Fonderie Horne : mobilisation syndicale à l’hôtel de ville

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN accompagné d’autres syndicats régionaux ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda seront présents ce soir à l’hôtel de ville pour défendre l’avenir de la seule fonderie de cuivre au Canada. L’objectif : éviter l’imposition d’une norme irréaliste qui entraînerait la fermeture de l’usine.

« Il nous faut une norme environnementale réaliste qui va atteindre des standards plus élevés que par le passé, tout en garantissant les emplois dans l’usine et ceux de plusieurs fournisseurs dans la région. Il est temps que cesse la menace de fermeture et que le gouvernement du Québec s’entende avec Glencore sur une solution durable », affirme le président du Syndicat de la mine Noranda–CSN, Shawn Smith.

Enjeu québécois

« Nous avons récemment interpellé le premier ministre Legault, responsable de la région d’Abitibi-Témiscamingue, pour qu’il établisse une cible d’émission d’arsenic atteignable, conciliant santé publique et maintien des emplois. Nous souhaitons le rencontrer rapidement afin de conclure ce dossier à l’avantage des travailleuses, des travailleurs et de la population de Rouyn-Noranda. Nous devons mettre fin à l’incertitude », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Notons d’ailleurs que le premier ministre Legault est attendu à Rouyn-Noranda mardi le 9 décembre.

Enjeu canadien

Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN rappelle : « Il est essentiel de préserver la production de cuivre au Canada, dans un marché mondial instable. C’est d’autant plus important que notre économie québécoise et canadienne doive procéder à l’électrification du transport et à la transition énergétique. »

Enjeu régional

« Les syndicats CSN de la région ont voté une résolution d’appui au syndicat de la fonderie et des représentants de certains autres syndicats sont venus à l’hôtel de ville ce soir. Il faut que ce dossier avance enfin », conclut le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN, Félix-Antoine Lafleur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN) compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

 

 

 

Les membres de General Dynamics rejettent l’offre finale globale

Réunis aujourd’hui en assemblée, les membres du Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques-Canada–CSN – Usine Saint-Augustin ont rejeté massivement l’offre finale globale imposée par l’employeur. Cette procédure exceptionnelle, prévue au Code du travail, a été utilisée par l’entreprise pour forcer le vote, alors que les membres sont en lockout depuis le 10 novembre. 

Aucun rattrapage et des changements inacceptables aux horaires

Après des mois de négociation et 37 ans sans conflit majeur, l’offre déposée ne répond pas aux demandes principales du syndicat ; aucun rattrapage avec les usines de Valleyfield et de Le Gardeur ainsi que des modifications majeures aux horaires, imposées au détriment des familles et des conditions de vie. 

Pour Dominique Jobin, président du syndicat, le message des membres est clair : « On nous présente une offre finale sans rattrapage, alors que c’est le cœur du conflit. On nous demande d’accepter de gagner moins que les autres et de sacrifier nos horaires. C’est non. Les membres se tiennent debout, ensemble, pour l’équité. » 

Alors que General Dynamics profite d’une croissance record, alimentée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien et une hausse spectaculaire de l’action boursière, l’entreprise refuse encore de reconnaître la valeur réelle du travail de l’usine de Saint-Augustin. 

Pour Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, l’attitude de l’employeur est incompréhensible : « On parle de travailleuses et de travailleurs qui produisent le même matériel stratégique, avec les mêmes qualifications, mais à moindre salaire. Et l’entreprise veut en plus bouleverser leurs horaires, c’est la logique inverse du respect. » 

Le rejet de l’offre démontre que les membres ne plieront pas devant une procédure unilatérale, même dans un contexte de lockout agressif. Leur position est cohérente depuis le début : obtenir le rattrapage salarial historique que l’employeur refuse d’assumer. 

Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec—Chaudière-Appalaches–CSN, le mouvement dépasse les murs de l’usine : « Les membres de Saint-Augustin envoient un message fort à toute la région : personne ne mérite d’être traité comme une main-d’œuvre de deuxième classe. Leur refus est courageux, leur solidarité est inspirante. Nous les appuierons tant qu’il le faudra. » 

Le syndicat réitère sa volonté de négocier, mais rappelle que la solution passe par le rattrapage salarial et le respect des conditions de travail. Le conflit se poursuit et la mobilisation des membres ne faiblit pas.  

À propos 

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques-Canada–CSN – Usine Saint-Augustin regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances ainsi qu’à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public. 

Béton Provincial, de glace après un an de lock-out

Il y a un an jour pour jour, la direction de Béton Provincial, chef de file de l’industrie au Québec, mettait ses 50 employés de Longueuil et de LaSalle en lock-out, les privant ainsi des prestations de chômage auxquelles ils auraient eu droit la semaine suivante pour traverser la saison froide.

Depuis ce jour, l’entreprise de l’homme d’affaires de Matane, André Bélanger, n’a toujours pas changé de position à la table de négociation : laisser ses employé-es à la rue tant qu’ils n’accepteront pas un gel salarial de quatre ans, une abolition de leur régime de retraite et une réduction substantielle de la couverture de leur assurance collective.

« Rien ne semble émouvoir la direction de Béton Provincial. Un véritable cœur de pierre », déplore le premier vice-président de la CSN, François Enault. « Le syndicat a multiplié les relances à la table de négociation, des gestes concrets ignorés les uns après les autres par Béton Provincial. Malheureusement ce type de lock-out, qui prive les travailleurs de leurs revenus depuis un an, ne semble pas faire partie des priorités du ministre du Travail… »

Une manifestation de solidarité envers la cinquantaine de lock-outés a eu lieu ce midi aux abords du pont Jacques-Cartier.

« Il n’y a rien qui va nous casser, a lancé Jean-François Gagné, opérateur de bétonnière et porte-parole du syndicat. Si les gars sont encore dans la rue aujourd’hui, à tenir une ligne de piquetage devant l’usine jour après jour, c’est qu’ils tiennent à leurs conditions de travail. On ne demande pas la lune, on veut juste maintenir nos acquis. »

Le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord, a témoigné de la grande solidarité du mouvement CSN. « Partout où ils vont, les gars de Béton Provincial reçoivent un grand appui des syndicats qu’ils rencontrent. Et ça, André Bélanger le sait. Ce n’est pas vrai qu’on abandonne un des nôtres, surtout pas quand une entreprise se met à acheter ses concurrents et entreprend de niveler les conditions de travail de tout un secteur vers le bas. »

Car c’est ce dont il s’agit : après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, laquelle correspond à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le substituer par un nouveau régime modulable beaucoup moins avantageux.

Le Syndicat des travailleurs de Béton Provincial (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 opérateurs de bétonnières, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Montérégie–CSN et au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Fonderie Horne : le premier ministre doit sécuriser les emplois

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN souhaite vivement que le premier ministre François Legault, qui est aussi responsable de la région au gouvernement, règle enfin la question du permis d’opérer de la Fonderie Horne.

« La rumeur persistante de fermeture est insupportable pour les travailleuses et les travailleurs. On croit qu’il est possible d’assurer l’avenir de l’usine de Rouyn-Noranda tout en garantissant la sécurité de la population et de l’environnement. Le premier ministre a toute l’autorité nécessaire pour faire en sorte que ça aboutisse enfin », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Comment se fait-il qu’on n’ait pas accès au premier ministre Francois Legault, ministre responsable de la région, alors que les rumeurs qui menacent les emplois circulent ? Le droit de produire de la fonderie doit être assuré avec des conditions claires et techniquement atteignables. Les échanges en cours entre le gouvernement et Glencore doivent pouvoir se conclure », ajoute le président du Syndicat, Shawn Smith.

Un cas concret de transition juste

« Faire avancer l’industrie vers une production plus respectueuse de l’environnement et de la santé de la population est primordial. C’est ça la transition juste dans un dossier concret. Il faut absolument le faire avec les travailleuses et avec les travailleurs, pas contre eux. Pour y arriver, monsieur Legault doit cesser de nous éviter et il doit commencer à prendre ses responsabilités », ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

« Le premier ministre, comme responsable de notre région, est bien placé pour ficeler ce dossier difficile et le régler pour plusieurs années. L’Abitibi-Témiscamingue doit pouvoir tourner cette page et avancer », conclut le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN, Félix-Antoine Lafleur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN) compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

 

Lock-out à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin

Avant même que la grève surprise de 24 heures ne soit terminée, la direction de General Dynamics a choisi de déclencher un lock-out à son usine de Saint-Augustin.

« Plutôt que de retourner à la table pour négocier sérieusement, l’entreprise a décidé de barrer les portes à ses propres travailleuses et travailleurs. C’est un geste d’arrogance et de mépris », dénonce Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN. « Après plus de 33 rencontres, on s’attendait à un signal d’ouverture, pas à une fermeture des grilles. Les membres sont en colère, mais surtout déterminés à obtenir une entente juste et équitable », poursuit-il.

Rappelons que les offres patronales maintiennent des écarts importants entre l’usine de Saint-Augustin et celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Pour les membres, il est inacceptable de continuer à travailler dans un contexte d’iniquités aussi marquées, alors que l’entreprise affiche des profits records.

« Ce lock-out est une tentative d’intimidation, mais ça ne fera que renforcer la solidarité », affirme Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Quand une multinationale profite des contrats gouvernementaux pour s’enrichir et décide, en plus, d’enfermer ses propres employé-es dehors, elle envoie un message clair : le profit avant le respect », conclut-il.

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, cette décision patronale est tout simplement inacceptable. « Lock-outer des gens qui demandent l’équité, c’est reculer de plusieurs décennies », déplore François Proulx-Duperré, secrétaire général du CCQCA–CSN. « General Dynamics aurait tout à gagner à miser sur le dialogue, mais l’entreprise choisit la confrontation », ajoute monsieur Proulx-Duperré.

Le syndicat réaffirme sa volonté de négocier, mais exige que l’employeur revienne à la table avec des propositions qui reconnaissent enfin la valeur du travail accompli à Saint-Augustin.

« On ne se laissera pas enfermer dehors. Si l’employeur pensait casser le mouvement, il se trompe lourdement : il vient de souder les troupes comme jamais », conclut Dominic Jobin.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Grève surprise à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin

Saint-Augustin, le 9 novembre 2025 – Ce dimanche soir, à 22 h 59, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada –CSN ont déclenché une grève surprise de 24 heures. Les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin envoient ainsi un message clair à leur employeur : les dernières offres déposées sont loin de répondre aux attentes et aux besoins réels, et elles aggravent même les inégalités déjà dénoncées.

Après plus de 31 rencontres de négociation, depuis le 17 juin dernier, le constat est le même : General Dynamics refuse toujours de reconnaître le retard salarial historique de l’usine de Saint-Augustin par rapport à celles de Le Gardeur et de Valleyfield. Et plutôt que de proposer un véritable rattrapage, l’entreprise offre encore moins que ce qu’elle a accordé aux autres usines, un affront pour les membres qui tiennent la production à bout de bras.

Pour Dominic Jobin, président du Syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, la déception est immense : « On s’attendait à une ouverture réelle après tout le travail fait à la table. Mais les offres déposées sont insultantes. Non seulement elles ne rattrapent rien, mais elles creusent encore l’écart. Les membres ont décidé de se faire entendre. »

Pendant ce temps, General Dynamics continue d’engranger des profits records, portée par l’explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action du groupe a bondi de 39 % en six mois.

« On parle de profits historiques, d’un carnet de commandes plein à craquer, et pourtant, l’employeur refuse d’accorder le même traitement à ses propres équipes. Ce n’est pas seulement injuste, c’est méprisant », s’indigne Jérémy Temes-Dubé, vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Cette grève surprise de 24 heures se veut un signal d’alarme : les membres de Saint-Augustin ne se contenteront pas de miettes.

« Après des mois de discussions, les travailleuses et travailleurs rappellent qu’ils et elles méritent le même respect que dans les autres usines. Leur geste est fort, et il résonne dans toute la région », souligne Pierre Émond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Le syndicat demeure prêt à reprendre la discussion, dès la fin de la grève, mais rappelle que le temps des demi-mesures est terminé. Les membres de General Dynamics à Saint-Augustin veulent une entente juste, équitable et à la hauteur de leur contribution.

À propos

Le Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada (CSN), regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Nouveau contrat de travail pour les travailleuses et travailleurs de Velan à Granby !

Réunis en assemblée générale ce dimanche, les travailleuses et travailleurs de Velan à Granby ont accepté dans une proportion de 85 % l’entente de principe qui leur a été présentée. L’acceptation de cette entente de principe se veut l’aboutissement d’un processus de négociation entrepris au début de l’été.

« Nous sommes très heureux de la conclusion de cette entente pour les travailleuses et travailleurs de Velan Granby », a indiqué la présidente du Conseil central de l’Estrie, Julie Bolduc. « Non seulement les salariés voient leurs conditions de travail s’améliorer, mais ils ont également démontré une solidarité exemplaire à l’endroit de leur comité de négociation», a-t-elle poursuivi.

En effet, entre autres gains obtenus par le syndicat, on peut mentionner :

  • Une hausse salariale de 4,95% pour la première année, de 3,5 % pour la deuxième année et de 3 % pour la troisième année ;
  • Une bonification plus rapide de 1% du régime de retraite pour les salariés ayant moins d’ancienneté, dès la fin de la période probatoire ;
  • Indemnités de retraite si un préavis est donné par le salarié ;
  • Bonification substantielle de certaines primes : prime de soir, prime de nuit, prime de formation, prime de chef d’équipe, notamment;
  • Montant forfaitaire de 1 500 $ dès la signature et de 1 000 $ au 1ermai 2026 ;
  • Montants accordés par l’employeur lors de la naissance d’un enfant (200 $) et pour favoriser l’activité physique (150 $).

L’objectif du syndicat était d’obtenir des conditions de travail qui permettent d’attirer et de retenir la relève, tout en reconnaissant l’expérience et la loyauté de travailleuses et travailleurs qui ont consacré de nombreuses années au rayonnement de Velan à Granby. L’entente de principe acceptée par les membres du syndicat dans une proportion de 85 % démontre que cet objectif a été atteint.

À propos

Le Syndicat national des employés de Velan Granby–CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Cette dernière a pour mission de lutter pour améliorer les conditions de travail et de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Le Syndicat est également appuyé par le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN (CCSNE–CSN).Celui-ci représente 13 000 travailleuses et travailleurs syndiqués, sur tout le territoire de l’Estrie et dans l’ensemble des secteurs d’activité.

Le syndicat de la Fonderie Horne est surpris de la nouvelle sur la fermeture

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda-CSN a été surpris de la nouvelle de Reuters ce matin sur la fermeture de la fonderie Horne.

« Ce n’est pas l’écho que nous avons de la direction locale qui nous affirme, au contraire, qu’aucune fermeture n’est prévue. On a même été informés que des travaux sérieux sont en cours avec le gouvernement du Québec. Nous espérons que cela va permettre d’assurer l’avenir de l’usine en donnant des balises claires à Glencore », commente Shawn Smith, président du Syndicat.

« Nous souhaitons vivement que nous puissions bientôt mettre fin à l’incertitude qui plane constamment sur la fonderie Horne et qui crée un stress inutile pour les travailleuses et les travailleurs. Il faut une prévisibilité », ajoute Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

À propos
Le STMN-CSN compte environ 400 membres et est affilié à la FIM-CSN, qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec.

Un rattrapage plus que nécessaire à l’usine General Dynamics de Saint-Augustin

Saint-Augustin, le 30 octobre 2025 — Réunis en assemblée générale, les membres du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN ont adopté, à 97 %, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.Sur environ 120 membres, pas moins de 104 étaient présents pour exercer leur droit de vote. Une participation exemplaire et un message sans équivoque : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont unis, mobilisés et déterminés à obtenir le rattrapage qu’ils et elles méritent.

Depuis le 17 juin dernier, 31 rencontres de négociation ont eu lieu. Malgré tous les efforts du syndicat pour en arriver à une entente équitable, l’employeur persiste à nier l’évidence : les travailleuses et travailleurs de Saint-Augustin sont moins bien payés que leurs collègues des usines de Le Gardeur et de Valleyfield, avec des écarts salariaux variant de 8,13 % à 19,19 % selon les postes.

Pour le président du syndicat de General Dynamics – Produits de défense et systèmes tactiques Canada–CSN, Dominic Jobin, les demandes sont claires : « L’employeur nous dit que nous ne méritons pas le même salaire que les autres, sans jamais expliquer pourquoi. Ce qu’on demande, c’est l’équité. Rien de plus. Rien de moins », s’exprime-t-il.

Pendant ce temps, General Dynamics affiche une croissance record, profitant d’une explosion des dépenses militaires du gouvernement canadien. L’action de l’entreprise a bondi de 39 % en seulement six mois. Pourtant, sur le plancher, rien ne bouge.

« On parle ici de travailleuses et de travailleurs hautement qualifiés, essentiels à la production de matériel de défense du pays. Quand les profits explosent, mais que les salaires stagnent, il y a un sérieux problème d’équilibre », s’indigne le vice-président santé-sécurité et formation de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Jérémy Temes-Dubé.

C’est la première fois en 37 ans que les membres de cette usine se rendent jusqu’à un tel vote. Un moment historique qui traduit toute la frustration et la détermination d’un groupe qui réclame, à juste titre, un rattrapage salarial attendu depuis trop longtemps.

« Le courage démontré par les membres de Saint-Augustin est exemplaire. Après 37 ans sans vote de grève, leur message est clair : ils ne se laisseront plus traiter comme des employé-es de deuxième classe », scande le vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Pierre Émond.

Le syndicat demande à l’employeur de reconnaître enfin la valeur réelle du travail effectué à Saint-Augustin et de corriger le retard historique qui mine les conditions de ses membres depuis trop longtemps.

À propos

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada–CSN, regroupe près de 125 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de
330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Béton Provincial a utilisé des scabs, conclut le ministère du Travail

Alors qu’un lock-out sévit depuis dix mois aux installations de Béton Provincial situées à LaSalle et à Longueuil, un rapport d’enquête dévoilé aujourd’hui par le ministère du Travail conclut que l’entreprise a utilisé des briseurs de grève, en contravention avec les dispositions du Code du travail.

C’est à la suite d’une plainte déposée par le syndicat représentant les 50 opérateurs de bétonnière, mécaniciens et hommes de cour qu’une enquête pour utilisation de briseurs de grève a été initiée par le ministère du Travail en juillet dernier. Le rapport publié aujourd’hui est sans équivoque : au moins trois personnes ont accompli, au site de Longueuil, des travaux d’entretien normalement effectués par les travailleurs, mis en lock-out le 5 décembre 2024 par Béton Provincial.

« Nous sommes confrontés à un employeur qui refuse de négocier depuis des mois et qui n’hésite pas à contourner la loi pour parvenir à ses fins », déplore le président du syndicat, Gilles Marleau. « Béton Provincial voudrait geler nos salaires pendant quatre ans, mettre fin à notre régime de retraite et charcuter nos assurances. On a été très clairs : cette proposition est inacceptable, que la compagnie vienne s’assoir pour négocier ! »

Après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, laquelle correspond à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le substituer par un nouveau régime modulable.

« Il est tout à fait inacceptable que Béton Provincial, qui se targue d’être le chef de file de l’industrie du béton, contrevienne ainsi aux lois qui régissent les relations de travail », d’affirmer la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Après 10 mois de lock-out, il est temps que l’employeur revienne à la table de négociation et convienne d’un règlement satisfaisant. »

Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Montérégie–CSN et au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Vote de grève à 99 % chez Kruger

Les membres du Syndicat des employé-es de Kruger LaSalle–CSN ont voté à 99 % pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, dans une assemblée tenue le 20 septembre à LaSalle. L’usine qui compte 150 salarié-es se spécialise dans les emballages en carton (papiers essuie-tout, produits laitiers, transformation de la viande) destinés à une clientèle variée.

Après 13 jours de négociation étalés sur plusieurs mois, l’employeur manque de sérieux dans ses offres salariales et les membres du syndicat ont voulu lui envoyer un message clair. Les années d’inflation élevée, non prises en compte dans la dernière convention collective, entraînent la nécessité d’un rattrapage salarial important. Il n’est pas question non plus de s’appauvrir dans les années à venir en continuant d’obtenir des augmentations annuelles inférieures à l’inflation.

Kruger affirme par ailleurs vouloir investir 30 M$ dans l’usine qui compte plusieurs machines obsolètes. Aucun engagement ferme signé par la haute direction ou par les propriétaires n’est cependant encore sur la table.

L’usine roule à plein régime et une des demandes de l’employeur vise d’ailleurs à augmenter le nombre d’heures travaillées la fin de semaine. L’horaire roule déjà 24 heures sur 24 pendant la semaine.

Une journée de négociation est prévue le 30 septembre et sera déterminante pour savoir si Kruger entend finalement faire des offres qui n’appauvrissent pas ses employé-es. Les syndiqué-es n’hésiteront pas à déclencher la grève si l’employeur ne démontre pas un certain respect en proposant des offres qui tiennent compte du coût de la vie.

 

Nouveau vote de grève chez Lavo

Réunis en assemblée générale ce 21 septembre, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée–CSN ont adopté à 93 %, par voie de scrutin secret, une nouvelle banque de dix jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Le 24 mai dernier, le syndicat avait adopté un premier mandat de cinq jours à l’unanimité.

« Après plus de 38 rencontres, l’employeur persiste à se comporter cavalièrement, ce qui nous prive d’un climat sain à la table de négociation. Alors que nous n’avions pas complété la négociation des clauses normatives, il nous demandait de négocier tout de suite celles à incidences financières. À la suite du vote de ce nouveau mandat, nous souhaitons vivement qu’il prenne la juste mesure de notre détermination à régler cette négociation, et ce, dans les meilleurs délais », souligne le président du syndicat, Sébastien Sylver.

« Lavo est une entreprise bien ancrée au Québec depuis près d’un siècle. Ce sont ses travailleuses et ses travailleurs qui ont rendu possible le succès et à la rentabilité de la compagnie. Lavo doit partager ses profits avec celles et ceux qui les génèrent en leur offrant de bonnes conditions de travail qui attireront la main-d’œuvre et surtout, la garderont à son emploi », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

« Plus que jamais, nous souhaitons que notre mobilisation incite l’employeur à négocier de bonne foi lors des prochaines séances en tenant compte des demandes légitimes du syndicat. Il y a une vérité incontournable à laquelle la partie patronale doit faire face : pour en arriver à une entente avec ses salarié-es, un dialogue constructif doit faire progresser la négociation », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

À propos

Le STTL–CSN compte environ 130 membres sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les négociations piétinent chez Les Produits Gilbert

Insatisfaits de la lenteur des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective, les travailleurs des Produits Gilbert à Roberval, ont voulu démontrer leur détermination à se faire entendre en déclenchant une grève surprise, mercredi après-midi. Leur mandat prévoit qu’ils puissent à nouveau sortir en grève s’ils jugent que les réponses de l’employeur sont insuffisantes. La convention collective étant échue depuis le 31 mars dernier, les travailleurs déplorent la lenteur des négociations et la fermeture de l’employeur.

Lors des consultations au printemps dernier, les membres du syndicat ont pu se prononcer sur leurs différentes priorités de négociation. Ceci leur a permis de préparer leur cahier de demandes qui comporte des enjeux liés aux clauses normatives et aux clauses salariales.

« Les travailleurs réclament, entre autres, une reconnaissance de l’expérience accrue, un meilleur encadrement de la sous-traitance et des augmentations salariales, explique le président du syndicat, Maxime Pagé. Depuis déjà plusieurs mois, nous devons, comme tous les autres, faire face à la hausse du coût de la vie. On veut que l’employeur fasse travailler notre monde et embauche au besoin, plutôt que de recourir systématiquement à la sous-traitance. »

Pourtant, bien débutée avec les discussions au sujet des conditions de travail en général, c’est au moment de parler d’argent que l’employeur a utilisé un moyen peu conventionnel à ce stade : demander la conciliation par un agent du Tribunal administratif du travail (TAT). Le syndicat s’est donc vu fermer la porte à toute discussion, l’employeur alléguant qu’ils étaient à mille lieues d’une entente.

« Habituellement, on s’assoit et on discute, en essayant de trouver des voies de passage pour en venir à une entente. Mais dans ce cas, l’employeur n’a pas voulu en débattre du tout, préférant demander à un tiers de se mettre entre nous, en spécifiant que tant que les travailleurs ne modifieraient pas leurs demandes, il ne bougerait pas ! ».

Adoption d’un mandat de moyens de pression

En assemblée générale, le 2 juillet dernier, les membres du syndicat ont adopté à très forte majorité un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

« Bien que nous souhaitions ne pas avoir à utiliser notre mandat jusqu’au bout et que nous espérions que le conciliateur fasse bouger les choses, force est de constater que nous sommes rendus à la mi-septembre et nous ne sommes toujours pas plus avancés. Les rencontres ne sont pas régulières, les dates s’ajoutent au fur et à mesure », mentionne le président, Maxime Pagé. Devant cette impasse, le syndicat a effectué un travail de priorisation et a diminué ses demandes. Celles-ci ont été déposées à l’employeur en début de semaine. Le retour de l’employeur est prévu en début de semaine prochaine.

Le mandat de grève adopté par les travailleurs prévoit la possibilité d’autres séquences de grève si les réponses de l’employeur à la table de négociation demeurent insuffisantes.

À propos

Les travailleurs du Syndicat des travailleurs de Les Produits Gilbert–CSN sont affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui comprend près de 1200 travailleurs dans la région de Saguenay – Lac-Saint-Jean.

Entente de principe adoptée à l’usine d’Héroux-Devtek de Laval

Les 100 travailleuses et travailleurs de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont adopté à 79 % l’entente de principe leur permettant d’obtenir un rattrapage salarial substantiel et d’atténuer l’impact inflationniste des dernières années.

De plus, cette entente intervenue le 8 septembre prévoit une augmentation salariale majeure de plus de 20% sur une durée de cinq ans et plusieurs autres gains pour les travailleuses et les travailleurs, notamment en ce qui concerne les primes, le régime de retraite, ainsi qu’une refonte majeure de la convention collective. Elle met ainsi fin à près de deux mois de lock-out pour ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage. Une grève de 24 heures avait été déclenchée le 8 juillet dernier, avant que l’employeur leur impose un lock-out. L’objectif de cette négociation était d’obtenir un rattrapage salarial et de convenir de leur première convention collective CSN.

« Avec cette entente de principe qui nous permet d’obtenir un rattrapage salarial important, nous nous assurons qu’Héroux-Devtek va mieux attirer et retenir le personnel dans les prochaines années », lance le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Héroux-Devtek–CSN, Larry Pugh.

« Les 100 salarié-es de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont réussi à obtenir leur première convention collective CSN. Leur détermination leur permet de grandement améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires », ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

« Tout au long du conflit, les travailleuses et les travailleurs d’Héroux-Devtek se sont mobilisés pour améliorer leur quotidien au travail. Elles et ils ont marqué l’histoire de leur syndicat et démontré ce que la solidarité permet d’accomplir », poursuit le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Grève de 24 h déclenchée à l’usine Lavo de Montréal

À 8 h ce matin, les quelque 140 travailleuses et travailleurs de l’usine Lavo, située à Montréal, ont déclenché une grève de 24 heures. Le débrayage fait suite à la décision prise hier par l’employeur de rompre les pourparlers, alors que les parties s’apprêtaient à entamer trois jours de négociation en présence d’un conciliateur.

« Nos membres en ont assez du niaisage à la table. Le comité de négo avait pourtant révisé et éliminé plusieurs demandes dans l’espoir de faire débloquer les pourparlers. Nous étions prêts à avancer », explique Sébastien Sylver, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée (STTL–CSN). « L’employeur prétend ne pas pouvoir traiter les enjeux dits normatifs en suspens, sans connaître tout de suite les attentes salariales syndicales. Nous sommes convaincus que de mettre plus de sujets sur la table n’aidera pas cette négo qui est déjà difficile. »

Depuis le début de la négociation en octobre 2024, près de 30 rencontres ont été tenues sans avancées notables. Devant l’impasse à la table, le syndicat s’était doté à la fin mai d’un mandat de cinq jours de grève, adopté à 100 %. « Cette première séquence de 24 h vise à montrer à l’employeur que les travailleuses et les travailleurs sont déterminés et que la négo doit reprendre et aboutir rapidement. Mais qu’il se le tienne pour dit, nous n’hésiterons pas à maintenir la pression si rien n’avance », note pour sa part Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« L’employeur doit se mettre en mode règlement. En ce moment, il soumet plusieurs demandes de recul, ce qui n’aide en rien les échanges. S’il veut régler, il devra y mettre du sien », déplore de son côté Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Lavo, qui appartient au groupe KIK Holdco Company, fabrique des produits ménagers.

Après huit mois de lock-out, les employés de Béton Provincial exigent la reprise des négociations

L’entreprise, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, avait rompu les discussions en mai dernier après avoir reçu une nouvelle contre-proposition de la part du syndicat qui représente les 50 employés.

Une demande de reprise des négociations a été acheminée cette semaine au ministère du Travail, dont le service de médiation encadre les négociations depuis décembre dernier.

Les lock-outés, qui soulignaient le début d’un neuvième mois de conflit, ont par ailleurs reçu l’appui de la porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, venue les rencontrer en matinée. Les travailleurs de Béton Provincial de Saint-Hubert, qui ont déclenché une grève générale illimitée le 4 août dernier, étaient aussi présents.

« Béton Provincial veut faire de nous un exemple pour niveler vers le bas les conditions de travail de tout le secteur du béton! », a dénoncé le président du syndicat représentant les chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour, Gilles Marleau. « La compagnie voudrait geler nos salaires pendant quatre ans, mettre fin à notre régime de retraite et charcuter nos assurances, avant de s’attaquer aux travailleurs des autres usines, comme nos collègues de Saint-Hubert, qui ont dû débrayer au début du mois pour préserver leurs acquis. »

« Quand une entreprise multiplie les conflits de travail avec ses employés, c’est le signe qu’il y a un manque de respect flagrant envers ceux qui lui permettent d’engranger des profits », a pour sa part souligné le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Si André Bélanger est capable de multiplier les acquisitions et de s’autoproclamer chef de file de l’industrie du béton au Québec, il a certainement les moyens de respecter les conditions de travail de ses employés – et, minimalement, de s’assoir à la table de négociation. »

Après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le remplacer par un nouveau régime modulable.

Après avoir unanimement rejeté ces offres en assemblée générale, les employés de LaSalle et Longueuil ont été mis en lock-out par l’employeur, le 5 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.