Le personnel de soutien de l’aide juridique vote en faveur de la recommandation du conciliateur

Les membres du Regroupement du personnel de l’aide juridique – qui réunit huit syndicats affiliés à la CSN – ont accepté à 78 % la recommandation du conciliateur hier en assemblée générale. Cette recommandation vient mettre fin à la grève de neuf jours. Les syndicats étaient sans contrat de travail depuis deux ans.

Le Regroupement a réussi à réaliser des avancées significatives et à bloquer les reculs demandés par l’employeur. Avec une même convention collective, les salarié-es ont maintenant toutes et tous le même droit à un horaire variable, au télétravail et à la semaine de quatre jours. Ils obtiennent également une augmentation salariale de 17,4 % sur 5 ans avec une clause d’IPC et les mêmes gains que le secteur public.

« Après deux ans de négociation et neuf jours de grève, nous nous réjouissons de mettre fin ainsi au conflit. La mobilisation et la détermination des membres ont permis d’améliorer nos conditions de travail et forcer l’employeur à retirer ses demandes de recul », affirme la présidente du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique, Josée Désilets.

« Faire la grève est toujours un choix difficile à prendre, mais c’est ce qui a permis de débloquer la négociation. Au premier jour de la grève, l’employeur s’est réveillé et s’est assis avec le comité de négociation », explique la vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

Le conciliateur a été appelé en renfort au moment de négocier la rémunération. « Les lois québécoises détiennent des outils efficaces pour débloquer les négociations difficiles. Le ministre n’a pas besoin de diminuer notre droit de grève pour régler des conflits. Les travailleurs et travailleuses de l’aide juridique ont une fois de plus démontré l’utilité d’un droit de grève entier », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Le Conseil du trésor doit nous entendre »

Des centaines de travailleuses et travailleurs du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique ont manifesté ce midi devant les bureaux du Conseil du trésor à Québec pour faire débloquer la négociation sur les enjeux de rémunération. Ils entament leur 5e journée de grève.

« Le Conseil du trésor doit nous entendre ce midi. C’est lui qui donne les mandats à la partie patronale. Cette dernière est fermée à nos demandes monétaires. Nous sommes donc venus à Québec pour exprimer nos demandes directement au donneur de mandats », affirme Josée Désilets, présidente du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique.

« Le Conseil du trésor détient la clé pour mettre fin à cette grève. Il ne manque que quelques éléments financiers à régler. Ils sont ici aujourd’hui parce qu’ils sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail », explique Jimmy Ducharme, président du secteur des organismes gouvernementaux de la Fédération des employées et employés de services publics – CSN.

«  Le personnel de soutien de l’aide juridique a le droit, au même titre que d’autres organisations du secteur public, d’avoir une clause d’IPC, afin de s’assurer que leur augmentation salariale suive celle du coût de la vie », poursuit Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.
Les salarié-es réclament, entre autres, une prime pour les formatrices et formateurs et une prime pour l’usage d’une langue seconde. Des demandes sectorielles sont également sur la table afin de répondre aux enjeux de rétention des différentes régions.

« Ces travailleuses et travailleurs sont un pilier de l’aide juridique, un service important pour les plus démunis de notre société. Leur travail dans l’ombre est indispensable et il mérite d’être reconnu avec une rémunération en ce sens », de conclure François Proulx Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le personnel de l’aide juridique retourne en grève ce matin

Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique affilié à la CSN a décidé de déclencher la grève une seconde fois pour faire comprendre à l’employeur qu’il tient à ses demandes sectorielles et de rémunération.

« Notre vis-à-vis doit comprendre que dans une négociation, nous sommes deux. Il ne peut pas simplement dire non à nos demandes sectorielles. Ce n’est pas négocier, ça ! Nous lui avons clairement démontré notre volonté de régler, c’est à son tour de nous offrir les améliorations souhaitées à nos conditions de travail », affirme la présidente du Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique, Josée Désilets.

Les salarié-es réclament, entre autres, une clause d’IPC dans leur convention collective comme elle a été offerte au secteur public, une prime pour les formatrices et formateurs et une prime pour l’usage d’une langue seconde. Des demandes sectorielles sont également sur la table : stationnement gratuit dans toutes les régions et une prime d’éloignement pour la Côte-Nord.

« L’employeur ne peut continuer ainsi et tenir pour acquis ses employé-es qui souhaitent juste améliorer leur sort. Il doit prendre acte de leurs besoins et y répondre positivement », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Ce retour à la grève ce matin devrait faire comprendre à la partie patronale que les salarié-es sont déterminés comme jamais à obtenir des améliorations à leurs conditions de travail. L’employeur devrait être sensible aux demandes légitimes du personnel qui fait fonctionner l’aide juridique au quotidien », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleurs et travailleurs dans différentes régions du Québec. Il est affilié à la FEESP–CSN, laquelle regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un vent nouveau souffle sur la Côte-Nord

Le 11e congrès du Conseil central Côte-Nord s’est conclu aujourd’hui à Tadoussac. Les délégué-es, réunis du 3 au 5 juin, ont procédé à l’élection du nouveau comité exécutif, composé de Daniella Thorn présidente, Agathe Tremblay secrétaire-trésorière, Shane Vollant-Einish vice-président secteur est et Anouk Lévesque vice-présidente secteur ouest.

Les militantes et les militants ont discuté au cours des derniers jours du bilan des trois dernières années, ainsi que des défis qui attendent le conseil central et les travailleuses et les travailleurs de la région au cours du prochain mandat triennal.

“Nous sommes prêts à relever les défis et à représenter les quelque 5500 travailleuses et travailleurs issus de tous les secteurs d’activité et de partout sur le territoire nord-côtier. Ce sera un honneur de militer à leurs côtés au cours des trois prochaines années”, a déclaré Daniella Thorn, la nouvelle présidente.

 

8 syndicats du regroupement de l’aide-juridique (FEESP–CSN)

STT de bureau de l’aide juridique de la Côte-Nord–CSN
SE de soutien du C. C. juridique de l’Outaouais–CSN
SE de la Commission des Services juridique–CSN
SE de l’aide juridique de Québec–CSN
SE de soutien de l’Aide juridique de l’Estrie–CSN
S du personnel de soutien du centre communautaire juridique Bas-Saint-Laurent/Gaspésie–CSN
SE du centre communautaire juridique de la Rive-Sud–CSN
S du personnel de soutien de l’aide juridique de la Mauricie Bois-Francs–CSN

Une négociation qui doit s’accélérer

À l’issue d’une tournée provinciale de consultations en assemblée, le secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constate que les paramédics de tout le Québec ont voté à plus de 99 % en faveur du déclenchement d’une grève générale, au moment opportun.

À l’occasion d’une rencontre de négociation aujourd’hui, à Québec, le comité de négociation des paramédics aura l’occasion d’indiquer à la partie patronale que les paramédics sont maintenant prêts à déclencher la grève si cela s’avère nécessaire. Rappelons que les conventions collectives des 3400 paramédics membres de la CSN sont échues depuis le 31 mars 2023, soit plus de deux ans.

« On demande à la partie patronale de passer en vitesse supérieure, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN », Jean Gagnon. « À l’heure actuelle, on nous a déposé plusieurs principes et très peu d’éléments concrets. Selon les explications que nous avons reçues jusqu’à maintenant, les offres patronales n’aideront en rien à attirer de nouveaux paramédics dans la profession, ni à les retenir ! »

« On nous présente des offres salariales inférieures à ce que le gouvernement a négocié dans les autres secteurs », enchaîne-t-il. « Les employeurs nous demandent d’accepter plein de reculs à nos conditions de travail et ils ne répondent même pas à nos propres priorités, bien que nous les ayons expliquées à plusieurs reprises. Nos vis-à-vis en négociation ne semblent pas avoir les mandats nécessaires pour avancer. Assez, c’est assez ! Si on doit déclencher cette grève parce qu’on a l’impression qu’on n’avance plus à la table, le gouvernement de la CAQ en sera le seul responsable. »

Du côté de la partie syndicale, l’équipe de négociation est entièrement disponible pour s’engager dans une intensification afin de conclure une entente satisfaisante dans les meilleurs délais. « Nous invitons le gouvernement à profiter du fait que plusieurs ententes de principe ont été conclues au cours des derniers jours dans les organismes gouvernementaux pour créer du mouvement à la table de négociation des paramédics », poursuit la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps. « Il n’y a vraiment aucune raison pour le gouvernement de laisser traîner cette négociation ! Il faut mettre les bouchées doubles. Côté syndical, nous sommes prêts ! »

Enjeux
En plus d’une amélioration de leur rémunération pour refléter pleinement leurs responsabilités et compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail, afin de lutter contre l’explosion des heures supplémentaires, et la bonification du régime de retraite, pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante, physiquement et mentalement.

À propos
Le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN regroupe du personnel dans tout le Québec notamment près de 3400 paramédics. Ceux-ci travaillent pour la société d’État Urgences-santé, dans le Grand-Montréal, pour une coopérative ou encore pour une entreprise privée, tant dans les grandes villes que dans les secteurs ruraux.

La grève à l’aide juridique est suspendue

À la suite d’une offre de la partie patronale d’un blitz de négociation intensif cette semaine, les huit syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique affiliés à la CSN ont accepté de suspendre leur grève.

« Nous avons eu des échanges avec la partie patronale tout l’après-midi vendredi dernier afin de trouver une façon d’accélérer le processus de négociation. Mais qu’on se le dise, si les parties ne parviennent pas à régler quelques enjeux cette semaine, nous sommes toujours prêtes à retourner en grève », a affirmé la présidente du Regroupement du personnel de soutien de l’aide juridique, Josée Désilets.

Rappelons que les membres du regroupement veulent qu’une seule convention soit mise en place pour tous les syndicats, offrant ainsi les mêmes avantages et une méthode d’application uniforme. Ils souhaitent entre autres à ce que les règles concernant le télétravail, le stationnement et l’horaire soient les mêmes pour tous.

À propos
Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec. Il est affilié à la FEESP–CSN, laquelle regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics.

Les employé-es de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève

Les huit syndicats affiliés à la CSN du Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève à 9 h ce matin. Les travailleuses et les travailleurs dénoncent la lenteur de la partie patronale à la table de négociation.

« Ça fait deux ans qu’on négocie et l’employeur refuse toujours d’avancer sur nos demandes. Après les votes de grève, nous avons senti une volonté de négocier de la partie patronale. C’était tout nouveau. On a fixé des séances en comité restreint pour accélérer le processus. Mais, ça n’avance pas assez vite. L’employeur doit comprendre que nous voulons régler maintenant », affirme la présidente du regroupement, Josée Désilets.

Pour une convention collective juste

Les salarié-es souhaitent uniformiser leurs conventions collectives et qu’elles soient appliquées de la même manière dans tous les bureaux. Ils souhaitent normaliser les enjeux suivants : les horaires de travail variables, le télétravail, l’intégration des nouvelles et des nouveaux et la définition des titres d’emploi. En ce moment, ces éléments sont appliqués selon le bon vouloir du directeur local.

Avec cette grève, les syndiqué-es veulent démontrer leur détermination à améliorer leurs conditions de travail.

« Depuis trop longtemps, leurs conditions de travail changent en fonction des régions où ils travaillent. Leur quotidien varie au gré de la volonté du gestionnaire régional. Ils devraient tous évoluer avec les mêmes conditions de travail, peu importe leur port d’attache », déclare Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pallier le gel d’embauche

« L’employeur veut mettre en place un bassin de secrétaires pour pallier les absences non remplacées, résultat du gel d’embauche imposé par le gouvernement. Personne ne veut de ce bassin; pas même les avocates et les avocats avec qui les secrétaires travaillent. L’austérité ne doit pas se faire sur le dos du personnel de soutien », croit Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos

Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec. Il est affilié à la FEESP–CSN, laquelle regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le personnel de soutien de l’Aide juridique adopte un mandat de grève

Les huit syndicats CSN du Regroupement du personnel de soutien de l’Aide juridique se sont dotés d’un mandat de grève de 10 jours avec un appui à 87 %. En négociation depuis deux ans, les travailleuses et les travailleurs en ont assez de la lenteur du processus.

Maintenant que les syndicats ont obtenu un mandat de grève avec une bonne majorité, le comité de négociation syndical s’attend à un changement de ton de la partie patronale lundi à la prochaine séance de négociation. S’il n’y a pas d’avancées significatives de la part de l’employeur, ils sont prêts à déclencher la grève.

Pas d’avancées
En deux ans, il n’y a aucune avancée à la table de négociation. « L’employeur n’a démontré aucune ouverture à nos demandes qui sont pourtant raisonnables. Nous demandons, en gros, que nos conditions de travail soient appliquées équitablement à travers le Québec, et non pas selon le bon vouloir du gestionnaire local. C’est une question de justice. Nous voulons toutes et tous un horaire variable, une politique de télétravail appliquée de la même façon partout, une meilleure intégration des nouveaux salarié-es et la même définition des titres d’emploi partout », déclare Josée Désilets, présidente du regroupement.
Les séances de négociations sont trop peu nombreuses, selon le syndicat. Les travailleuses et les travailleurs se sentent négligés par le Conseil du trésor. Avec ce mandat, ils veulent démontrer leur détermination à améliorer leurs conditions de travail.

Fin de la discrimination
« Parce qu’ils sont des employé-es de bureau, ils n’ont pas les mêmes droits que les avocats. Pourquoi paie-t-on le stationnement des avocats, mais pas celui du personnel de soutien ? Pourquoi donne-t-on une prime d’éloignement aux avocats en région, mais pas au personnel de soutien ? C’est une question de justice et d’équité », croit Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« À cause du gel d’embauche imposé par le gouvernement du Québec en novembre dernier, l’employeur veut mettre en place un bassin de secrétaires pour pallier les absences non remplacées. Mais personne n’en veut, même pas les avocates et les avocats avec qui elles travaillent. L’austérité ne doit pas se faire sur le dos du personnel de soutien », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Une vaste coalition dénonce l’échec annoncé de la réforme du‬ ‭régime forestier‬ ‭

Une vaste coalition rassemblant‬‭ un large éventail d’acteurs‬‭ de la‬ forêt – groupes environnementaux, organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de‬ la filière forestière québécoise, dont la FIM–CSN, gestionnaires de zecs et de pourvoiries – condamne le‬ projet de loi no 97 déposé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Les‬ organisations parlent d’une même voix pour dénoncer l’échec annoncé de la réforme du‬ régime forestier si ce projet de loi, longuement attendu, n’est pas revu en profondeur,‬ puisqu’il ne répond ni aux enjeux actuels ni aux défis à venir.‬

Des reculs environnementaux et sociaux‬

‭Les organisations dénoncent d’importants reculs environnementaux et sociaux,‬‭ notamment‬ la concentration du pouvoir décisionnel vers le forestier en chef et les aménagistes‬ forestiers régionaux,‬‭ un zonage qui cède minimalement‬‭ 30 % du territoire forestier public à‬ l’industrie‬, l’abolition des Tables de gestion intégrée‬‭ des ressources et du territoire,‬ l’affaiblissement de la‬‭ définition de l’aménagement‬‭ écosystémique et un flou dans le‬ mécanisme de con‬‭sultation du public et des acteurs‬‭ du milieu.‬La coalition demande à la ministre une réelle modernisation du régime forestier qui assure‬ une foresterie véritablement durable et inclusive au Québec‬‭. Cette réforme doit être‬ impérativement‬‭ couplée à une nouvelle stratégie de‬‭ développement industriel et de transition‬ juste, qui permettront ensemble de diminuer les pressions sur les écosystèmes et les‬ espèces, d’apaiser les conflits avec les autres usagères et usagers de la forêt, de répondre aux menaces‬ tarifaires, d’assurer la pérennité des emplois et d’adapter les forêts à la crise climatique.‬

Absence de véritable dialogue social‬

Les organisations dénoncent aussi un processus opaque ayant mené à la rédaction de ce‬ projet de loi et l’absence d’un véritable dialogue social sur cette importante réforme. Les‬ propositions qui s’y retrouvent n’ont pas fait l’objet d’une consultation de la société civile en‬ bonne et due forme, outre durant des rencontres à huis-clos, liées à des ententes de‬ confidentialité.‬

Sommet sur la forêt le 20 mai prochain : mobilisation pour une vision commune du‬ régime forestier‬

Les organisations estiment que le secteur de la forêt n’a pas besoin d’une réforme‬ polarisante, mais d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables. C’est pourquoi‬ les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise‬ organisent le Sommet sur la forêt, qui se tiendra le 20 mai prochain à Saguenay. Cet‬ événement rassemblera une diversité d’acteurs du milieu forestier désireux de contribuer à‬ l’avancement d’une foresterie durable et équitable, en explorant des alternatives aux enjeux‬‭ actuels et en abordant de manière concrète la question de la transition juste du secteur‬ forestier. Les organisations demandent à la ministre de modifier son projet de loi à la suite‬ des discussions et des propositions qui émaneront de ce sommet.‬

CITATIONS‬

« La réforme proposée ne permettra pas de résoudre la crise économique, sociale et‬ environnementale en forêt. Si le projet de loi 97 n’est pas modifié, cette réforme va attiser la‬ contestation et les tensions sociales, fragiliser davantage les écosystèmes forestiers, rendre‬ nos forêts plus vulnérables aux changements climatiques, nuire à la prévisibilité et précariser‬ les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne‬ santé »,‬‭ Alice-Anne Simard, directrice générale de‬‭ Nature Québec‬‭.‬

« Dans sa forme actuelle, le projet de loi visant à moderniser le régime forestier est un‬ rendez-vous raté avec la protection du territoire, des écosystèmes et des espèces. C’est le‬ fruit d’un ministère état dans l’état qui impose sa vision industrielle étroite sans véritable‬ égard aux autres missions gouvernementales et autres usagers. Ce nouveau régime‬ contient tous les ingrédients pour nuire à l’acceptabilité sociale, à la pérennité des emplois et‬ à la protection d’une ressource collective chère aux Québécoises et aux Québécois, notre forêt publique »,‬‭ Alain‬ Branchaud, directeur général à la SNAP Québec‬‭.‬

« Face à la crise économique que traverse l’industrie forestière et à la nécessité de‬ préserver les écosystèmes, les travailleurs et travailleuses sont à la recherche de solutions‬ pérennes. Malgré les prétentions de la ministre, ce projet de loi échouera à protéger les‬ emplois tout en attisant les tensions déjà palpables avec de nombreux partenaires du milieu‬ forestier. Les conflits créeront une plus grande imprévisibilité et un environnement d’affaires‬ qui éloignera les investisseurs dont nous avons cruellement besoin. Pour rendre nos emplois‬ durables, nous avons besoin d’un approvisionnement en bois fiable et d’une nouvelle‬ stratégie industrielle pour la filière. Sur ces deux fronts, le projet de loi rate sa cible »,‬‭ Daniel‬ Cloutier, directeur québécois d’Unifor‬‭.‬

« Nous avons participé activement tout au long du processus qui nous laisse profondément‬ déçus du projet de loi visant la réforme du régime forestier. Il doit impérativement faire l’objet‬ de travaux supplémentaires, car il ne répond ni aux attentes ni aux besoins de protection du‬ territoire, de la biodiversité et du développement des activités à plus faible impact‬ environnemental, comme les activités fauniques, récréotouristiques et de villégiature. De‬ surcroît, la vision proposée accentuera les iniquités dans le dialogue social au bénéfice de la‬ productivité ligneuse, tout en mettant en péril la protection de la forêt publique et le‬ développement économique régional durable et moderne »,‬‭ Myriam Bergeron, directrice‬ générale de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs et de la Fédération‬ québécoise pour le saumon atlantique‬‭.‬

« Ça fait des années que le secteur forestier passe d’une insécurité à l’autre, dans l’attente d’une véritable évolution. Les personnes et les communautés qui en vivent ont attendu‬ longtemps, et ce qui est sur la table aujourd’hui reste flou et grandement incomplet.‬ Certaines pistes sont intéressantes, mais leur mise en œuvre soulève encore trop‬ d’inconnus. Ce qu’on a devant nous, ce sont des bases de travaux qui laissent en suspens‬ une foule de questions et d’incertitudes. Ce qu’on souhaite, c’est un régime forestier inclusif,‬‭ capable d’assurer la pérennité des emplois et la vitalité des communautés. Pour y arriver, il‬ faudra sécuriser et impliquer l’ensemble des intervenantes et intervenants, et espérer une écoute réelle lors‬  des études du projet de loi »,‬‭ Luc Vachon, président‬‭ de la Centrale des syndicats‬ démocratiques (CSD)‬‭.‬

‭«Qu’on assure un approvisionnement stable aux entreprises, c’est légitime. Mais le faire‬ sans dialogue réel, sans diversification, sans créer davantage de transformation ici même au‬ Québec, c’est rater une occasion historique. La ministre prétend parler en notre nom, il‬ faudrait qu’elle commence par nous écouter. On ne bâtira pas une foresterie durable en‭ sacrifiant la voix de ceux et celles qui en vivent »,‬‭ Nicolas Lapierre, directeur adjoint,‬ Syndicat des Métallos‬‭.‬

‭« Le gouvernement parle d’aménagement durable, mais oublie des acteurs de première‬ ligne qui aménagent, entretiennent et protègent activement nos forêts publiques depuis des‬ décennies. Nous sommes des passionnés de la forêt, engagés dans nos communautés et‬ avons une vision de développement durable pour nos territoires visités par plus d’un‬ demi-million de Québécoises et de Québécois chaque année. Ce projet de loi nous inquiète par son absence de‬ vision intégrée et de cohérence économique »,‬‭ Dominic‬‭ Dugré, président – directeur‬ général de la Fédération des pourvoiries du Québec.‬

« Pour les travailleuses et les travailleurs, on déplore que le projet‬‭ de loi ne contienne pas de conditions claires‬ pour que les compagnies puissent avoir droit aux volumes de bois de notre forêt publique.‬ Ce bois devrait soutenir le développement des régions, ça devrait être clair, dans la loi, et ne‬ pas dépendre du bon vouloir du ou de la ministre qui sera en place quand un industriel voudra‬ déménager nos jobs. Le projet de loi de la ministre Blanchette Vézina laisse‬ malheureusement 100 % de la planification dans les mains de l’industrie forestière. Dès le‬ rapport Coulombe, qui a suivi le film L’erreur boréale, on savait déjà que c’était une erreur.‬ Ça l’est encore. On s’inquiète aussi de l’aménagement intensif qui est prévu dans le tiers de‬ nos forêts. Ça risque de nous faire perdre la certification environnementale FSC qui est‬ importante pour vendre notre bois, notamment en Europe. Cet aménagement intensif devrait‬ être discuté et planifié, notamment avec celles et ceux qui effectuent le travail et avec les Premières‬ Nations‬»,‬‭ Dominic Tourigny, vice-président de la‬‭ FIM–CSN.‬

À propos‬

Les organisations signataires de ce communiqué comprennent : Nature Québec, Unifor‬ Québec, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat des Métallos, la‬ Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), la Société pour la nature et les parcs‭ (SNAP Québec), la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs, la Fédération des‬ pourvoiries du Québec et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique. Ces‬ organisations se rassemblent pour défendre un avenir durable et équitable pour les forêts du‬ Québec, dans le respect des communautés et des écosystèmes.‬

Prolongation de l’entente sur l’équipe volante publique : une réponse nécessaire aux besoins criants de main-d’œuvre

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP–FTQ) se sont entendus cette semaine avec le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) pour la prolongation d’un an de l’entente sur le déploiement de l’équipe volante publique, soit jusqu’au 30 mars 2026.

La prolongation permet d’assurer la continuité des efforts visant à répondre aux besoins urgents de main-d’œuvre dans plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux, notamment dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Outaouais, de Chaudière-Appalaches et de la Côte-Nord.

Des ajustements ont été apportés à l’entente afin d’améliorer l’accès au temps supplémentaire et de mieux encadrer le remboursement des indemnités kilométriques, en veillant à respecter le lieu de résidence des personnes salariées déployées dans les régions bénéficiaires.

« Nous réitérons notre appui à ce projet novateur qui permet de stabiliser les équipes sur le terrain et d’assurer l’accessibilité des soins et des services à la population, tout en respectant les droits des travailleuses et travailleurs syndiqués », affirme Fanny Demontigny, présidente du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).

« L’Équipe volante publique représente une alternative concrète à la dépendance aux agences privées de personnel. C’est l’un des outils de transition essentiels pour reprendre le contrôle sur notre réseau public et reconstruire des équipes stables, compétentes et engagées dans le long terme », ajoute Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Des conditions d’hébergement qui demeurent préoccupantes

Malgré cette prolongation, plusieurs obstacles à la bonne réussite de ce projet persistent, notamment le manque de logement et, par conséquent, les conditions d’hébergement dans les régions bénéficiaires. Cette réalité pousse souvent les travailleuses et travailleurs de l’équipe volante à vivre en colocation, ce qui est loin d’être idéal étant donné la grande variation dans les horaires de travail.

« Ce phénomène nuit grandement à l’attractivité de l’équipe volante, souligne Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN. Il sera très difficile pour celle-ci de remplir ses promesses tant que ce problème ne sera pas réglé. »

Dans les mois à venir, les trois organisations syndicales poursuivront les discussions avec la partie patronale en vue d’aboutir à une entente définitive sur le fonctionnement et les conditions de travail des personnes salariées de l’équipe volante publique.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux ainsi qu’en services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente près de 30 700 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.

Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril

Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

STT des industries manufacturières | section Supérieur propane (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 19 novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, Section Supérieur propane a été accrédité pour représenter :

« Tous les livreurs et techniciens de service ».

Les salarié-es, provenant des établissements de Baie-Comeau et de Sept-Îles, ont décidé de joindre les rangs de la CSN afin d’avoir l’appui nécessaire pour faire valoir leur rapport de force collectif face à un employeur qui s’est permis de diminuer les conditions de travail dont les salarié-es bénéficiaient jusque-là.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM) sera affiliée à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de la Côte-Nord et à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau | section Sept-Îles (FC–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 décembre 2024, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau–CSN (section Sept-Îles) a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion des employé-es de bureau et des contremaîtres. »

Les travailleuses et les travailleurs ont décidé de quitter les Teamsters 1999, en partie à cause de l’absence d’une représentation syndicale adéquate, mais également dans le but de mettre en commun leurs efforts et partager leurs luttes syndicales avec leurs camarades de notre accréditation CSN de Baie-Comeau.

Cette nouvelle section se joindra ainsi au Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau–CSN et sera affiliée à la Fédération du Commerce, au Conseil central de la Côte-Nord et à la Confédération des syndicats nationaux.

Le prix Pierre-Vadeboncoeur est remis aux chercheures Julia Posca et Anne Plourde

Le jury du prix Pierre-Vadeboncoeur a décerné le prix de l’édition 2024 à deux chercheures, mesdames Julia Posca et Anne Plourde, qui abordent dans leurs essais des questions qui sont en phase avec les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs de même que les risques courus par le régime public en santé.

Créé en 2011 et décerné par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ce prix est doté d’une bourse de 5000 $, une somme que chacune des autrices recevra. La centrale syndicale québécoise a voulu ainsi rendre hommage à Pierre Vadeboncoeur, qui y a milité durant 25 ans et qui est considéré comme l’un des plus importants essayistes québécois. Les lauréates reçoivent leurs prix à l’occasion du Conseil confédéral qui se réunira à Rivière-du-Loup le 4 décembre. C’est la secrétaire générale Nathalie Arguin qui remettra les prix aux lauréates. Le conseil rassemble environ 200 délégué-es des fédérations et des conseils centraux affiliés à la CSN

Ce prix souligne la qualité d’un essai produit par une autrice ou un auteur québécois et édité par une maison d’édition québécoise. Une quinzaine de maisons ont soumis plus d’une cinquantaine d’essais cette année.

Le jury, composé de l’ex-présidente de la CSN Claudette Carbonneau, de Catherine Ladouceur, professeure de littérature française au Cégep de Sherbrooke et de Dahlia Namian, professeure à l’Université d’Ottawa et lauréate de l’édition 2023, a voulu de la sorte récompenser les autrices dont les œuvres se révèleront très utiles pour l’action syndicale et la défense du modèle québécois en santé.

Dans son essai Travailler moins ne suffit pas, madame Julia Posca soulève avec une grande clarté un ensemble de questions touchant le monde du travail : temps supplémentaire, cumul d’emplois, conciliation travail-famille. Elle pose finalement le constat suivant : il ne suffit pas de travailler moins pour retrouver un équilibre de vie. C’est, en quelque sorte, toute l’organisation du travail qui est remise en cause.

De son côté, madame Anne Plourde, dans son essai Santé inc., déconstruit de façon magistrale tous les mythes sur lesquels on construit l’idée que le privé, même à titre complémentaire, serait une option acceptable pour offrir des soins à la population. Il est urgent, à son avis, de déprivatiser le système de santé. La CSN a justement lancé cet automne une vaste campagne de mobilisation sur le thème Pas de profit sur la maladie. Plusieurs milliers de militantes et de militants se sont d’ailleurs réunis à Trois-Rivières pour appuyer ce mouvement.

Ces deux essais ont été publiés chez Écosociété.

Une mention spéciale a été accordée à Ordures ! Journal d’un vidangeur, de Simon Paré-Poupart paru chez Lux éditeur.

Depuis sa création, le prix Pierre-Vadeboncoeur a été décerné à huit essais écrits par des autrices et à sept essais écrits par des auteurs.

La CSN salue le plan de Québec pour un meilleur accès à l’avortement

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille favorablement le plan d’action gouvernemental sur l’accès à l’avortement de la ministre responsable de la Condition féminine, Mme Martine Biron, qui vise à protéger le droit à l’avortement des Québécoises. Ce plan, qui comprend 28 mesures, a officiellement été lancé à 10 h ce matin.

Le Comité de la condition féminine de la CSN a toujours milité, entre autres, pour que les femmes aient le plein contrôle de leur corps. « À cet égard, les militantes de la condition féminine de la centrale syndicale manifestent depuis longtemps pour une plus grande accessibilité à l’avortement et à des méthodes abortives, partout en province. La CSN appuiera certainement les mesures du plan de la ministre Biron qui visent à améliorer et diversifier de tels soins en région », confirme Mme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Les principaux objectifs du plan de Mme Biron, dont l’optimisation de l’accès à l’avortement à l’extérieur de Montréal, la lutte contre la désinformation entourant l’avortement, l’amélioration de l’information au sujet de la contraception et la bonification de la recherche dans le secteur, sont bien entendu encouragés par la CSN et toutes ses constituantes.

Dans le contexte politique actuel des États-Unis, la CSN est rassurée que des mesures concrètes soient mises en place pour éviter que l’accès à l’avortement soit ici menacé. « Le Québec, tout comme le reste du Canada, n’est pas à l’abri de dérapages politiques en matière d’avortement. Nous devons à tout prix protéger ce droit fondamental et inconditionnel des femmes de pouvoir disposer librement de leur corps », conclut Mme Senneville. 

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fermeture des silos à grains de Port-Cartier : Solidarité syndicale

La compagnie Dreyfus, qui opère les silos à grains à Port-Cartier, a rencontré les travailleuses et les travailleurs ce matin pour annoncer l’arrêt de ses opérations dès le 31 décembre 2024. Les travailleuses et les travailleurs seront mis à pied à compter du 10 janvier 2025, entraînant conséquemment une perte d’emplois significative. Les silos sont un véritable pilier économique et social à Port-Cartier.

« C’est une épreuve pour toute la région. Nous savons que cette fermeture affecte directement les familles et ébranle profondément la communauté. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des silos de Port-Cartier (CSN), avec le soutien de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et du Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN), mettra tout en œuvre pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs concernés, » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN.

Pour lui, cette situation est consternante : « En choisissant la Côte-Nord, cette entreprise a bénéficié pendant plus de 60 ans d’une position géographique stratégique pour le transport international et a profité de l’expertise locale. Quelle que soit la raison de son départ, celui-ci aura un impact majeur sur les travailleuses et les travailleurs de Port-Cartier. »

Le syndicat local, la FEESP–CSN et le Conseil central de la Côte-Nord–CSN s’engagent à accompagner les membres touchés par cette fermeture. Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN, se veut rassurant : « Nous serons là, avec les ressources de la CSN, pour assurer le respect des conventions collectives et pour soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs touchés par cette épreuve.»

Le syndicat appelle à la solidarité et à la résilience de tous les membres de la communauté syndicale locale et régionale, rappelant que cette lutte est trop souvent celle de toutes et de tous dans les régions du Québec.

STT de la Société Alzheimer de la Côte-Nord–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 12 juillet dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Société Alzheimer de la Côte-Nord–CSN a été accrédité pour représenter:

« Toutes les accompagnatrices et tous les accompagnateurs ».

Les travailleuses et travailleurs ont voulu rejoindre les rangs de la CSN afin d’améliorer leurs conditions de travail, mais également afin de se prémunir contre l’arbitraire patronal et de s’assurer d’avoir un regard en lien avec leurs préoccupations sur la gouvernance actuelle du conseil d’administration.

Nous leur souhaitons bienvenue à la CSN !

Entente acceptée aux Autobus de l’Estuaire

Réunis en assemblée générale le 19 juin au soir, les membres du Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-aux-Outardes–CSN ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Sur une période de trois ans, notre nouveau contrat de travail fait passer notre taux horaire actuel de 20,24 $ de l’heure à 22,00 $ rétroactivement au 1er juillet 2022, puis à 22,50 $ au 1er juillet 2023. En plus de ces augmentations, un montant forfaitaire de 1 000 $ pour l’année 2024-2025 s’ajoutera. Nous avons obtenu l’équité concernant les dix journées mobiles pour toutes et tous. Nous avons également eu une augmentation des allocations de dépenses journalières et davantage de budget pour nos libérations syndicales. Les membres sont donc satisfaits de leur nouveau contrat de travail », souligne Mario Ouellet, président du syndicat.

« Je salue le courage, la détermination et la lutte exemplaires des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui lance des menaces de lock-out en pleine table de négociation. Vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient obtenir », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Il y a quelque chose de brisé dans les négociations avec les grosses entreprises du transport scolaire. Celles-ci peuvent être des championnes des bris de service liés aux arrêts de travail. C’est le cas de Sogesco, qui perturbe le service aux parents et à leurs enfants, alors qu’elle continue d’obtenir des contrats des centres de services scolaires. La lutte de ces femmes et de ces hommes pour un salaire décent est noble et nous sommes très fiers d’avoir été à leurs côtés. Nous le resterons pour les combats à venir », conclut Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

À propos

Le syndicat regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5 500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.