Les syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges envisageaient de régler le conflit

Le vendredi 2 juin, les deux syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges étaient convoqués par l’employeur pour le dépôt d’une offre de règlement, en présence du conciliateur en chef. Les représentants syndicaux étaient positifs à l’idée de trouver un terrain d’entente. Pour eux, cette offre s’est toutefois avérée insuffisante et représente un recul par rapport à celle de janvier dernier.

La partie syndicale, qui se disait prête à faire des concessions, notamment sur le plancher d’emploi, a donc déposé une contre-offre. Celle-ci a été refusée pratiquement sur-le-champ par la direction. « La prétention de l’employeur, qui disait vouloir trouver une façon de s’entendre, était complètement fausse. Son offre était à prendre ou à laisser ! On avait enfin une chance de négocier réellement et de régler, mais c’est comme s’il y avait eu juste une partie à la table ; et elle était fermée », résume Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

La direction du cimetière prétend que les demandes d’augmentation salariale des syndicats représentent le double de celle qui est prévue dans l’entente conclue avec le syndicat des employé-es de la Basilique Notre-Dame, le 30 mai 2023. Patrick Chartrand ne mâche pas ses mots : « Ceci est ridicule ! Les salarié-es de la basilique viennent tout juste de finir leur contrat de travail. Leur augmentation reflète uniquement les années à venir. Ils n’ont aucune rétroactivité à négocier, alors que pour nous, c’est le nerf de la guerre. Nos situations sont donc incomparables », rétorque-t-il à cette affirmation. Aucune rétroaction sur le salaire n’a été proposée dans l’offre de l’employeur, à part sur les jours travaillés en 2023. Cette situation représente 11 jours de salaire pour le syndicat de l’entretien et rien du tout pour celui des employé-es de bureau, étant donné qu’ils n’ont pas travaillé en 2023 en raison de leur grève qui dure depuis septembre 2022.

Les salaires des syndiqué-es sont gelés depuis la fin de leur contrat de travail respectif : depuis le 31 décembre 2017 pour les employé-es de bureau et le 31 décembre 2018 pour celles et ceux de l’entretien du cimetière. Pour ces personnes, l’importance de la rétroactivité des salaires est sans équivoque.

Brimer le travail du conciliateur
La Fabrique Notre-Dame dit n’avoir jamais refusé la proposition du conciliateur. « Pourtant, elle a freiné les travaux du conciliateur au dossier en affirmant qu’elle avait une proposition de règlement à déposer. L’offre est insuffisante, même inférieure à la précédente. C’est donc dire que la direction empêche le conciliateur de travailler », soutient Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Une fois de plus, l’employeur adopte une position entêtée, irrespectueuse et contre-productive. La CSN et toutes ses composantes continueront d’appuyer les deux syndicats jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Les membres des deux syndicats ont été informés des décisions prises à la table de négociation vendredi dernier. « Ils auront tous les détails de l’offre patronale demain en assemblée générale. Nous avons toujours été transparents auprès de nos membres et nous continuerons de l’être », confirme Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

À propos
En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

Le syndicat des chauffeurs dépose un avis de grève

Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM), qui représente les chauffeurs d’autobus du RTC, a déposé ce matin un avis de grève au ministère du Travail. S’il n’y a pas d’entente de principe de conclue d’ici là, le syndicat exercera son droit de grève du 1er au 16 juillet.

« En toute transparence, je dois dire que ça se passe bien à la table de négociation », explique Hélène Fortin, présidente du syndicat, « le normatif est pratiquement réglé, il ne reste que les enjeux salariaux, la sous-traitance, notamment le Flexibus, et la question de la flexibilité des horaires et des déplacements des chauffeuses et des chauffeurs. »

Bien que plusieurs dates de négociation soient déjà prévues au calendrier, le syndicat fait l’analyse que les parties ne seront toutefois pas en mesure d’en arriver à un règlement avant l’échéance si on n’accélère pas la cadence. « La grève n’est pas une fatalité, il n’appartient qu’à l’employeur de l’éviter », dit Hélène Fortin, « mais les chauffeuses et les chauffeurs nous l’ont dit en assemblée, ils en ont assez d’attendre, il faudra donc presser le pas. » Le syndicat est d’ailleurs disponible en tout temps pour négocier intensivement d’ici au 30 juin, date à laquelle les chauffeurs seront sans contrat de travail depuis un an.

« Dans un contexte de développement du transport en commun dans la capitale, il n’y a aucune raison que les parties n’arrivent pas à s’entendre », déclare Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, « nous poursuivons le même but : améliorer le service à la population. » Pour la fédération, les conditions de travail des employés du RTC et la qualité du service sont intimement liées. « Pour un service de qualité, ça prend des employés qualifiés avec de bonnes conditions de travail », estime-t-il, « c’est aussi simple que cela. »

« La direction du RTC poursuit des objectifs qui sont nobles et que nous partageons en matière de mobilité », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « cependant, le diable est dans les détails : il faut reconnaitre que le recours à la sous-traitance pour augmenter l’offre de service était une erreur. » Pour le conseil central, le développement du transport en commun à Québec doit passer par les employés du RTC et implique le maintien d’emplois de qualité. « Ce qu’il faut comprendre c’est que si tout le monde y met l’énergie nécessaire, il y a moyen d’éviter une grève », conclut Barbara Poirier, « c’est ce que nous souhaitons évidemment, mais je veux être très claire : si jamais ça devait se rendre jusqu’à un arrêt de travail, les chauffeuses et les chauffeurs du RTC auront tout le soutien du conseil central et de la CSN dans leur combat. »

Services essentiels
À noter, le SETPQM est encore en attente d’un jugement pour savoir si leur travail est assujetti aux services essentiels. En attendant, la partie syndicale a choisi de faire preuve de bonne foi et de tenter de négocier une entente de services essentiels. Les discussions à ce sujet se poursuivent encore au moment d’écrire ces lignes.

À propos
Le Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain inc. regroupe 935 chauffeurs.

Grève des cols bleus : la Ville en contravention du Code du travail

Moins de deux semaines après le déclenchement de leur grève générale illimitée, les cols bleus de Sorel-Tracy constatent que la Ville fait peu de cas des dispositions du Code du travail concernant les briseurs de grève (scabs).

Pourtant, une violation aux dispositions anti-briseurs de grève n’est pas banale. Le Code du travail prévoit même que des poursuites pénales assorties d’amendes peuvent être entreprises à l’encontre d’un employeur dans de pareilles situations.

En effet, un incident en ce sens a été constaté par les grévistes, qui implique le Gib Fest (anciennement Festival de la gibelotte), un organisme subventionné par la Ville. Des salarié-es de cet organisme ont procédé au ramassage des déchets dans un parc, enfreignant ainsi l’article 109.1 du Code du travail qui interdit qu’un salarié-e d’une autre entreprise fasse le travail des salarié-es en grève.

Mépris de la sécurité
Non seulement la Ville ne se préoccupe pas du Code du travail, mais elle ne semble pas faire grand cas de la sécurité des baigneuses et des baigneurs non plus. En effet, un cadre de la Ville s’est improvisé surveillant de piscine, sans détenir de certificat de sauveteur, lors d’une activité de baignade naturiste organisée à la piscine Laurier-R.-Ménard. Dans le cadre d’un tournage de la série documentaire « Le monde est à nu ! » pour la chaîne TV5 Canada, la Fédération québécoise de naturisme avait lancé une invitation spéciale aux familles pour cette baignade.

« Les cols bleus soulignent le manque de sérieux de cette administration municipale qui bafoue les règles. Cette infraction aurait pu avoir de graves conséquences pour la sécurité des baigneuses et des baigneurs », dénonce Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Pendant ce temps, rien ne se passe à la table de négociation. Il faut dire que le maire Patrick Péloquin était en visite en France du 20 au 27 mai, à l’invitation de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada.

Les représentantes et représentants syndicaux attendent impatiemment d’autres dates afin de régler rapidement le conflit et limiter les impacts négatifs pour les résidentes et les résidents de Sorel-Tracy. « Autant les élu-es que la direction générale de la Ville font preuve de mépris. Lors d’un récent incident, les cadres ont d’abord refusé de prêter le matériel nécessaire au club de soccer. Ils ont préféré blâmer, à tort, les cols bleus », dénonce pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN. « La Ville n’a qu’à négocier de bonne foi pour que les cols bleus reprennent les tâches sous leur responsabilité », ajoute Mme Herbeuval.

« Par respect pour les citoyennes et les citoyens, nous demandons au maire Péloquin et aux dirigeantes et dirigeants de la Ville de prendre les responsabilités qui leur incombent et de s’assoir à la table de négociation pour y négocier de bonne foi plutôt que de laisser traîner les choses, comme c’est le cas depuis 15 mois », termine Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

 

La CSN réclame l’abandon du projet de loi 23

La CSN, qui sera en commission parlementaire tard ce soir, afin d’expliquer pourquoi le projet de loi 23 du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, rate la cible en ce qui concerne les enjeux actuels en éducation, comme les retards scolaires postpandémiques, le personnel insuffisant et à bout de souffle, la limitation nécessaire de l’enseignement à distance ainsi que l’accroissement de la détresse psychologique et de la violence.

« Le ministre ne fixe pas ses priorités à la bonne place si l’éducation est censée être une priorité nationale. La centralisation contenue dans le projet de loi ne règle aucun des problèmes de l’heure », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Malgré cela, la CSN pense qu’un projet de loi ou un projet de règlement portant uniquement sur la collecte de données et l’accès à l’information concernant le réseau de l’éducation serait pertinent, si on s’assure d’une diffusion de l’information auprès des partenaires.

La nécessité de préserver l’intégralité du Conseil supérieur de l’éducation

La fin annoncée du mandat du Conseil supérieur de l’éducation pour les niveaux primaire et secondaire est dénoncée par la CSN et s’avérerait une perte colossale pour le milieu de l’éducation, de la maternelle à l’université. « Le Conseil supérieur de l’éducation a été fondé en 1964, en même temps que le ministère de l’Éducation. Il a fait ses preuves, son expertise est reconnue et son indépendance est un élément indispensable », affirme Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.

Le nouvel institut national d’excellence en éducation ne répondrait pas à un réel besoin alors qu’il existe déjà des organismes de recherche et d’innovation en éducation. Segmenter l’analyse ne ferait qu’encourager une vision en silo, nocive pour l’enseignement de façon générale. Les réseaux ont besoin de cohésion, pas de division.

Centralisation des pouvoirs à Québec et entrave à l’autonomie

La possibilité d’intervenir sur les services aux élèves en fonction de l’information qui sera recueillie est ce qui fait le plus sourciller la CSN. « Il ne faut pas qu’on se fasse dire comment ça va se passer dans nos classes et que des services soient décidés en fonction du tableau de bord à Québec sans tenir compte des réalités régionales et du type de clientèle. Les personnes qui sont proches des élèves sont celles qui savent le mieux comment intervenir auprès des jeunes. » insiste Frédéric Brun, vice-président de la FEESP–CSN.

La CSN s’inquiète aussi de la possibilité prévue au projet de loi, que le ministre de l’Éducation puisse choisir les directions générales, annuler des décisions prises par les centres de services scolaires et de leur imposer des ententes de gestion et d’imputabilité. « Les risques de microgestion de la part du ministre, notamment lors des sorties médiatiques, sont énormes », ajoute Caroline Senneville.

Enfin, la possibilité de limiter par règlement les choix de formation par les employé-es eux-mêmes est, selon la CSN, une entrave à l’autonomie professionnelle.

Les syndiqué-es du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges s’invitent au rassemblement

Montréal, 31 mai 2023 – Les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges participaient de loin cette année aux activités du congrès de l’Association des cimetières chrétiens du Québec (ACCQ). Le cimetière Le Repos Saint-François d’Assise est l’hôte de cette 35e édition du congrès. Les membres des syndicats ont marché, drapeaux bien hauts, à travers le Repos Saint-François pour rappeler leur cause et signifier l’importance de leur lutte aux intervenantes et aux intervenants du secteur, venus des quatre coins du Québec. Plusieurs congressistes leur ont d’ailleurs exprimé leur appui.

« La question des meilleures pratiques à adopter dans l’univers des activités funéraires, notamment en matière de gestion, est le point important abordé au congrès de l’ACCQ cette semaine », rappelle Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEEBCNDDN–CSN). « Disons que l’employeur aurait plusieurs notions à venir chercher ici, mais il a choisi de briller par son absence », conclut-il lors d’une assemblée générale tenue plus tôt aujourd’hui.

Un dépôt attendu

Pour sa part, Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN), a confirmé « qu’ils ont rendez-vous ce vendredi pour le dépôt d’une offre patronale, alors que l’employeur a préalablement refusé la proposition de règlement soumise par le conciliateur nommé au dossier. »

Respectivement sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017 et le 31 décembre 2018, le SEEBCNDDN–CSN et le STTCNDDN–CSN se battent pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.  

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023. 

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN adopte des moyens de pression 

Réunis en assemblée générale, le 24 mai 2023, les membres du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN se sont dotés à l’unanimité d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève, dans le cadre de la négociation visant le renouvellement de leur convention collective. La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2021. 

Le 24 mai 2022, le Syndicat a déposé ses demandes à l’employeur. Depuis tout ce temps, les négociations avancent de peine et de misère autant sur le normatif que sur le salarial. Pendant que le coût de la vie atteint des sommets et affecte directement les salarié-es, le comité patronal de négociation ne reconnait pas la légitimité des demandes salariales. Celles-ci doivent être à la hauteur de l’augmentation faramineuse du coût de la vie des dernières années en compensant la perte du pouvoir d’achat des travailleurs et des travailleuses. 

De plus, des rencontres de négociations sont annulées à la dernière minute. Devant le manque de sérieux et de préparation de la Ville, les membres du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN ont convenu, après avoir reçu le rapport de négociations, qu’une mobilisation devait être déclenchée. 

« Nos membres sont très inquiets que la Ville ne prenne pas la négociation au sérieux, surtout en niant que la hausse des prix des dernières années a un effet direct dans les poches de nos membres. La Ville doit prendre en compte l’attraction et la rétention de notre main-d’oeuvre. Nous sommes au service de la population de la Ville de Grande-Rivière, mais pas en nous appauvrissant. Il faut que ça débloque à la table, nos membres veulent une bonne entente de travail. », indique Dave Couture, président du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN. 

« Les employé-es municipaux de la Ville de Grande-Rivière, beau temps, mauvais temps, sont toujours là pour donner les services essentiels aux payeurs de taxes. L’employeur doit comprendre, comme plusieurs autres l’ont déjà compris, qu’il faut compenser par des augmentations légitimes, la hausse du coût de la vie. », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN.

Entente de principe adoptée chez Transco, division berlines

Réunis en assemblée générale ce dimanche 28 mai, les membres du syndicat de Transco, division berlines, ont adopté à 91 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 25 mai dernier.

« Nous avons obtenu 13,5 % d’augmentation rétroactive à septembre 2022, 9,5 % au 1er juillet 2023 et des augmentations reliées à l’indice des prix à la consommation pour les autres années, avec un minimum garanti de 2 % par année. Notre garantie d’heures passera de 185 à 200 au 1er juillet 2025, ce qui nous ajoutera un 8 % additionnel cette année-là. Sur la durée de notre nouveau contrat de travail de 6 ans, c’est près de 46 % d’augmentations au total. À la lumière du résultat du vote, nos membres sont très satisfaits de leur nouveau contrat de travail », déclare Aline Roy, présidente du syndicat.

« Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. Pour celles et ceux qui conduisent des berlines, on parle de passer du salaire minimum à un salaire qui reconnaît enfin leur travail. Ces conditions permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce secteur. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié-es dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait régler ce problème », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire. Il n’y a toutefois pas de secret : quand les syndiqué-es sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Nous avons soutenu leur lutte, et maintenant, nous partageons la satisfaction de leurs gains avec les membres. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre que la nouvelle norme salariale est bien implantée et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes calquées sur ces règlements », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Entente de principe chez Transco, division berlines

À la suite d’une ultime séance de négociation tenue hier soir, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN et l’employeur. Celle-ci sera bientôt présentée en assemblée générale afin que les membres se prononcent sur son contenu. La grève qui était prévue ce 26 mai est donc annulée.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée générale.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les cols bleus de Sorel-Tracy dénoncent la campagne de peur menée par la Ville

En grève générale illimitée depuis le 17 mai, le Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN se désole de la campagne de peur que la Ville mène auprès des citoyennes et des citoyens dans le but de discréditer les demandes salariales des cols bleus. Le Syndicat invite plutôt l’administration municipale à s’assoir à la table et à négocier de bonne foi.

« Nous, les cols bleus, souhaitons réitérer que nos demandes ne visent qu’à maintenir notre pouvoir d’achat et ne pas nous appauvrir davantage », affirme Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Les demandes salariales des cols bleus se basent sur l’indice des prix à la consommation (IPC) et l’inflation, un argument que le maire utilisait pourtant il y a quelques mois à peine pour justifier l’augmentation de taxes. « Nous avons déjà réduit nos demandes et nous sommes prêts à dialoguer depuis 15 mois. À l’opposé, l’administration Péloquin demeure fermée et préfère discréditer nos revendications sur la place publique plutôt que de négocier avec nous », dénonce M. Gingras.

Au surplus, le maire vient d’annoncer que la Ville a engrangé de meilleurs revenus que ceux anticipés soient 5,6 M$ pour la dernière année. Les cols bleus invitent la population à questionner les dirigeants de la Ville. Ils tiennent à rappeler qu’ils ont à cœur les citoyennes et les citoyens de Sorel-Tracy. Ils souhaitent pouvoir continuer de leur offrir des services de qualité.

Comparables
Le maire de Sorel-Tracy justifie son inaction à la table de négociation notamment par l’équité avec les autres villes. « Un simple comparatif de près d’une trentaine de municipalités québécoises de tailles diverses ayant récemment renouvelé leurs conventions collectives démontre un rattrapage salarial en 2022 et/ou 2023 afin de tenir compte de l’inflation », indique Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

De plus, la directrice du Service des ressources humaines, madame Desbiens affirme qu’au cours des 10 dernières années, la Ville a été plus généreuse que l’IPC. Elle omet cependant de mentionner qu’en obtenant ces augmentations, les travailleuses et travailleurs ont aussi dû essuyer des reculs dans leurs avantages sociaux.

« Nous demandons aux citoyennes et aux citoyens de ne pas se laisser berner par la campagne de peur de l’administration Péloquin et plutôt d’appuyer les cols bleus dans leurs revendications. Trop de travailleurs ont quitté leur emploi à la Ville au cours de la dernière année. Travaillons ensemble pour que Sorel-Tracy redevienne un endroit où les emplois sont attrayants, en cette période de pénurie de main-d’œuvre », souligne pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Entente de principe acceptée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec

L’entente de principe intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et l’employeur a été acceptée à 77 % en assemblée générale ce lundi soir 15 mai.

« Sur une entente de six ans, nous avons obtenu 2 % d’augmentation pour 2020, 2021 et 2022 et une clause de parité liée à la négociation du secteur public avec une garantie d’un minimum de 1 % pour 2023, 2024 et 2025. Nous avons également obtenu une majoration salariale pour les plus bas salarié-es et nous toucherons divers montants forfaitaires pour les années 2020 et 2021. Nous avons triplé la contribution de l’employeur à nos assurances collectives, nous avons bonifié diverses primes et nous avons notre propre structure salariale qui diffère de celle du secteur public. Seul bémol, nous n’avons pas reçu de sommes compensatoires à la hauteur de ce que l’exercice du maintien de l’équité salariale nous aurait permis d’obtenir. Malgré tout, dans le contexte actuel, nous sommes satisfaits des gains obtenus. Il va sans dire que dans le cadre de notre prochaine négociation, nous allons revenir à la charge afin d’obtenir de meilleures conditions pour toutes et tous », déclare Sylviane Cossette, présidente du syndicat.

« Nous saluons la mobilisation des membres du syndicat qui leur a permis d’aller chercher des gains satisfaisants pour la majorité d’entre eux. Rappelons que les salarié-es de BAnQ partaient de loin : ils touchaient les salaires parmi les plus bas dans le domaine des bibliothèques et archives du Québec. Rappelons également que les budgets de BAnQ ne sont pas indexés et que l’établissement assume un déficit constant qui augmente chaque année, ce qui affecte directement ses opérations. Tant que le gouvernement ne corrigera pas ce sous-financement chronique, il sera difficile d’obtenir de meilleures conditions de travail pour celles et ceux qui protègent pourtant notre culture collective », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

 

 

Envoi de l’avis de grève pour Transco, division berlines

À la suite du vote de grève de ce samedi 13 mai, le syndicat de Transco, division berlines, a envoyé son avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher un arrêt de travail le 26 mai prochain.

Le transporteur par berlines dessert environ 500 élèves handicapés des centres de services scolaire de Montréal et Marguerite-Bourgeoys.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Entente de principe à Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et l’employeur.

Le contenu de l’entente sera présenté sous peu aux membres en assemblée générale. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

Entente de principe acceptée à l’unanimité dans le transport scolaire à Charlevoix-Est

Réunis en assemblée générale le 13 mai au matin, les membres du Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est–CSN a adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 11 mai. La grève qui était prévue le 15 mai prochain est donc annulée.

« À partir du 1er juillet 2023, c’est 800 $ que les conductrices et les conducteurs vont obtenir par paie au dernier échelon. C’est une différence majeure et de gros gains qui vont améliorer les conditions de vie de nos membres. Cela représente une augmentation de 24 % à la signature. Par la suite, le salaire sera ajusté au même niveau que l’indexation reçue des centres de service scolaire. Les membres sont très fiers du résultat obtenu aujourd’hui ! », déclare le président du syndicat, Jean-Albert Gaudreault.

« On a un grave problème de pénurie de main-d’œuvre dans le secteur et des ententes comme aujourd’hui sont les premières étapes pour venir contrer le problème. Ça fait des années que la fédération le scande sur tous les toits. Il faut réinvestir dans le salaire des conductrices et des conducteurs pour enfin reconnaître leur travail à sa juste valeur et s’assurer d’être attractif. Les gains majeurs réalisés dans les dernières semaines donnent le ton aux autres transporteurs de la province », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Encore un autre message clair dans la région pour le transport scolaire. Les travailleuses et les travailleurs ont assez payé. C’est à leur tour de récolter les fruits de leur dur labeur. Ils n’hésiteront pas à se faire entendre pour être reconnus. Aujourd’hui, on a un groupe qui peut crier victoire haut et fort et qui peut être fier de s’être tenu debout », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est–CSN regroupe une quinzaine de membres.

Vote de grève chez Transco, division des berlines

Réunis en assemblée générale le samedi 13 mai au matin, les membres du syndicat de Transco, division berlines, ont adopté à 92 % une banque de sept jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Alors qu’actuellement, nous touchons à peu près le salaire minimum, nous revendiquons une bonification notable de nos salaires. Notre employeur a reçu des sommes du gouvernement et nous voulons donc une garantie de recevoir ces sommes qui proviennent de fonds public et qui pourraient être injectées en cours de convention. Nous voulons également une garantie d’heures et de jours afin de pouvoir compter sur un revenu stable assuré. Nous ne demandons pas la lune, mais l’employeur a simplement décidé de garder entièrement la bonification des budgets qu’il a reçue du gouvernement », déclare Aline Roy, présidente du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Celles et ceux qui conduisent des berlines sont les moins bien payés du transport scolaire et ça doit changer. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, ce qui menace le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. La seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« La question des salaires est au cœur de toutes les négociations actuelles dans le transport scolaire. Les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde pour pas cher sans bonifier leurs conditions de travail. Les transporteurs ont fait beaucoup d’argent sur le dos des conductrices et des conducteurs et actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à des salaires dérisoires, à de la rareté de main-d’œuvre et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Or, il y a une solution et c’est de bonifier les salaires », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus/Berline–CSN regroupe environ 135 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Non à la privatisation de la STM

« Faire appel à des entreprises privées alors qu’on a toutes les ressources pour effectuer le travail à l’interne à moindres coûts, ça n’a aucun sens. » C’est le message que sont venus livrer les travailleuses et les travailleurs, membres du Syndicat de transport de Montréal (CSN), affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui manifestent ce midi devant les ateliers de la Société de transport de Montréal (STM).

Les employé-es présents, tous métiers confondus, dénoncent le recours fréquent à la sous-traitance et le gaspillage de fonds publics généré dernièrement par la privatisation de divers travaux d’entretien de la STM. « En plus de contrevenir à la convention collective, les jobs donnés à l’externe coûtent deux à trois fois plus chers que lorsqu’on les fait à l’interne. C’est tout simplement aberrant de jeter de l’argent par les fenêtres comme ça! », lance Simon-Pierre Robillard, porte-parole du Syndicat du transport de Montréal (CSN).

Le syndicat a constaté, au cours des deux dernières années, une augmentation marquée des contrats donnés à plusieurs entreprises privées pour réaliser des travaux qui ont toujours été faits par les employé-es de la STM, notamment le reconditionnement des étriers, la réparation des transmissions et l’inspection et la réparation des véhicules de service.

En mars et en avril dernier, des représentants syndicaux se sont présentés aux séances du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal et au conseil municipal de la Ville de Montréal afin de questionner les membres du CA et les élu-es sur l’enjeu de la privatisation de la STM et du gaspillage occasionné par celle-ci. « À chaque fois, on nous a répondu qu’on n’était pas au bon forum, que c’était une question de relations de travail. Quand il s’agit de la gestion d’un budget annuel de près de 2 milliards qui provient des poches des citoyennes et des citoyens, nous on pense que c’est d’intérêt public », ajoute M. Robillard

Pour la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP–CSN), cette tendance lourde à la sous-traitance à la STM est très préoccupante. « On parle ici d’un exemple flagrant de mauvaise gestion. On est en droit de s’attendre à mieux de la STM, surtout venant d’une organisation qui a annoncé, en novembre dernier, un déficit de 78 millions de dollars. Pour le bénéfice des employé-es et de l’ensemble de la population, la sous-traitance doit cesser », conclut Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la FEESP–CSN.

À propos   
Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), regroupe plus de 2500 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens, et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.

La Cour d’appel reconnaît le caractère antisyndical de la Loi 15

La Cour d’appel a confirmé le 10 mai que le gouvernement du Québec a « compromis de façon substantielle la liberté des employé-es du secteur municipal de négocier collectivement » en adoptant la Loi 15 en décembre 2014.

La Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal (Loi 15) avait alors modifié unilatéralement les régimes de retraite du secteur municipal. Plus précisément, la Loi 15 avait notamment fixé la répartition des charges entre employeurs et employé-es à 50/50, pour tous les régimes de retraite municipaux, même si des travailleuses et des travailleurs avaient négocié une autre répartition plus avantageuse pour eux en échange de concessions sur d’autres points dans les négociations antérieures.

Les juges estiment en effet qu’il s’agissait d’une entrave substantielle pour les syndicats, mais que cette entrave était justifiée dans les circonstances de l’époque. « Même si le jugement ne permettra pas de corriger rétroactivement les régimes de retraite, au moins les trois juges reconnaissent que le gouvernement était allé trop loin et cela a créé un précédent sur lequel s’appuyer si jamais d’autres lois similaires étaient débattues à l’Assemblée nationale dans le futur », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Notons par ailleurs que le jugement confirme le droit des retraité-es aux bénéfices d’une indexation automatique de leurs rentes.

La CSN analysera rigoureusement le jugement et déterminera les actions à prendre dans ce dossier dans les prochaines semaines.

Le STTuBAnQ–CSN déclenche à nouveau la grève

Ce jeudi 11 mai, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) déclenchent une seconde séquence de grève de 5 jours, et ce, dans les 13 points de service de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et toujours sans contrat de travail depuis le mois de mars 2020. Nous sommes rendus à cinq ans sans augmentation salariale, nos salaires sont parmi les plus bas dans notre domaine et l’inflation actuelle touche durement la majorité de nos membres. Notre négociation traîne inutilement depuis plus d’un an et la colère des salarié-es de BAnQ nous pousse à déclencher cette seconde séquence de cinq jours de grève. Nous envisageons même la grève générale illimitée si nos demandes demeurent sans réponse satisfaisante. Pour en arriver à une entente, le Conseil du trésor devra bonifier ses offres à incidence financière, puisque celles-ci ne comblent toujours pas nos attentes, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

Le 16 janvier dernier, les membres du STTUBAnQ–CSN ont voté à 94 % en faveur d’une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Un premier bloc de cinq jours a été exercé à partir du 14 février dernier.

« Les budgets de BAnQ ne sont pas indexés et dans le contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, l’établissement doit assumer un déficit constant qui augmente chaque année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor doit donc obligatoirement bonifier les budgets de BAnQ afin de favoriser l’attraction et la rétention de ses salarié-es, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons que les demandes du syndicat sont basées sur des comparatifs d’emplois rédigés de concert avec la direction de BAnQ, elles sont donc plus que légitimes, réalistes et nécessaires pour la viabilité de l’organisation. Nous interpellons donc à nouveau Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ est tout simplement scandaleux. Il cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Le gouvernement ne peut pas traiter nos institutions culturelles de la sorte et prétendre qu’il défend la culture québécoise. Alors que l’établissement se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ignore volontairement la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.