Sherbrooke – Les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Roi du coq rôti (CSN) ont entériné à 94 %, lors d’un vote tenu à scrutin secret, la recommandation du directeur du service de la médiation du ministère du Travail, Jean Poirier. L’adoption de cette recommandation met un terme à un lock-out décrété par la partie patronale le 19 juillet 2008.
C’est le 16 janvier 2012 que s’effectuera le retour au travail des salarié-es du Roi du coq rôti. D’ici là, d’importantes rénovations et réparations d’équipements devront être effectuées, et ce, à la demande des membres du syndicat.
« Nous sommes heureux de pouvoir annoncer aujourd’hui que nous tournons enfin la page sur un lock-out de 40 mois, d’affirmer Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN). La recommandation de M. Poirier a permis de rencontrer la majorité des objectifs syndicaux. Nous saluons la persévérance des employé-es de cette institution sherbrookoise ainsi que leur solidarité exemplaire. »
Une convention bonifiée
Les salarié-es se partageront plus de 50 700 $ lors de la signature de la nouvelle convention collective. Celle-ci prévoit des hausses salariales variant de 5 à 13 %, en fonction des titres d’emploi, dès janvier 2012. Des augmentations supplémentaires de 9,75 % s’appliqueront à l’ensemble des employés pour les quatre autres années de la convention, qui viendra à échéance en janvier 2017.
En ce qui a trait aux primes des cuisiniers et des rôtisseurs ainsi qu’à leurs horaires de travail, le directeur du service de médiation a été sensible aux arguments du comité syndical. Les rôtisseurs pourront en outre profiter de deux fins de semaine de congé par mois.
Des indemnités substantielles
Dans sa proposition de règlement, Jean Poirier n’a pas été en mesure d’infléchir la position de la partie patronale quant à la fermeture du service de livraison du Roi du coq rôti, telle qu’elle avait été annoncée en février 2009. Par ailleurs, des indemnités de plus de 145 000 $ seront versées aux livreurs en compensation de leur perte d’emploi, et ce, en plus des 50 700 $ consentis à la signature pour l’ensemble des employé-es.
« La volonté de l’employeur était claire : il ne veut pas rouvrir le service de livraison. Mais si on m’avait dit, l’an dernier, que je pourrais un jour toucher une aussi bonne compensation, je n’y aurais jamais cru ! », souligne Jean-Claude Pomerleau, membre du comité de négociation et livreur au Roi du coq rôti.
La recommandation du conciliateur prévoit en outre qu’advenant la volonté de la partie patronale de rouvrir son service de livraison, celui-ci devra être assumé par des salariés syndiqués.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Roi du coq rôti, affilié à la CSN, rassemble 43 membres.