Accueil / Documents par sujet
DateTitreDescription
30 octobre 2025Memoire présenté par la CSN dans le cadre de la consultation de la population canadienne sur le fonctionnement de l’Accord Canada–Etats-Unis–Mexique (ACÉUM)
La CSN est très préoccupée par l’état actuel de nos relations commerciales avec notre principal partenaire économique : les États-Unis. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, marqué par un changement de cap radical de la politique commerciale américaine, a complètement perturbé nos relations avec les États-Unis. Ce protectionnisme décomplexé promu par l’administration Trump menace notre stabilité économique et suscite, avec raison, beaucoup d’inquiétude chez nos travailleuses et travailleurs. Alors qu’est prévu au cours de l’année 2026 l’examen conjoint de l’ACEUM, le gouvernement canadien doit être ferme dans sa position de défendre les intérêts canadiens et québécois ainsi que les secteurs névralgiques de notre économie. Plusieurs secteurs comme l’agroalimentaire avec la gestion de l’offre, l’industrie du bois d’œuvre, l’aluminium, l’acier, le cuivre, la culture, les télécommunications, les services publics, les marchés publics et bien d’autres méritent d’être défendus et protégés dans le cadre de cet examen. Certes, le marché américain est important pour le Canada et le Québec. Pourtant, il s’avère que nos échanges contribuent également à la création d’emplois et à la croissance économique américaine. Cet élément est essentiel, et il faut s’assurer de bien le faire comprendre à nos puissants vis-à-vis. En dernier lieu, la CSN invite le Canada à profiter de l’examen conjoint de l’ACEUM pour assurer la promotion d’une plus grande protection des droits syndicaux, des droits du travail, des droits des travailleuses et travailleurs migrants, des droits de la personne et de l’environnement. C’est à ce prix que l’examen conjoint de l’ACEUM sera bénéfique pour les populations de la région, et non pour un petit groupe qui s’enrichit continuellement en faisant fi de l’appauvrissement des peuples et de la croissance des inégalités ! »
1 mai 1999L’Allocation universelle : fondements et enjeux

Le principal objectif de ce texte est de donner aux militantes et militants les éléments de connaissance et les pistes de réflexion qui leur permettront de participer de manière éclairée à un débat public qui, dans les mois et les années à venir, prendra certainement plus d’ampleur. Donc, notre but n’est pas ici de prendre position sur l’allocation universelle mais plutôt d’en expliquer non seulement les mécanismes et les aspects positifs, mais aussi les limites.

Le projet d’allocation universelle soulève des questions d’une très grande complexité, car sa mise en place impliquerait une restructuration — tout au moins partielle — de la fiscalité et de plusieurs programmes de sécurité du revenu. Nous n’avons pas voulu aborder en détail les aspects techniques, ni procéder à l’évaluation des coûts de l’un ou l’autre modèle d’allocation universelle, ni élaborer une proposition particulière que nous aurions à recommander. Nous avons plutôt cherché à décrire, de manière générale et peu technique, les grands fondements de l’allocation universelle et les enjeux de société qui s’y rattachent. Le texte se divise en deux grandes parties. Dans la première, nous tenterons d’abord de situer l’allocation universelle en regard des principales composantes de notre système de sécurité du revenu. Suivront une définition de l’allocation universelle et un survol historique des revendications qui ont entouré ce projet. Nous présenterons ensuite les principaux modèles d’allocation universelle qui ont été élaborés au cours des dernières années. Nous terminerons cette partie en dégageant les points de convergence de ces modèles de même que ceux qui les différencient.

La deuxième partie du document est à caractère plus critique. Nous ferons état des objections et des réserves qui sont le plus souvent formulées à propos des différents modèles d’allocation universelle. Ces critiques peuvent porter sur le cadre théorique d’après lequel on justifie un tel projet de réforme, telles les thèses de la fin du travail et de l’effritement de la société salariale. D’autres mettent plutôt en doute l’efficacité de cette mesure dans la poursuite des objectifs qui la sous-tendent, soit le passage d’une société de plein emploi à une société de pleine activité, l’élimination de la pauvreté et la promotion des libertés individuelles.

Dans la dernière section, nous reviendrons sur les principaux points qui ressortent de notre analyse et proposerons des pistes qui pourraient orienter notre réflexion.