L’antisyndicalisme de Sogesco ne brisera pas le syndicat

Transport scolaire Sogesco utilise à nouveau des manœuvres antisyndicales contrevenant au Code du travail. Pour le syndicat, il est clair que l’entreprise procède de la sorte afin de briser la solidarité de ses membres et de leur imposer un règlement nettement insuffisant. Réunis devant le bureau de circonscription de Geneviève Hébert, députée de Saint-François, des représentantes et représentants de la CSN ont de nouveau interpellé le gouvernement de la CAQ, qui brille par son inaction dans ce conflit.

« Encore une fois et toujours en claire contravention des dispositions du Code du travail, Sogesco négocie sur la place publique, puis contacte directement les membres du syndicat dans le but de semer la confusion et la division. Alors qu’ils sont en grève générale illimitée, l’employeur les rappelle au travail afin de procéder au partage des routes restantes, à la suite de la perte de cinq circuits la semaine dernière, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Sogesco ne semble pas comprendre que ses salarié-es sont plus que jamais déterminés à aller chercher la juste part que l’entreprise se met dans les poches, et ce, depuis l’automne 2022. La dernière offre de l’employeur ferait passer le salaire annuel des chauffeuses et des chauffeurs de 23 000 à 25 500 $, alors qu’il a reçu environ 1 million $ de bonification sur la totalité de ses contrats depuis l’automne 2022, soit environ 17 600 $ par circuit. On le répète : l’argent est là et Sogesco devra offrir de meilleures conditions de travail pour contrer les bris de service qu’elle impose à la population. »

« Nous pensions que Sogesco avait touché le fond, mais nous avons sous-estimé son arrogance et sa condescendance. La façon dont l’entreprise multimillionnaire traite ses salarié-es, les élèves et les parents dépasse l’entendement. Aveuglée par ses profits, elle ne pense pas un seul instant à l’éventuelle fin du conflit, moment où il lui faudra tenter de revenir à une certaine paix industrielle pour mener à bien sa mission, ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. L’entreprise est la championne québécoise des bris de service en raison de son refus obstiné d’offrir à son monde une part de l’argent pourtant reçu du gouvernement. Avec une pareille attitude envers les chauffeuses et les chauffeurs, nous sommes certains que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre vont perdurer, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les élèves et les parents de la région sherbrookoise, ni pour les autres régions où Sogesco mène ses affaires. »

Par ailleurs, l’IRIS vient de dévoiler une étude soulignant clairement que le rendement moyen de Sogesco se chiffre à 15,5 % de 2014 à 2023, soit à près du double de ce que la firme Deloitte estime raisonnable. Ce cabinet-conseil, plus près des patrons que des syndicats, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur sans risque, où le financement public est garanti.

« La CAQ a allongé 130 millions $ aux transporteurs scolaires sans les obliger à remettre une part de cet argent aux personnes qui les enrichissent. Nos taxes et impôts financent à 100 % ce rendement de près du double, alors que la prestation de services de l’employeur est très loin d’être à la hauteur. L’attitude des patrons de Sogesco, qui s’en sont mis plein les poches avec cet argent public, fait aussi de l’entreprise la championne des conflits de travail dans ses négociations. Rien que pour l’année 2023-2024, sur 32 négociations pour autant de syndicats, 30 de ceux-ci se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercée, provoquant les bris de service que nous connaissons. Alors que nous réglons plus de 95 % de nos négociations sans avoir recours à la grève, ici, près de 60 % des syndicats ont déclenché un arrêt de travail. Ajoutons que près de 50 % de ces jours de grève ont été exercés chez Sogesco. L’attitude honteuse du transporteur doit changer s’il veut garder le peu de crédibilité qu’il lui reste! Le gouvernement doit le rappeler à l’ordre pour que l’argent versé se rende dans les poches des salarié-es », conclut Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Briseurs de grève : le syndicat de la Ville de Saint-Georges obtient une ordonnance provisoire

Dans une décision très attendue du tribunal administratif du Travail, le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a obtenu une ordonnance provisoire concernant l’utilisation de briseurs de grève. Cette ordonnance fait suite à une demande logée le 18 juin, suivi de la nomination d’enquêtrices par le ministère du Travail et d’un rapport remis le 25 juillet.

Le tribunal accueille partiellement la demande d’ordonnance du syndicat et ordonne à la Ville de cesser d’utiliser un cadre embauché après le début de la phase de négociation pour effectuer les fonctions d’un salarié en grève ; de cesser d’utiliser les services de moniteurs-monitrices de camp de jour et de tout salarié qu’elle emploie dans un autre établissement que ceux visés par la grève pour remplir en tout ou en partie les fonctions d’un salarié en grève ; et finalement de cesser d’utiliser les services de sous-traitants pour remplir en tout ou en partie les fonctions d’un salarié en grève. La cause sera entendue sur le fond le 21 octobre prochain.

« Nous sommes satisfaits de cette décision qui nous donne en partie raison sur l’utilisation de briseurs de grève alors que c’est formellement interdit par la loi », déclare Mario Boissé, président du syndicat. « Il n’est pas exclu que nous prenions d’autres recours afin de faire respecter nos droits et ceux de nos membres, nous sommes en train d’évaluer nos options. »

« Ce que cette décision vient confirmer c’est que le service des Loisirs et de la Culture ne peut pas fonctionner normalement sans le travail de nos membres », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics–CSN. Selon la syndicaliste, en contournant la loi, la municipalité ne fait que prolonger le conflit. « Il serait beaucoup plus sage et avisé de revenir à la table de négociation avec une offre permettant d’en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties. »

« La loi interdisant l’utilisation de briseurs de grève a été mise en place afin d’équilibrer les rapports de forces entre les parties », rappelle Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « je trouve ça très ordinaire qu’une municipalité ne la respecte pas alors qu’au contraire les villes devraient être exemplaires en la matière. On dit que tout ce qui traine se salit, j’en appelle à la municipalité à respecter les règles du droit en vigueur et se rendre à l’évidence : tôt ou tard il faudra régler, aussi bien le faire maintenant. »

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN est en grève générale illimitée depuis plus de six mois soit le 2 mars 2024. Le principal point en litige porte sur les salaires.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs municipaux de la Ville de St-Georges est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux–CSN qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Sogesco : un employeur qui négocie sous la menace

Après avoir eu recours à des menaces de lock-out en juin dernier, voilà maintenant que Transport scolaire Sogesco utilise les menaces de pertes de circuits envers le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN afin d’imposer un règlement nettement insuffisant à ses membres.

« Pour nous, Sogesco poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es. Ces menaces ont été formulées dans deux courriels envoyés à chaque salarié-e, en dehors de la table de négociation, ce qui constitue une infraction flagrante au Code du travail. À cet égard, le syndicat déposera, ce jour même, une plainte au Tribunal administratif du travail pour ingérence dans les affaires du syndicat, déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire. Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec une pareille attitude ».

À la suite d’une mise en demeure du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) liée aux bris de service actuels, Sogesco pourrait perdre des routes scolaires, menaces qui ont été directement envoyées aux salarié-es, par courriels, la semaine dernière.

« Le mépris de Sogesco envers ses salarié-es et envers les élèves et les parents est incroyable et sans limite. L’IRIS vient de dévoiler une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet conseil, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons que le 21 juin 2024, dernier jour du calendrier scolaire, à la suite du rejet à 98 % d’offres jugées insuffisantes, Sogesco a lancé la menace d’un lock-out puis l’a déclenché, manœuvre qui a privé l’ensemble de ses salarié-es d’assurance-chômage pour la période estivale.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSRS, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour leur part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Leur attitude est donc d’autant plus méprisante qu’avec cet argent public, Sogesco a grassement enrichit ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celle et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transport scolaire : un plan de travail sérieux pour en finir avec les bris de service

À la suite du dévoilement de l’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) sur le transport scolaire, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) exige un plan de travail sérieux afin de mettre un terme, une fois pour toutes, aux nombreux bris de service dans le secteur qui affectent des milliers d’élèves et bouleversent l’horaire des parents.

« Ça fait plus de 25 ans qu’on le dit : les mauvaises conditions de travail dans le transport scolaire, ça mine le service aux parents et ça n’attire pas la relève. En 2017, lors d’une conférence de presse tenue à la CSN, une conductrice témoignait de son départ du secteur parce que First Student voulait lui imposer une baisse salariale de 8 % après 17 ans de service, dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les négociations avec les grands transporteurs privés sont très difficiles parce qu’ils veulent se garder un maximum de profits, au détriment des conditions salariales. Deloitte, qui n’est pas un allié naturel des syndicats, estime qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est tout à fait raisonnable dans ce secteur où le financement public est garanti. Or, l’IRIS dévoile que Transport scolaire Sogesco, l’employeur des salarié-es actuellement en grève des Autobus des Cantons, affiche un rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce qui est jugé raisonnable. Tout ça, financé à 100 % par nos taxes, sans aucun risque, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est la championne des conflits de travail ».

En lock-out et en grève depuis le 21 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN étaient présents à la conférence de presse de ce matin.

« À la suite de revendications portées avec les transporteurs, le gouvernement a allongé 130 millions afin, entre autres, de bonifier les salaires du secteur. Or, nous l’avons répété et l’IRIS le souligne clairement, le fait qu’aucune somme n’ait été rattachée à cet objectif a laissé le champ libre aux transporteurs pour engraisser leurs profits. Dès les premières négociations, nous avons fait face à des employeurs qui ne voulaient pas remettre – même une partie – de ce nouvel argent, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, elle-même chauffeuse d’autobus. Si bien qu’en 2023-2024, sur 32 négociations dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant les répercussions que nous connaissons sur les bris de service. Alors que nous réglons plus de 95 % de nos négociations sans avoir recours à la grève, ici, près de 60 % des syndicats ont déclenché un arrêt de travail. Ajoutons que près de 50 % de ces jours de grève ont été exercés chez Sogesco ».

« Pour notre part, chez Transco Montréal qui appartient à First Student, nous avons été en grève plus de quatre mois afin d’aller chercher une part de ce 130 millions. Cette situation a privé les élèves de transport durant tout ce temps et chacun des 350 membres a perdu beaucoup d’argent lors de ce conflit, souligne Carole Laplante, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN. Or, malgré notre lutte, les problèmes d’attraction et de rétention sont très loin d’être réglés. Avec une moyenne d’âge qui est passée de 54,6 à 58,3 ans de 2014 à 2023, il est clair que les jeunes ne font pas partie de la relève et que la crise s’aggravera ».

À propos   

Le Secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 60 syndicats totalisant plus de 2800 conductrices et conducteurs de véhicules scolaires travaillant dans une dizaine de régions administratives du Québec. La Fédération compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.   

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat régional des employé(es) municipaux du Centre-du-Québec–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 18 juin 2024, le Syndicat régional des employé(es) municipaux du Centre-du-Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Les travailleuses et travailleurs de la Municipalité de Saint-Valère ont choisi de se syndiquer avec la CSN pour obtenir de meilleures conditions de travail et pour avoir un meilleur rapport de force face à une direction contrôlante et peu à l’écoute de ses employé-es.

La création d’un syndicat régional dans le Centre-du-Québec permettra éventuellement à d’autres travailleurs du secteur municipal de se joindre à un syndicat déjà implanté.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Transport scolaire : l’inaction du ministre Drainville nuit au service aux parents

Ce mardi 20 août au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a manifesté devant le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke afin d’y dénoncer l’inaction de Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, dans le domaine du transport scolaire.

« Pour la CSN, l’inaction du ministre Drainville dans le domaine du transport scolaire nuit carrément au service qui doit être garanti aux parents. Les transporteurs comme SOGESCO, qui possède une trentaine d’entreprises, dont les Autobus des Cantons, refusent toujours de déposer des augmentations salariales décentes qui tiennent compte des sommes additionnelles reçues du gouvernement depuis l’automne 2022. Ce faisant, en ce début d’année scolaire, des bris de service aux parents sont à prévoir puisque les bas salaires encore offerts aux chauffeuses et chauffeurs ne favorisent en rien le but visé par le gouvernement : régler une fois pour toutes l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans le secteur du transport scolaire. Le gouvernement a fait la moitié de la job et il est temps qu’il interviennent pour corriger le tir », dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié de 15 à 30 % la valeur de chaque route et de chaque contrat que les centres de services scolaires signent avec les transporteurs privés. Aucun budget spécifique dédié aux salaires des chauffeuses et des chauffeurs ne fut toutefois prévu par le gouvernement.

« Chez Autobus des Cantons, la situation est complètement délirante. Alors que les patrons se sont donné des augmentations salariales de près de 30 % de 2022 à 2023, ils n’offrent que des miettes à celles et ceux qui conduisent les enfants à l’école. À la dernière journée de l’année scolaire, voulant imposer un règlement au rabais à ses salarié-es – une offre insultante qui fut refusée –, SOGESCO les a menacés de lock-out pour finalement le déclencher ce 21 juin dernier, les privant ainsi d’assurance-chômage durant l’été. Pour nous, SOGESCO se moque de ses obligations d’offrir le service aux parents et pose des gestes qui appauvrissent durablement ses employé-es, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Voilà pourquoi le syndicat a déclenché une grève générale illimitée hier matin : il n’est pas question d’un retour au travail sans une entente de principe à la hauteur des attentes des grévistes ».

« Sans l’intervention du gouvernement, les transporteurs font la pluie et le beau temps avec l’argent public, particulièrement lorsqu’ils sont propriétés de grandes entreprises. On sait que le président-directeur général de SOGESCO, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Pour sa part, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023 et Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $. Au regard des dernières offres à ses salarié-es, ces augmentations sont tout simplement inacceptables », conclut Julie Bolduc, trésorière du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons qu’en février 2023 et une seconde fois le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout: peu de progrès en négociation

Devant l’incapacité de la Société des traversiers du Québec (STQ) et du gouvernement du Québec à répondre à leurs revendications, le personnel marin de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout exercera de nouveau leur droit de grève du 29 juillet au 2 août.

La négociation se bute sur une longue liste de reculs que la STQ et le Secrétariat du Conseil du trésor veulent imposer aux salarié-es. L’écart entre les offres et les demandes salariales est très grand en particulier pour celles et ceux qui gagnent le moins à la STQ. Les offres actuelles de l’employeur sont telles qu’elles ne permettent pas de ramener les salaires à un niveau compétitif par rapport aux employeurs comparables. Rappelons qu’une personne médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail a été nommée au dossier le vendredi 19 juillet afin de tenter de rapprocher les parties.

« On espère que l’arrivée d’un conciliateur fera débloquer les choses parce que pour nous, faire la grève est un moyen de dernier recours, rappelle le porte-parole du regroupement des traversiers à la CSN, Patrick St-Laurent. Cependant, après des mois de négociation, nous nous butons à une partie patronale qui cherche d’abord et avant tout à imposer des reculs dans nos conditions de travail sans démontrer d’ouverture que ce soit à nos principales revendications, dont le rattrapage salarial. »

« Il n’est pas normal que la majorité de ces travailleuses et travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure, ce n’est pas si étonnant. La traverse de Matane est précieuse pour toutes les citoyennes et tous les citoyens de notre région. Si elle est perturbée ce matin, c’est d’abord pour assurer la pérennité des opérations et cela passe nécessairement par des conditions de travail concurrentielles ».

« Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la situation actuelle, poursuit la deuxième vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé. C’est inadmissible qu’il n’ait pas encore donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d’une entente. Doit-on rappeler que les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023 ? Nous sommes de tout cœur avec les salarié-es, qui ont droit au respect et à la reconnaissance et qui les obtiendront ! »

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39, qui travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN en compte 66, qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout: une négociation à la dérive

Malgré l’envoi d’avis de grève le 7 juin, les négociations ont peu progressé à la Société des traversiers du Québec (STQ) au cours des dernières semaines. C’est pourquoi les travailleuses et les travailleurs de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout exerceront la grève du 22 au 26 juillet et du 29 juillet au 2 août.

Les négociations se butent sur une longue liste de reculs que la STQ veut imposer aux salarié-es. L’écart salarial entre les parties est très grand, en particulier pour celles et ceux qui gagnent le moins à la STQ, puisque les offres actuelles de l’employeur ne permettent pas de ramener les salaires à un niveau compétitif par rapport aux employeurs comparables. La dernière journée de négociation du 18 juillet n’a pas permis de déblocage. La partie syndicale a demandé au ministère du Travail de nommer une personne médiatrice-conciliatrice au dossier.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons recours à la grève, souligne le porte-parole des syndicats CSN de la STQ, Patrick St-Laurent. En annonçant nos journées de grève plus d’un mois à l’avance, nous pensions que la STQ prendrait la négociation au sérieux et qu’on pourrait conclure une entente avant aujourd’hui. Cela dit, nous sommes prêts à agir pour mettre de la pression afin d’obtenir un bon règlement. »

« Il n’est pas normal que la majorité de ces travailleuses et travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure, ce n’est pas si étonnant. La traverse de Matane est précieuse pour toutes les citoyennes et les citoyens de notre région. Si elle est perturbée ce matin, c’est d’abord pour assurer la pérennité des opérations et cela passe nécessairement par des conditions de travail concurrentielles ».

« Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la situation actuelle, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton. C’est inadmissible qu’il n’ait pas encore donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d’une entente. Doit-on rappeler que les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023 ? Nous sommes de tout cœur avec les salarié-es, qui ont droit au respect et à la reconnaissance et qui l’obtiendront ! »

 

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39, qui travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN en compte 66, qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Déclenchement de la grève des traversiers Québec-Lévis

Aujourd’hui, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) entame une grève devant se poursuivre jusqu’au 15 juillet 2024, à moins d’une entente de principe. Bien que les avis de grève aient été envoyés à la partie patronale le 7 juin, peu de progrès a été constaté à la table de négociation.

« Dire que les choses avancent lentement serait une exagération. Ça fait près d’un mois qu’on a envoyé des avis de grève au Tribunal administratif du travail et la partie patronale poursuit sa croisade en s’inventant des besoins de flexibilité pour satisfaire le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT). Ce dernier ne semble pas comprendre que les employé-es de la Société des traversiers du Québec (STQ) accusent un retard salarial historique et il persiste en déposant une offre de près de 5 % inférieure à celle qui a été accordée au secteur public. Si on est arrivé à l’exercice de grève, c’est bien à cause de l’attitude déplorable du gouvernement », lance Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.

« On est arrivé avec des solutions et nos demandes sont très claires », soutient Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. « Il n’est pas normal que la majorité de nos membres doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure à la traverse, il n’est pas étonnant que le taux de roulement du personnel s’élève à près de 50 %. Notre patience a des limites et aujourd’hui, avec cette première séquence de grève, nous souhaitons envoyer un message clair au gouvernement : prenez-nous au sérieux ! »

En guise de rappel, les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023. Le SCT n’a toujours pas octroyé les mandats nécessaires à la STQ. « L’approche du gouvernement est incompréhensible. On est dans la période la plus achalandée de l’année et le gouvernement continue d’ignorer les demandes des travailleurs et des travailleuses. Aujourd’hui les traversiers de Québec-Lévis seront dans la rue pour se faire entendre et respecter. Nos membres sont plus que jamais déterminés à arriver à une entente favorable », affirme Louis Hamel, trésorier au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalache.

À retenir
Le 7 juin dernier, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

À propos
Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane, Baie-Comeau et Godbout ainsi que le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Rejet des dernières offres patronales à 98 % et lock-out chez Autobus des Cantons

Le 20 juin au soir, malgré la menace de lock-out à l’encontre des syndiqué-es, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a rejeté à 98 % les dernières offres de Sogesco par voie de scrutin secret. Le syndicat avait reçu la menace d’un lock-out le 18 juin dernier.

« Sogesco poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es. Voyant que ses dernières offres pitoyables et inacceptables ont été rejetées par le syndicat, l’entreprise déclenche un lock-out le 21 juin, dernière journée de travail. Ce lock-out privera d’assurance-chômage les chauffeuses et les chauffeurs pour tout l’été. On comprend pourquoi Sogesco est la championne des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre vont perdurer », déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire.

Rappelons que tous les contrats des transporteurs scolaires ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et qu’une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires.

« Nous dénonçons ce lock-out méprisable et condamnable. En plus de ne pas respecter le préavis de sept jours que le syndicat doit observer, ce lock-out prive les élèves de transport le 21 juin. Sogesco cherche la confrontation en ne redonnant pas les sommes publiques que l’entreprise a pourtant reçues du gouvernement, mettant également en péril le transport scolaire à Sherbrooke. De plus, l’entreprise agit en voyou en privant les salarié-es de leur assurance-chômage, ce qui les maintiendra sans salaire cet été, en plus de garantir un mauvais climat de travail à l’automne », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai 2024, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part, précise Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Or, Sogesco ne respecte pas cette logique. Elle garde cet argent pour gonfler ses profits et les salaires de ses dirigeants et elle persiste à vouloir offrir des salaires en deçà de ceux qui sont actuellement offerts sur le marché de l’emploi. C’est la population de Sherbrooke qui en paie encore le prix. Que Sogesco comprenne bien la situation qu’elle a engendrée : en septembre, il n’y aura pas de transport scolaire fonctionnel chez Autobus des Cantons. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Entente acceptée aux Autobus de l’Estuaire

Réunis en assemblée générale le 19 juin au soir, les membres du Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-aux-Outardes–CSN ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

« Sur une période de trois ans, notre nouveau contrat de travail fait passer notre taux horaire actuel de 20,24 $ de l’heure à 22,00 $ rétroactivement au 1er juillet 2022, puis à 22,50 $ au 1er juillet 2023. En plus de ces augmentations, un montant forfaitaire de 1 000 $ pour l’année 2024-2025 s’ajoutera. Nous avons obtenu l’équité concernant les dix journées mobiles pour toutes et tous. Nous avons également eu une augmentation des allocations de dépenses journalières et davantage de budget pour nos libérations syndicales. Les membres sont donc satisfaits de leur nouveau contrat de travail », souligne Mario Ouellet, président du syndicat.

« Je salue le courage, la détermination et la lutte exemplaires des membres dans un contexte de négociation très difficile. Ce n’est jamais simple ni facile de faire face à un employeur qui lance des menaces de lock-out en pleine table de négociation. Vu le contexte, il est clair que les membres sont allés chercher le maximum qu’ils pouvaient obtenir », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Il y a quelque chose de brisé dans les négociations avec les grosses entreprises du transport scolaire. Celles-ci peuvent être des championnes des bris de service liés aux arrêts de travail. C’est le cas de Sogesco, qui perturbe le service aux parents et à leurs enfants, alors qu’elle continue d’obtenir des contrats des centres de services scolaires. La lutte de ces femmes et de ces hommes pour un salaire décent est noble et nous sommes très fiers d’avoir été à leurs côtés. Nous le resterons pour les combats à venir », conclut Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

À propos

Le syndicat regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire inc. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats et 5 500 membres sur tout le territoire de la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 avril 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec–CSN a été accrédité pour représenter:

« Tous les agents de liaison salariés au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses et travailleurs ont décidé de se syndiquer afin de défendre leurs droits, d’obtenir des relations de travail plus saines et de rejoindre une organisation qui saura les représenter.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central de Lanaudière et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 15 avril 2024, le Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les chauffeurs de berlines, salariés au sens du Code du travail, à l’exclusion des employés de bureau, et employés de garage. »

Ce groupe de chauffeuses et chauffeurs de berline basé à Montréal-Nord dessert les écoles du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île et du English Montreal School Board. Les raisons de se syndiquer étaient nombreuses. Notamment, des salaires très bas nécessitant d’avoir un second emploi, impossibilité de bénéficier des congés de maladie prévus aux normes du travail, difficulté à être payés pour l’ensemble des heures travaillées et nombreux enjeux de santé et sécurité liés aux catégories d’élèves qu’ils transportent.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Campagne de solidarité pour les employé-es de la Ville de Saint-Georges

EN GRÈVE POUR LE SALAIRE… ET LE RESPECT

La soixantaine d’employé-es du Service des loisirs et de la culture de la Ville de Saint-Georges est en grève générale illimitée depuis le 2 mars dernier, après avoir tenu quatre jours de grève perlée. Officiellement, le principal point en litige porte sur les salaires, mais on sent bien qu’il s’agit surtout d’un enjeu de respect.

La Ville de Saint-Georges refuse de bouger sur l’indexation des salaires et maintient essentiellement la même position depuis le début. La proposition de l’employeur est inacceptable, car elle perpétue l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs alors qu’il y aurait plutôt un rattrapage à faire.

C’est triste à dire, mais les relations de travail à la Ville de Saint-Georges sont caractérisées à la fois par le paternalisme et un certain amateurisme. Les élu-es et la direction se voient clairement comme les seuls rois et maîtres à bord. Ils utilisent depuis toujours les différents groupes d’employé-es en les comparant les uns aux autres. Ainsi, ils s’appuient sur le résultat des autres syndicats pour refuser d’en donner plus « par souci d’équité ».

 

Faire un don

 

On peut se demander si la Ville de Saint- Georges souhaite réellement régler. Chaque fois qu’elle en a eu l’occasion, elle a préféré se concentrer sur des plans de contingence, allant jusqu’à annuler des évènements d’envergure comme le Tournoi de hockey Comrie (le plus vieux tournoi de hockey d’Amérique du Nord) et à en déplacer d’autres, plutôt que de débloquer les mandats nécessaires.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui est arrivé à la CSN en août 2022, fait face à un employeur arrogant et paternaliste qui semble avoir comme mantra: diviser pour régner. Le 2 juin marquait le troisième mois de conflit. Les camarades auront besoin de toute la solidarité du mouvement pour casser le pattern et faire avancer leur cause.

 

**Pour soumettre votre don par la poste, libellez votre chèque au nom du STT municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN

OÙ L’ENVOYER ?
Les dirigeantes et les dirigeants ainsi que les salarié-es sont priés de faire parvenir leur don à leur conseil central respectif.

Édition 2024 du prix Chapeau les filles!

Cette année marque le 28e anniversaire du concours Chapeau, les filles ! Engagée depuis les touts débuts de l’initiative, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) souligne l’importance d’appuyer et d’honorer des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine, particulièrement les étudiantes racisées ou autochtones.

« Ce concours permet de rappeler que nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres en ce qui concerne une réelle intégration des femmes dans plusieurs secteurs encore très masculins. Pourtant, ceux-ci sont souvent synonymes de meilleures conditions de travail et de salaires plus élevés. Ces étudiantes ont souvent dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies. En faisant le choix de pratiquer des professions et des métiers traditionnellement masculins, elles œuvrent à faire tomber les obstacles pour les femmes au travail, ce qui est une lutte constante. Leur force de caractère et leur ténacité méritent d’être saluées », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

En collaboration avec la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) et la Fédération des professionnèles (FP), la CSN a remis trois bourses de 2000 $.

Dans la catégorie formation professionnelle, la lauréate est une étudiante en charpenterie-menuiserie, Sabrina Coffi. Après des années de travail lucratif dans le milieu de la finance, elle a effectué un retour sur les bancs d’école après avoir réalisé que sa réelle passion était la charpenterie.

Dans la catégorie formation technique, la lauréate est une étudiante en informatique, Mirolie Théroux. C’est en raison de sa fascination pour les jeux vidéo que Mirolie Théroux s’est tournée vers l’informatique.

Finalement, dans la catégorie formation universitaire, la lauréate est Liliam Elena Acosta. Cette dernière a choisi le baccalauréat en génie de la production automatisée afin de combiner sa passion pour les sciences de la gestion et son amour pour le domaine alimentaire.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.