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Syndicat : STT des métiers de Concordia (FEESP–CSN)
Convention collective adoptée à l’unanimité!
Réunis en assemblée générale le jeudi 27 avril, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des métiers de Concordia ont entériné à l’unanimité, par vote secret, l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 13 avril dernier, près de deux ans après l’échéance de leur dernière convention collective.
« Nous sommes satisfaits de cette entente. Nous avons fait des gains intéressants, notamment l’ajout et la bonification de certaines primes et l’amélioration de la clause sur les heures supplémentaires », a lancé Daniel Rodrigues, président du syndicat affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).
Parmi les enjeux importants de cette négociation, on retrouvait aussi une préoccupation des travailleuses et des travailleurs quant à la présence grandissante de sous-traitants à l’intérieur des murs de Concordia. Les discussions à cet égard à la table de négociation ont mené à la création d’un comité conventionné sur l’organisation du travail. Ce comité paritaire, qui sera mis sur pied dans les 30 jours de la signature de la convention collective aura, entre autres, le mandat d’étudier les moyens de limiter le recours à la sous-traitance et examinera les différentes façons de développer les compétences à l’interne.
« Nous croyons que dans un contexte de forte croissance de l’Université Concordia, ce comité a toute sa pertinence. Cela permettra au syndicat d’évaluer les impacts de l’élargissement de l’immobilier sur les besoins de main-d’œuvre et d’être à l’avant-plan pour proposer des ajustements. Les employé-es se positionnent ainsi avantageusement, en période d’expansion de l’établissement », conclut Nathalie Arguin, secrétaire générale de la FEESP.
STT des métiers de Concordia (FEESP–CSN)
Le 8 juin 2016, le Tribunal du travail a accrédité le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des métiers de Concordia – CSN pour représenter «Toutes et tous les employé-e-s de l’université Concordia dont le salaire émane du budget de fonctionnement de l’Université Concordia, occupant les postes de plombiers, apprentis-plombiers, mécaniciens en réfrigération, électriciens, apprentis-électriciens, techniciens de contrôle électrique, préposés aux lumières, maîtres serruriers et leurs apprentis-serruriers et leurs apprentis, menuisiers-ébénistes, leurs apprentis-menuisiers et leurs apprentis, peintres et leurs apprentis, hommes à tout faire, techniciens de contrôle et leurs aides, mécaniciens de machines fixes et leurs aides, mécaniciens de quart, mécaniciens d’entretien, mécaniciens opérateurs, techniciens en mécanique du bâtiment, techniciens en mécanique de bâtiment juniors, chauffeurs de camion et les aides, commis manutentionnaires et chauffeurs-coordonnateurs de déménagement, à l’exclusion de celles et ceux déjà assujettis à une autre accréditation ».
Ces travailleuses et travailleurs, jusqu’alors affiliés au syndicat des Métallos, ont choisi de se syndiquer avec la CSN afin de reprendre le contrôle de leur vie syndicale. Ils se garantissent ainsi des services sérieux et accessibles.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FEESP–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Un heureux retour
Le parcours des travailleuses et travailleurs de métier de l’Université Concordia n’est pas banal. D’abord membres de la CSN, ensuite affiliés à la Marine marchande, puis au syndicat des Métallos, les employé-es de métier de Concordia sont de retour « à la maison ».
Depuis juin dernier, les 67 membres du nouveau Syndicat des travailleuses et travailleurs de métier de Concordia font à nouveau partie de la « famille CSN » et ils en sont très heureux. Plusieurs raisons militaient en faveur d’un changement de syndicat, comme l’explique le président du syndicat, Daniel Rodrigues. « Quand nous étions avec les Métallos et qu’on s’est retrouvés fusionnés sans notre consentement, il y a eu beaucoup de mécontentement chez nos membres. Les Métallos nous ont tassés, ils ne nous ont pas écoutés. Finalement, les membres m’ont approché pour que je commence des démarches avec la CSN. Ça a été très facile. On voulait vraiment faire un changement. On a eu toute l’aide nécessaire. On a voté presque à 100 % pour revenir à la CSN. »
Être écoutés, reprendre le contrôle de leur syndicat, devenir autonomes et gérer leurs propres affaires, c’est ce que voulaient les membres, ajoute le secrétaire du syndicat, Minh-Tien Do Dang : « La structure de la CSN, avec notre propre accréditation, notre exécutif sur place, un fonctionnement démocratique, c’est ce que les membres recherchaient. Si un membre a quelque chose à dire, il peut le faire. Ça se rend à l’exécutif et on en parle. On a maintenant plus de contrôle sur notre syndicat. »
Mais plus d’autonomie, c’est aussi davantage de responsabilités pour les membres, nous dit Daniel Rodrigues. « Ce sont de gros changements pour nous, on ne se le cachera pas. Quand on m’a demandé de faire des démarches auprès de la CSN, je leur ai dit que l’autonomie, ça voulait aussi dire plus d’ouvrage, plus d’implication. Là on gère nos propres affaires, on aime ça, mais l’ouvrage vient avec. On fait beaucoup de choses que nous ne faisions pas avant. On s’organise, on n’a pas le choix, mais ça se passe bien, on est bien encadrés. »
Les travailleurs et travailleuses de métier peuvent maintenant compter sur l’appui des autres syndicats CSN de l’Université Concordia, ajoute Minh-Tien Do Dang : « Ce que je trouve intéressant, c’est qu’il y a une synergie. Il y a beaucoup d’autres syndicats CSN, ici à Concordia, et ça nous aide dans nos revendications. »
La famille CSN à Concordia
Les présidents de tous les groupes CSN se parlent souvent et se rencontrent une fois par mois pour faire le tour des dossiers, pour s’entraider, nous dit Daniel Rodrigues : « Faire partie de la CSN, ça nous rapproche des autres syndicats de Concordia. On est de cinq à six groupes CSN en ce moment, ça nous donne de la force. On a de l’appui. On est mieux informés de nos droits. Faire partie de la communauté CSN nous aide beaucoup. Pour nous, c’est plus facile, on se sent moins isolés. On fait des choses ensemble, on travaille sur le régime de retraite. On a le soutien des autres présidents. Je peux m’appuyer sur eux quand j’en ai besoin, c’est très apprécié. »
Le nouveau Syndicat des travailleuses et des travailleurs de métier de Concordia est encore jeune. Tout reste à faire, mais ils sont heureux de leur choix. Deux priorités se dessinent : la réforme du régime de retraite et la négociation d’une convention collective. Sans contrat de travail depuis juin 2015, les plombiers, peintres, menuisiers et électriciens du Campus Sir Georges Williams de Concordia sont plus que jamais déterminés à se doter d’un bon contrat de travail. Ils se sentent maintenant bien outillés pour y arriver.