceintes et des familles depuis plus de 40 ans ». Or la situation dans certaines régions est désormais « critique ».

« Pour assurer la pérennité des services, le gouvernement doit offrir les moyens d’assurer une relève dans ce modèle de pratique. Les sages-femmes méritent une reconnaissance financière pour leur disponibilité. »

Le syndicat invite Glencore et le gouvernement à plus de transparence

Afin de protéger la santé des travailleuses et des travailleurs, de leur famille et de leurs concitoyens de Rouyn-Noranda, le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN) demande à Glencore international de s’entendre le plus rapidement possible avec le gouvernement sur un échéancier précis qui permettra d’obtenir la plus grande réduction techniquement possible d’arsenic dans l’air.

Après avoir pris le temps de consulter ses membres et de se concerter la semaine dernière, les membres du comité exécutif du syndicat ont conclu qu’il est possible de réduire significativement les émissions à la sortie de l’usine dans le but de conserver les emplois à long terme tout en obtenant une meilleure acceptabilité sociale.

« On demande aussi à Glencore d’être plus transparente et de faire connaître ses intentions. Ce serait à notre employeur d’exprimer clairement sa position sur la place publique. Le gouvernement devrait lui aussi prendre position quant à une réduction qui serait acceptable à long terme de façon à permettre un investissement majeur de l’employeur qui ne se fera pas sans une garantie sur plusieurs années », explique Stéphane Larente, président du STMN–CSN.

Le syndicat est au courant que divers projets de réduction des émissions d’arsenic sont sur la glace, en attente d’approbation par Glencore international, comme les projets Velox/Phenix, la filtration de l’air des évents ou le nettoyage des environs de l’usine. Certains travaux de recherche pourraient également permettre des réductions d’émissions si les résultats s’avèrent concluants et compatibles avec les procédés de l’industrie. Aucune solution possible ne devrait être négligée.

« En combinant plusieurs mesures de réduction des émissions, il est possible de continuer les opérations de la Fonderie Horne tout en effectuant un contrôle des émissions d’arsenic beaucoup plus important qu’en ce moment. On maintiendrait ainsi des milliers d’emplois liés à la fonderie tout en améliorant la qualité de vie des citoyens de Rouyn-Noranda », renchérit Kevin Gagnon, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière
(FIM–CSN).

« L’ensemble des ministères impliqués doivent agir de façon transparente, les travailleurs et la population ont le droit de savoir à quoi s’attendre pour l’avenir. Soulignons également un aspect méconnu de la fonderie : le recyclage de métaux contenus dans le matériel électronique qui seraient autrement un déchet », conclut Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN.

Équité salariale : plusieurs milliers de dollars pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux

La FSSS–CSN et la FTQ sont parvenues à obtenir une entente découlant de l’exercice de maintien de l’équité salariale du Conseil du trésor de 2010 et 2015 pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM). Cette entente intervenue entre la FSSS–CSN, le SCFP-FTQ, le SQEES-FTQ et le Conseil du trésor a été adoptée par les syndicats lors de leurs instances respectives.

« Après des mois de mobilisation et de représentations auprès du Conseil du trésor, cette entente marque une victoire importante pour mettre fin à la discrimination salariale dans le réseau de la santé et des services sociaux », lancent Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales du SCFP-FTQ et Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.

Les termes de l’entente
L’entente prévoit le versement de sommes rétroactives qui pourraient atteindre plus de 13 000 $ auxquelles s’ajoute 5 % d’intérêt applicable au moment où les sommes dues devaient être versées. En 2022, les PRDM recevront une augmentation du taux horaire de 1,65 $/heure au maximum de l’échelle.

L’entente représente un ajustement de 3,66 % au 20 mars 2016 et de 3,89 % au 13 mars 2020 (au maximum de l’échelle).

 Il faut maintenant régler les plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration
La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ poursuivront la mobilisation et leurs représentations pour parvenir à obtenir un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration.

« L’entente pour les PRDM montre qu’avec de la mobilisation, nous pouvons parvenir à faire bouger le gouvernement. On ne s’arrêtera pas là! Le gouvernement doit aussi régler les plaintes du personnel de bureau et de l’administration. Ça fait plus de 11 ans que ces travailleuses et travailleurs attendent qu’on reconnaisse enfin la juste valeur de leur travail et leurs efforts pour donner des services de qualité à la population et les modifications dans leur travail », de conclure les représentantes et représentants syndicaux.

Les employé-es de la CDPDJ en grève pour une troisième journée

Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) sont en grève pour une troisième journée afin de forcer leur employeur et le gouvernement à reconnaître l’importance de leur travail.

La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent nous revenir avec des offres
Si la grève des 16 et 17 juin derniers a permis des avancées à la table de négociation concernant l’une des deux unités syndicales regroupant les employé-es de la CDPDJ, du chemin reste à parcourir pour convenir d’une entente de principe pour ces deux unités. Rappelons que ces travailleuses et ces travailleurs sont sans convention collective depuis plus d’un an et réclament la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

« Avec cette troisième journée de grève, les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ montrent à quel point ils sont déterminés à se faire respecter. Leur patience atteint ses limites. Il est temps que la CDPDJ et le Conseil du trésor nous reviennent avec des offres qui répondent à nos demandes légitimes », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

« Pour que la CDPDJ demeure l’institution essentielle de défense des droits et libertés de la population, elle a besoin que ses employé-es soient bien reconnus. Pour cela, elle doit intervenir auprès du Conseil du trésor pour que la négociation aboutisse enfin », de conclure Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la fédération, indépendamment de leur genre.

     

    Faut-il attendre qu’il y ait des morts pour que cessent les bris de services?

    Le syndicat du préhospitalier de Montréal et de Laval interpelle le gouvernement Legault quant à la généralisation des bris de services dans le secteur préhospitalier. Ces bris de services sont dramatiques depuis quelques mois et ne vont qu’en s’aggravant, mettant à risque la population. Le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le Conseil du trésor doivent s’assurer d’une plus grande attraction du personnel paramédical dans le secteur préhospitalier.

    « Depuis environ un mois, la nuit, les paramédics de Montréal et Laval roulent à environ 50% des effectifs établis. Ça atteint directement le service à la population, parce que ça nous prend beaucoup plus de temps pour répondre aux appels, sans compter le manque de répartiteurs d’urgence » d’expliquer Claude Lamarche, président du syndicat du préhospitalier.

    On nous dit que cette situation s’explique par la pénurie de main d’œuvre, mais cela fait plusieurs années qu’Urgences-santé a de la difficulté à appliquer les conditions de travail négociées. Au final, cela ne fait qu’accentuer la pénurie, car les conditions de travail ne sont pas assez attractives.

    Une solution à court terme est possible, comme c’est présentement le cas dans certaines autres entreprises ambulancières au Québec. Il s’agit de la mise en place de mesures incitatives pour pallier, sur une base volontaire, la pénurie de main d’œuvre. Au lieu de voir notre monde quitter prématurément en raison de la surcharge de travail, ces mesures nous permettraient, à court terme, de travailler à un rythme plus soutenable, de terminer nos quarts de travail plus souvent à l’heure et de bénéficier plus souvent de nos pauses-repas conventionnées.

    « Sans ces mesures incitatives, nous ne voyons pas comment nous passerons à travers l’été qui débute. D’ailleurs, Urgences-santé en 2007 et 2008 avait appliqué avec succès ce type de mesures temporaires » de renchérir Claude Lamarche.

    Au dire même du ministre Dubé, le temps supplémentaire obligatoire (TSO) n’est pas un mode de gestion, mais c’est exactement ce qui se passe chez les paramédics de Montréal-Laval en ce moment.

    « Il n’y a pas de raison pour que les Paramédics de Montréal-Laval ne bénéficient pas de mesures incitatives parce qu’ils ne font pas partie du secteur public du ministère de la Santé et des Services sociaux ou d’une entreprise ambulancière n’appartenant pas à l’État » de terminer Claude Lamarche. Au nom du bien commun, nous demandons l’application de mesures incitatives pour que cessent les bris de services.

      Une autre occasion ratée par le ministre Roberge

      À quand une vraie reconnaissance pour toutes celles qui participent au développement de nos enfants en travaillant au quotidien, plusieurs heures par jour, auprès de ceux-ci? Nous sommes amèrement déçus du manque de considération du ministère de l’Éducation à l’égard des éducatrices et des techniciennes en services de garde en milieu scolaire », affirme Annie Charland, présidente du Secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

      La fédération, qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les écoles du Québec, réagit ce matin à la publication officielle des modifications au Règlement sur les services de garde en milieu scolaire. Mme Charland rappelle que, dans le cadre des travaux menés par le ministère sur ce règlement, la FEESP–CSN a soumis un mémoire proposant plusieurs pistes d’action pour améliorer les services de garde en milieu scolaire. « Une fois de plus, on demande notre avis et on l’ignore ensuite. Bien que nous ayons réussi à obtenir que seuls les membres du personnel de garde soient pris en compte dans le calcul des ratios, lesdits ratios, eux, restent les mêmes. Ce sont des conditions de travail difficiles et, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, ça rend le recrutement presque impossible. »

      La présidente du secteur scolaire reproche aussi au ministère de déposer son nouveau règlement si tardivement. « Plusieurs des modifications doivent être effectuées pour la rentrée. Ces délais irréalistes démontrent bien à quel point le ministre Roberge est déconnecté de la réalité des services de garde. Avec l’imminence de la période estivale, un très grand nombre de techniciennes et d’éducatrices seront mises à pied d’ici quelques jours; alors, qui travaillera à l’opérationnalisation de ces changements? Est-ce vous, monsieur le ministre? », ajoute Annie Charland.

      Pour Frédéric Brun, 2e vice-président de la FEESP–CSN, il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse le rôle primordial que jouent les dizaines de milliers d’éducatrices et de techniciennes en services de garde dans le réseau de l’Éducation. « Au plus fort de la pandémie, le personnel des services de garde en milieu scolaire a sauvé la mise pour bien des familles. Le ministère doit maintenant prendre conscience que c’est comme ça tous les jours. Par leur professionnalisme et leur présence sécurisante et stimulante auprès des enfants, et ce de la première à la dernière minute d’une journée d’école, les éducatrices et les techniciennes en services de garde sont un maillon essentiel au bon fonctionnement du réseau », conclut M. Brun.

      Journée nationale des peuples autochtones

      Célébrée le 21 juin, la Journée nationale des peuples autochtones vise à reconnaître et à honorer le patrimoine, les cultures et les précieuses contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis à la société québécoise et canadienne. La date du 21 juin coïncide avec le solstice d’été. Elle revêt un caractère symbolique important pour de nombreux peuples autochtones.

      La CSN est fière de représenter les travailleuses et travailleurs du Syndicat du Musée de la nation huronne-wendat (CSN). Affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, ce syndicat représente près d’une vingtaine de membres parmi lesquels on compte des allochtones et des autochtones de différentes nations. Avec l’ouverture du Musée huron-wendat en 2008, le rêve de raconter l’histoire de la communauté est enfin devenu une réalité.

      En ce jour le plus long de l’année, la CSN vous encourage à visiter l’établissement, car chaque nouvel apprentissage sur les personnes, les lieux et les expériences des peuples autochtones est un pas en avant sur le chemin de la réconciliation.

      Les employé-es de la CDPDJ manifestent pour que leur négociation débloque

      Les employé-es en grève de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) manifestent à Trois-Rivières pour demander à Sonia Lebel de régler la négociation qui bloque sur les enjeux salariaux.

      En grève pour que le Conseil du trésor règle la négociation
      En grève les 16 et 17 juin, les travailleuses et les travailleurs veulent mettre la pression nécessaire pour que le Conseil du trésor donne les mandats pour débloquer leur négociation. Les employé-es de la CDPDJ des différentes régions du Québec ont convergé vers Trois-Rivières pour que la présidente du Conseil du trésor entende enfin leur demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

      « Partout au Québec, les employé-es de la CDPDJ défendent les droits et libertés de la population alors que bien des réalités vécues par les personnes les plus vulnérables de notre société se complexifient. Le gouvernement doit nous donner les moyens de bien remplir notre mission et ça passe par la parité salariale », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

      « La mobilisation des travailleuses et des travailleurs en grève est admirable. Leur détermination est claire et Sonia Lebel doit entendre leur message et passer à l’action ! », Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN).

      « La CDPDJ n’est pas différente des autres milieux de travail. Elle fait elle aussi face au manque de personnel. Il faut donc agir pour attirer et retenir les employé-es dans ce contexte. Le Conseil du trésor doit s’impliquer et donner les mandats pour régler la négociation », Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

      « Le gouvernement pense déjà aux prochaines élections, mais avant d’y arriver, il doit régler les dernières négociations du secteur public et parapublic. Il s’agit d’une question de respect envers ces employé-es qui chaque jour veillent à nos droits et libertés », de conclure Yvan Duceppe, trésorier de la CSN.

        Les paramédics adoptent l’entente de principe

        À l’issue d’une tournée de vote dans les assemblées générales de 41 accréditations syndicales des paramédics québécois, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la ratification de l’entente de principe conclue le 7 mai 2022 pour renouveler les conventions collectives.

        Selon les statuts de la FSSS–CSN, pour qu’il y ait adoption de l’entente de principe il doit y avoir un vote favorable exprimé par la double majorité des membres et des unités d’accréditations syndicales. Ainsi 66 % des unités syndicales se sont prononcés pour l’entente, de même que 64 % des membres.

        L’entente prévoit une augmentation de salaire totalisant 4,08 $ l’heure au sommet de l’échelle au 1er avril 2022.  De nouvelles primes seront également introduites. En outre, les nouvelles conventions collectives portent certaines bonifications en ce qui a trait notamment à la santé psychologique, à l’ergonomie des véhicules, à la reconnaissance des primes d’exposition ainsi qu’aux vacances. La convention collective viendra à échéance le 31 mars 2023.

        Horaires de faction
        En parallèle, la FSSS–CSN a obtenu la confirmation du gouvernement qu’il a l’intention de convertir les horaires de faction (7/14) dans 18 endroits couverts par des paramédics membres de syndicats CSN. Malheureusement, le gouvernement a choisi de maintenir pour le moment plusieurs autres horaires de faction, notamment au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui suscite une énorme déception pour les paramédics. Rappelons qu’en plus d’être un obstacle majeur à la conciliation travail-famille, les horaires de faction entraînent des délais pour se rendre sur les lieux d’interventions ainsi que des bris de services. À cela faut-il ajouter que le manque d’information concernant l’opérationnalisation de ces transformations crée beaucoup d’insécurité et de mécontentement chez les paramédics, notamment dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec, de l’Estrie et de la Côte-Nord.

        « Avec ce règlement, nous faisons un pas vers l’avant souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Cependant, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire pour la pleine reconnaissance de notre profession. Bien sûr, nous aurions aimé tout régler maintenant, mais il faut garder en tête que nous nous retrouverons en négociation dans moins d’un an. Par notre mobilisation au cours des deux dernières années, nous avons forcé un virage dans la discussion. Le gouvernement parle désormais d’élargir le champ de notre profession et de revoir l’organisation des services. De notre côté, nous nous mettons au travail dès maintenant pour continuer de progresser et préparer la prochaine ronde de négociation. »

        Rappelons que pour le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, l’élargissement des services préhospitaliers d’urgences devra impérativement aller de pair avec une consultation constante du secteur dans la mise en œuvre de cette transformation.

        Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

        Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

        Aujourd’hui et demain, dans plusieurs régions du Québec, des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires manifesteront devant les bureaux de leur député-e afin de réclamer du gouvernement caquiste des investissements importants pour sauver le transport des élèves. « L’indexation de 8 % de l’enveloppe globale du transport scolaire proposée par le ministère de l’Éducation est nettement insuffisante puisqu’elle ne couvre même pas les augmentations nécessaires pour assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs d’autobus jaunes et de berlines », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

        Pour Mme Dubé, la solution est simple : « Ça prend une enveloppe budgétaire dédiée entièrement à nos salaires. Nous exerçons un vrai métier et il est plus que temps que l’on reçoive une rémunération qui reconnaisse nos compétences », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. Rappelons que le salaire moyen de la profession est actuellement de 20 000 $ par année.

        De nombreux transporteurs scolaires jugent aussi que la proposition du ministère est complètement inadéquate et, par conséquent, refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires. « Il est minuit moins une. Nous l’avons dit maintes et maintes fois et nous le répétons aujourd’hui : si les augmentations des montants pour le transport scolaire ne sont pas à la hauteur des besoins, il y aura d’importants bris de services à la rentrée et ce sera un vrai casse-tête pour les familles », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « La balle est dans le camp du gouvernement. Il doit maintenant prendre ses responsabilités », conclut Mme Gratton.

        Les employé-es de la CDPDJ lancent une grève de deux jours

        Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) débutent une première grève de deux jours pour forcer le Conseil du trésor à leur donner la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

        Le Conseil du trésor doit entendre raison
        Après des mois de négociation et de mobilisation des employé-es, la négociation avec la CDPDJ et le Conseil du trésor fait du surplace sur la question salariale. Les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ portent une demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales du secteur public, alors que les conseillères et les conseillers juridiques demandent la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique. Ces demandes respectives ont été soumises à la CDPDJ depuis plusieurs semaines. Questionnée quant à ces délais importants, la CDPDJ indique être en attente de recevoir ses mandats du Conseil du trésor.

        Reconnaître l’importance de l’engagement, des compétences et de la mission de la Commission
        Les employé-es à la CDPDJ accomplissant un travail équivalent à celui effectué dans le secteur public, la parité salariale est un incontournable pour parvenir à attirer et retenir de la main-d’œuvre qualifiée. Créer une disparité de traitement envers ces travailleuses et ces travailleurs qui portent la mission de défendre les droits des personnes les plus vulnérables de notre société enverrait un dangereux message quant à l’importance de ces droits.

        « La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent maintenant comprendre le message : les employé-es de la CDPDJ se mobilisent pour obtenir la parité avec le secteur public. Notre travail se complexifie de plus en plus et nous mettons chaque jour tous les efforts pour défendre les droits et libertés de la population. Ça nous prend la parité salariale! », lance Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

        « Le Conseil du trésor doit arrêter de tergiverser et reconnaître la parité salariale. Il n’y a aucune raison de laisser perdurer ce conflit de travail. La parité salariale est la moindre des choses pour ces employé-es qui font un travail essentiel de défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société. Les élections approchent à grands pas et le gouvernement doit maintenant s’impliquer dans le dossier pour régler une des dernières négociations en cours dans le secteur public et parapublic », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

        Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la Fédération, indépendamment de leur genre.

          La survie du transport des élèves est en jeu

          « L’heure est grave. Nous espérons que le gouvernement en est pleinement conscient », lance Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui réagissait ce matin à la sortie des transporteurs scolaires qui refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires, jugeant nettement insuffisante l’augmentation du financement proposée par le ministère de l’Éducation. « Nous souhaitons aujourd’hui témoigner notre appui aux transporteurs dans leur lutte pour l’obtention d’un financement adéquat. Les miettes pour le transport scolaire, ça suffit! »

          Selon les dernières informations obtenues, le ministère offre actuellement une indexation d’environ 8 %, alors que les augmentations demandées par les transporteurs varient de 20 à 35 %. « Il est évident que ce qui est sur la table ne fait pas l’affaire. Je tiens à rappeler que nous, les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires, exigeons une augmentation de l’enveloppe totale du transport scolaire de 10 %, et ce, seulement pour les salaires. Ce montant d’environ 70 millions permettrait d’offrir les hausses salariales nécessaires à la survie de la profession. Nous gagnons en moyenne 20 000 $ par année. Ça ne peut plus continuer comme ça », ajoute Mme Dubé.

          La majorité des transporteurs scolaires doivent renouveler leur contrat d’ici la fin du mois d’août. Si le gouvernement refuse de reconnaître les besoins réels de ceux-ci et d’augmenter considérablement les enveloppes budgétaires qui leur sont attribuées, il est fort probable que les véhicules scolaires ne circuleront pas à la rentrée. « La crise dans le transport scolaire pourrait s’aggraver grandement si le ministère ne réajuste pas le tir dans les prochaines semaines », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « Si le transport scolaire ne reprend pas à l’automne, des centaines de conductrices et de conducteurs d’autobus et de berlines quitteront le métier. Ça sera catastrophique. Et, au bout du compte, ce sont des dizaines de milliers d’enfants et leurs familles qui en subiront les conséquences », a conclu Mme Gratton.

          Les employé-es de la CDPDJ votent un mandat de grève pour faire débloquer la négociation

          Les travailleuses et les travailleurs de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ont voté à 96 % pour l’unité générale et 95 % pour les conseillères et les conseillers juridiques en faveur d’un mandat de grève de cinq jours pour parvenir à régler leur négociation. Le Conseil du trésor doit maintenant débloquer les fonds pour reconnaître le travail et la valeur de ces travailleuses et de ces travailleurs.

          Le Conseil du trésor doit accorder la parité
          Rappelons que les employé-es de la CDPDJ sont sans convention collective depuis plus d’un an. Malgré la mobilisation des dernières semaines, le Conseil du trésor refuse toujours de délier les cordons de la bourse pour répondre aux revendications salariales légitimes des travailleuses et des travailleurs. C’est pour cette raison que le syndicat est allé de l’avant avec l’obtention d’un mandat de grève. La négociation achoppe particulièrement sur les enjeux salariaux. Depuis le début de la négociation, les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ réclament la parité avec les augmentations salariales obtenues dans le secteur public. Pour les conseillères et les conseillers juridiques, le syndicat demande la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique.

          « Les employé-es de la CDPDJ ont clairement exprimé leur mécontentement. Il est temps que le Conseil du trésor et la CDPDJ reconnaissent notre travail et nos compétences et pour cela, la moindre des choses est d’obtenir la parité avec les employé-es du secteur public », affirme Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

          « Il est encore possible pour le Conseil du trésor d’éviter une grève. Encore faut-il qu’il se mette sérieusement au travail et donne les mandats pour reconnaître la mission essentielle réalisée par les employé-es de la CDPDJ », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

          Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la fédération, indépendamment de leur genre.

          Santé et services sociaux : il est inadmissible de perdre son revenu en raison de la COVID-19

          Les organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement du Québec d’obliger les travailleurs et les travailleuses à piger dans leur banque de congés personnels lorsqu’elles et ils sont contraints de s’isoler parce qu’un de leur proche a contracté la COVID-19. Comme la pandémie se poursuit, ces banques se vident rapidement et plusieurs personnes se retrouvent sans revenu! À quelques heures de l’adoption du projet de loi no 28, Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et prévoyant le maintien temporaire de certaines mesures nécessaires pour protéger la santé de la population – qui brimera encore les droits des syndiqué·es du réseau – les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP-FTQ, du SPGQ et du SQEES demandent au gouvernement Legault de revenir sur sa décision.

          « Est-ce que le gouvernement peut arrêter de s’acharner sur ceux et celles qui ont tenu, et qui tiennent encore, le réseau à bout de bras? Est-ce que le gouvernement peut montrer un minimum de reconnaissance envers ceux et celles qui ont dû – et se retrouvent encore à travailler dans des conditions inacceptables et croulent sous la charge de travail?», se demandent les représentantes et les représentants des quelque 270 000 salarié·es, dont plusieurs ont contracté la COVID-19 pendant qu’ils procuraient des services vitaux à la population.

          En effet, selon les règles applicables édictées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), une personne salariée en contact étroit avec un cas positif à la COVID-19 – mais dont le test est négatif – est obligée de s’isoler. Elle doit alors piger dans ses banques de congés maladie ou personnels pour continuer à recevoir son salaire. C’est la même chose pour une personne positive mais asymptomatique, qui ne répond pas non plus à la définition d’invalidité et se trouve donc exclue d’office des prestations d’assurance salaire ainsi que de la CNESST. Si les banques sont épuisées, la personne tombe en congé sans solde et subit une perte de salaire. Or, même si cela fait plus de cinq mois que les banques ont été renflouées, beaucoup ont déjà dû y recourir pour d’autres urgences, amenuisant d’autant plus leur marge de manœuvre devant l’intransigeance du gouvernement.

          « Après plus de deux ans de lutte contre le virus, au péril de leur santé, il est inadmissible que l’on fasse payer les salarié·es du RSSS qui s’isolent afin de protéger les citoyennes et les citoyens les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement doit trouver une voie de passage et nous sommes prêts à nous asseoir avec lui pour l’identifier », ont poursuivi les porte-paroles syndicaux.

          Hausse du prix de l’essence
          Et un nouveau problème vient s’ajouter pour ceux et celles qui ont bravé vents et marées afin d’offrir soins et services à la population. Dernièrement, le gouvernement a refusé d’ajuster à leur valeur réelle les montants compensatoires pour les frais d’utilisation des véhicules personnels dans le cadre du travail, ignorant sciemment la hausse de prix du carburant. Les syndicats ont aussi reçu un « non » catégorique à leur demande de versement d’un montant compensatoire afin de corriger les défaillances de la formule de calcul utilisée par le MSSS.

          « Présentement, la personne salariée doit payer de sa poche pour offrir des soins et des services à domicile ou pour rencontrer des familles suivies par la DPJ. Si le gouvernement peut s’entendre avec les camionneuses et les camionneurs, pourquoi ne le fait-il pas avec les salarié·es du RSSS? Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », ont conclu les porte-paroles.

          Avoir le courage d’un réseau de la santé au service du bien commun

          Le bilan des 20 ans du modèle des groupes de médecine familiale publié par l’IRIS nous apprend notamment que malgré un financement conséquent, les GMF ont échoué à améliorer l’accès aux services de première ligne en santé. La FSSS demande au gouvernement Legault et aux médecins d’avoir le courage de remettre le bien commun au centre de leur pratique.

          Petit rappel historique : issue de mobilisations citoyennes, la création des CLSC privilégiait le travail en équipe multidisciplinaire afin d’améliorer la santé globale de l’individu, mais aussi de sa communauté. Or, le modèle CLSC n’a pas pu se développer, notamment à cause du boycottage systématique par les associations de médecins. « Il est temps que cesse cette mainmise des médecins sur notre réseau de la santé!  Les médecins devraient être au service du réseau de la santé et non pas que tout le réseau soit à leur service! » de déclarer Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

          Le modèle des GMF ne répond que peu aux besoins de la population : des heures d’ouverture réduites et un accès aux professionnel-les qui doit d’abord passer par un médecin, alors que l’on connait les difficultés persistantes pour avoir un médecin de famille. « Ce n’est pas acceptable que les GMF utilisent des prêts de services de professionnel-les venant du public, afin de servir les intérêts des médecins en premier. On demande au ministre Dubé plus de courage politique afin de favoriser le bien commun en santé. On invite les professionnel-les et les médecins à retourner vers les CLSC afin que soit mise en place une véritable première ligne médicale et psychosociale accessible à la population » de renchérir Réjean Leclerc.

          Redonnons aux Québécois et aux Québécoises ce qu’ils souhaitent : l’accessibilité aux services! Redonnons la fierté à la population de leur système de santé. Redonnons leurs lettres de noblesse aux CLSC en revenant à leur rôle pivot de la première ligne des soins de santé et de services sociaux au Québec avec un financement conséquent. C’est ce que souhaite la population et les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé, car c’est l’ensemble de la société qui y gagnerait. La FSSS–CSN appelle les médecins à se joindre à ce modèle au service du bien commun.