Projet de loi n° 100: une modernisation attendue

De passage en commission parlementaire aujourd’hui à Québec, la CSN a accueilli favorablement le projet de loi n° 100, Loi sur la négociation et la détermination des conditions de travail requérant une coordination nationale notamment dans les secteurs public et parapublic. Le PL 100 vient enfin moderniser la loi, répondant à de nombreuses préoccupations soulevées depuis des années par la CSN.

« Le projet de loi cible les enjeux concrets vécus à la table de négociation, là où le cadre actuel montrait ses limites. Il rétablit un droit fondamental, celui de négocier l’ensemble des clauses des conventions collectives en plus d’éliminer le passage obligatoire vers un processus de conciliation pour obtenir le droit de grève dans les secteurs public et parapublic », explique François Enault, premier vice-président de la CSN.

« Le PL 100 tient compte des pratiques actuelles de négociation ainsi que de l’évolution des contextes juridique et constitutionnel. À ce titre, la CSN salue l’approche fondée sur le dialogue adoptée par la ministre Sonia LeBel, qui tranche avec celle privilégiée par le ministre Jean Boulet dans le cadre du projet de loi no 89 », renchérit le premier vice-président.

En excluant la possibilité de fusion des unités en santé et services sociaux, le gouvernement prend une décision responsable. « Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux peinent à exercer leurs tâches dans un contexte de sous-financement récurrent et de gels d’embauche, le tout dans des édifices spectaculairement négligés. Leur imposer un maraudage aurait été contre-productif », note le premier vice-président.

En conclusion, la CSN apporte certaines recommandations pour renforcer les avancées du PL 100. « Ces propositions traduisent notre volonté d’instaurer un cadre de négociation plus équitable, plus cohérent et surtout, plus mobilisateur pour les travailleuses et les travailleurs que nous représentons, ainsi que pour l’ensemble des acteurs concernés. Nous espérons que les parlementaires sauront entendre cette voix », conclut François Enault.

 

 

L’Alliance syndicale dépose une offre finale pour le secteur résidentiel

À la suite de la demande faite vendredi dernier par l’Alliance syndicale de la construction à l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) pour un blitz de négociation, des rencontres ont eu lieu durant la longue fin de semaine. Malgré ces efforts, aucune entente n’a été conclue.

L’APCHQ a transmis une offre d’entente intérimaire (d’une durée d’un an) à l’issue des discussions exploratoires, mais l’Alliance syndicale estime que cette proposition est insuffisante et ne répond pas aux besoins urgents des travailleurs et des travailleuses. « Les salarié.e.s du secteur résidentiel perdent en moyenne 145 $ par semaine et ne retrouveront jamais cet argent. Il est urgent d’agir. La main que nous tendons aujourd’hui à l’APCHQ est notre ultime tentative pour éviter un conflit de travail », a déclaré Alexandre Ricard, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Une offre finale soumise pour un vote

L’Alliance syndicale dépose, ce matin, une dernière offre afin de sortir de l’impasse et de respecter les travailleurs et travailleuses du secteur résidentiel. En échange, elle demande à l’APCHQ de la soumettre directement au vote à ses membres, afin de leur donner l’occasion d’accepter, ou de refuser, les termes de cette offre finale. L’Alliance croit que les employeurs méritent le droit de se prononcer sur une proposition qui s’aligne avec celles déjà acceptées dans les trois autres secteurs de l’industrie. Il est important de se rappeler que, pour ces trois secteurs, les patrons avaient jugé à près de 90 % que des termes similaires à cette offre étaient satisfaisants.

L’Alliance syndicale considère qu’il serait juste de passer au vote pour éviter que l’application des moyens de pression — pouvant aller jusqu’à la grève — ne soit engagée. Si l’APCHQ refuse de soumettre cette offre ou si ses membres la rejettent, l’Alliance syndicale devra évaluer ses options pour les prochaines étapes à venir.

Un secteur en péril

L’Alliance syndicale est inquiète pour la suite des choses. Le secteur résidentiel vit une crise d’attractivité et de rétention de la main-d’œuvre. Plusieurs travailleuses et travailleurs quittent actuellement ce secteur pour aller vers d’autres chantiers, où les conditions sont meilleures et les ententes respectées. Sans des conditions salariales à la hauteur, il sera impossible de construire le Québec de demain et de répondre aux besoins criants en matière de logement de la population.

Mandat de grève

Conformément à la Loi R-20, l’Alliance syndicale est autorisée, dès aujourd’hui, à exercer un mandat de grève obtenu par les cinq syndicats. Si ce moyen de pression s’avère nécessaire pour obtenir le rattrapage salarial attendu, il sera utilisé. Les travailleuses et travailleurs du secteur résidentiel méritent le respect et des conditions à la hauteur de leur contribution essentielle.

À propos de l’Alliance syndicale de la construction

L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQ-Construction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

Négos Construction 2025-2029 – L’Alliance syndicale demande un blitz de négociation à l’APCHQ

L’Alliance syndicale de la construction – regroupant les cinq syndicats de l’industrie – exhorte l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) à participer à un blitz de négociation afin d’arriver à une entente négociée d’ici au 21 mai 2025, à 9h. Depuis le début des négociations, l’Alliance syndicale a été disponible etdiligente dans ses efforts de négociation. De nombreuses propositions ont été soumises pour faire avancer le processus et pour s’assurer que les négociations ne nuisent pas à la population, ni au besoin de construction dans le secteur résidentiel. Coup sur coup, elle s’est butée à une partie patronale ne faisant pas preuve d’ouverture. Sachant que les travailleurs et travailleuses de l’industrie ont subi une perte de près de 10% de leur pouvoir d’achat depuis la dernière convention collective, il est urgent d’agir.

Dès le début des négociations, à l’automne 2024, l’Alliance syndicale a clairement exprimé à toutes les associations patronales que l’objectif était d’arriver à une entente négociée entre les parties rapidement, afin que les travailleurs et travailleuses obtiennent leur augmentation salariale dès le premier jour de la nouvelle convention collective, soit le 1er mai 2025. Pour ce faire, l’Alliance syndicale a utilisé les outils mis à sa disposition, tels que les services de la conciliation et de la médiation. Lorsqu’il y avait une bonne volonté de négocier, les objectifs ont été atteints. En effet, l’Alliance syndicale a conclu des ententes – dans les délais souhaités – dans les trois autres secteurs de l’industrie, ce qui représente 80% des heures travaillées dans la construction. Pourquoi les négociations achoppent-elles donc dans le secteur résidentiel? C’est à l’APCHQ de faire la démonstration qu’elle veut un règlement négocié. Maintenant.

Le 21 mai prochain, l’Alliance syndicale de la construction obtiendra le droit de déclencher la grève. Les cinq syndicats qui composent l’Alliance ont obtenu un mandat de grève de leurs membres respectifs et n’hésiteront pas à l’utiliser s’il s’avère le moyen le plus efficace pour s’assurer que les travailleurs et travailleuses de la construction résidentielle récupèrent le pouvoir d’achat perdu.

Prochaines étapes
L’Alliance syndicale attend une réponse positive de l’APCHQ pour participer à des négociations éclair dans les prochains jours, afin qu’une entente soit conclue d’ici au 21 mai prochain, à 9h. Si l’intensification des négociations n’a pas lieu d’ici là, tous les moyens de pression seront considérés par l’Alliance syndicale, incluant la grève.

À propos de l’Alliance syndicale de la construction
L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQConstruction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

Les syndicats des CPE de la FSSS–CSN recommandent l’adoption de l’entente de principe

Les syndicats des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont pris la décision de recommander l’entente de principe intervenue le 5 mai. Ce seront les 13 000 travailleuses représentées par la FSSS–CSN qui auront le dernier mot. Elles auront l’occasion de voter sur cette entente de principe dans leur assemblée générale d’ici au 1er juin.

Rassemblés en conseil fédéral les 14 et 15 mai, les délégué-es des syndicats de la FSSS–CSN ont pris soin d’analyser dans son ensemble l’entente de principe intervenue avec le Conseil du trésor, le ministère de la Famille et les regroupements patronaux. Cette entente, qui contient des bonifications aux conditions de travail, est intervenue après 13 jours de grève et de nombreuses semaines de travaux intensifs à la table de négociation. Rappelons que la CSN avait demandé la conciliation le 25 avril dernier pour dénouer l’impasse de la négociation des CPE, le tout dans l’objectif d’obtenir une entente de principe. Les rencontres de conciliation ont débuté le 1er mai et ont permis de rapprocher les parties.

« D’ici au 1er juin, ce sera aux travailleuses de se faire entendre sur l’entente de principe dans les assemblées générales. Dans les prochains mois, nous allons continuer de défendre notre vision pour l’avenir des CPE. Le gouvernement devra trouver des solutions pour régler la pénurie de personnel dans les CPE. Il y a urgence d’agir et il est le seul à refuser de le voir. Les travailleuses syndiquées se retrouvent toujours seules à défendre le réseau des CPE, alors que leur lutte bénéficie à toutes et à tous. La survie du réseau doit être l’affaire de tous les partenaires », explique Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la FSSS–CSN.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un investissement et non une dépense

La ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, est actuellement à élaborer une nouvelle politique nationale de soutien à domicile (SAD). Tout indique qu’elle s’apprête à accroître le recours à la sous-traitance et à la tarification des services.

Nous, auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) du réseau public, souhaitons dénoncer cette situation et nous adresser à l’ensemble de la population.

Notre rôle est méconnu du public. Notre voix est trop souvent absente des débats. Nous sommes en grande majorité des femmes et notre apport est essentiel au bon fonctionnement du système de santé tout entier.

Chaque jour, nous sommes déployées sur le terrain partout au Québec. Nous sommes qualifiées et formées spécifiquement pour dispenser des soins aux gens directement à leur domicile, et ce, dans des contextes variés et souvent complexes.

Les personnes à qui nous prodiguons des soins sont souvent en situation de vulnérabilité. Elles sont aux prises avec des incapacités psychologiques, physiques ou sociales, parfois sévères et complexes. Elles doivent pouvoir recevoir des soins sécuritaires et de qualité, là où elles vivent, dans le respect de leur dignité. C’est l’ADN même de notre profession. Pour le système de santé, cette approche est également la moins onéreuse. Le SAD permet de réduire significativement les visites aux urgences, l’hospitalisation et l’hébergement. Le recours au SAD public permet de rendre le système de santé plus efficace⁠1, comme le souhaite d’ailleurs le gouvernement de la Coalition avenir Québec. Notre contribution au virage que le Québec doit prendre en SAD est stratégiquement indispensable.

Sous-traitance et tarification

Or, la sous-traitance de notre travail, comme le propose la ministre, est une avenue à laquelle il faut renoncer, tout comme la tarification. La sous-traitance à des entreprises privées est déjà largement répandue. Chaque jour, nous en constatons les conséquences néfastes sur le terrain. Les soins sont discontinus, les intervenantes isolées et mal payées. Elles n’ont pas accès aux équipes multidisciplinaires du réseau public où se trouvent l’expertise et le soutien nécessaire à la prise en charge de problèmes de santé complexes.

De plus, leur formation est déficiente. Pour la personne qui reçoit des soins, cette situation implique des changements incessants d’intervenants, des atteintes à sa sécurité et à sa dignité. En somme, la sous-traitance s’avère totalement inefficace.

Alors même que le gouvernement tente de se sevrer des agences privées dans le reste du réseau de la santé et des services sociaux en raison de l’explosion des coûts, comment expliquer que la ministre Bélanger y voit une réelle solution ?

Cette idée n’est sûrement pas étrangère à son intention de tarifer les usagers, des gens parmi les plus vulnérables de notre société.

Dans le but de résoudre ces problématiques, nous proposons de faire des ASSS du réseau le fondement d’un virage majeur vers le SAD public, universel et gratuit. Notre profession d’ASSS doit être valorisée. Nous devons aussi obtenir le soutien nécessaire. Nous pourrons ainsi améliorer l’efficacité du SAD et en faire le pilier de notre système de santé.

De cette façon, la population bénéficierait d’une plus grande stabilité des intervenants, de soins humains offerts avec dignité, d’une meilleure détection des besoins et de soins mieux adaptés aux personnes qui les reçoivent, ce que la sous-traitance ne permet pas.

Nous, ASSS du secteur public, croyons fermement que nous faisons partie de la solution.

« Doit-il y avoir un mort pour que le gouvernement agisse? » 

Les actes de violence envers le personnel de soutien, dans les écoles québécoises, atteignent des niveaux inacceptables. Selon les chiffres rapportés par Le Journal de Montréal ce matin, entre 2022 et 2024, les réclamations à la CNESST pour violence au travail ont bondi de 77 %, passant de 650 à 1 149 cas. Pour le personnel de soutien qui intervient auprès des élèves en crise, ces chiffres grimpent de 359 à 703 réclamations (+96 %). « Et ces chiffres ne sont que la pointe de l’iceberg puisque les chiffres compilés par la CNESST sont les incidents qui sont documentés » s’inquiète Annie Charland, présidente du Secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN. Une situation dramatique qui jette un froid sur l’ouverture de la semaine de la garde scolaire qui, du 12 au 16 mai, vise à mettre en lumière les éducatrices, les éducateurs, les techniciennes et les techniciens qui accompagnent les élèves. 

« On a des témoignages de travailleuses qui se font frapper, qui se font lancer des objets, qui se font mordre ou cracher dessus. On n’est pas toutes et tous formés pour travailler avec des jeunes qui vivent des difficultés particulières et pourtant ce qui était l’exception est en train de devenir la norme, indique Annie Charland, va-t-on devoir attendre que quelqu’un frôle la mort comme lors de la panne à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont pour que le gouvernement bouge? » 

Pour le Secteur soutien scolaire de la FEESP-CSN, des solutions relativement simples sont pourtant à portée. « Pour une meilleure gestion des crises, une solution très efficace à court terme serait de pourvoir rapidement les postes vacants pour réduire la surcharge et la fatigue du personnel » souligne Annie Charland. Parmi les autres avenues possibles, elle poursuit en expliquant que « plus de formation, de la formation ciblée sur la violence et la gestion des risques psychosociaux, de meilleurs protocoles d’urgence, une uniformisation des pratiques en santé et sécurité du travail et un meilleur suivi des incidents sont autant de solutions que le gouvernement pourrait mettre en place facilement et rapidement. » 

Pourtant, le gouvernement avance à reculons dans le dossier de la santé et sécurité du travail, alors qu’il déposait le 24 avril dernier le projet de loi 101 (PL-101), Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail. Dans ce projet de loi, le ministre du Travail, Jean Boulet, revient sur un engagement qu’il avait pris en 2021 à l’effet de mettre en œuvre des mécanismes de prévention en milieu de travail afin de protéger les travailleuses et les travailleurs. Par le PL-101, le ministre recule d’un an l’application des mesures permanentes. Pire encore, il exclut le secteur de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux de ces mesures permanentes, alors qu’ils sont majoritairement composés de femmes et connus pour leurs risques professionnels. 

À propos  

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec. 

Négociation nationale des CPE : entente de principe pour la FSSS–CSN

Le comité de négociation des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) est parvenu à une entente de principe touchant les conditions de travail nationales des 13 000 travailleuses que la fédération représente. Cette entente sera présentée aux délégué-es des syndicats de la FSSS–CSN le plus rapidement possible.

Cette entente est intervenue avec le Conseil du trésor, le ministère de la Famille et les regroupements patronaux le 5 mai en soirée après 13 jours de grève et de nombreuses semaines de travaux intensifs à la table de négociation. Rappelons que la CSN avait demandé la conciliation le 25 avril dernier pour dénouer l’impasse de la négociation des CPE, le tout dans l’objectif d’obtenir une entente de principe. Les rencontres de conciliation ont débuté le 1er mai et ont permis de rapprocher les parties.

Ce seront les travailleuses et les travailleurs qui auront le dernier mot sur cette entente de principe. Advenant que le conseil des CPE de la FSSS–CSN en fasse la recommandation, des assemblées générales se tiendront pour présenter les résultats de la négociation prochainement. Aucun détail ne sera donné sur l’entente d’ici là.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Revue de presse

Journée internationale des sages-femmes : les projets de maisons de naissance doivent redémarrer

En cette Journée internationale des sages-femmes, nous célébrons une profession essentielle, fondée sur le respect, l’écoute et la reconnaissance du pouvoir des femmes à enfanter dans la dignité. « Alors que les sages-femmes pourraient rendre plus de services, notamment dans les régions où l’obstétrique conventionnelle est moins accessible, le gouvernement gèle tous les projets en développement partout au Québec, dont les constructions de nouvelles maisons de naissance. Ça empêche notamment Laval, la Côte-Nord ou la Montérégie-Est d’avoir accès à des suivis qui sont des plus appréciés par les femmes et les familles », affirme Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN.

La profession de sage-femme est reconnue légalement au Québec depuis plus de 25 ans. Pourtant, leur pratique demeure encore méconnue et inégalement accessible. « Pour garantir un accès équitable à ces soins humains, sécuritaires et respectueux, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) doit s’engager à investir de manière significative et durable. On ne doit pas mettre le pied sur le frein. L’accès aux services de sages-femmes ne doit pas être un privilège, mais un droit », mentionne Amaili Jetté, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec.

Un moment charnière : les États généraux de la pratique sage-femme

La tenue du Sommet, dans le cadre des États généraux de la pratique sage-femme, prévus à l’automne, représente une occasion historique pour repenser collectivement l’avenir de la profession. Ce rendez-vous de réflexion doit permettre au système de santé de mieux bénéficier du regard unique que les sages-femmes posent sur le monde de la périnatalité — un regard profondément enraciné dans la confiance envers les femmes, le respect de la physiologie, la continuité des soins et une relation égalitaire entre la femme ou la personne enceinte et l’équipe de sages-femmes.

La Coalition pour la pratique sage-femme (CPPSF) souhaite que cet exercice mène à des recommandations ambitieuses, sans compromettre l’essence même de la pratique. « Il est primordial que l’approche sage-femme et sa philosophie soient préservées, et que l’on évite toute dérive vers une médicalisation accrue ou une recentralisation hospitalière des suivis », ajoute Marie-Eve Blanchard, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme.

Pour un accès équitable : un investissement politique et humain

Alors que les besoins en périnatalité évoluent et que les pressions sur le système de santé s’intensifient, la pratique sage-femme offre une réponse humaine et durable, à condition que la spécificité qui la caractérise soit pleinement prise en compte dans nos politiques publiques. Cette spécificité, axée sur une approche globale et féministe de la santé, la protection de la physiologie et la relation de confiance, répond à un besoin exprimé depuis des décennies par les femmes et les familles.

Présence et rencontre au Salon Maternité Paternité Enfants

Pour parler des enjeux actuels, des services offerts par les sages-femmes et des droits entourant la grossesse et l’accouchement, la population est invitée à venir rencontrer des sages-femmes et des membres de la Coalition au Salon Maternité Paternité Enfants (SMPE) à Montréal, les 10 et 11 mai. Dans un nouvel espace convivial intitulé Carrefour des ressources, né d’un partenariat entre Mieux-Naître à Laval et le SMPE, plusieurs organismes seront présents afin d’outiller les parents et leur permettre de faire des choix éclairés et centrés sur leurs réalités.

En ce 5 mai, célébrons et agissons

Célébrons aujourd’hui le travail exceptionnel des sages-femmes du Québec, leur approche respectueuse et leur engagement envers les familles. Et appelons à la mise en place de politiques publiques ambitieuses, inclusives et cohérentes avec la philosophie portée par la pratique sage-femme.

À propos

La Coalition pour la pratique sage-femme (CPSSF) milite pour l’accès aux services de sage-femme et aux maisons de naissance, dans toutes les régions du Québec, au sein du système public de la santé et services sociaux. Composée de 17 groupes, elle travaille pour que les sages-femmes puissent soutenir et protéger l’accouchement physiologique, en reconnaissant que les processus liés à la maternité appartiennent aux individus.

La Coalition pour la pratique sage-femme est actuellement coordonnée par le Regroupement Naissances Respectées (RNR). Les membres de la Coalition sont : l’Association des étudiantes sages-femmes du Québec (AESFQ), l’Association féministe d’éducation de l’action sociale (AFÉAS), l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), l’Association québécoise des doulas (AQD), la Confédération des Organismes Familiaux du Québec (COFAQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), les Cercles des Fermières du Québec, la Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF), la Fédération des femmes du Québec (FFQ), la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), le Mouvement pour l’autonomie dans l’enfantement (MAE), le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ), le Regroupement Naissances Respectées (RNR), L’R des centres de femmes du Québec, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), le Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec (RCRPQ), Serena Québec, l’Institut National de Portage des Enfants (INPE).

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RFSQ) regroupe près de 280 membres répartis dans une vingtaine d’établissements de santé. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

 

 

 

Journée internationale de la liberté de presse – Un réveil politique nécessaire

En cette journée symbolique, la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) souligne le travail accompli par les journalistes et par les organisations de l’information; travail essentiel pour la santé démocratique partout à travers le monde.

« En ces temps incertains, où les fausses nouvelles et la désinformation sont propulsées par les géants du numérique, qui n’ont d’autre but que de faire du profit, s’assurer que nos médias d’information aient les moyens de faire leur travail est fondamental, particulièrement pour des sociétés où le droit de parole de toutes et tous est une valeur cardinale », déclare Annick Charette, présidente.

Mme Charette rappelle la situation préoccupante des Coopératives de l’information indépendante, la CN2i, qui regroupe six quotidiens régionaux et qui doit procéder à une nouvelle restructuration afin d’optimiser son fonctionnement. « Les compressions annoncées cette semaine s’ajoutent à toutes celles annoncées dans la dernière année dans le domaine, tant en presse écrite qu’en télévision et en radio. Pourtant l’information locale est au cœur de la vitalité des communautés régionales. À quand le réveil politique ? », continue Mme Charette.

Protéger les médias c’est aussi leur donner les moyens d’exister. « C’est reconnaitre leur importance et protéger les gens qui y travaillent. Les gouvernements de tous paliers doivent prendre fait et acte pour maintenir la diversité des voix et protéger l’information partout au pays en s’impliquant dans le maintien des médias locaux et nationaux. La FNCC a lancé en 2024 la campagne “L’information, un bien public”, qui met de l’avant des solutions structurantes à la crise des médias d’information. Nous invitons les dirigeants à les mettre en œuvre », termine la présidente.

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Pour le gouvernement Legault, c’est la Journée internationale des patrons à l’année

À l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, la CSN s’est mobilisée partout au Québec afin de faire connaitre son opposition au projet de loi 89 du gouvernement Legault, ainsi qu’aux politiques propatronales de ce dernier.

« Pour François Legault et ses acolytes, on observe plutôt que c’est la Journée internationale des patrons à l’année », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des travailleuses et travailleurs affiliés à la CSN ont tenu des actions à Rouyn-Noranda, Baie-Comeau, Sept-Îles, Québec, Montréal, L’Assomption, Gatineau, Saint-Hyacinthe, Saint-Sauveur, Salaberry-de-Valleyfield, Sherbrooke, Sorel-Tracy et Trois-Rivières pour dénoncer les nombreuses politiques caquistes qui nuisent l’ensemble de ces derniers.

La présidente de la centrale trouve tristement ironique que l’on souligne la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs au moment même où le gouvernement s’attaque frontalement aux travailleuses et aux travailleurs de plusieurs façons. « La privatisation croissante du système de santé prive la population de services et elle érode les conditions de travail dans le public, qui emploient des milliers de Québécoises. L’austérité imposée dans tous les services publics accentue les inégalités.

Enfin, le projet de loi 89, ce cadeau pour les patrons, survient au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation milite plutôt en faveur d’une amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Ce projet de loi doit être abandonné », continue-t-elle.

« En terminant, le refus d’agir du gouvernement pour améliorer les conditions de vie de milliers de salarié-es est affligeant. Depuis ce matin, une personne payée au salaire minimum gagne 0,35 $ l’heure de plus qu’hier. Ça ne permet pas de faire face à la hausse des coûts du logement, de l’épicerie et de l’électricité. Les travailleuses et les travailleurs qui gagnent ce salaire le savent et le gouvernement aussi.

Avec son projet de loi 89, ce dernier dit vouloir protéger les personnes vulnérables. Il les “protégerait” bien mieux en augmentant le salaire minimum de façon conséquente plutôt qu’en s’attaquant aux droits syndicaux, qui permettent d’améliorer concrètement les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs », termine la présidente.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

De la dangerosité des autocollants

La présidente et cheffe de la direction par intérim du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Marie-Claude Perreault, fait grand bruit ces derniers jours des autocollants qui ont été apposés la semaine dernière non pas dans ses locaux, mais bien dans les espaces communs de l’édifice qui abrite ses bureaux.

« Intimidation, menaces, gestes brutaux » : à lire la porte-parole du CPQ, ces fameux autocollants et l’agitation de crécelles lors d’une mobilisation syndicale posséderaient un dangereux pouvoir capable de nous « ramener à une époque révolue » et venant briser toute possibilité de dialogue social.

Comment dire… ? Il est quand même ironique de voir Mme Perreault donner des leçons en matière de dialogue social puisque son organisation, à l’instar de toutes les associations patronales, a applaudi le projet de loi 89 du ministre du Travail Jean Boulet, projet de loi contre lequel se mobilisent actuellement des milliers de travailleuses et travailleurs aux quatre coins du Québec pour préserver leur rapport de force.

Faut-il rappeler à la porte-parole du CPQ que, pour qu’il y ait dialogue, deux parties doivent discuter ? Or, nous avons appris l’intention du ministre Boulet de déposer son projet de loi explosif la veille de Noël, et ce, sans aucune forme de préavis ou de tentative d’échange en amont avec les principaux intéressés : les représentantes et représentants des travailleuses et travailleurs du Québec.

C’est, à l’inverse, un affrontement direct que le ministre Boulet a orchestré pour restreindre le droit de grève et renverser le rapport de force en faveur des employeurs et des patrons.

Disons-nous les vraies choses : la réelle intimidation dans cette histoire, c’est celle que porte le projet de loi 89. Ce qui est désolant, c’est que le CPQ, acteur clé qui a contribué au développement économique du Québec, comme il se décrit, s’époumone davantage à dénoncer la pose d’autocollants que les impacts qu’engendrerait ce projet de loi sur la main-d’œuvre québécoise s’il devait être adopté.

La réelle violence, c’est l’appauvrissement annoncé de centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, qui ne pourront plus se battre à forces égales avec leurs patrons et qui peineront à faire face au coût de la vie.

Force est de constater que le CPQ a l’indignation variable. En effet, où est le CPQ pour crier au scandale quand un employeur laisse des gens sur le trottoir pendant cinq mois, en ayant recours à des briseurs de grève ? N’est-ce pas aussi scandaleux qu’un employeur « offre » à ses travailleuses et travailleurs de retirer tout régime de retraite et d’assurance collective avec, en prime, des augmentations salariales de 0 % en quatre ans ?

Lorsqu’un ministre persiste à faire la sourde oreille aux revendications et préoccupations légitimes des travailleuses et travailleurs du Québec, la moindre des choses est qu’on se fasse entendre. N’en déplaise à Mme Perreault, cela passe par des manifestations dont l’objectif avoué est de déranger. C’est ce qu’on appelle… des moyens de pression.

C’est précisément pour préserver cette capacité à exercer des moyens de pression, dont la grève, que nous nous mobilisons depuis des semaines. Faut-il rappeler que la Cour suprême écrivait ceci dans sa décision connue sous le nom d’« arrêt Saskatchewan » : l’histoire, la jurisprudence et les obligations internationales du Canada confirment que, dans notre régime de relations de travail, le droit de grève constitue un élément essentiel d’un processus véritable de négociation collective.

Il serait peut-être temps que le Conseil du patronat, plutôt que de faire la morale aux syndicats en les invitant à évoluer, procède à un exercice d’introspection et se demande s’il défend réellement les intérêts économiques du Québec en appuyant un projet de loi qui s’attaque à celles et ceux qui en sont pourtant le moteur premier.

Si ça peut les soulager, nous connaissons de bonnes compagnies de nettoyage syndiquées qui, souhaitons-le, pourront permettre à Mme Perreault et à son organisation, en attendant, de survivre au dangereux traumatisme infligé… par la pose d’autocollants.

Pour que la santé-sécurité du travail soit une priorité dans tous les milieux de travail, la CAQ doit entériner le RMPPÉ

En ce 28 avril 2025, la CSN souligne la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail et interpelle le gouvernement de François Legault afin qu’il pose un geste concret pour contrer les décès et les blessures au travail en entérinant le Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPÉ).

Des données en hausse toujours aussi choquantes pour l’année 2024

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les statistiques pour l’année 2024 : cette année, encore, un nombre effarant de Québécoises et de Québécois ont péri à cause de leur travail, soit un total de 246. De ce nombre, on compte 74 décès à la suite d’un accident et 172 à la suite d’une maladie professionnelle.

Un retour sur le RRMPÉ

Le 19 septembre 2024, le conseil d’administration de la CNESST a adopté à l’unanimité la version finale du RMPPÉ, et ce, dans le délai qui lui était imparti par la Loi 27 adoptée en 2021. Or, depuis plus de sept mois, contre toute logique vu le consensus obtenu, le Conseil des ministres n’a toujours pas entériné ce règlement. 

« Même si la CNESST s’est engagée dans de vastes travaux afin d’améliorer la santé et la sécurité du travail de façon concrète, il y a des ministères, dont celui de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux, qui refusent d’assumer les impacts financiers du règlement pourtant intervenu unanimement entre les acteurs représentatifs du domaine du travail nommés par le gouvernement. Pour nous, les décès et les blessés au travail, on ne peut pas réduire ça à une bête question d’argent », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN et membre du CA de la CNESST.

« Ces dernières années, on a travaillé fort pour obtenir un règlement qui, entre autres, allait pousser à la baisse les tristes bilans du 28 avril. Pour tous les acteurs engagés dans le processus, l’objectif a été atteint et la mission accomplie. La situation est totalement absurde : pour une question d’argent, le gouvernement nous a imposé un processus qu’il décide maintenant de ne plus respecter. Chaque 28 avril nous révèle que la protection des travailleuses et des travailleurs a déjà assez attendu et que, de ce fait, le gouvernement doit entériner ce règlement, et ce, dans les plus brefs délais », ajoute David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN, responsable politique de la SST et également membre du CA de la CNESST.

« Pour toutes les travailleuses et les travailleurs, le refus de l’adoption du RMPPÉ retarde la mise en place de mesures et de structures concrètes qui font vraiment la différence sur le terrain. Dans notre région, 53 personnes ont perdu la vie à cause de leur travail, soit 10 décès à la suite d’un accident et 43 à la suite d’une maladie professionnelle. Nous tentons toujours de faire plus et de faire mieux en SST dans chaque milieu de travail, mais quand c’est le gouvernement lui-même qui nous met des bâtons dans les roues, qu’on doit le rappeler à l’ordre et lutter pour qu’il respecte ses propres règlements, on se dit que nos vies ne pèsent pas fort dans la balance pour lui. Et ça, c’est scandaleux », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour consulter la page du 28 avril, cliquez ici!

La CSN demande la conciliation pour trouver des voies de passage

La CSN a fait une demande de conciliation pour dénouer l’impasse de la négociation des CPE. La centrale souhaite parvenir à une entente qui prévoit une bonification des conditions de travail afin de mieux faire face à l’importante pénurie de personnel qui frappe les CPE.

La demande de conciliation faite par la CSN vise à rapprocher les parties. Un conciliateur était d’ailleurs intervenu en début de négociation pour lancer les travaux. Rassemblés en instance hier, les syndicats de CPE ont fait le constat que la négociation intensive des dernières semaines avait permis de faire des avancées par rapport aux ententes des autres organisations syndicales, mais pas suffisamment pour obtenir une entente de principe. Alors que le gouvernement est ferme sur les augmentations salariales de 17,4 % sur 5 ans, la CSN cherche des moyens de bonifier la rémunération des travailleuses et ainsi mieux faire face à la pénurie de personnel dans les CPE. D’autres enjeux comme les « vacances réseau » restent aussi en discussion.

« Nos treize journées de grève ont permis de faire des avancées à la table de négociation, mais force est de constater que le gouvernement refuse d’agir activement pour freiner le manque de personnel. Nous sommes donc en mode solution avec cette demande de conciliation. Il faut absolument arriver à bonifier ce qui est sur la table pour mettre plus d’argent dans les poches des travailleuses », explique Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Avec cette demande de conciliation, on tend la main au gouvernement et on lui propose cette solution pour créer du mouvement à la table de négociation. Il ne peut pas éternellement rester les bras croisés. Les travailleuses et les parents s’attendent à mieux. Ils s’attendent à avoir un réseau de CPE qui devient un réseau de premier choix pour la relève », lance Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une vaste coalition dénonce l’échec annoncé de la réforme du‬ ‭régime forestier‬ ‭

Une vaste coalition rassemblant‬‭ un large éventail d’acteurs‬‭ de la‬ forêt – groupes environnementaux, organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de‬ la filière forestière québécoise, dont la FIM–CSN, gestionnaires de zecs et de pourvoiries – condamne le‬ projet de loi no 97 déposé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Les‬ organisations parlent d’une même voix pour dénoncer l’échec annoncé de la réforme du‬ régime forestier si ce projet de loi, longuement attendu, n’est pas revu en profondeur,‬ puisqu’il ne répond ni aux enjeux actuels ni aux défis à venir.‬

Des reculs environnementaux et sociaux‬

‭Les organisations dénoncent d’importants reculs environnementaux et sociaux,‬‭ notamment‬ la concentration du pouvoir décisionnel vers le forestier en chef et les aménagistes‬ forestiers régionaux,‬‭ un zonage qui cède minimalement‬‭ 30 % du territoire forestier public à‬ l’industrie‬, l’abolition des Tables de gestion intégrée‬‭ des ressources et du territoire,‬ l’affaiblissement de la‬‭ définition de l’aménagement‬‭ écosystémique et un flou dans le‬ mécanisme de con‬‭sultation du public et des acteurs‬‭ du milieu.‬La coalition demande à la ministre une réelle modernisation du régime forestier qui assure‬ une foresterie véritablement durable et inclusive au Québec‬‭. Cette réforme doit être‬ impérativement‬‭ couplée à une nouvelle stratégie de‬‭ développement industriel et de transition‬ juste, qui permettront ensemble de diminuer les pressions sur les écosystèmes et les‬ espèces, d’apaiser les conflits avec les autres usagères et usagers de la forêt, de répondre aux menaces‬ tarifaires, d’assurer la pérennité des emplois et d’adapter les forêts à la crise climatique.‬

Absence de véritable dialogue social‬

Les organisations dénoncent aussi un processus opaque ayant mené à la rédaction de ce‬ projet de loi et l’absence d’un véritable dialogue social sur cette importante réforme. Les‬ propositions qui s’y retrouvent n’ont pas fait l’objet d’une consultation de la société civile en‬ bonne et due forme, outre durant des rencontres à huis-clos, liées à des ententes de‬ confidentialité.‬

Sommet sur la forêt le 20 mai prochain : mobilisation pour une vision commune du‬ régime forestier‬

Les organisations estiment que le secteur de la forêt n’a pas besoin d’une réforme‬ polarisante, mais d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables. C’est pourquoi‬ les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise‬ organisent le Sommet sur la forêt, qui se tiendra le 20 mai prochain à Saguenay. Cet‬ événement rassemblera une diversité d’acteurs du milieu forestier désireux de contribuer à‬ l’avancement d’une foresterie durable et équitable, en explorant des alternatives aux enjeux‬‭ actuels et en abordant de manière concrète la question de la transition juste du secteur‬ forestier. Les organisations demandent à la ministre de modifier son projet de loi à la suite‬ des discussions et des propositions qui émaneront de ce sommet.‬

CITATIONS‬

« La réforme proposée ne permettra pas de résoudre la crise économique, sociale et‬ environnementale en forêt. Si le projet de loi 97 n’est pas modifié, cette réforme va attiser la‬ contestation et les tensions sociales, fragiliser davantage les écosystèmes forestiers, rendre‬ nos forêts plus vulnérables aux changements climatiques, nuire à la prévisibilité et précariser‬ les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne‬ santé »,‬‭ Alice-Anne Simard, directrice générale de‬‭ Nature Québec‬‭.‬

« Dans sa forme actuelle, le projet de loi visant à moderniser le régime forestier est un‬ rendez-vous raté avec la protection du territoire, des écosystèmes et des espèces. C’est le‬ fruit d’un ministère état dans l’état qui impose sa vision industrielle étroite sans véritable‬ égard aux autres missions gouvernementales et autres usagers. Ce nouveau régime‬ contient tous les ingrédients pour nuire à l’acceptabilité sociale, à la pérennité des emplois et‬ à la protection d’une ressource collective chère aux Québécoises et aux Québécois, notre forêt publique »,‬‭ Alain‬ Branchaud, directeur général à la SNAP Québec‬‭.‬

« Face à la crise économique que traverse l’industrie forestière et à la nécessité de‬ préserver les écosystèmes, les travailleurs et travailleuses sont à la recherche de solutions‬ pérennes. Malgré les prétentions de la ministre, ce projet de loi échouera à protéger les‬ emplois tout en attisant les tensions déjà palpables avec de nombreux partenaires du milieu‬ forestier. Les conflits créeront une plus grande imprévisibilité et un environnement d’affaires‬ qui éloignera les investisseurs dont nous avons cruellement besoin. Pour rendre nos emplois‬ durables, nous avons besoin d’un approvisionnement en bois fiable et d’une nouvelle‬ stratégie industrielle pour la filière. Sur ces deux fronts, le projet de loi rate sa cible »,‬‭ Daniel‬ Cloutier, directeur québécois d’Unifor‬‭.‬

« Nous avons participé activement tout au long du processus qui nous laisse profondément‬ déçus du projet de loi visant la réforme du régime forestier. Il doit impérativement faire l’objet‬ de travaux supplémentaires, car il ne répond ni aux attentes ni aux besoins de protection du‬ territoire, de la biodiversité et du développement des activités à plus faible impact‬ environnemental, comme les activités fauniques, récréotouristiques et de villégiature. De‬ surcroît, la vision proposée accentuera les iniquités dans le dialogue social au bénéfice de la‬ productivité ligneuse, tout en mettant en péril la protection de la forêt publique et le‬ développement économique régional durable et moderne »,‬‭ Myriam Bergeron, directrice‬ générale de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs et de la Fédération‬ québécoise pour le saumon atlantique‬‭.‬

« Ça fait des années que le secteur forestier passe d’une insécurité à l’autre, dans l’attente d’une véritable évolution. Les personnes et les communautés qui en vivent ont attendu‬ longtemps, et ce qui est sur la table aujourd’hui reste flou et grandement incomplet.‬ Certaines pistes sont intéressantes, mais leur mise en œuvre soulève encore trop‬ d’inconnus. Ce qu’on a devant nous, ce sont des bases de travaux qui laissent en suspens‬ une foule de questions et d’incertitudes. Ce qu’on souhaite, c’est un régime forestier inclusif,‬‭ capable d’assurer la pérennité des emplois et la vitalité des communautés. Pour y arriver, il‬ faudra sécuriser et impliquer l’ensemble des intervenantes et intervenants, et espérer une écoute réelle lors‬  des études du projet de loi »,‬‭ Luc Vachon, président‬‭ de la Centrale des syndicats‬ démocratiques (CSD)‬‭.‬

‭«Qu’on assure un approvisionnement stable aux entreprises, c’est légitime. Mais le faire‬ sans dialogue réel, sans diversification, sans créer davantage de transformation ici même au‬ Québec, c’est rater une occasion historique. La ministre prétend parler en notre nom, il‬ faudrait qu’elle commence par nous écouter. On ne bâtira pas une foresterie durable en‭ sacrifiant la voix de ceux et celles qui en vivent »,‬‭ Nicolas Lapierre, directeur adjoint,‬ Syndicat des Métallos‬‭.‬

‭« Le gouvernement parle d’aménagement durable, mais oublie des acteurs de première‬ ligne qui aménagent, entretiennent et protègent activement nos forêts publiques depuis des‬ décennies. Nous sommes des passionnés de la forêt, engagés dans nos communautés et‬ avons une vision de développement durable pour nos territoires visités par plus d’un‬ demi-million de Québécoises et de Québécois chaque année. Ce projet de loi nous inquiète par son absence de‬ vision intégrée et de cohérence économique »,‬‭ Dominic‬‭ Dugré, président – directeur‬ général de la Fédération des pourvoiries du Québec.‬

« Pour les travailleuses et les travailleurs, on déplore que le projet‬‭ de loi ne contienne pas de conditions claires‬ pour que les compagnies puissent avoir droit aux volumes de bois de notre forêt publique.‬ Ce bois devrait soutenir le développement des régions, ça devrait être clair, dans la loi, et ne‬ pas dépendre du bon vouloir du ou de la ministre qui sera en place quand un industriel voudra‬ déménager nos jobs. Le projet de loi de la ministre Blanchette Vézina laisse‬ malheureusement 100 % de la planification dans les mains de l’industrie forestière. Dès le‬ rapport Coulombe, qui a suivi le film L’erreur boréale, on savait déjà que c’était une erreur.‬ Ça l’est encore. On s’inquiète aussi de l’aménagement intensif qui est prévu dans le tiers de‬ nos forêts. Ça risque de nous faire perdre la certification environnementale FSC qui est‬ importante pour vendre notre bois, notamment en Europe. Cet aménagement intensif devrait‬ être discuté et planifié, notamment avec celles et ceux qui effectuent le travail et avec les Premières‬ Nations‬»,‬‭ Dominic Tourigny, vice-président de la‬‭ FIM–CSN.‬

À propos‬

Les organisations signataires de ce communiqué comprennent : Nature Québec, Unifor‬ Québec, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat des Métallos, la‬ Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), la Société pour la nature et les parcs‭ (SNAP Québec), la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs, la Fédération des‬ pourvoiries du Québec et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique. Ces‬ organisations se rassemblent pour défendre un avenir durable et équitable pour les forêts du‬ Québec, dans le respect des communautés et des écosystèmes.‬

L’urgence, c’est de compléter le réseau et de valoriser les emplois

Si la CSN est favorable au principe de favoriser l’équité dans l’accès aux services de garde éducatifs, elle considère que la ministre de la Famille Suzanne Roy devrait surtout consacrer ses énergies à compléter le réseau et à valoriser les emplois. Dans un mémoire présenté en Commission des relations avec les citoyens, la CSN propose six recommandations pour bonifier le projet de loi.

Compléter le réseau pour une réelle équité

Ce projet de loi intervient au même moment que l’échéance fixée par le gouvernement pour compléter le réseau de services de garde éducatifs à l’enfance. Pourtant, il manque toujours au moins 27 000 places et le gouvernement a la fâcheuse tendance à miser sur la création de places dans les garderies privées où la qualité des services est moindre. Pour la CSN, il y a lieu de bonifier le projet de loi, notamment en l’appliquant à l’ensemble des milieux de garde et en élargissant les modalités selon lesquelles les enfants vivant dans un contexte de précarité socioéconomique doivent être priorisés. La CSN salue la volonté du gouvernement d’administrer le guichet unique et de revoir les critères de priorisation pour l’admission des enfants pour mettre fin aux pratiques discriminatoires.

« Si la ministre de la Famille et le gouvernement Legault souhaitent vraiment veiller à l’équité de l’accès aux services de garde éducatifs et à une plus grande mixité sociale dans ces services, ils doivent présenter un plan clair pour compléter le réseau en misant que sur les CPE et les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSGE) », explique Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Valoriser les emplois dans le réseau des services de garde éducatifs

Le gouvernement met de l’avant ce projet de loi alors qu’une autre carte maitresse pour l’avenir du réseau est entre ses mains : la valorisation des emplois des travailleuses et des travailleurs.

« Si on veut être plus équitable dans l’accès aux services et si on veut continuer de créer des places, il faut d’abord et avant tout régler la négociation des 13 000 travailleuses en CPE de la CSN. Ce n’est qu’en accordant de meilleures conditions de travail qu’on va convaincre la relève de venir dans notre réseau et celles qui travaillent dans les CPE d’y rester », de conclure Lucie Longchamp, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Une réforme que nous revendiquons depuis longtemps »

La CSN accueille positivement le projet de loi 100 de la ministre Sonia LeBel, qui vient abroger la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic (loi 37). Pour la centrale, trois éléments du projet de loi constituent des avancées importantes : la confirmation qu’il n’y aura pas de fusion des accréditations, le retrait des entraves au droit de négociation de certaines matières, que nous contestions depuis plusieurs années, et, enfin, la modernisation de la loi afin de mieux refléter les réalités d’aujourd’hui.

« Nous contribuerons à l’étude du projet de loi, mais resterons vigilants ; les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que du réseau de l’éducation pourront compter sur nous pour faire les représentations nécessaires afin de veiller à leurs intérêts », a précisé le premier vice-président de la CSN, François Enault, en ajoutant que la CSN va prendre le temps d’analyser plus amplement ce vaste projet de loi.

Pas de fusion d’accréditations

La confirmation par la ministre qu’aucune fusion des accréditations ne sera imposée constitue une bonne nouvelle pour les travailleuses et les travailleurs qui œuvrent dans les réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation. « Nos gens ont autre chose à faire de pas mal plus important que de se marauder : s’occuper de la population », a lancé pour sa part la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « La ministre a fait un choix responsable, pour le bien-être de tout le monde. »

Négocier plus librement

Le projet de loi 100 vient aussi redonner aux employé-es de l’État leur droit de négocier sur les matières locales. « La loi 37 privait les travailleuses et les travailleurs de leur droit de porter des revendications lors des négociations nationales pour le renouvellement des conventions collectives. Si l’employeur refusait de rouvrir la négociation sur les matières locales ou régionales, la loi empêchait alors toute renégociation. Dorénavant, nous pourrons négocier à tous les coups, n’en déplaise aux employeurs », a expliqué la présidente de la CSN. De plus, les employé-es du secteur public pourront maintenant exercer des moyens de pression dans le cadre de ces pourparlers locaux. « c’est une bonne nouvelle pour nos membres, qui pourront enfin avoir un rapport de force pour améliorer leurs conditions de travail locales ». Bien sûr, souligne également Caroline Senneville, nous demeurerons aux aguets durant la transition, car les conditions de travail et de pratique ne doivent pas être revues à la baisse.

Une modernisation revendiquée depuis longtemps

Finalement, la CSN, qui revendique depuis plus de 30 ans la nécessité de réformer le régime de négociation pour qu’il soit respectueux des droits fondamentaux et accepté par toutes les parties, se réjouit de cette modernisation. « Enfin, la loi qui régit la négociation va refléter ce qui se passe vraiment sur le terrain. Nous le demandions depuis longtemps; le gouvernement nous a finalement écoutés », note François Enault. En effet, plusieurs éléments de la pratique actuelle ne sont pas inscrits dans le cadre légal, qu’on pense à la présence constante du palier central depuis les années 70 ou encore à la négociation des salaires pour l’ensemble de la convention plutôt que pour la première année seulement. En somme, nous saluons l’approche fondée sur le dialogue adoptée par la ministre LeBel dans les travaux ayant mené à l’élaboration du présent projet de loi, une démarche qui contraste de manière marquée avec celle du ministre Boulet dans le cadre du projet de loi no 89.

Bilan et perspectives 2025

Pour faire suite au Sommet santé et sécurité du travail 2025, la Confédération de syndicats nationaux (CSN) tient sa rencontre Bilan et perspectives 2025 à Québec, le 17 avril 2025.

Cette édition de Bilan et perspectives se place juste après un grand événement intersyndical qui visait à couronner le processus de cinq années de mobilisation suivant la réforme des régimes de santé et de sécurité du travail (SST). Ces deux derniers jours, nous avons partagé la juste mesure des changements et des défis en SST et avons échangé entre travailleuses et travailleurs sur les meilleures stratégies à adopter pour prendre en charge la SST dans les milieux de travail. Cette troisième journée sera l’occasion d’entrevoir nos perspectives politiques, propres à la CSN, qui guideront nos actions à venir.

Un rappel du chemin parcouru

Le 30 septembre 2021, le projet de loi no 59 modernisant le régime de santé et de sécurité du travail a été adopté. Cette mesure législative est venue créer la nouvelle loi 27 qui a ajouté plusieurs articles à la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) et de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) ou qui en a modifié plusieurs articles.

Cette réforme prévoyait également une échéance pour adopter au sein de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) un règlement afin de mettre en vigueur le nouveau régime de prévention. Durant cette période, les organisations syndicales présentes au conseil d’administration de la CNESST ont mis tous leurs efforts afin de négocier le règlement le plus favorable possible pour les travailleuses et les travailleurs.

La prévention en milieu de travail a toujours été au cœur des revendications de la CSN. Conséquemment, en marge de ces négociations, la confédération et les autres organisations syndicales et sociales actives en SST se sont mobilisées pour dénoncer les nombreux contrecoups que doivent encaisser les syndiqué-es et les non-syndiqué-es, suivant l’adoption de la loi 27. De plus, durant les négociations, les organisations syndicales siégeant à la CNESST ont maintenu la pression pour empêcher que les groupes prioritaires perdent certaines protections en matière de prévention. Elles ont défendu des revendications essentielles face aux représentants patronaux, qui cherchaient à affaiblir ces protections. Ensemble, nous avons également milité pour que les mêmes protections soient applicables de façon intégrale à toutes et à tous, et ce, peu importe le secteur d’activité.

Bilan et perspectives 2025 sera donc l’occasion pour la CSN de partager nos bilans tout en explorant les nombreuses implications des nouveaux régimes en SST pour nos milieux de travail.

Les paramédics du Québec se préparent à la grève

Bien que les conventions collectives des paramédics membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) soient échues depuis deux ans, le gouvernement de la CAQ n’a encore envoyé aucun signal permettant de croire que ces négociations sont une priorité pour lui. Au contraire, s’ils acceptaient ce qui leur est offert actuellement, les paramédics se retrouveraient avec une rémunération et des conditions de travail inférieures. C’est dans ce contexte que tous les syndicats CSN tiendront prochainement des assemblées générales pour se prononcer sur la grève. Si les mandats sont accordés, les élu-es du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) assureront une coordination pour que la grève soit déclenchée au moment opportun.

« Dans le secteur préhospitalier, nous travaillons constamment sur la corde raide, à sauver des vies, à porter secours aux Québécoises et aux Québécois, rappelle le représentant du secteur à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. On a le sentiment qu’il n’y a que le gouvernement qui ne reconnaît pas pleinement la valeur de notre travail. C’est vraiment méprisant de le voir, en 2025, nous dire : je ne vous donnerai rien tant que vous ne ferez pas la grève. La CAQ n’aura qu’elle-même à blâmer si on se retrouve en conflit de travail, elle en sera entièrement responsable. »

Pour la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp, le gouvernement prouve encore son incapacité à s’engager dans des négociations sérieuses avec les salarié-es tant qu’ils n’exercent pas leur rapport de force.

« Deux ans sans convention collective. Seulement trois rencontres de négociation pour les matières communes. Non seulement le gouvernement n’a même pas encore su offrir aux paramédics ce qu’il a négocié dans le secteur public, il leur demande, en plus, de nombreux reculs. C’est complètement inacceptable, dénonce-t-elle. Chaque jour, les paramédics prennent soin de nous. Les Québécoises et les Québécois savent à quel point leur travail est important. Les paramédics sont régulièrement nommés comme étant la profession envers laquelle la population a le plus confiance. Comment le gouvernement peut-il les mépriser à ce point ? »

Revendications

En plus d’une amélioration de leur rémunération pour refléter pleinement leurs responsabilités et compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail pour lutter contre l’explosion des heures supplémentaires et la bonification du régime de retraite pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante physiquement et mentalement.

 

À propos

Le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN regroupe du personnel dans tout le Québec notamment près de 3400 paramédics. Ceux-ci travaillent pour la société d’État Urgences-santé, dans le Grand-Montréal, pour une coopérative ou encore pour une entreprise privée, tant dans les grandes villes que dans les secteurs ruraux.

 

Une réflexion collective essentielle pour une prise en charge adéquate de la santé et sécurité du travail

Les centrales syndicales du Québec – la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) –, en collaboration avec l’Union des travailleurs et travailleuses accidenté(e)s de Montréal (UTTAM) et leurs alliés, ont émis la déclaration commune suivante à l’occasion du lancement du Sommet SST 2025 au Centre des congrès de Québec.

« Le Sommet SST 2025 est un événement historique, qui rassemble durant deux jours plus de 1500 participants et participantes, issus des milieux syndicaux et communautaires, pour dresser un bilan approfondi des récents changements législatifs en santé et sécurité du travail (SST) et établir les stratégies nécessaires pour relever les défis actuels auxquels les travailleurs et les travailleuses sont confrontés au quotidien. Il offre également l’occasion d’évaluer les impacts concrets de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (loi 27), qui a modifié en profondeur la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) ainsi que la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP).

« La programmation comprend une conférence d’ouverture portant sur les nouveaux régimes de la LSST ainsi qu’une rétrospective des avancées et des reculs vécus ces dernières années. Plusieurs ateliers et panels permettront d’approfondir des enjeux essentiels, tels que les défis particuliers liés au retour au travail, la judiciarisation croissante des dossiers de SST, la prévention dans les milieux de travail, incluant les milieux à prédominance féminine longtemps exclus de l’application effective de la LSST de 1979. Un grand panel clôturera l’événement en abordant les stratégies d’action collective et de mobilisation nécessaires pour faire progresser ces dossiers.

« La santé et la sécurité au travail doivent être au cœur du dialogue social au Québec. Nous attendons avec impatience le règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPE), qui est actuellement retenu par le gouvernement du Québec. Pourtant, les discussions entre les syndicats et les associations patronales dans le cadre des travaux à la CNESST avaient permis d’arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties, qui permettrait enfin à l’ensemble des milieux de travail d’agir concrètement sur les conditions de travail néfastes pour les travailleurs et travailleuses. »

 

Les 13 000 travailleuses en grève alors que la négociation s’intensifie

Les 13 000 travailleuses et travailleurs en CPE syndiqués à la CSN sont en grève du 14 au 16 avril, alors que la négociation s’intensifie avec le gouvernement. La grève est maintenue afin de parvenir à une entente le plus rapidement possible.

La négociation s’est poursuivie toute la fin de semaine et les échanges continuent de façon intensive. L’objectif est de parvenir à une entente bonifiant les conditions de travail des travailleuses en CPE dans les meilleurs délais. Pour la CSN, qui représente 80 % des travailleuses syndiquées en CPE, il est important que le gouvernement accepte de bonifier ses offres pour répondre aux préoccupations des travailleuses quant à l’avenir des CPE.

Afin de laisser la place à la négociation, aucune entrevue ne sera accordée pour le moment.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.