Les employé-es de la municipalité de Château-Richer en grève

Les employé-es municipaux de Château-Richer sont en grève depuis minuit, et ce, jusqu’à midi aujourd’hui. « Il s’agit d’une grève qui aurait pu être évitée », peste André Tanguay, délégué syndical de la ville de Château-Richer au Syndicat des employés municipaux de la Côte de Beaupré (CSN). Le seul point en litige porte sur les salaires.

Sans convention collective depuis le 31 décembre 2022, les négociations avec la municipalité avaient abouti à une entente de principe qui avait été présentée et adoptée par le conseil municipal, mais reniée ensuite par… la municipalité. « Comme la partie patronale a reniée sa parole à la dernière minute, nous avons été contraints d’annuler notre assemblée générale et de déposer un avis de grève », explique André Tanguay.

Pour la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la situation est plutôt inusitée. « C’est assez rare qu’une partie renie sa parole après avoir conclu une entente de principe », confie Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la FEESP–CSN, « nous avons bien tenté de dénouer l’impasse, mais la partie patronale n’a pas voulu se rendre disponible pour nous rencontrer avant le déclenchement de la grève. Ça démontre le peu de respect qu’ils portent à leurs employé-es et à la population. »

« Nous soutenons les employé-es de Château-Richer dans leurs démarches pour se faire respecter et obtenir des conditions de travail convenables », ajoute Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « c’est complètement inacceptable qu’une municipalité se comporte de la sorte, les grévistes peuvent compter sur toute notre solidarité pour surmonter cette impasse. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser les choses trainer, ça doit se régler, et se régler rapidement. »

À propos
Le Syndicat des employés municipaux de la Côte de Beaupré (CSN) est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’au Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.

La parole est maintenant aux 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun

Après des semaines de négociations intensives et après avoir consulté ses instances intermédiaires, le Front commun confirme que l’entente de principe conclue à la fin décembre avec Québec sera soumise aux membres représentés par le Front commun.

« La parole est maintenant aux membres! Les détails de cette entente leur seront présentés en assemblée générale et ce sera à eux de jouer. Parce que oui, bien entendu, les salaires sont une chose. Mais la proposition qui leur est faite comporte plusieurs autres éléments intéressants. L’entente doit être prise comme un tout : les gains obtenus concernant les matières négociées à la table centrale s’additionnent à ceux des tables sectorielles quant aux conditions de travail et d’exercice. Bref, les prochaines semaines seront porteuses d’importantes discussions dans nos milieux », ont lancé les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse aujourd’hui.

« Il faut le dire, cette négociation n’aura pas été facile. Il est encore tôt pour mettre toute cette année et demie en perspective mais, chose certaine, il est clair que la très forte mobilisation des membres – partout à travers le Québec – a fait toute la différence pour que le gouvernement comprenne les besoins dans nos réseaux. C’est un travail colossal qui s’est effectué à plusieurs niveaux, au quotidien. Bien loin des caméras, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui, depuis le tout début, ont consolidé les actions sur le terrain, assuré la visibilité du Front commun, fait connaître nos revendications et diffusé notre message. Pour tout ceci, nous voulons aujourd’hui les féliciter et leur dire merci », d’indiquer les leaders syndicaux.

Sur le plan des paramètres salariaux l’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 % sur 5 ans, négociée pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de tous les secteurs. Fait à souligner : une augmentation de 6 % est prévue pour la première année de la convention, rétroactive au 1er avril 2023, si l’entente est acceptée. Il s’agit de la plus grande augmentation de salaire annuelle depuis des dizaines d’années.

Le Front commun rappelle que l’offre du gouvernement sur 5 ans était de 9 % en décembre 2022, puis de 10,3 % en octobre 2023 et de 12,7 % au 6 décembre 2023. L’offre actuelle, à 17,4 %, constitue la plus grande augmentation sur la durée d’une convention collective depuis 1979. À cette hausse s’ajoute aussi une protection du pouvoir d’achat, pouvant aller jusqu’à 1 %, pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

L’entente prévoit plusieurs améliorations à la convention collective, en plus des augmentations salariales : vacances, régime de retraite, assurances, droits parentaux et autres gains. Au nombre de celles-ci, on compte notamment :

  • l’acquisition du droit à la 5e semaine de vacances après 15 ans d’ancienneté et l’atteinte de la pleine 5e semaine de vacances à compter de 19 ans d’ancienneté plutôt que de 25 ans;
  • des améliorations au régime de retraite, dont la possibilité de prolonger l’entente de retraite progressive jusqu’à 7 ans;
  • des améliorations au régime de droits parentaux, notamment l’ajout d’une journée à la banque de congés spéciaux pour suivi de grossesse;
  • une bonification des contributions conventionnées de l’employeur pour l’assurance maladie;
  • une bonification de la prime d’attraction et de rétention pour contrer la pénurie pour les ouvriers spécialisés, passant de 10 % à 15 %;
  • une majoration salariale de 10 % pour les psychologues de tous les réseaux, prise en compte par le régime de retraite.

Les assemblées générales seront convoquées du 15 janvier au 19 février prochains, par plus de 300 syndicats faisant partie du Front commun.

« C’est une immense fierté pour nous d’avoir contribué à ce grand mouvement historique en Front commun. Nous, d’une seule voix. Notre pari quant à l’union de nos forces et à la solidarité aura été le bon. Dès la mise sur pied du Front commun, nous avons dit qu’il s’agissait d’abord et avant tout de la volonté des membres. De constater à quel point ils se le sont rapidement approprié fera assurément partie des moments marquants de nos organisations syndicales. L’appui de la population aura aussi été un élément clé. D’une certaine façon, les Québécoises et les Québécois ont aussi fait partie de cette voix en soutenant massivement les revendications des travailleuses et des travailleurs. Pour ça aussi, merci! », ont conclu les porte-paroles du Front commun.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Municipaux de Grande-Rivière : une entente de principe adoptée

Grande-Rivière, 19 décembre 2023 – Une entente de principe a été adoptée hier soir par le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN. Les travailleuses et les travailleurs, sans convention collective depuis deux ans, bénéficieront notamment de 18,5 % d’augmentation au cours des cinq prochaines années. 

« Nous sommes très satisfaits de l’entente que nous avons obtenue, ces conditions de travail permettront de faire face à l’inflation, mais aussi de faciliter l’attraction et la rétention d’employé-es », explique le président du syndicat, Dave Couture. 

« Pour le bien des travailleuses et des travailleurs, mais aussi des services donnés par la ville, ça prenait au moins des conditions de travail similaires à celles d’autres municipalités de la région. Nous sommes fiers d’avoir obtenu gain de cause », ajoute Simon Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). 

« Je lève mon chapeau aux travailleuses et travailleurs qui ont gardé le cap et qui sont restés mobilisés malgré les exagérations portées par la partie patronale dans les médias ces derniers mois », conclu Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGÎM). 

Sans contrat de travail depuis décembre 2021, la vingtaine d’employé-es municipaux de la Ville de Grande-Rivière étaient engagés dans une médiation avec leur employeur depuis septembre 2023. Des conditions salariales permettant de faire face à la hausse du coût de la vie, mais aussi d’assurer la qualité des services aux citoyennes et aux citoyens se trouvaient au cœur des revendications des travailleuses et des travailleurs. 

Fin de la grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont adopté à 100 % l’entente de principe qui leur a été présentée. Après 15 mois de conflit de travail, la grève est ainsi levée et le groupe retournera travailler le 9 janvier 2024.

Ouverture chaotique

Bien que la fin du conflit du personnel de l’entretien ait permis la réouverture du cimetière le 11 septembre dernier, dans les faits, les opérations de l’établissement tournaient au ralenti alors que le personnel administratif était toujours en grève, et ce, depuis le 20 septembre 2022.

Selon Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau, « le but était d’aller chercher le meilleur contrat de travail possible pour nos membres et c’est ce que nous avons obtenu. Après de si longs mois passés dehors, nous rentrerons au travail la tête haute. Nous pourrons enfin accueillir les familles endeuillées qui méritent d’être traitées dans la plus grande humanité qui soit. Je suis heureux de la mobilisation de notre équipe. Je remercie toutes et tous les camarades du fond du cœur pour la bataille qu’ils ont menée », avance-t-il.

La nouvelle convention collective des travailleuses et travailleurs prévoit des augmentations de salaire de 22,4 % couvrant les années 2018 à 2026. De plus, un règlement est intervenu sur les litiges concernant le plancher d’emploi et l’utilisation des briseurs de grève. Le maintien du plancher d’emploi est ainsi sécurisé pour les employé-es de bureau. Enfin, un protocole de retour au travail respectueux des salarié-es a également été approuvé par les deux parties.

« Les travailleuses et les travailleurs du cimetière viennent de mener une bataille qui passera à l’histoire du mouvement syndical québécois. Ils ont tenu la minute de plus, celle qui est souvent la plus exigeante, mais la plus payante en matière de gains. Je tiens à féliciter, au nom de toute la CSN, chacun des membres du syndicat pour cette belle victoire ! », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La fédération n’est pas près d’oublier cette année et demie de conflit vécue par les camarades du cimetière ainsi que leur exceptionnelle mobilisation. Soyez fiers de vous et des gains remportés ! », formule Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« C’est effectivement une page d’histoire syndicale qui se tourne aujourd’hui. Le conseil central et ses syndicats affiliés sont aujourd’hui très heureux de se tenir debout auprès des militantes et des militants du cimetière qui ont fait preuve d’un courage exemplaire au fil des derniers mois », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À voir en vidéo

À propos

Le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui compte une quinzaine de membres était en grève depuis le 20 septembre 2022 et sans convention collective depuis 2017. Ils retourneront au travail le 9 janvier 2024.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le syndicat du cimetière, compte plus de 425 syndicats représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord. La FEESP–CSN et le CCMM–CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 membres.

Le personnel de tous les cégeps du Québec doit être entendu!

Les porte-parole des organisations syndicales membres du Front commun représentant la quasi-totalité du personnel enseignant, de soutien et professionnel du réseau collégial public ainsi que des travailleuses et des travailleurs du réseau collégial se rassemblent ce matin devant les bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur, à Montréal, afin de rappeler que le gouvernement doit appuyer sur la pédale d’accélération dans les négociations sectorielles les concernant.

Des attaques patronales injustifiées
Alors que les problèmes d’attraction et de rétention du personnel s’accentuent dans les cégeps, il est pour le moins renversant de constater que la partie patronale souhaite imposer des reculs aux tables de négociation du réseau collégial.Alors que des solutions existent, il est urgent que la partie patronale s’engage à réellement négocier. « Nos membres sont déterminés à ne pas s’appauvrir et à obtenir des conditions de travail modernes qui reconnaissent la valeur de leurs compétences professionnelles. De son côté, la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) demeure tout aussi déterminée dans sa recherche de solutions et encourage la partie patronale à s’engager dans un blitz de négociations d’ici le congé des fêtes pour améliorer l’attractivité des emplois et, donc, la qualité des services professionnels offerts au collégial », affirme Matthieu St-Pierre-Poulin, vice-président de la FPPC-CSQ.« En restreignant l’accès au congé sans solde et au programme de réduction volontaire du temps de travail, le gouvernement s’attaque aux rares avantages qu’il restait de travailler dans le réseau public. Cette négociation ne peut pas être celle des reculs ou du statu quo. Si l’on n’améliore pas les conditions de travail, les départs massifs de professionnelles et de professionnels vers d’autres secteurs vont se poursuivre. Il en va de la survie des cégeps comme service public essentiel », souligne Kathrin Peter, deuxième vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).
Où est la ministre de l’Enseignement supérieur?
Ce matin, les travailleuses et les travailleurs du réseau collégial aimeraient bien mieux être au chaud, dans les cégeps, à offrir des services aux étudiantes et aux étudiants plutôt que d’être encore obligés de faire la grève et de se rassembler devant le ministère de l’Enseignement supérieur!« Mais ce gouvernement ne nous donne pas d’autres choix. Notre négociation n’avance pas, malgré tout ce que les ministres du gouvernement Legault peuvent dire, à l’exception de la ministre responsable du réseau collégial, qu’on ne voit nulle part. À la veille du congé des fêtes, la partie patronale n’a toujours pas de mandats nous permettant d’avancer sur les demandes syndicales prioritaires : les assurances collectives, les congés rémunérés, les primes, les libérations syndicales, le télétravail et, enfin, le travail du personnel de soutien en cas de suspension des cours. Le Conseil du trésor doit donner les mandats nécessaires aux équipes de négociation pour négocier réellement avec nous, au plus vite. Pas demain, pas dans deux jours, maintenant! », enchaîne Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).Encore une fois, le réseau collégial semble être complètement ignoré par le gouvernement Legault dans cette négociation pourtant cruciale pour les services publics.« Le personnel de soutien collégial est complètement invisible présentement. Personne n’est là, au ministère, pour soulever les enjeux de notre réseau. La ministre Déry représente-t-elle vraiment l’enseignement supérieur à l’Assemblée nationale? Pourtant, on vit les mêmes choses que les autres réseaux. Malgré ça, on veut toujours nous imposer des reculs qui vont complètement à l’encontre de l’attraction et de la rétention du personnel. Après un an de discussion, il est plus que temps que la partie patronale ait les mandats en poche pour régler cette négociation. C’est assez! », s’insurge Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ).« Le gouvernement n’a pas de stratégies de négociation viables. Ces différents reculs et le refus obstiné depuis un an de parler des solutions syndicales ne peuvent plus durer. Mettons l’épaule à la roue et réglons pour le bien de tous les jeunes, qui méritent un système collégial efficace et florissant », ajoute Éric Gascon, président du Conseil provincial des collèges du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ).

Les enseignantes et les enseignants grandement préoccupés
À l’instar des réseaux scolaire et de la santé, plusieurs enjeux sectoriels se négocient actuellement aux tables de négociation du réseau collégial. En ce qui concerne la profession enseignante, « si les cégeps constituaient un des réseaux “gérés par les syndicats”, comme l’a déclaré le premier ministre, nous n’aurions pas besoin de négocier. La réalité, c’est plutôt que, depuis 2010, le nombre de cadres a explosé, un phénomène rendu tangible par l’augmentation de 22 % de leur poids dans la masse salariale, alors que le poids des profs n’a crû que de 2 %. Afin de rétablir l’équilibre, il est grand temps que le gouvernement attribue de véritables mandats de négociation, car, en ce qui nous concerne, il s’avère clair qu’il n’y aura pas d’entente sans gains sectoriels significatifs », terminent Yves de Repentigny et Youri Blanchet, respectivement vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et président de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), organisations qui ont joint leurs forces dans le cadre de cette négociation au sein de l’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC).
À propos
Regroupés en Front commun, la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) représentent la quasi-totalité du personnel des cégeps du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Robert

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce dimanche 3 décembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue vendredi dernier à 95 %, par voie de scrutin secret.

« Les membres du syndicat ont obtenu de 21 à 30 % d’augmentations salariales à la signature, dont une partie est rétroactive au 1er janvier 2023. Si l’on tient compte de la durée complète de leur nouveau contrat de travail, il s’agit d’augmentations de 32 à 42 % sur 5 ans et demi, incluant une protection fixée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) chaque année, avec un minimum de 2 %. Le résultat du vote révèle clairement la satisfaction des membres », précise Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Ces personnes rejoignent ainsi des milliers de salarié-es dans ce secteur qui, grâce à leur mobilisation, contribuent à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. La nouvelle norme salariale dans ce secteur est désormais reconnue et tous les employeurs savent que, pour attirer et pour retenir leurs salarié-es, ils vont devoir s’y conformer », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la FEESP–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin, alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à l’école. La mobilisation exemplaire de ces conductrices et de ces conducteurs tout au long de leur importante lutte a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Montérégie–CSN regroupe quelque 35 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Adoption de la réforme Drainville : la CSN attend toujours de vraies solutions

Pour la CSN, l’adoption prochaine du projet de loi 23, la réforme Drainville, ne règlera pas la situation précaire dans laquelle se retrouve le réseau de l’éducation. Un énorme travail reste à faire.

Par son caractère centralisateur, cette réforme nous apparaît non seulement improductive à bien des égards, mais elle comporte aussi d’importantes attaques contre l’enseignement, les services éducatifs et l’autonomie du personnel en éducation.

 La CSN déplore par ailleurs la fin du mandat du Conseil supérieur de l’éducation pour les niveaux primaire et secondaire. C’est une perte colossale pour le milieu de l’éducation, de la maternelle à l’université.

La centrale syndicale s’inquiète aussi du risque de microgestion de la part du ministre de l’Éducation qui pourra choisir les directions générales, annuler des décisions prises par les centres de services scolaires et leur imposer des ententes de gestion et d’imputabilité.

 CITATIONS 

 « On ne doit pas en rester là après l’adoption du projet de loi 23. La CSN continuera de surveiller les effets de la réforme Drainville et de défendre la nécessité de s’attaquer aux vrais problèmes, notamment au manque de personnel, en se basant sur les solutions qui proviennent des syndicats. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https ://bit.ly/3EAf0PY 

 

« Cette énième réforme, conçue sans consulter le personnel en éducation, ne règlera aucun des problèmes criants vécus actuellement dans le réseau. Ce rebrassage de structures, qui entraînera une importante centralisation des opérations, ne fera que complexifier davantage la mise en place de solutions concrètes pour répondre aux enjeux prioritaires, notamment toute la question préoccupante de la hausse de la violence à l’école. »

– Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

 « Nous constatons qu’une fois de plus, le gouvernement Legault n’est pas à l’écoute du milieu. Les modifications législatives adoptées avec le PL 23 affecteront négativement non seulement le réseau de l’éducation, mais aussi celui de l’enseignement supérieur. Nous déplorons la création de l’Institut national d’excellence en éducation et surtout, le démantèlement du Conseil supérieur de l’éducation. Cette perte sera irréparable. »

 – CAROLINE QUESNEL, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

 « Les conséquences du PL 23 sur le milieu de l’enseignement supérieur sont graves. Non seulement le projet de loi brime la liberté académique et l’autonomie des professeurs d’université, mais il rend aussi possible une ingérence du ministre dans la recherche en éducation et dans le choix des contenus des programmes universitaires. L’adoption de ce projet de loi constitue une sombre journée pour l’éducation et l’enseignement supérieur au Québec. »

DANNY ROY, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université. 

Les syndicats remettent en doute les justifications de la direction

Les deux principaux syndicats du RTC ont soulevé d’importantes questions sur l’argumentaire utilisé par la direction de la société de transport en commun pour justifier les coupes de service annoncées à la fin de la semaine dernière. « On se demande s’il ne s’agit pas d’une opération de relations publiques pour répondre aux critiques de mauvaise foi qui arguent que les autobus sont vides, » soulève Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeuses et les chauffeurs.

Le RTC a annoncé à la fin de la semaine dernière des coupes de service, principalement la fin de semaine, mais pas seulement. La société de transport en commun pointe la pénurie de chauffeuses et de chauffeurs pour justifier ces coupes. « La pénurie de chauffeurs est un prétexte, » soutient la présidente du SETPQM (CSN), « Il n’y a pas de problèmes la fin de la semaine, où sont la majorité des coupes, c’est de la mauvaise planification d’effectifs. On a mis plus de chauffeuses et de chauffeurs en congé la fin de semaine donc on se retrouve avec un surplus de chauffeurs la semaine. Près d’une vingtaine de chauffeuses et chauffeurs peut être retournée à la maison faute de travail et c’est sans compter les journées où il manque des autobus. »

Selon les deux syndicats, « il faut se donner les moyens de nos ambitions, on a des besoins importants en matière de transport en commun à Québec. La population est en droit de s’attendre à un service de première qualité, mais pour qu’elle l’obtienne, ça va prendre un réinvestissement dans le RTC et une meilleure planification. »

Réussir la transition
Du côté des employé-es de l’entretien, on soulève les impératifs de transition énergétique et les défis que cela soulève. « On a investi pour avoir des véhicules plus écologiques, » dit Nicolas Louazel, président du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN), « c’est bien, mais il faut aussi investir pour former les employé-es, adapter les installations et les outils spécialisés afin de bien réussir la transition énergétique. Nos gens ont besoin de formation en continu pour être aussi efficaces avec les nouvelles technologies de haut voltage qu’avec les anciennes générations diesel que nous possédons toujours actuellement. »

Pour Nicolas Louazel, le modèle de gestion du RTC doit évoluer avec les changements technologiques. « Il faut développer une culture d’entreprise où on implique les employé-es et où on les mobilise pour le succès de l’opération, » estime le président du syndicat de l’entretien, « sinon, on ne fait que générer du stress et on nuit aux relations de travail et ça, ça a un impact direct sur le service à la population. » Ça prend un leadership humain en matière de relations de travail.

Les deux principaux syndicats de l’entreprise réitèrent qu’ils sont prêts à collaborer avec la direction du RTC pour trouver des solutions afin de maintenir et d’améliorer le service à la population. « Ça n’a pas de sens, avec les défis environnementaux que l’on connait en 2023, que l’on soit mis devant un fait accompli et que la population encaisse des baisses de services, » concluent les deux porte-paroles.

À propos
Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. regroupe 915 chauffeuses et chauffeurs tandis que le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages. Ils sont affiliés à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Briseurs de grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Le 28 novembre 2023, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonnait à la Fabrique Notre-Dame, employeur du cimetière, de cesser d’utiliser les services de ses représentants pour accomplir en tout ou en partie les fonctions des salarié-es de l’unité de négociation.

Pour le syndicat, la direction utilise des briseurs de grève, notamment pour les fonctions des préposé-es à l’accueil et des conseillères et conseillers aux ventes, afin de contourner les moyens de pression exercés par les travailleuses et les travailleurs de bureau du cimetière, en grève depuis le 20 septembre 2022.

Pascal Schiavone et Anshley Ligondé, les deux représentants de l’employeur visés par l’ordonnance du TAT, auraient été embauchés après le début de la phase de négociation de la convention collective, et ce, en contravention des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail.

De plus, le 9 novembre dernier, le syndicat a gagné un arbitrage de grief, lequel confirme que l’employeur ne respecte pas le plancher d’emploi comme établi dans la convention collective. « Comment un patron qui ne respecte ni la loi ni son contrat de travail peut-il prétendre que sa priorité absolue est d’accueillir les familles endeuillées dans le respect et la dignité ? C’est un non-sens, nous n’y croyons tout simplement pas », confirme Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau.

« Une fois de plus, l’employeur manifeste un immense mépris à l’égard de son personnel. L’issue du conflit n’est assurément pas l’embauche de briseurs de grève. L’employeur doit faire preuve d’ouverture et retourner rapidement à la table pour arriver enfin à une entente négociée », ajoute Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette situation est incroyable ! Sincèrement, nous faisons rarement face à un employeur aussi récalcitrant qui s’entête autant à ne pas vouloir trouver un terrain d’entente par la voie de la négociation. Aujourd’hui, le conseil central dénonce haut et fort l’utilisation de briseurs de grève par ces patrons sans vergogne ! Ce n’est toutefois pas le temps de baisser les bras : l’appui que nous offrons aux travailleuses et aux travailleurs du cimetière est et restera indéfectible », affirme avec aplomb Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

En grève depuis le 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte une quinzaine de membres. Ceux-ci revendiquent, entre autres, un salaire qui couvre l’inflation avec une rétroaction salariale. À ce jour, après quelque 40 rencontres de négociation/conciliation et 15 mois de conflit de travail, les parties n’ont toujours pas conclu de convention collective.

Le syndicat d’Autobus Robert en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail hier, le 22 novembre 2023, en vue du déclenchement d’une grève générale illimitée le 4 décembre prochain.

Le Centre de services scolaire Riverside et celui des Patriotes seront touchés par cet arrêt de travail à durée indéterminée. Quatre collèges privés de Saint-Lambert et trois de Saint-Hyacinthe sont également desservis par le transporteur.

Le syndicat a voté un mandat de grève générale illimitée à 89 % le 10 novembre dernier.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

 

 

Le ministère de l’Éducation doit assurer les salaires dans le transport scolaire

La CSN interpelle Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, afin qu’il maintienne à l’emploi des chauffeuses et des chauffeurs de véhicules scolaires, dans l’éventualité d’un prolongement des grèves dans le secteur public. Ceux-ci pourraient être mis à pied dès le 30 novembre, suivant l’application de clauses de contrats entre les transporteurs et les centres de services scolaires.

« Les grèves actuelles du secteur public risquent de se prolonger et, en ce sens, nous interpellons le ministre de l’Éducation afin qu’il s’assure, par voie de directive, qu’il n’y ait pas de mises à pied économiques dans le transport scolaire, syndiqué ou non, particulièrement dans le contexte actuel d’inflation et de pénurie de main-d’œuvre qui touche durement ce secteur, souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN. Depuis plus de 100 ans, quand il y a des grèves dans un secteur, la CSN est et sera toujours solidaire de celles et de ceux qui ont décidé de recourir à ce moyen de pression ultime afin d’améliorer leurs conditions de travail. Nous sommes également très sensibles aux impacts indirects d’un débrayage sur les travailleuses et travailleurs, qui pourraient perdre temporairement leur gagne-pain à cause du prolongement d’un conflit de travail auquel ils ne prennent pas part. »

À partir du 30 novembre prochain, un grand nombre de chauffeuses et de chauffeurs pourraient être mis à pied en raison de clauses dans les contrats entre les transporteurs et les centres de services scolaires qui prévoient une diminution de 50 % des sommes versées à leurs employeurs. Cette réduction risque d’occasionner des démissions, réduisant ainsi la capacité des transporteurs à assurer un service fiable et sécuritaire dès la fin des conflits.

« Le secteur du transport scolaire vit déjà une crise, qui a un impact direct sur l’attraction et la rétention des chauffeuses et chauffeurs de véhicules scolaires. Nous avons donc des routes qui, chaque jour scolaire, ne sont pas couvertes par ce service pourtant garanti aux parents et aux élèves par les centres de services scolaires. Des ententes récentes sont enfin venues bonifier les conditions de travail de centaines d’entre elles et eux, mais nous redoutons l’effet de mises à pied économiques qui viendraient précariser davantage le service et réduire encore leur revenu annuel, qui avoisine les 25 000 $, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Le ministre peut agir en ce sens et nous l’invitons à le faire dès que possible. »

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN regroupe près de 3000 membres conduisant des autobus et des berlines scolaires.

Syndicat des pompiers de Montmagny–CSN

Le 16 octobre dernier, les membres de l’Association des pompiers de Montmagny inc. ont pris la décision de s’affilier à la Fédération des employées et employés de services publics, au conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et à la Confédération des syndicats nationaux.

Ils ont par la même occasion modifié le nom de leur syndicat pour refléter leur nouvelle identité syndicale afin que celui-ci devienne le Syndicat des pompiers de MontmagnyCSN. Ce nouveau syndicat affilié représente :

« Tous les pompiers de la ville de Montmagny, à l’exception du personnel cadre et toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et travailleurs ont voté très fortement en assemblée générale en faveur de la triple affiliation dans le but de joindre une centrale syndicale combative qui leur permettra d’obtenir tous les services dont ils ont besoin. Ils souhaitent obtenir davantage de respect de leur employeur et ils sont d’avis que c’est avec l’appui et la force de la CSN qu’ils y parviendront.

Les salarié-es de Transco Saint-Hubert acceptent l’entente de principe

Ce vendredi soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue le 13 novembre à 68 %, par voie de scrutin secret.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Pour l’année 2022-2023, ils obtiendront 25,37 % de bonification salariale moyenne, rétroactive à la signature de leur contrat de travail de six ans, et des augmentations cumulatives qui atteignent 43 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail, précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Pour l’année courante, l’augmentation totalise 3,9 %, incluant une bonification de leurs congés de maladie. Finalement, en 2026-2027, ils auront droit à une sixième journée de maladie. »

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. Il y a une nouvelle norme salariale dans ce secteur et tous les employeurs doivent bien en prendre note », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir été aux côtés et soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin où des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Une journée de grève à la MRC de Maskinongé

Le 17 novembre, les travailleuses et les travailleurs de la MRC de Maskinongé débrayeront pour une première journée. En assemblée générale le 30 octobre dernier, les syndiqué-es avaient adopté à 96 % un mandat de grève de cinq jours.

Après plus de 12 séances à la table de négociation, les discussions achoppent avec l’employeur et plus rien ne bouge. Jusqu’à présent, la direction propose à ses employé-es des offres salariales qui, mis à part quelques rares exceptions, semblent destinées à diviser le groupe par leurs disparités. Ce dernier point soulève d’ailleurs l’indignation des travailleuses et des travailleurs étant donné la déconnexion de ces offres par rapport au marché du travail dans leur secteur d’activités.

« Les textes de la convention collective doivent être précisés et mieux balisés. Cette réalité engendre des choix de gestion arbitraires, ce qui provoque des incohérences entre collègues et finalement, pousse plusieurs d’entre eux à quitter le navire », soutient Guy Croteau, président du Syndicat régional des employé(es) municipaux de la Mauricie (CSN), qui regroupe les sections syndicales de municipalités et de MRC de la région. Depuis 2018, 14 salarié-es ont démissionné de leur poste.

« Présentement, aucun élu membre du conseil de la MRC de Maskinongé ne siège à la table ou ne participe directement à la négociation. La direction générale et ses porte-paroles externes représentent les seuls vis-à-vis du syndicat. Ça soulève des inquiétudes quant à la transparence des informations qui sont véhiculées aux élu-es de la MRC, tant sur l’exercice de négociation que sur la gestion quotidienne de l’organisation », précise Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« Les travailleuses et travailleurs de la MRC ont droit au respect de leur employeur, alors que des commentaires récurrents circulent à propos du climat de travail aliénant issu de la gestion contrôlante de la direction générale. Que les syndiqué-es réclament un meilleur salaire ou l’inclusion de politiques de télétravail, nous les soutenons dans leur lutte pour l’obtention de meilleures conditions de travail méritées », déclare Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec de la CSN.

Le personnel administratif de la MRC affirme ne pas sortir en grève de gaité de cœur. Par le biais de la négociation, il souhaite collaborer avec l’employeur au développement d’un milieu de travail sain, où les employé-es auront envie de s’accomplir professionnellement pour offrir des services optimaux aux citoyennes et citoyens de la région. Aux dernières nouvelles, un conciliateur venait d’être nommé au dossier.

Deux syndicats du transport scolaire s’entendent avec leur employeur

Réunis en assemblée générale ce mercredi 15 novembre, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont tous deux accepté respectivement à hauteur de 64 % et 87,5 % l’hypothèse de règlement déposée hier par le conciliateur.

« En plus de la rétroactivité salariale de 4,45 % pour l’année 2022-2023, nous préservons notre horaire de travail de 40 heures garanties. Selon les échelons, les augmentations obtenues varient de 6 à 24 %, rétroactivement au début de 2023. L’ajout d’une prime de reconnaissance nous fait atteindre 25 $ l’heure pour les plus anciens. Finalement, nous avons également obtenu une majoration de 20 % de nos allocations et indemnités pour les repas ainsi qu’une augmentation graduelle du pourcentage octroyé aux chauffeuses et chauffeurs pour les voyages spéciaux », déclarent conjointement Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et Donald Simard, président du Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN.

« Les travailleuses et travailleurs de ces deux grands syndicats ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Elles et ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es dans ce secteur qui, grâce à leur mobilisation, contribue à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. Il y a une nouvelle norme salariale dans ce secteur et tous les employeurs doivent bien en prendre note », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. »

« Nous sommes très heureux d’avoir été aux côtés et soutenu l’importante lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin où des milliers d’élèves doivent se rendre à leur école. La mobilisation exemplaire de ces conductrices et conducteurs tout au long de leur grève a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », conclue Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77.

Vote de grève de cinq jours pour le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN)

Ce 15 novembre au matin, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) a voté unanimement, à scrutin secret, un mandat de grève de cinq jours à déclencher au moment jugé opportun.

« Ce n’est jamais le cœur léger qu’un syndicat vote pour la grève, mais la négociation actuelle piétine et les salarié-es veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps dernier. Nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler les problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien. »

Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire Inc.

Le syndicat d’Autobus Robert en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail aujourd’hui même, en vue du déclenchement d’une grève générale illimitée le 28 novembre prochain.

Le Centre de services scolaire Riverside et celui des Patriotes seront touchés par cet arrêt de travail à durée indéterminée. Quatre collèges privés de Saint-Lambert et trois de Saint-Hyacinthe sont également desservis par le transporteur.

Le syndicat a voté un mandat de grève générale illimitée à 89 % le 10 novembre dernier.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Manifestation intersyndicale du personnel des sociétés de transport

Le 14 novembre dernier, plusieurs centaines de membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) manifestaient pour envoyer un message fort à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, et à son gouvernement. Ces syndicats réclament des investissements importants dans le transport collectif.

Pour le SCFP et la CSN, le gouvernement caquiste doit en faire davantage pour soutenir les sociétés de transport collectif du Québec. Les syndicats du secteur demandent au premier ministre Legault de faire le bon choix pour l’avenir du Québec et pour les générations futures, soit d’investir les sommes indispensables à la qualité et l’efficacité du transport en commun au Québec.

D’ailleurs, les syndicats invitent le gouvernement à faire preuve d’honnêteté et de transparence dans sa méthode de calcul servant à déterminer le montant représentant 70 % du déficit des sociétés de transport qu’il est prêt à éponger.

« Le développement du transport collectif est crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la CAQ n’a pas de politique claire en la matière et c’est vraiment déplorable, constate la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en ce qui concerne le transport public. Bien sûr, pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, ajoute-t-elle, mais aussi pour toute la société. »

« Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. Nous demandons au gouvernement des solutions permanentes afin d’offrir un service de qualité à la population. Un financement adéquat permet ultimement aux ménages d’engranger des économies, puisque le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles québécoises, lesquelles sont déjà fortement affectées par le coût de la vie », a déclaré Marc Gingras, président du secteur Transport terrestre du SCFP.