Mandat de grève à l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe

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Négociation coordonnée dans l'hôtellerie

Mandat de grève à l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe

Réunis en assemblée générale mercredi soir, les salarié-es de l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe ont voté à 91 %, lors d’un scrutin secret, en faveur d’une banque de 72 heures de grève à être utilisée au moment jugé opportun. Ils veulent ainsi appuyer leur comité de négociation et mettre la pression sur l’employeur en vue d’en arriver à un règlement pour une nouvelle convention collective.

Alors que leur convention collective est venue à échéance le 31 juillet dernier, les quelque 180 travailleuses et travailleurs de cet hôtel entendent conclure un contrat de travail similaire à celui obtenu par une vingtaine d’autres syndicats prenant part à la négociation du secteur de l’hôtellerie de la CSN. Constatant l’attitude de l’employeur face aux demandes du syndicat, ce dernier a demandé une demande de conciliation au ministère du Travail le 2 octobre dernier.

La sécurité d’emploi demeure au centre du litige opposant les parties syndicale et patronale. « Au cours des trois dernières années, près de 70 postes laissés vacants n’ont jamais été pourvus, souligne Michel Valiquette, porte-parole du secteur de l’hôtellerie à la Fédération du commerce de la CSN. Le travail a été assumé par du personnel surnuméraire, par des agences de placement ou encore en forçant les salarié-es à effectuer des heures supplémentaires. »

De plus, l’employeur refuse d’encadrer, dans la convention collective, les programmes de service réduit d’entretien des chambres. Ces programmes lui permettraient d’augmenter ses bénéfices, tout en réduisant sérieusement le nombre d’heures travaillées par les préposé-es aux chambres. « L’obstination de la direction de l’Hôtel des Seigneurs démontre clairement le bien-fondé de nos demandes communes relatives à la protection de nos emplois. Tous les autres hôteliers du Québec se sont entendus avec nous pour baliser ces programmes de façon à préserver les emplois des travailleuses et des travailleurs. Nous ne voyons pas pourquoi il en serait autrement pour les gens de Sain-Hyacinthe », de poursuivre M. Valiquette.

Rattrapage nécessaire

Les syndiqué-es de l’Hôtel des Seigneurs désirent également améliorer certaines dispositions de leur convention collective en tenant compte des conditions de travail que l’on retrouve dans ce secteur d’activité. Ainsi, ils veulent que les pourboires soient reconnus à part entière dans le calcul des avantages sociaux tels que les jours fériés et les journées de maladie. Ils désirent bonifier leur régime d’assurance collective, notamment en y ajoutant une couverture pour les soins dentaires. Enfin, ils exigent un rattrapage salarial de 0,60 $ l’heure, en fonction des grilles salariales des autres hôtels de catégorie similaire syndiqués à la CSN.

À ce jour, 20 syndicats du secteur de l’hôtellerie de la CSN ont obtenu des ententes de principes. Les nouvelles conventions collectives, qui viendront à échéance à l’été 2016, comportent les mêmes améliorations de conditions de travail. Des augmentations salariales de 3 % par année seront accordées au cours de cette période. Les employeurs hausseront également leur contribution au régime de retraite de 2 % du salaire gagné. Des gains importants ont aussi été obtenus sur l’ensemble des demandes communes quant à la protection des emplois. Les clauses visant à restreindre le travail des cadres ont ainsi été renforcées. D’autre part, les programmes de services réduits d’entretien ménager des chambres ne pourront avoir pour effet de diminuer le nombre d’heures travaillées par les salarié-es. Enfin, les employeurs auront dorénavant l’obligation d’afficher les postes laissés vacants, et ce, selon leurs statuts.

Au Québec, la présente ronde de négociation coordonnée regroupe 35 syndicats représentant 5500 travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie dans les régions du Grand Montréal, de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais. Fondée en 1921, la CSN rassemble 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

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