Entente de principe acceptée chez Autobus Idéal

Ce jeudi 9 mai au soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 88 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue hier soir entre le syndicat et l’employeur. La grève prévue ce vendredi 10 mai est donc annulée.

« Dépendamment du nombre d’heures accomplies chaque semaine, les chauffeuses et chauffeurs vont toucher entre 31,5 et 58 % d’augmentation salariale rétroactive au 1er juillet 2023. Ils obtiendront entre 45 à 74 % d’augmentation sur la durée totale du nouveau contrat de travail de cinq ans. Pour les moniteurs, il s’agit d’une bonification de 26 % aussi rétroactive au 1er juillet 2023, pour un total de 34 % sur cinq ans. Nous avons aussi quatre congés de maladie de plus étendus sur les cinq ans auxquels s’ajoutent deux autres congés scolaires payés. Finalement, la rémunération des voyages nolisés passe de 30 à 35 % de la valeur des contrats pendant l’année scolaire. Les membres nous ont clairement démontré leur entière satisfaction devant leur nouvelle convention collective », déclare Lionel Voltaire, président du syndicat.

« Nous sommes très fiers d’avoir soutenu cette lutte exemplaire menée par les membres du syndicat. Leurs nouvelles conditions de travail rejoignent celles de centaines d’autres chauffeuses et chauffeurs qui doivent se battre actuellement, partout à travers la province pour obtenir leur dû, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Il était grand temps que leur difficile travail accompli chaque jour scolaire reçoive une reconnaissance par des salaires conséquents ».

« Quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette conviction de la juste cause. Tout au long de leur négociation et de leurs actions, les membres ont porté fièrement leurs convictions liées à la dignité du travail des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons leur satisfaction et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Prolongation de la convention collective et trêve temporaire aux Autobus Gil-Ber et Germain Perreault

Ce matin, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Sainte-Julienne, le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (STAGB–CSN) a adopté une prolongation de sa convention collective et une trêve temporaire à 90 % et le Syndicat des travailleurs des Autobus Germain Perreault a adopté la même chose à 80 %, tous les deux par voie de scrutin secret.

« Le contexte de négociation actuel ne nous laissait pas beaucoup de choix. Nous avons donc négocié les prolongations de nos conventions collectives jusqu’au 30 septembre 2024 et une trêve temporaire en échange d’une rétroactivité salariale de 6 % au 1er juillet 2023 – qui comprend la prime de 2 $ l’heure instaurée à la suite du réinvestissement du gouvernement de 2022 –, d’une bonification de 3,8 % au 1er juillet 2024, du retrait de deux échelons salariaux et d’une garantie de 39 semaines de travail pour toutes et tous. Nos négociations reprendront de plus belle cet automne », précise Josée Dubé, présidente du STAGB–CSN, porte-parole des deux unités syndicales et présidente du secteur transport scolaire de la fédération.

Le Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (CSN) rassemble 65 membres alors que le Syndicat des travailleurs des Autobus Germain Perreault (CSN) en regroupe 11. Ils sont tous les deux affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

48 heures de grève pour le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes

Ce mardi 7 mai, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) déclenche une grève de 48 heures.

« Nous en sommes à notre cinquième séquence de grève et ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous exerçons une grève. L’employeur, Sogesco, ne nous laisse pas le choix, la négociation actuelle piétine et les salarié-es veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps 2023. Malgré la présence d’un conciliateur, la prochaine rencontre de négociation n’aura lieu que le 16 mai prochain. Même si nous souhaitons un règlement rapide et que nous travaillons en ce sens, la balle est dans le camp de l’employeur », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Il a même réitéré cet appui lors d’une entrevue avec Paul Arcand sur les ondes du 98,5 FM à Montréal, vendredi dernier. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et une partie de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. En observant la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes ».

Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe conclue et acceptée chez Autobus B. Dion

Hier, le 2 mai 2024, une entente de principe est intervenue en fin de journée entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN (STTABD–CSN) et l’employeur. Réunis en assemblée générale ce 3 mai, les membres du syndicat ont adopté à 93 %, par voie de scrutin secret, cette même entente. La grève prévue jusqu’au 15 mai est donc levée.

« L’entente de principe a fait passer notre taux horaire à 30,33 $, rétroactif au 1er juillet 2023 et nous serons augmentés à 31,49 $ au 1er juillet de cette année. Ainsi, depuis le réinvestissement du gouvernement en 2022-2023, nous aurons obtenu près de 20 % d’augmentation au total. Notre nouveau contrat de travail de 5 ans prévoit désormais cinq congés de maladie payés et nous toucherons le 10 % d’indemnités de vacances à partir de 15 ans au lieu de 25 ans », déclare Bianka Mailhot, présidente du syndicat.

« Nous saluons la lutte menée par les membres du syndicat qui ont réussi à bonifier considérablement leurs conditions de travail. Nous souhaitons maintenant que les autres employeurs du secteur en Estrie comprennent que les règlements et l’arrêt des moyens de pression, incluant les grèves actuelles, ça passe par la répartition des sommes que le gouvernement leur donne depuis l’automne 2022 », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Ces personnes rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, contribuent à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. Depuis plus d’un an, la nouvelle norme salariale dans ce secteur est reconnue et tous les employeurs savent que, pour attirer et pour retenir leurs salarié-es, ils doivent s’y conformer », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN rassemble environ 30 membres et est affilié à la FEESP–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Ville de Saint-Georges: le syndicat va à la rencontre des citoyennes et des citoyens

Les grévistes du service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges, ont participé hier à l’assemblée générale du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches ainsi qu’à une manifestation dans les rues de la capitale à l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Le syndicat compte consolider ses appuis dans les prochaines semaines et aller à la rencontre des citoyennes et des citoyens.

Déjà deux mois de grève

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a déclenché la grève générale illimitée il y a exactement deux mois, le 2 mars dernier, après quatre jours de grève perlée. « Très honnêtement, on n’aurait jamais cru en venir là, raconte Mario Boissé, président du syndicat. Nos demandes sont légitimes et raisonnables. » Rappelons que seulement 3 % sur 5 ans séparent les deux parties sur le plan monétaire.

« Je l’ai déjà dit et je vais le répéter, ce n’est pas acceptable en 2024 que des syndiqué-es s’appauvrissent, réitère Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). On va mener la bataille jusqu’au bout, mais c’est clair pour nous que c’est l’entêtement de la municipalité qui étire les choses. »

Les grévistes en tournée

Hier, lors de l’assemblée générale du conseil central, les représentants du syndicat ont pu plaider leur cause et ont reçu un appui financier substantiel de l’organisation et de six syndicats de Chaudière-Appalaches qui s’ajoute au soutien déjà accordé par le Fonds de défense professionnel de la CSN. Dans les prochaines semaines, c’est la saison des congrès des neuf fédérations de la CSN qui commence et les grévistes de Saint-Georges seront présents partout pour consolider leurs appuis.

« Si la Ville de Saint-Georges espère épuiser les grévistes en faisant durer le conflit, elle fait un bien mauvais calcul, estime Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. La CSN a les moyens de soutenir moralement et financièrement les grévistes de Saint-Georges aussi longtemps qu’ils le jugeront nécessaire. À la CSN on ne laisse jamais personne derrière. »

Par ailleurs, les grévistes comptent aller à la rencontre des citoyennes et des citoyens dès la semaine prochaine. Ils seront présents dans tous les festivals et activités se tenant dans des installations municipales à commencer par Festival beauceron de l’érable qui se tiendra les 10, 11 et 12 mai prochain à l’espace Carpe Diem, une installation municipale dont les grévistes assurent normalement l’entretien et le bon fonctionnement.

Les représentants du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN tiennent à souligner qu’ils demeurent disponibles en tout temps pour négocier et en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties.

Estrie : cinq syndicats du transport scolaire de nouveau en grève demain

Ce jeudi 2 mai au matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN sera en grève pour 14 jours, du 2 au 15 mai. Pour leur part, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN déclencheront une grève de deux jours, les 2 et 3 mai. Finalement, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN sera également en grève les 6 et 7 mai prochains.

« Le 29 mars chez B. Dion, le syndicat a déposé une offre de règlement à l’employeur. L’employeur n’était pas en mesure de faire un retour sur cette offre. Il y aura négociation le 2 mai, lors de la première journée de grève de la séquence de 14 jours consécutifs. Nous nous attendons à ce que l’employeur réponde sérieusement à cette offre, considérant sa capacité de payer », précise Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« Aux Autobus Coaticook, le représentant de l’employeur a peu de disponibilité et vient d’annuler une des deux rencontres prévues en mai. L’employeur tarde à donner des mandats à ses représentants. Il refuse toutes demandes normatives déposées par le syndicat et n’est pas revenu sur les demandes monétaires », souligne monsieur Beaudin.

« Aux Autobus de l’Estrie, l’employeur ne négocie pas sérieusement, aucune offre monétaire sensée n’a été déposée. Il veut allonger l’échelle salariale pour économiser et veut retirer plusieurs clauses de mouvement de main-d’œuvre, permettant aux salarié-es d’obtenir un nombre d’heures adéquat par ancienneté en cours d’année : le syndicat refuse catégoriquement ces reculs », ajoute le président du conseil central.

« Chez La Sapinière, l’employeur prétend faussement être au maximum de sa capacité de payer. Or, nous avons vu les contrats et, à moins de gérer très mal son entreprise, nous savons qu’il a la capacité de bonifier ses offres considérant la valeur de ces contrats et de ce que représente la masse salariale sur ceux-ci », renchérit monsieur Beaudin.

« Aux Autobus des Cantons, l’employeur repousse sans cesse les discussions sur le volet monétaire depuis le début de la négociation. Maintenant, il offre des augmentations ridicules et il demande de couper dans la garantie des 200 jours rémunérés. C’est une attaque frontale envers les conditions de travail des membres alors que l’employeur a reçu une bonification importante de ses revenus, signale Denis Beaudin. En bref, tout ceci manque terriblement de sérieux ».

« Tous ces employeurs qui refusent d’entendre raison devront reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements au Québec prouvent enfin la reconnaissance du difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. Si ces employeurs veulent régler leurs négociations rapidement, ils savent très bien ce qu’ils ont à faire et le plus tôt sera le mieux », conclut Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

En tout, ces grèves touchent 213 circuits, ce qui représente environ 15 000 élèves.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’entretien de la Place Ville-Marie–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 3 novembre 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’entretien de la Place Ville-Marie–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés, préposés à l’entretien ménager, au sens du Code du travail. »

Le 18 janvier nous étions au vote contre Unifor afin de déterminer qui sera l’agent négociateur. C’est avec une grande joie que je vous annonce le résultat incontestable de 32 votes en faveur de la CSN, contre un maigre 14 votes pour Unifor. C’est un retour au bercail pour ce groupe qui avait quitté la CSN en 2015. Bon retour chez vous!

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention, les 5000 employé-es de la SAQ en ont assez et veulent accélérer le rythme de négociation : ils seront en grève aujourd’hui et demain.

La question de la précarité d’emploi est au cœur des discussions. Le syndicat déplore que la SAQ maintienne un bassin de milliers d’employé-es à temps partiel et sur appel plutôt que de consolider l’ensemble des heures travaillées dans des postes permanents donnant notamment accès à l’assurance collective.

« C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel et sur appel, qui ne savent jamais quand, ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », rappelle la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Pour la présidente de la CSN, la SAQ va à contre-courant des meilleures pratiques pour attirer et retenir la main-d’œuvre. « La direction de la SAQ se plaint du fort taux de roulement de ses employé-es, mais on dirait qu’elle fait tout pour les faire fuir. Les employé-es de la SAQ ont le droit d’avoir un horaire stable, prévisible et adéquat », d’affirmer Caroline Senneville.

« La SAQ procure de grands bénéfices financiers à la société québécoise, certes. Mais il y a des limites à les faire sur le dos des travailleuses et des travailleurs », déclare Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, rattaché aux Autobus Camille Mailloux de Rivière-du-Loup, ont manifesté ce 23 avril 2024 devant les bureaux de Sogesco, à Drummondville. Respectivement en grève générale illimitée et en grève d’une semaine se terminant le 24 avril, les deux syndicats tentent actuellement de négocier de nouveaux contrats de travail avec Sogesco qui possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec.

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux sommes que le gouvernement a versées aux transporteurs, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, dénonce Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Quand on observe la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes ».

Toujours chez Sogesco, selon les données disponibles, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023. Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $.

« Le financement du transport scolaire, c’est vraiment 100 % d’argent public. Contrairement aux salaires de la haute direction, nos salaires sont si bas que les employeurs ont de la misère à attirer et surtout, à retenir leur main-d’œuvre, ce qui menace le service à la population. À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié la valeur des contrats de chaque route d’environ 15 à 30 %. De cet argent, une partie devait servir à augmenter substantiellement les salaires de celles et ceux qui conduisent les autobus chaque matin. Or, nous sommes parmi les plus mal payés dans notre secteur et l’employeur ne nous offre rien de mieux pour les années à venir », renchérit Jean-Guy Picard, président du STT des Autobus Voltigeurs–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN. Nous, les salarié-es de ce secteur, faisons partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher notre juste part et nous allons nous battre jusqu’à ce que les employeurs nous la donnent ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres, tous affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

À moins d’avancées significatives à la table de négociation aujourd’hui et demain, les 5000 employé-es de la SAQ seront en grève mercredi et jeudi cette semaine. Insatisfait de la progression des pourparlers, qui en sont toujours aux aspects normatifs de la convention, le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux (SEMB-SAQ–CSN) mettra ainsi à exécution son mandat de grève obtenu le mois dernier.

« C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel, sur appel, et qui ne savent jamais combien d’heures ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye. C’est inacceptable qu’une société d’État maintienne autant d’employé-es dans la précarité, alors qu’il est possible, comme nous en faisons la démonstration à la table de négociation, de consolider toutes ces heures dans des postes réguliers », fait valoir la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche.

Le syndicat demande des protections accrues contre les vagues d’abolitions de postes, comme celle ayant mené à la suppression de 64 emplois dans différentes régions du Québec.

Les employé-es de la SAQ veulent également avoir accès aux assurances plus rapidement. « Présentement, même si les gens travaillent des semaines complètes, il faut attendre sept ans avant d’avoir droit à l’assurance collective. Pas surprenant qu’il soit si difficile de retenir la main-d’œuvre ! »

Outre l’ajout de postes permanents, d’autres questions ne sont toujours pas réglées à la table de négociation. Le syndicat désire notamment améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à centraliser dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec, centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.