Entente acceptée aux Autobus de l’Estuaire

Réunis en assemblée générale le 19 juin au soir, les membres du Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-aux-Outardes–CSN ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Sur une période de trois ans, notre nouveau contrat de travail fait passer notre taux horaire actuel de 20,24 $ de l’heure à 22,00 $ rétroactivement au 1er juillet 2022, puis à 22,50 $ au 1er juillet 2023. En plus de ces augmentations, un montant forfaitaire de 1 000 $ pour l’année 2024-2025 s’ajoutera. Nous avons obtenu l’équité concernant les dix journées mobiles pour toutes et tous. Nous avons également eu une augmentation des allocations de dépenses journalières et davantage de budget pour nos libérations syndicales. Les membres sont donc satisfaits de leur nouveau contrat de travail », souligne Mario Ouellet, président du syndicat.

« Je salue le courage, la détermination et la lutte exemplaires des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui lance des menaces de lock-out en pleine table de négociation. Vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient obtenir », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Il y a quelque chose de brisé dans les négociations avec les grosses entreprises du transport scolaire. Celles-ci peuvent être des championnes des bris de service liés aux arrêts de travail. C’est le cas de Sogesco, qui perturbe le service aux parents et à leurs enfants, alors qu’elle continue d’obtenir des contrats des centres de services scolaires. La lutte de ces femmes et de ces hommes pour un salaire décent est noble et nous sommes très fiers d’avoir été à leurs côtés. Nous le resterons pour les combats à venir », conclut Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

À propos

Le syndicat regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5 500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 avril 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec–CSN a été accrédité pour représenter:

« Tous les agents de liaison salariés au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et travailleurs ont décidé de se syndiquer afin de défendre leurs droits, d’obtenir des relations de travail plus saines et de rejoindre une organisation qui saura les représenter.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central de Lanaudière et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 15 avril 2024, le Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les chauffeurs de berlines, salariés au sens du Code du travail, à l’exclusion des employés de bureau, et employés de garage. »

Ce groupe de chauffeuses et chauffeurs de berline basé à Montréal-Nord dessert les écoles du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île et du English Montreal School Board. Les raisons de se syndiquer étaient nombreuses. Notamment, des salaires très bas nécessitant d’avoir un second emploi, impossibilité de bénéficier des congés de maladie prévus aux normes du travail, difficulté à être payés pour l’ensemble des heures travaillées et nombreux enjeux de santé et sécurité liés aux catégories d’élèves qu’ils transportent.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Campagne de solidarité pour les employé-es de la Ville de Saint-Georges

EN GRÈVE POUR LE SALAIRE… ET LE RESPECT

La soixantaine d’employé-es du Service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges est en grève générale illimitée depuis le 2 mars dernier, après avoir tenu quatre jours de grève perlée. Officiellement, le principal point en litige porte sur les salaires, mais on sent bien qu’il s’agit surtout d’un enjeu de respect.

La Ville de Saint-Georges refuse de bouger sur l’indexation des salaires et maintient essentiellement la même position depuis le début. La proposition de l’employeur est inacceptable, car elle perpétue l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs alors qu’il y aurait plutôt un rattrapage à faire.

C’est triste à dire, mais les relations de travail à la Ville de Saint-Georges sont caractérisées à la fois par le paternalisme et un certain amateurisme. Les élu-es et la direction se voient clairement comme les seuls rois et maîtres à bord. Ils utilisent depuis toujours les différents groupes d’employé-es en les comparant les uns aux autres. Ainsi, ils s’appuient sur le résultat des autres syndicats pour refuser d’en donner plus « par souci d’équité ».

 

Faire un don

 

On peut se demander si la Ville de Saint- Georges souhaite réellement régler. Chaque fois qu’elle en a eu l’occasion, elle a préféré se concentrer sur des plans de contingence, allant jusqu’à annuler des évènements d’envergure comme le Tournoi de hockey Comrie (le plus vieux tournoi de hockey d’Amérique du Nord) et à en déplacer d’autres, plutôt que de débloquer les mandats nécessaires.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui est arrivé à la CSN en août 2022, fait face à un employeur arrogant et paternaliste qui semble avoir comme mantra: diviser pour régner. Le 2 juin marquait le troisième mois de conflit. Les camarades auront besoin de toute la solidarité du mouvement pour casser le pattern et faire avancer leur cause.

 

**Pour soumettre votre don par la poste, libellez votre chèque au nom du STT municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN

OÙ L’ENVOYER ?
Les dirigeantes et les dirigeants ainsi que les salarié-es sont priés de faire parvenir leur don à leur conseil central respectif.

Édition 2024 du prix Chapeau les filles!

Cette année marque le 28e anniversaire du concours Chapeau, les filles ! Engagée depuis les touts débuts de l’initiative, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) souligne l’importance d’appuyer et d’honorer des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine, particulièrement les étudiantes racisées ou autochtones.

« Ce concours permet de rappeler que nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres en ce qui concerne une réelle intégration des femmes dans plusieurs secteurs encore très masculins. Pourtant, ceux-ci sont souvent synonymes de meilleures conditions de travail et de salaires plus élevés. Ces étudiantes ont souvent dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies. En faisant le choix de pratiquer des professions et des métiers traditionnellement masculins, elles œuvrent à faire tomber les obstacles pour les femmes au travail, ce qui est une lutte constante. Leur force de caractère et leur ténacité méritent d’être saluées », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

En collaboration avec la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) et la Fédération des professionnèles (FP), la CSN a remis trois bourses de 2000 $.

Dans la catégorie formation professionnelle, la lauréate est une étudiante en charpenterie-menuiserie, Sabrina Coffi. Après des années de travail lucratif dans le milieu de la finance, elle a effectué un retour sur les bancs d’école après avoir réalisé que sa réelle passion était la charpenterie.

Dans la catégorie formation technique, la lauréate est une étudiante en informatique, Mirolie Théroux. C’est en raison de sa fascination pour les jeux vidéo que Mirolie Théroux s’est tournée vers l’informatique.

Finalement, dans la catégorie formation universitaire, la lauréate est Liliam Elena Acosta. Cette dernière a choisi le baccalauréat en génie de la production automatisée afin de combiner sa passion pour les sciences de la gestion et son amour pour le domaine alimentaire.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Entente de principe acceptée chez Autobus Voltigeurs

Réunis en assemblée générale ce 10 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN ont adopté, par voie de scrutin secret à 77 %, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Avec une garantie de 20 heures par semaine, notre taux horaire passera à 26,50 $ l’heure, rétroactif au 1er juillet 2023, puis à 27 $ en 2024 et enfin, à 27,50 $ en 2025. Nous toucherons également un boni de 500 $ à la signature. Relativement aux voyages spéciaux, malgré la demande de recul de l’employeur, nous avons maintenu le taux à 30 % pour les voyages sous les 300 $ et à 28 % pour ceux qui dépassent ce seuil. En tout, nous avons obtenu environ 20 % d’augmentation rétroactive et 24 % sur les trois ans de la nouvelle convention collective », déclare Jean-Guy Picard, président du syndicat.

« Ce fut une négociation vraiment difficile. Le résultat que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une lutte ardue menée auprès d’un employeur qui ne voulait pas délier les cordons de la bourse pour bien rémunérer ses salarié-es. Je salue la résistance du syndicat qui s’est tenu debout, jusqu’à l’obtention de son règlement », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

« Pour nous, que des chauffeuses et chauffeurs soient obligés de se battre ainsi pour obtenir la juste part de l’argent public que Sogesco a pourtant reçu, ce n’est ni logique ni responsable. Au nom de la fédération, je désire transmettre toute mon admiration et mon respect aux membres du syndicat qui ont mené cette bataille », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Le financement des universités accaparé par quelques domaines

La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.

La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.

 CITATIONS 

 « Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY 

 « Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »

 – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »

 – Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »

–  Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

 À propos 

 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université. 

 

Entente de principe acceptée chez Autobus Camille Mailloux

Réunis en assemblée générale le 7 juin, les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, salarié-es des Autobus Camille Mailloux RDL, ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue cette semaine.

« D’une durée de cinq ans, notre nouvelle convention collective prévoit une augmentation globale de 18 % qui se décline ainsi, dès la signature : 20 % pour les horaires de deux sorties (25 heures) et 10 % pour les horaires de trois sorties (31 heures), incluant une rétroaction au 1er juillet 2023. Pour les années suivantes, les ajustements salariaux annuels seront basés sur l’indexation versée par le centre de services scolaire », déclare le président du syndicat, Martin Plourde.

« Les membres du syndicat sont satisfaits de leur nouveau contrat de travail même s’il leur a fallu déclencher un conflit pour parvenir à l’obtenir. Ça n’a pas été simple ni facile de négocier avec Sogesco. L’important pour nous, comme nous l’avons toujours dit, c’est le retour à la normale du service aux élèves et aux parents », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Au nom de la fédération, je désire saluer la lutte exemplaire menée par les chauffeuses et les chauffeurs qui se sont tenus debout face à leur employeur pour obtenir leur nouveau contrat de travail », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN rassemble 40 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Envoi des avis de grève au ministère du Travail

Ce vendredi 7 juin au matin, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Nous serons donc en grève durant les périodes suivantes : pour la traverse de Québec–Lévis, il y aura grève du 5 au 15 juillet alors que pour celle de Matane–Baie-Comeau–Godbout, les dates sont du 22 au 26 juillet pour les salarié-es à terre, puis du 29 juillet au 2 août pour celles et ceux sur le navire. »

« L’employeur est récemment arrivé à la table de négociation avec de nouvelles demandes complètement farfelues qui émanent du SCT. Pour nous, ces demandes nous éloignent d’un règlement que nous espérons rapide. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les membres sont plus que jamais mobilisés et déterminés. Avec le Festival d’été de Québec et les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement a intérêt à redoubler d’ardeur pour régler cette négociation, à défaut de quoi les traversiers resteront aux quais », poursuit Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs a des limites. Comparativement à plusieurs employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les leurs, qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats de l’Estrie et de La Sapinière adoptent leurs ententes de principe respectives

Ce jeudi 6 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN ont tous deux voté en faveur de leurs ententes de principe respectives lors d’assemblées générales.

« Aux Autobus de l’Estrie, nos taux horaires vont passer de 25,99 $ à 31,06 $ en 2027. Les membres ont exprimé leur satisfaction liée à ces nouveaux paramètres salariaux à hauteur de 79 % en assemblée générale, ce qui est tout de même un résultat convenable vu le lock-out imposé par l’employeur », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.

« Pour notre part, le salaire horaire passera de 26,27 $ à 32,14 $ en 2028. Nos membres ont entériné l’entente de principe à 72 % en assemblée générale, cet après-midi. Les menaces de perte de circuits et le lock-out de l’employeur expliquent ce résultat », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.

« Je salue le courage et la détermination des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui agit de la sorte et, vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Drummondville : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant le bureau du député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« La session parlementaire tire à sa fin, mais le mouvement CSN ne prend pas de vacances. Nous serons sur le terrain tout l’été pour sensibiliser les Québécois et Québécoises aux effets négatifs de la privatisation de notre réseau de la santé et des services sociaux », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec. 

Réunies en instance à Drummondville, la Fédération du commerce (FC–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient sur place. Une importante délégation de militantes et de militants du secteur de l’hôtellerie, présentement en négociation coordonnée, étaient notamment présents.  

« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public. 

Une manifestation avait lieu en parallèle à Saguenay, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient réunis.  

Saguenay : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant une clinique de santé privée du groupe Biron, sur le boulevard du Royaume, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« Comme clinique privée, le groupe Biron fait partie du problème, pas de la solution.  Nous sommes de plus en plus préoccupés par la place croissante qui est laissée au privé en santé. La nomination récente de Geneviève Biron, l’ancienne dirigeante du groupe Biron, est loin de nous rassurer », explique Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. 

Réunies en instance à Chicoutimi, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient notamment sur place. 

 « Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public.  

Une manifestation avait lieu en parallèle à Drummondville, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération du commerce (FC–CSN) et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient réunis.  

La direction de la SAQ doit avoir les coudées franches pour négocier, demande la CSN

Une manifestation devant la succursale de la SAQ d’Arvida, à Saguenay, a rassemblé des dizaines d’employé-es et de membres de la CSN, en fin de journée. Les manifestantes et les manifestants déplorent qu’après un an et demi de pourparlers, la direction de la SAQ n’ait toujours pas le mandat du gouvernement pour aborder les enjeux financiers reliés à cette négociation.

La présidente du syndicat représentant les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, Lisa Courtemanche, a dénoncé la lenteur des travaux. « Après un an et demi de discussion, le volet normatif n’est toujours pas réglé. On est encore à discuter de la façon de stabiliser nos horaires de travail. Moindrement que l’on tente de s’attaquer à la précarité qui affecte nos membres, on nous répond que c’est de l’ordre financier. »

La vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, a demandé au gouvernement d’octroyer les mandats nécessaires à la direction de la SAQ afin que cette négociation puisse progresser. « On le constate à plusieurs tables de négociation du secteur parapublic : les tables sont bloquées. Les employeurs ajoutent de nouvelles demandes ou indiquent carrément qu’ils n’ont pas les mandats de la part du gouvernement. Maintenant que les conventions collectives du secteur public sont sur le point d’être signées, il n’y a plus aucune raison pour que la SAQ n’obtienne pas du gouvernement toute la latitude nécessaire pour convenir d’une entente satisfaisante », a souligné la dirigeante syndicale.

La vice-présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Marie-Pier Ouellet, était également présente à la manifestation. « C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui travaillent à temps partiel et sur appel, et qui ne savent jamais quand ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », a-t-elle tenu à rappeler. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances ou douze ans pour avoir un poste régulier, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire notamment améliorer l’accès du personnel à la formation, augmenter le nombre de conseillers en vin et maintenir le nombre de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes passées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction son entêtement à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce que la direction cherche à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

À propos

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quant à lui quelque 100 syndicats représentant, sur une base régionale, plus de 15 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, publics et privés. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Manifestation du SAPSCQ–CSN pour exprimer son ras-le-bol du TSO

En ce 3 juin au matin, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (CSN) a manifesté son exaspération à l’égard du temps supplémentaire obligatoire (TSO) qui leur est imposé et qui est devenu une norme administrative dans le milieu carcéral du Québec.

« Depuis ce matin, les policiers n’accompagnent plus les détenus à la cour municipale de la Ville de Québec. Cette tâche est désormais sous la responsabilité des agents en services correctionnels (ASC) du SAPSCQ–CSN, sans aucun ajout de main-d’œuvre pour y répondre, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Alors que nous sommes en négociation avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) et que l’enjeu majeur du TSO est au centre de nos priorités depuis longtemps, cette nouvelle mesure vient ajouter de la pression sur les agents qui ne peuvent pas, légalement, refuser ces heures imposées. Nous manifestons notre ras-le-bol au gouvernement ce matin et si rien n’est fait pour que ça change, il est clair pour nous que la situation va dégénérer ».

« Les représentants de l’employeur utilisent le TSO – aussi appelée le gel –, une mesure déployée pour les urgences, pour pallier des remplacements qui n’ont rien d’urgent. Ça oblige les ASC à effectuer plus d’un quart de travail, ce qui occasionne plusieurs problèmes qui les affectent. Entre autres, ça mine le moral et la santé psychologique des membres en plus de causer des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il y a actuellement environ 300 postes vacants dans nos établissements et environ 105 ASC ont quitté leur emploi en 2023. Malgré l’obligation de l’employeur d’engager 240 recrues par année, environ 50 % d’entre elles ne restent pas à l’emploi. »

« La négociation du secteur public étant terminée, nous pressons le SCT de prendre très au sérieux cet enjeu du TSO qui mine la sécurité des ASC et, plus largement, celle du public. Il s’agit d’une question de santé et de sécurité et l’employeur a des responsabilités légales à cet égard, précise François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Nous savons également que la question salariale sera cruciale dans cette négociation. Pour attirer et retenir ses travailleuses et ses travailleurs, l’employeur doit également leur offrir de bonnes conditions de travail, dont des horaires qui respectent leur vie personnelle ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Estrie : deux syndicats du transport scolaire en lock-out

Ce lundi 3 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN se sont présentés au travail et ont constaté que Transdev a bel et bien déclenché le lock-out annoncé.

« Aux Autobus de l’Estrie, la dernière offre salariale est toujours loin des objectifs votés par les membres. Le comité de négociation a informé l’employeur que nous allions consulter nos membres et que ce serait eux qui voteraient pour l’acceptation ou le refus de celle-ci. Considérant que notre grève a pris fin vendredi et que nous sommes prêts à retourner au travail ce matin, nous avons tendu la main à l’employeur, en lui demandant de lever son lock-out pour éviter davantage d’inconvénients aux parents et aux élèves, ce qu’il a refusé », souligne Darian Ramirez, président du syndicat.

« Hier matin en assemblée générale, nous avons à nouveau rejeté les dernières offres de Transdev et nous avons rapidement envoyé une hypothèse de règlement afin d’éviter le lock-out, nous aussi. Nous n’avons reçu aucune réponse, même si nous savons que l’employeur a l’argent pour satisfaire favorablement aux demandes. Devant ce cul-de-sac, nous demandons également la conciliation dès aujourd’hui », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière.

« Malgré certaines avancées, Transdev refuse de reconnaître pleinement les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices et des conducteurs, ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). À l’automne 2022, tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une part de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. »

« Depuis le début des négociations, Transdev ne manque pas d’imagination pour tricoter des offres qui se ressemblent toutes, ajoutant et enlevant des sommes qui ne bonifient en rien les conditions de travail et salariales de l’ensemble de ses employé-es. Les chauffeuses et chauffeurs savent très bien compter et tout ce niaisage ne fait que nourrir la colère des deux syndicats qui attendent des offres acceptables, vu tout l’argent que Transdev reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022 », conclut Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN en regroupe 63. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Grève générale illimitée à l’usine Kruger de Crabtree

Réuni-es en une seule et unique assemblée générale, une première en plus de 30 ans, les membres du syndicat des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier de Crabtree, excédés par la lenteur, le manque de sérieux de l’employeur et des offres monétaires insuffisantes, ont déclenché la grève générale illimitée.

« On a notre mandat en poche voté à 100 % depuis le 24 mars dernier. On a exercé des grèves sous plusieurs formes comme le proposait initialement le mandat. On est arrivé au bout. La seule alternative qu’il nous reste, c’est la grève générale illimitée », déclare d’emblée Éric Sourdif, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier de Crabtree–CSN.

Près d’une centaine de rencontres de négociation ont eu lieu depuis septembre 2023. Il aura fallu plus de 8 mois pour que les parties arrivent à s’entendre sur les aspects normatifs de la convention collective. Après quoi, l’employeur s’est maladroitement commis en avouant candidement s’être trainé les pieds à certains moments pendant cette période. Il s’agissait pourtant, ni plus ni moins, d’intégrer des textes reflétant les pratiques actuelles en matière de conditions et relations de travail sans incidence monétaire.

« Vous comprenez que ce n’est pas pour rien qu’on prend la rue aujourd’hui et qu’on y restera jusqu’à ce qu’on ait un bon règlement. On ne se fera pas niaiser encore 8 mois. En plein contexte où il peine à recruter et garder son monde, notre employeur nous a déposé au début mai un cahier de demandes monétaires de plus de 100 pages. Des reculs, juste des reculs. C’est indécent et méprisant. D’autant qu’on martèle depuis le début que cette ronde-ci ce sont : NOS DEMANDES, NOTRE NÉGO », poursuit monsieur Sourdif.

Il y a de cela dix jours, le syndicat a entamé un décompte final vers la tenue de cette importante assemblée générale qui a eu lieu ce matin et qui se poursuivra en après-midi. L’idée étant de faire prendre conscience à l’employeur de l’urgence de la situation. C’était ni plus ni moins un ultimatum collectif lancé à l’employeur pour conclure la négociation, sans quoi la grève générale illimitée devenait l’option la plus sérieuse.

Aujourd’hui, excédé-es devant le manque de considération de leur employeur, la lenteur des négociations et la maigre enveloppe salariale de ce dernier, les 482 syndiqué-es ont décidé de prendre la rue à Joliette et de faire entendre haut et fort toute leur indignation.

« Les membres de ce syndicat, je les connais très bien. Il s’agit de mon syndicat d’origine. On sentait depuis longtemps toute la frustration qui s’était accumulée au fil des années. Il y avait, dans cette usine, une force collective tranquille et latente. Toute cette colère engendrée par un style de gestion méprisant s’est naturellement canalisée pour en faire une force d’unité et de solidarité. Une affirmation collective pour obtenir le respect. Le syndicat a su canaliser avec brio cette colère au service de leur négociation. C’est tout à leur honneur, car c’est au travers de conditions de travail concurrentielles, justes et équitables que ces hommes et ces femmes retrouveront le respect de leur employeur. Je suis fière et honorée de faire partie de ce groupe, mais aussi d’avoir le privilège de les représenter au Conseil Central de Lanaudière », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil Central de Lanaudière.

Au moment d’écrire ces lignes, aucune autre date de négociation n’a officiellement été convenue entre les parties.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree — CSN représente plus de 450 membres de l’usine de Kruger à Crabtree. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est également affilié au Conseil central de Lanaudière — CSN qui représente plus de 14 000 membres répartis en près de 81 syndicats sur son territoire.

Transport scolaire: règlement chez Transcobec

Les chauffeurs d’autobus scolaires affiliés au Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcobec ont adopté à 78 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et les représentants de l’employeur de Transcobec. Cette négociation a été l’occasion de plusieurs changements tant au niveau des salaires que de la structure de rémunération.

Après 11 rencontres de négociation, les parties ont convenu de moduler la méthode de rémunération tout en augmentant globalement, et de manière importante, la masse salariale de l’ensemble des travailleurs et travailleuses.

Pour Daniel Lajeunesse, président du syndicat, « le défi était immense car au fil des ans, des écarts de rémunération s’étaient creusés en raison des modifications de circuits, sans compter l’amélioration des salaires qui est toujours une priorité dans le secteur du transport scolaire ».

Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, ajoute : « Je me réjouis que les membres du Syndicat aient été en mesure de débattre afin d’arriver à une meilleure équité et de garder en tête la nécessité de créer des conditions plus équitables. »

L’embauche et la rétention de personnel, malgré cette entente, demeureront un enjeu et le Syndicat espère que les discussions avec l’employeur pourront se poursuivre tout au long de la convention pour relever ces défis.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcobec–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central des Laurentides (CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

La CSN rencontre la ministre Déry

Le gouvernement du Québec n’a toujours pas de position claire sur l’intelligence artificielle (IA) en enseignement supérieur et l’incertitude plane toujours sur le dévoilement de la formule de financement des universités. 

 La CSN, la FNEEQ–CSN, la FP–CSN et la FEESP–CSN ont rencontré la ministre Pascale Déry, hier après-midi, pour lui faire part de craintes importantes et de certaines attentes quant aux enjeux qui plombent actuellement le réseau. 

 Au cours de la rencontre avec la ministre Déry, le groupe CSN en éducation lui a demandé d’exercer son leadership afin de créer un lieu d’échange démocratique et ouvert sur l’enjeu de l’IA, à l’abri d’une mainmise des développeurs privés. Une éducation de qualité repose avant tout sur une relation pédagogique établie entre humains.  

 La centrale syndicale, qui représente 45 000 personnes en enseignement supérieur, souhaite par ailleurs que le financement de base des universités et des cégeps soit augmenté avec de l’argent frais. En plus d’un sous-financement chronique, l’inflation frappe l’ensemble des établissements postsecondaires.  

 CITATIONS 

 « À nos yeux, il est impensable que le personnel des cégeps et des universités puisse être remplacé par des robots conversationnels parce que les établissements manquent de financement. C’est l’avenir du Québec qui serait compromis par cette déshumanisation du travail qui affecterait inévitablement la transmission du savoir à la nouvelle génération. » 

 – Caroline Senneville, présidente de la CSN  

 

« Au sortir de la rencontre avec Pascale Déry, un flou persiste à propos de la vision et des actions de la ministre de l’Enseignement supérieur dans le dossier du développement effréné et sans contraintes de l’intelligence artificielle. Alors que l’IA déploie ses tentacules dans nos téléphones ainsi que dans nos classes, il y a urgence d’agir. Plus que jamais, le personnel enseignant est une “espèce menacée de déshumanisation”. »  

 – Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)  

 

« Le sous-financement des universités et des cégeps est criant. Dans son plus récent rapport, le Vérificateur général du Québec soulève que deux cégeps sur trois sont en mauvais état et que les investissements déjà prévus ne suffiront pas à renverser leur dégradation importante. Comment voulez-vous que le personnel de soutien dans les cégeps effectue un travail de qualité dans des établissements qui tombent littéralement en ruine? » 

 – Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)  

 

 «Nous attendons encore la nouvelle politique de financement des universités qu’on nous avait promise pour ce printemps. Les établissements d’enseignement supérieur ont besoin d’un financement accru, prévisible et équitable, qui ne dépend pas du nombre d’inscrites, d’inscrits ou de diplômé-es dans quelques secteurs jugés prioritaires par le gouvernement du moment.» 

 –Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)  

 

 À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FEESP–CSN représente 10 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’enseignement supérieur.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.