Une perte d’expertise régionale et un impact direct sur les soins

Le personnel des agences régionales de santé et de services sociaux affilié-es à la CSN a dénoncé aujourd’hui en conférence de presse les répercussions importantes sur les soins et les services rendus à la population qu’entraînera le projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette. Une perte d’expertise régionale et une concentration majeure des ressources autour des centres hospitaliers sont à prévoir.

Perte d’expertise locale

Le projet de loi 10, qui prévoit l’abolition des agences, engendrera l’effritement d’une expertise locale essentielle à la coordination des soins et des services des régions et des sous-régions. « C’est cette expertise, cette connaissance réelle du terrain, qui permet d’organiser les soins et les services en fonction des besoins des populations, explique Michel Tremblay, président de la FP-CSN. Avec la création des nouvelles structures mammouths que seront les CISSS, il sera extrêmement difficile pour le ministère de répondre aussi efficacement aux besoins. » Le ministre voudrait bien faire croire, de façon réductrice, que le travail effectué par le personnel d’agence n’est que bureaucratique et inutile. Mais c’est précisément ce travail administratif qui permet une coordination efficace et adaptée des politiques de santé et de services sociaux. « Ce ne sont pas des structures que nous défendons aujourd’hui, mais bien une expertise qui disparaîtra avec ce projet de loi », précise Michel Tremblay.

Une approche hospitalocentriste

Le projet de loi 10 imposera inévitablement une vision hospitalocentriste du réseau. Puisque tous les nouveaux CISSS regrouperont un ou plusieurs centres hospitaliers, une concentration majeure des ressources financières et humaines s’effectuera autour des hôpitaux. « Nous observons déjà ce phénomène dans les CSSS qui regroupent des hôpitaux. La création des CISSS ne viendra qu’accentuer le problème », croit pour sa part Étienne Blanchette de l’agence de l’Estrie et membre de la FSSS-CSN. « Quand c’est l’hôpital qui gobe la plus grande part du budget, ce sont les autres soins et autres services offerts qui en souffrent. À titre d’exemple, il se peut que dans le cadre de mon travail, je juge qu’il est important d’octroyer du financement aux cuisines populaires de la région afin d’aider les familles plus pauvres. Mais si tout l’argent est monopolisé par les hôpitaux, c’est exactement ce genre d’approche régionale qui disparaîtra. »

De nombreux dossiers négligés

Déjà aux prises avec des coupes majeures, le personnel d’agence déplore le fait que dans plusieurs régions, de nombreux dossiers ne sont plus pris efficacement en charge, ce que le projet de loi viendra amplifier. « Rappelons que des coupes de 5,1 % ont été imposées aux agences pour 2013-2014 et cela a déjà un impact sur notre travail », note pour sa part Louise Lemire de l’agence de Lanaudière. « Chez nous, plus personne n’est en mesure de s’occuper efficacement, faute de moyens, de prévention du jeu pathologique, de la santé et du bien-être des femmes, etc. Avec le projet de loi 10, d’autres dossiers sont à risque de devenir négligés, tels la dépendance, le maintien à domicile ou les aidants naturels », précise-t-elle. Même chose du côté de Montréal, où les dossiers négligés sont légions. « La déficience intellectuelle et les troubles envahissants du développement sont des dossiers pour lesquels le personnel d’agence ne peut remplir son rôle entièrement. Même chose pour les services spécialisés tels les soins de la vision ou l’endoscopie, explique Jennifer Dahak de l’agence de Montréal. Et il est évident pour nous que le projet de loi 10 viendra aggraver la situation et plombera cette nécessaire organisation régionale des soins et des services à offrir » conclut-elle.

Pouvoirs accrus du ministre

Les pouvoirs accrus du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette inquiètent aussi le personnel d’agence qui y voit la perte d’une autonomie régionale essentielle. « Nous nous inquiétons de la perte des instances démocratiques en santé en raison de la disparition des rôles d’administrateur accessibles à la population civile pour chaque CSSS et à l’agence. Maintenant, le ministre aura la mainmise complète du système de santé en élisant tous les membres du CA des structures mammouths que seront les CISSS », dénonce pour sa part Kevin Coulombe de l’agence de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Les travailleuses et travailleurs veulent s’assurer du maintien des services

Les travailleuses et travailleurs du CSSS Laval dénoncent de nouvelles compressions budgétaires qui ont entraîné des abolitions de postes à l’unité de débordement de l’urgence. Les mesures d’austérité du gouvernement libéral conduisent au démantèlement des services publics et la riposte s’organise dans les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux.

Le CSSS Laval annonçait que les compressions imposées par le gouvernement libéral avaient pour conséquence d’entraîner des abolitions de postes à l’unité de débordement de l’urgence. À partir d’aujourd’hui, 8 postes de préposé-es aux bénéficiaires sont abolis à l’Hôpital de la Cité-de-la-santé.

Le syndicat CSN du CSSS Laval a tenu un vote pour obtenir un mandat de grève afin d’assurer que les services à la population soient maintenus. Consultés par référendum, les travailleuses et travailleurs se sont positionnés à plus de 93% pour un mandat de grève. Les parties sont passées devant le Conseil des services essentiels le 4 octobre. Le Conseil est en accord avec le syndicat sur les impacts que ces abolitions auront sur les services. Il s’engage à surveiller la situation de près et invite le syndicat à s’adresser à lui si les soins ne sont pas adéquats suite aux abolitions de postes.

« On est maintenant rendu à couper dans l’os! Quand on a appris que des postes de préposé-es seraient abolis, nous avons décidé d’agir. Les travailleuses et travailleurs du CSSS voulaient passer à l’action en s’assurant que les services à la population ne soient pas atteints. Quand on est rendu à donner des soins en bas des services essentiels, c’est parce qu’il y a un problème », explique Marjolaine Aubé, présidente du syndicat CSN du CSSS Laval.

À force de couper, on détruit!

L’application des compressions budgétaires de 12 millions de dollars pour 2014-2015 a pour conséquence de diminuer des services indispensables pour la population. Ces coupes, qui s’ajoutent à celles des dernières années, abaissent même le niveau de services en deçà des services essentiels, soit à un niveau de 75%. En obtenant un mandat de grève, le syndicat souhaitait s’assurer que les services à la population soient maintenus par l’application des services essentiels.

« Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est interpeller directement le ministre Barrette. Cessons les beaux discours et parlons des vraies affaires : ils sont actuellement en train de s’en prendre directement aux soins que reçoit la population. Toutes les solutions que nous mettons de l’avant, notamment pour réduire la part du privé et économiser des fonds publics sont ignorées par le gouvernement. Pendant ce temps, il s’attaque directement aux soins en compressant année après année les budgets », déclare Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Les essentiels se mobilisent!

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent de plus en plus pour lutter contre le démantèlement du système public de santé et de services sociaux. « Pendant que le ministre Barrette et le gouvernement continuent de saper dans les soins à la population en poursuivant sur la voie inquiétante de l’austérité, ce sont les travailleuses et travailleurs qui passent à l’action. Nous nous mobiliserons partout au Québec pour défendre nos services publics », annonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« La réforme des structures que propose le ministre Barrette ne règlera pas les problèmes du système de santé. Et cela n’a rien d’étonnant puisque l’intention réelle est de comprimer les dépenses et de centraliser, comme jamais auparavant, presque tous les pouvoirs entre les mains du ministre. Des CSSS mammouths n’amélioreront ni les services ni l’organisation du réseau. Il n’y a rien dans cette réforme pour faciliter l’accès à un médecin de famille, pour désengorger les urgences, pour répondre aux besoins criants de soins à domicile et rien non plus pour soutenir les proches aidants ou améliorer les services de 1ère ligne. Au contraire, ce gouvernement multiplie les compressions et veut nous faire croire que le tout se fera sans douleur et sans qu’on touche aux services à la population. Est-ce de l’aveuglement ou du cynisme? », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La CSN prend part à la vigile du 4 octobre pour la tenue d’une commission d’enquête

Le samedi 4 octobre, la CSN participera à la vigile de Montréal pour les femmes autochtones disparues et assassinées, organisée par Missing Justice et Centre for Gender Advocacy. De plus, pour une première fois, des vigiles se tiendront dans plusieurs régions du Québec en réponse à l’appel lancé par la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes.

La CSN joint ainsi sa voix à la leur pour exhorter le gouvernement fédéral de mettre en place rapidement une commission d’enquête nationale concernant la disparition et l’assassinat de 1186 femmes autochtones. Rappelons qu’en août dernier, le premier ministre Harper opposait à nouveau une fin de non-recevoir à une enquête nationale. Niant le caractère sociologique du phénomène, il déclarait : « C’est un crime contre des personnes innocentes et le dossier doit être traité selon cet angle. »

« Réduire cette question à une dimension de sécurité publique en refusant d’établir un lien avec les conditions de vie des victimes est parfaitement odieux », s’indigne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Dans un rapport datant de 2009, Statistique Canada révélait que les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les autres femmes d’être victimes de violence. Elles sont aussi surreprésentées à titre de victimes d’homicides.

« Rien ne peut justifier l’entêtement du gouvernement devant ce scandaleux phénomène social. Que faudra-t-il à Stephen Harper pour accepter de mettre en place cette commission, demandée partout au Canada? » s’est-elle finalement interrogée en guise de conclusion.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Le gouvernement Couillard promet le pire au Québec », dit la CSN

Les coupes annoncées entre autres dans les services en santé mentale visant les plus démunis à Montréal, ne sont qu’un avant-goût de la médecine d’austérité qui sera administrée au Québec au cours des prochains mois, dénonce la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Réagissant aux reportages du quotidien Le Devoir et de Radio-Canada sur les compressions de 100 millions $ prévues par l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal cette année, qui frapperont les personnes âgées et les plus démunis qui requièrent des services en santé mentale, la CSN a pourfendu le double discours des libéraux. « Sous le vocable trompeur d’optimisation, le gouvernement Couillard sabre les budgets, a mentionné le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Au bout du compte, c’est aux services qu’on s’attaque et en définitive c’est une population dans le besoin qui en subit les contrecoups. »

Le Devoir rapporte que les libéraux veulent diminuer la qualité et l’accessibilité des services à la population montréalaise parce qu’elle bénéficierait de « programmes riches » et que la métropole serait « mieux pourvue » que le reste du Québec. « De quoi parle-t-on au juste? a poursuivi Jean Lacharité. De services déjà comprimés par 25 ans de coupes budgétaires et de sous-financement malgré la vulnérabilité de certaines clientèles. »

La semaine dernière, la CSN s’est lancée dans une campagne contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard et a souhaité la formation d’un large front social pour s’opposer à son plan de démolition de l’État social québécois. « Ce que nous voyons avec ces coupes, et celles qui suivront l’adoption de la réforme mammouth en santé du ministre Barrette avec son projet de loi 10, n’est qu’un aperçu de ce qui attend le Québec avec le régime d’austérité des libéraux, a poursuivi le vice-président de la CSN. Les effets se font déjà sentir sur les services. Alors, imaginez ce qu’il adviendra lorsqu’il atteindra la cible de 2 milliards qu’il veut retrancher au budget de la santé et des services sociaux. » Le gouvernement a d’autres choix.

La CSN plaide pour reporter l’atteinte du déficit zéro et trouver de nouvelles sources de revenus pour maintenir l’ensemble des services publics et des programmes sociaux qui font du Québec un État unique en Amérique du Nord.

La CSN, pour l’action sur les changements climatiques

À Montréal comme à New York, la CSN a été présente pour le climat, aujourd’hui, à la veille d’un sommet névralgique des Nations Unies sur les changements climatiques.

Des membres de la CSN ont marché sous la bannière du Conseil central du Montréal métropolitain, se joignant à plusieurs milliers de Québécoises et de Québécois pour réclamer une action internationale immédiate pour contrer les gaz à effet de serre.

À New York, où plus de 100 000 manifestants ont investi les rues, la CSN était représentée par Nathalie Guay, adjointe au comité exécutif et responsable des relations internationales. Elle a pris part à la marche avec une délégation de 120 militantes et militants québécois, organisée par Équiterre. Le mouvement syndical américain a aussi joué un rôle central dans cette mobilisation, soulignant le fait que les travailleuses et les travailleurs syndiqués ont été les premiers répondants à risquer leurs vies dans des désastres environnementaux – comme l’ouragan Sandy – causés par les changements climatiques.

À Montréal, les marcheurs affichant des cœurs verts ont dénoncé le gouvernement fédéral conservateur pour avoir retiré le Canada de l’accord de Kyoto sur les gaz à effet de serre. Le premier ministre Stephen Harper brillera par son absence parmi 125 autres chefs d’État qui participeront au sommet des Nations Unies, lundi.

Ailleurs dans le monde, des marches et des manifestations pour le climat ont été tenues dans plus de 2700 villes sur les cinq continents : une mobilisation internationale sans précédent afin de donner un coup d’élan aux pourparlers à l’ONU demain, qui visent à préparer la Conférence mondiale sur les changements climatiques de Paris de l’automne 2015.

Ce sont 59 familles qui seront éprouvées par la perte des 59 emplois, déplore la CSN

À l’occasion d’un rassemblement tenu devant Sucre Lantic pour dénoncer les mises à pied sauvages annoncées il y a une semaine et démontrer de la solidarité envers les 59 personnes touchées, la CSN tenait a mis en lumière les graves erreurs commises par la direction. Ces erreurs, empreintes d’amateurisme, risquent de perturber la productivité de l’usine sucrière et la paix industrielle.

Le respect, une valeur qui ne vaut pas grand-chose

« C’est un véritable choc qui est survenu le jeudi 11 septembre, alors que 59 travailleuses et travailleurs dévoués se sont fait montrer la porte, avec très peu de respect, certains ayant été escortés par des agents de sécurité. Les gens ne décolèrent pas », déplore d’entrée de jeu Marc L’Heureux, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sucre Lantic-CSN, qui représente les employés affectés à la production, à l’emballage, à l’entrepôt/expédition, à la maintenance, à l’entretien et à la salubrité.

Même son de cloche du côté du Syndicat des techniciennes et des techniciens du département de qualité de Sucre Lantic-CSN : « Nous sommes choqués de constater que la direction a agi avec amateurisme et aussi peu de préparation. En outre, dans son choix d’abolir deux postes de techniciens, elle dévalorise le travail de personnes qualifiées pour assurer le contrôle de la qualité. Au final, c’est la réputation de Sucre Lantic qui en paiera le prix », se désole Jade Wang, la présidente du syndicat.

Une décision regrettable

« Sucre Lantic se drape de beaux atours sociaux en s’impliquant dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Pourtant elle se permet de mettre 59 personnes à la rue, rendant ainsi précaires 59 familles! C’est un drame pour ces personnes. Les travailleuses et les travailleurs et leurs familles ne méritaient pas que l’on supprime leurs emplois au nom d’une soi-disant productivité. Quelle est la finalité? Sucrer au passage les actionnaires? » fustige Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CSN).

Pour la suite des choses

« Sucre Lantic a agi avec précipitation et maladresse. Nous demandons à présent à la direction qu’elle corrige le tir en aménageant du temps et de l’espace pour la suite des choses », lance David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN. « Cela passe par la négociation, qui permettra d’amoindrir les impacts, notamment par de meilleures indemnités de départ ou encore par l’annulation de l’abolition de postes. Au final, une décision bâclée de la sorte aura des conséquences sur l’organisation de la production et la direction aura à en payer le prix. De plus, quels seront les impacts de ces abolitions sur la santé et la sécurité des travailleurs? J’ose croire que la direction de Sucre Lantic aura des réponses et ne reproduira pas d’autres graves erreurs », martèle en conclusion le leader syndical.

À propos du STT de Sucre Lantic-CSN, du STTDQ de Sucre Lantic-CSN, du CCMM-CSN et de la FC-CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sucre Lantic-CSN compte près de 200 membres affectés à la production, à l’emballage, à l’entrepôt/expédition, à la maintenance, à l’entretien et à la salubrité, alors que le Syndicat des techniciennes et des techniciens du département de qualité de Sucre Lantic-CSN représente 10 techniciens de laboratoire et sont affiliés à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 30 000 membres regroupés dans 350 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) a pour but de promouvoir les intérêts des membres des syndicats affiliés à la CSN à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James et représente plus de 87 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Les 7000 employé-es encore plus inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise

Les syndicats représentant près de 7000 employé-es du personnel non enseignant de la CSDM se montrent très inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise. En effet, à l’occasion de l’assemblée des commissaires tenue hier soir, des compressions budgétaires ont encore été décrétées, enfonçant ainsi dans le marasme le réseau scolaire, déjà aux prises avec un sous-financement et des compressions à répétition qui affectent directement les services aux élèves depuis des années.

« Nous sommes déçus de constater que les commissaires ont fait volte-face et ont acquiescé en grande partie à la commande politique et idéologique du ministre de l’Éducation et du ministre des Finances. La semaine dernière, la présidente de la CSDM avait plutôt indiqué vouloir mettre son pied à terre et refuser les compressions additionnelles de 9 millions », se désole d’entrée de jeu Charles Allen, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN). « Il n’y a plus rien à couper, la chair autour de l’os n’existe plus, il ne reste que l’os! Ainsi, parce que la CSDM est la plus grande commission scolaire du Québec, celle qui compte le plus d’élèves défavorisés, le plus d’élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage et le plus d’élèves allophones. Ces élèves ont besoin de services particuliers. Or, ces compressions additionnelles d’au moins 3,6 millions que l’on impose viendront directement sabrer ces services, ce qui est inacceptable », proteste Charles Allen.

L’annonce de la vente d’immeubles est bien accueillie par les leaders syndicaux, mais soulève plusieurs questionnements. « On prend quatre millions de dollars de la vente des immeubles pour réduire les compressions. C’est bien, mais où ira l’argent résiduel? Cela manque de transparence et de vision pour la suite des choses », se questionne Sylvain Paré, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN). Rappelons que la CSDM dispose d’un parc immobilier beaucoup plus âgé que partout au Québec, qui a souffert des compressions répétées ces dernières années. « La situation est déplorable : il y a un déficit d’entretien qui perdure, qui a occasionné des problèmes de qualité de l’air et qui a des conséquences catastrophiques sur la santé des élèves et du personnel. Assez, c’est assez! » fustige Sylvain Paré.

Les représentants syndicaux s’interrogent sur le choix du moment pour faire cette annonce, faite à un jour du déclenchement des élections scolaires. « On veut ménager la chèvre et le chou : accepter la commande idéologique de compressions additionnelles du ministre de l’Éducation, tout en tentant de dire du bout des lèvres que cela ne convient pas », décrie Normand Viau, président du Syndicat national des employées et des employés de la commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) « Et pendant qu’on impose ces coupes insensées et que l’on maintient le sous-financement de la CSDM, le ministre de l’Éducation maintient le financement public aux écoles privées. C’est indécent! » s’indigne Normand Viau.

« Les mesures de redressement imposées par ces compressions additionnelles précarisent tout le monde, tant au niveau des besoins pédagogiques qu’à celui de la santé, et hypothèquent de plein fouet les citoyens montréalais de demain », de conclure les trois leaders syndicaux.

À propos de l’APPA-CSN, l’ACEDM-CSN et le SNEE-CSN

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) et le Syndicat national des employées et des employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) représentent près de 7000 travailleuses et travailleurs pour les catégories d’emplois administratifs, techniques, para techniques, d’adaptation scolaire, des services de garde et de surveillance de dîner, de même que les concierges ainsi que toutes les personnes salariées des services d’entretien ménager et d’entretien physique, du transport et des cafétérias de la CSDM.

La CSN invite ses membres et la population à participer massivement à la grande marche contre le projet de loi 3

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, invite les membres de la CSN et l’ensemble de la population à se joindre à la grande marche du samedi 20 septembre afin de dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement, dont le projet de loi 3 n’est qu’un avant-goût. Jacques Létourneau prendra part à cette importante manifestation qui représente la première occasion de dénoncer haut et fort les politiques annoncées.

« Le gouvernement se prépare à sabrer délibérément les acquis de tous les citoyens, de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, explique-t-il. Nous devons absolument nous mobiliser en grand nombre pour les empêcher d’aller de l’avant avec leur réforme des régimes de retraite et leurs compressions tous azimuts, car nous allons toutes et tous en être directement affectés. Rassemblons-nous samedi prochain dès 11 h au parc La Fontaine pour protester ensemble et dire non à l’austérité libérale. »

Quoi : Grande marche contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite du secteur municipal

Où : Parc La Fontaine à Montréal

Quand : Le 20 septembre, de 11 h à 14 h

Le conseil central de Montréal salue la décision de la CSDM de refuser de réduire son budget de neuf millions $

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) estime légitime et juste la décision de la Commission scolaire de Montréal de ne pas réduire davantage son budget cette année. En juillet, avec l’aval du ministère de l’Éducation, la CSDM a adopté son budget pour 2014-2015, qui comporte un déficit anticipé de près de 30 millions $. Toutefois, le ministère est récemment revenu sur sa position et a exigé de la commission scolaire qu’elle retranche son budget de neuf millions $, ce qu’elle se refuse à faire, apprend-on dans La Presse de ce matin. La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon : « La décision finale sera prise mercredi prochain au conseil des commissaires, mais mon équipe du conseil des commissaires ne veut pas faire des compressions de l’ordre de neuf millions », peut-on lire dans le journal montréalais. Madame Harel-Bourdon craint des impacts négatifs sur la réussite des élèves.

Rappelons que le ministre des Finances, lors du dépôt du budget provincial en juin, a annoncé des compressions de 150 M$ aux commissions scolaires, qui s’ajoutent aux nombreuses coupes déjà imposées par le passé.

« Ce sont les élèves qui feront les frais de ces compressions », s’insurge Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « On nous rabâche sans cesse que les coupes n’auront pas d’impact sur la population. C’est de la foutaise! Il n’y a plus de gras à couper depuis déjà belle lurette!, fustige la représentante syndicale. « Nous saluons la volonté de la CSDM de refuser de pénaliser davantage les élèves en protégeant les services qui leur sont offerts », conclut madame Daigneault.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Le syndicat dénonce des décisions « sans bon sang » de la direction lors de la 41e collecte des Lavallois

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Héma-Québec, Montréal-CSN ont profité de la 41e collecte des Lavallois pour faire connaître aux donneurs les récentes décisions « sans bon sang » de la direction d’Héma-Québec. Ils dénoncent l’abolition des postes d’assistants techniques de collecte et des postes de chauffeurs et les conséquences sur le service aux donneurs, ainsi que les impacts que cela occasionne sur leurs conditions de travail, notamment la précarité dans laquelle les travailleuses et les travailleurs sont à présent placés.

« Officiellement, la direction vous dira qu’il existe le même nombre de travailleurs qu’auparavant. Dans les faits, la direction fait des mises à pied, abolit leurs postes, les rappelle au travail en utilisant la liste de disponibilité et leur fait faire des heures supplémentaires », dénonce Fernando Farinha, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs Héma-Québec, Montréal-CSN. « Pourquoi des abolitions de postes quand on fait travailler en heures supplémentaires et qu’on utilise à sa pleine capacité la liste de disponibilité? », s’interroge le représentant des travailleuses et des travailleurs.

Quels sont les réels objectifs de la direction dans cette réorganisation du travail?

À cause de ces abolitions de postes, les travailleuses et les travailleurs sont sur appel et ont à présent des horaires irréguliers, voire « brisés ». « On leur demande de partir de la Rive-Nord pour aller s’occuper des collectes sur la Rive-Sud, impliquant des déplacements parfois de quatre heures par jour, alors que les horaires étaient organisés en fonction du lieu de résidence. La conciliation famille-travail, valeur-phare dans les relations de travail, semble être le moindre souci de la direction» se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-Métropolitain-CSN.

« Avec les décisions de gestion de l’employeur, les travailleurs qui avaient des horaires stables travaillent maintenant sur appel et doivent accepter les heures de travail sans savoir s’ils seront rappelés le lendemain. Beau manque de respect! », poursuit Dominique Daigneault.

Un temps d’attente pour le don qui augmente et une précarisation qui s’accroît

« À cause de la direction, ces abolitions de postes et cette nouvelle gestion à courte vue des horaires et des déplacements ont une incidence directe sur les donneurs : l’augmentation du temps d’attente pour faire le don. Moins de gens sont appelés à travailler aux collectes et au bout du compte, ce sont les donneurs qui écopent! », s’indigne Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

« On dévalorise le métier de gens professionnels qui travaillent depuis plusieurs années à offrir un service rapide, exemplaire, efficace et à contribuer à la réputation d’excellence de Héma-Québec. On précarise ces travailleuses et ces travailleurs. C’est honteux! » conclut Luc Bastien.

Convaincu de la cause qu’il défend, le syndicat entend accentuer les pressions auprès de la direction et la sensibilisation du grand public dans les prochaines semaines et mois à venir.

Rapport Ménard : prendre acte des dérives policières

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) accueille favorablement plusieurs des recommandations émises par la Commission spéciale d’examen des événements du printemps 2012, dont le rapport a été déposé hier, en fin d’après-midi.

Le CCMM-CSN tient à rappeler que le gouvernement Charest, par son attitude de fermeture par rapport aux revendications étudiantes, a laissé dégénérer la situation. De nombreuses semaines se sont écoulées avant que Québec décide d’ouvrir un semblant de dialogue avec le mouvement étudiant.

Plusieurs propositions doivent être retenues. « Le conseil central somme le gouvernement d’appliquer immédiatement les recommandations proposant l’interdiction de l’usage du poivre de Cayenne et des grenades assourdissantes, d’affirmer Manon Perron, vice-présidente au CCMM-CSN. Nous considérons que l’utilisation de balles de plastique devrait aussi être interdite dans le cadre de manifestations ». Le rapport de la commission évoque de révoltantes histoires où on a assisté à des manquements flagrants aux droits et à l’absence de considération pour la dignité humaine. « C’est absolument intolérable dans une société de droit et le gouvernement doit en prendre acte », de s’indigner madame Perron.

L’utilisation disproportionnée de la force lors du printemps 2012 et relatée par les commissaires doit cesser. La population est en droit de pouvoir manifester sans avoir peur de la police, surtout que depuis, on a assisté à plusieurs événements durant lesquels les forces de l’ordre se sont déployées de façon démesurée. Manifester, c’est un droit fondamental.

À propos du CCMM-CSN 

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

La FNEEQ accueille un nouveau syndicat de l’ordre collégial !

C’est avec beaucoup de satisfaction que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) accueille un nouveau syndicat de l’ordre collégial. En effet, le personnel enseignant du Collège Marianopolis, un collège anglophone plus que centenaire, situé à Montréal, a opté pour une affiliation à la FNEEQ-CSN. Il s’agit du 9e établissement collégial de l’ordre privé à se joindre à la fédération. Le dépôt de la demande d’accréditation a été effectué à la mi-mars et l’accréditation du syndicat a été confirmée par le commissaire du travail le 16 avril dernier.

Pour Caroline Quesnel, vice-présidente, responsable du regroupement privé, il s’agit bien évidemment d’une excellente nouvelle. « Nous assistons depuis quelque temps à une intensification des demandes d’affiliation. Il y a là un signal très fort : les enseignantes et les enseignants des collèges privés voient l’avantage de se regrouper pour faire avancer leurs revendications en matière de conditions de travail et d’exercice de la profession. » Mentionnons qu’on compte près d’une dizaine de nouveaux syndicats dans ce regroupement de la FNEEQ depuis quatre ans.

Les 150 nouveaux syndiqués du Collège Marianopolis seront invités à participer à leur première assemblée générale sous peu pour procéder à l’élection des membres du comité exécutif et d’autres membres de comités nécessaires au fonctionnement du syndicat.

« Nous souhaitons donc la plus cordiale bienvenue à ce nouveau syndicat et à ces nouveaux membres. Nous les assurons de notre engagement à les accompagner afin de faire en sorte que le respect et l’équité soient au cœur de leur milieu de travail! Leur présence dans nos rangs viendra certainement enrichir notre représentativité dans le milieu de l’enseignement supérieur », conclut Mme Quesnel.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 39 syndicats rassemblant plus de 2300 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire satisfaits de la reprise des travaux d’évaluation de leur emploi

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire de la région de Montréal, affiliés à la Fédération des employées et des employés des services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont rencontré aujourd’hui madame Diane De Courcy, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et de mobilisation, sur le thème En route vers le respect, qui vise essentiellement à faire reconnaître la valeur de leur travail. Pour cela, les conductrices et les conducteurs se réjouissent de son appui à l’effet que la table nationale, qui a le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de leur emploi sur la base d’emplois comparables, reprenne ses travaux sans attendre. De part et d’autre, les participants ont souhaité la poursuite et la conclusion rapide des travaux de ce comité maintenant qu’un nouveau Président a été nommé.

« Nos revendications que nous y porterons sont claires : nous exigeons la reconnaissance et la valorisation de notre emploi » a affirmé d’entrée de jeu monsieur Jacques Forgues, président du Secteur transport scolaire (STS) de la FEESP-CSN. Pour la rencontre, il était accompagné de membres des syndicats des conductrices et des conducteurs de la région, de madame Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain-CSN, ainsi que de monsieur Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN et responsable du secteur transport scolaire.

Au mois de novembre 2012, la Ministre Malavoy a mis sur pied un comité de travail ayant pour mandat la réalisation d’un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé entre autres de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la CSN et du gouvernement. Les travaux allaient bon train jusqu’à ce qu’en mai 2013, ils soient paralysés par le départ inattendu du président. À la fin du mois de février 2014, un nouveau président fut nommé. Après tout ce temps, les conductrices et les conducteurs sont en droit de s’attendre à ce que les travaux aboutissent dans un délai raisonnable.

« Le message que nous avons livré à madame De Courcy était clair : après avoir longtemps attendu, il est temps que les travaux de la table donnent lieu à une amélioration des conditions de travail des conductrices et des conducteurs», a affirmé Dominique Daignault.

« L’iniquité salariale et le blocage dans la reconnaissance de leur métier, qui est de transporter de manière sécuritaire les enfants du Québec, ça doit se terminer. Nous avons donc sensibilisé madame De Courcy et l’opinion publique au respect que méritent ces femmes et ces hommes », a martelé Yvon Godin.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers – soit un peu moins que 60 % des élèves du primaire et du secondaire – montent à bord d’autobus scolaires tous les jours.

À propos du secteur transport scolaire (STS) de la FEESP-CSN

Le STS regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. La fédération compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Les écoles tombent en ruine, les élèves et le personnel sont malades et peu de candidates et candidats s’en préoccupent!

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM s’inquiète du manque d’intérêt des candidates et candidats des circonscriptions montréalaises pour le dossier de la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM et de ses effets sur la santé des élèves et du personnel et sur la pérennité des infrastructures scolaires.

La coalition a écrit aux chefs des cinq principaux partis politiques ainsi qu’aux candidates et candidats des circonscriptions d’Anjou-Louis-Riel, D’Arcy-McGee Hochelaga-Maisonneuve, Laurier-Dorion, Mont-Royal, Notre-Dame-de-Grâce, Rosemont, Saint-Henri-Sainte-Anne, Sainte-Marie-Saint-Jacques et Viau pour leur poser une série de questions relatives aux huit écoles fermées et à une dizaine d’autres affectées par une mauvaise qualité de l’air qui nécessiteront des travaux de reconstruction ou des rénovations majeures immédiates. « À ce jour, seulement trois chefs de parti et les candidats de deux partis ont daigné répondre à nos questions. De plus, aucun n’a voulu se commettre sous une forme ou sous une autre à garantir le financement requis pour reconstruire ou rénover les écoles, sans non plus s’engager à faire pression sur les autorités de la ville et des arrondissements de Montréal pour accélérer l’octroi des permis de démolition, de construction ou de rénovation. Certaines écoles sont fermées depuis trois ans et on ne peut pas prédire le moment de leur réouverture, faute de garantie financière du gouvernement et d’octroi de permis de la ville de Montréal », d’affirmer monsieur Jacques Dionne du Comité central des parents de la CSDM.

À ce jour, seules les écoles Saint-Gérard dans Villeray (Laurier-Dorion) et Baril dans Hochelaga-Maisonneuve, sur les huit écoles de la CSDM fermées à cause de la moisissure ont reçu la garantie de financement. Malgré les 10 millions sur un projet de 16 millions accordés pour l’école Saint-Gérard en janvier 2013 et 19 millions de dollars consentis pour la démolition et la reconstruction de l’école Baril en octobre 2013, les travaux n’ont toujours pas commencé. « Les élèves et le personnel sont déplacés comme des réfugiés dans des installations temporaires d’une école secondaire depuis près de deux ans. Les plans et devis sont prêts, le financement est assuré, mais les permis de démolition et de construction tardent à être accordés puisque ces deux écoles sont considérées comme des édifices patrimoniaux. Il est urgent d’agir pour que les communautés de ces écoles puissent compter sur des conditions d’apprentissage, d’enseignement et de travail facilitant la réussite éducative. Celles et ceux qui aspirent à former le prochain gouvernement ont le devoir de s’engager et de proposer dès maintenant des solutions durables et efficaces pour reconstruire les écoles fermées et rénover celles qui affectent la santé des élèves et du personnel », d’ajouter madame Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Outre les problèmes de reconstruction et de rénovation de la vingtaine d’écoles identifiées dans cette opération, le parc immobilier dans son ensemble a besoin d’un réinvestissement important. « Les futurs députés ont aussi le devoir de s’assurer que le problème récurrent du déficit d’entretien des édifices à la CSDM soit réglé une fois pour toutes. Le rapport Foucault/Maestro évalue à près de 1,3 milliard de dollars le déficit d’entretien à la CSDM. La coalition réclame 100 millions de dollars de réinvestissement par année pour les 10 prochaines années afin de résorber le déficit et les problèmes de qualité de l’air dans les écoles de la CSDM. Chaque semaine perdue à la résolution de ces problèmes ne fait qu’aggraver la situation. L’entretien ménager est plus compliqué avec l’arrivée des élèves et du personnel des écoles primaires dans les écoles secondaires. Les installations sont inadéquates pour les éducatrices de service de garde ou les surveillants de dîner. Les coûts de transport scolaires s’ajoutent à ces dépenses imprévues. Les travaux doivent commencer au plus vite pour que les élèves et le personnel des écoles primaires réfugiés dans des écoles secondaires reviennent dans leur école de quartier », de conclure monsieur Richard Gagnon de l’APPA.

Les questions et les réponses des candidates et candidats des circonscriptions ciblées seront disponibles sur le site www.ecolessaines.com.

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM fondée en février 2013 par le Comité central des parents de la CSDM et les cinq syndicats représentant le personnel de la CSDM regroupe maintenant 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM. Une pétition réclamant l’intervention urgente du gouvernement a déjà recueilli plus de 10 000 signatures.

Le deuxième anniversaire de la réforme de l’assurance-emploi sera souligné à plusieurs endroits au Québec

Du 27 mars au 3 avril 2014, différentes activités de mobilisation se tiendront dans plusieurs régions du Québec afin de souligner le deuxième anniversaire de l’odieuse réforme de l’assurance-emploi, annoncée le 29 mars 2012.

Une manifestation « Harper s’en fish » à Roberval (devant le bureau du député conservateur Denis Lebel), des guignolées de la solidarité à Gaspé, Chandler, Bonaventure et Ste-Anne-des-Monts ainsi que des actions surprises à Montréal et à Trois-Rivières font partie des activités de la semaine.

La population pourra prendre connaissance de ces diverses opérations de mobilisation sur le site www.nonausaccage.com, ou en se rendant sur la page Facebook Non au saccage de l’assurance-emploi. « Ces activités illustreront par le concret que nous ne baissons pas les bras et que la lutte se poursuit », ont souligné les membres de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi.

Rencontre des coalitions régionales Les 5 et 6 mars derniers, plusieurs représentants et représentantes de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi se réunissaient à Ottawa avec leurs homologues des autres provinces canadiennes afin d’intensifier et d’étendre leur lutte à la grandeur du Canada. Le 29 mars prochain sera l’occasion d’organiser les suites de la mobilisation à l’échelle québécoise alors que les différentes coalitions régionales contre la réforme de l’assurance-emploi se réuniront pour la première fois à Québec.

« Si Stephen Harper pensait qu’on allait finir par se taire, nous avons de petites nouvelles pour lui, ont finalement souligné les membres de la Coalition. Nous protesterons tant qu’il n’aura pas reculé. Il va entendre parler de nous d’ici les prochaines élections fédérales, on lui en passe un papier », ont-ils conclu.

À propos de la coalition

La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.

Que ferez-vous pour améliorer la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM?

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM, qui regroupe 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM, interpelle les chefs des cinq partis politiques ainsi que les candidates et candidats de dix circonscriptions de Montréal pour connaître les mesures qu’ils entendent mettre de l’avant pour résoudre les problèmes de qualité de l’air dans de nombreuses écoles de la CSDM.

À ce jour, sept écoles sont fermées, car la contamination fongique compromettait la santé de milliers d’élèves et de centaines de membres du personnel. Une huitième école fermera en juin pour les mêmes raisons et de nombreux autres établissements font l’objet de travaux importants puisque plusieurs personnes présentent des symptômes reliés à la mauvaise qualité de l’air.

« Des huit écoles fermées, seules les écoles Saint Gérard dans Villeray et Baril dans Hochelaga-Maisonneuve ont reçu une garantie de financement du ministère de l’Éducation (MELS) respectivement de 10 et 19 millions. Les autres écoles sont sans nouvelles du MELS depuis plusieurs mois autant pour le financement que pour les travaux de rénovation ou de reconstruction. Pendant ce temps, près de 2 000 élèves n’ont plus d’école de quartier et doivent voyager en autobus pour fréquenter des écoles d’autres quartiers sans bénéficier de toutes les installations requises pour leur apprentissage. Nous attendons des décisions depuis plus de deux ans. Nous voulons des réponses de celles et ceux qui comptent représenter les citoyennes et citoyens des quartiers où les écoles sont fermées », d’affirmer madame Eve Kirlin, porte-parole de la coalition, représentante du Comité central des parents de la CSDM et mère de trois enfants qui fréquentent l’école Saint-Nom-de-Jésus fermée depuis octobre 2012.

À ces huit écoles fermées, s’ajoutent d’autres écoles où la santé des élèves et du personnel est affectée. « Bien que les inspections et les travaux dans ces écoles ne soient pas complétés, la probabilité que ces milieux soient contaminés est très élevée. Il faut donc des interventions à très court terme pour éviter que la liste des personnes victimes de la mauvaise qualité de l’air et celle des écoles fermées pour cette raison s’allongent. Celles et ceux qui aspirent à former le nouveau gouvernement doivent rendre des comptes à la population et s’assurer que le financement des services éducatifs et d’entretien des édifices soit suffisant. Nous demandons donc aux candidates et candidats et aux partis politiques de répondre à la demande d’un budget supplémentaire et extraordinaire de 100 millions de dollars par année pour les 10 prochaines années afin de régler cette situation de crise et de financer adéquatement les travaux et l’entretien du parc immobilier de la CSDM dont la moyenne d’âge des édifices est de loin la plus élevée de toutes les commissions scolaires », d’ajouter madame Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal et porte-parole de la coalition.

Enfin, les candidates et candidats sont également interpellés au sujet des délais indus pour accorder les permis de démolition, de construction et de rénovation pour les écoles visées à la CSDM ainsi que sur le financement à accorder aux écoles qui accueillent la clientèle réfugiée des écoles fermées à cause de la moisissure. « Ces écoles voient le nombre d’élèves et de membres du personnel augmenter considérablement. L’entretien ménager est plus compliqué quand l’école accueille 300 ou 400 personnes de plus quotidiennement. De plus, la plupart des écoles qui accueillent les clientèles réfugiées sont des écoles secondaires, qui n’ont pas d’installations pour les services de garde ou suffisamment de plateaux pour l’éducation physique ou une bibliothèque conçue pour des élèves du primaire. Cette situation provoque des surplus de dépenses qui perdurent parce que le gouvernement tarde à confirmer le financement des travaux des écoles fermées. Dites-nous ce que vous avez l’intention de faire avant qu’on aille voter », de conclure Richard Gagnon, porte-parole de la coalition et vice-président de l’Association professionnelle du personnel administratif de la CSDM.

Les questions posées aux candidates et candidats ainsi que leurs réponses seront publiées sur le www.ecolessaines.com. Les candidates et candidats n’ayant pas répondu au questionnaire avant le 26 mars seront également affichés sur le site en précisant que la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM ne fait pas partie de leurs priorités.

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM regroupe 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM, dont le Comité central des parents de la CSDM, les cinq syndicats représentant le personnel de la CSDM, des conseils d’établissement et autres organismes. La pétition de la coalition qui circule dans les écoles de la CSDM a recueilli plus de 10 000 signatures jusqu’à maintenant. On peut consulter les revendications de la coalition et le texte de la pétition au www.ecolessaines.com.

Vers une pleine réparation des lésions professionnelles

À l’occasion de de son assemblée générale mensuelle, le 29 janvier au soir, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN recevait Monsieur Roch Lafrance, porte-parole de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés de Montréal (UTTAM), un groupe communautaire voué à la défense des travailleurs accidentés depuis 1975. Monsieur Lafrance a présenté le Livre vert de l’UTTAM, qui vise à consulter la population sur un enjeu important, la réforme du régime de réparation.

L’UTTAM souhaite ainsi identifier et proposer des solutions aux injustices les plus criantes du régime de réparation. Selon monsieur Lafrance, il n’y a pas eu véritablement d’améliorations à la loi depuis 1985, alors que depuis, le patronat et la CSST ont réussi à en contourner les dispositions afin de se soustraire à leurs obligations. La consultation lancée par l’UTTAM vise à conscientiser les travailleuses et les travailleurs sur les enjeux du régime et à contribuer à la recherche de solutions pour obtenir une réforme qui leur est plus favorable. L’UTTAM estime que depuis 15 ans, 60 % des réclamations liées à des maladies professionnelles ont été refusées par la CSST, tandis que le taux global d’acceptation des réclamations a baissé de 9 % durant la même période. « Depuis ce temps, peut-on lire dans le Livre vert, plusieurs maladies du travail n’ont pas été intégrées à la liste québécoise […]. Il en est ainsi de l’asthme bronchique relié aux agents autres que sensibilisants, du syndrome du tunnel carpien, de certaines maladies psychologiques reliées aux conditions stressantes de travail, de nombreux cancers professionnels, etc. Il est, de ce fait, très difficile de les faire reconnaître à titre de maladie professionnelle. »

Le CCMM-CSN a par la suite invité les délégué-es des syndicats à participer à la consultation en ligne de l’UTTAM.

Enfin, on a présenté une vidéo de l’Association québécoise de prévention du suicide afin de souligner la Semaine de prévention du suicide, du 2 au 8 février. Plusieurs personnes, des membres de syndicats, ont ensuite livré des témoignages émouvants sur diverses situations vécues dans les milieux de travail et sur les ressources à y mettre en place pour réagir à ce problème social.

Les paramédics CSN vont enclencher des moyens de pression pour réclamer plus de ressources

Exaspérés par le manque criant d’effectifs et de véhicules d’urgence sur la route, les paramédics d’Urgences-santé réclament l’ajout immédiat et permanent de ressources ambulancières afin de répondre adéquatement aux besoins des quelque 2,3 millions de personnes vivant à Montréal et à Laval. Voilà pourquoi ils ont adopté récemment un plan d’action comportant différents moyens de pression légaux qu’ils entendent mettre en application au moment jugé opportun. Les paramédics vont ainsi refuser de faire des heures supplémentaires après un quart normal de travail pour des blocs de temps variant de une heure à quatre heures, comme cela se fait jusqu’à maintenant. Seuls les quarts de travail complet en heures supplémentaires seront comblés. Ils vont aussi refuser de répondre aux appels survenant après la fin de leur quart de travail, comme c’est le cas à l’heure actuelle. Enfin, ils vont se faire entendre par le biais de manifestations diverses pour appuyer leur demande d’ajout de ressources.

Cette exaspération s’explique par le fait que les paramédics n’arrivent plus à répondre, dans les temps requis, à 100 % des besoins identifiés en soins et services préhospitaliers d’urgence, d’où leurs craintes pour la sécurité de la population desservie et pour leur propre santé. Il manque quotidiennement de 5 à 10 véhicules d’urgences pour répondre aux besoins sur les territoires de Montréal et de Laval. Ce déficit est continuel, malgré les mesures mises en place par Urgences-santé (dont le recours aux heures supplémentaires ciblées selon le volume d’appels en attente) et en dépit de la présence des premiers répondants depuis 2009 sur l’Île de Montréal. La Ville de Laval, pour sa part, ne dispose pas de premiers répondants. En effet, les données compilées par le Syndicat du préhospitalier (CSN) montrent que la situation n’a cessé de se détériorer pour les appels de priorité 1, qui comprend les difficultés respiratoires sévères, les infarctus et les accidents de la route. Le nombre d’affectations d’ambulances est ainsi passé de 266 362 en 2005-2006 à 291 780 en 2012-13, en hausse de 9,5 %. Quant au temps de réponse moyen des paramédics pour les appels urgents, il a bondi à 9,99 minutes, comparativement à 9,01 minutes en 2005, soit une augmentation de 10,9 % ! En 2005-2006, ce temps de réponse moyen ciblé alors par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) avait été fixé à 8,59 minutes dans 90 % des cas de priorité 1. Or, les paramédics constatent aujourd’hui qu’ils ne peuvent respecter ce délai de réponse que dans plus ou moins 50 % des cas.

Pour Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhospitalier affilié à la FSSS–CSN, « ces délais sont carrément inacceptables et mettent en péril la santé et même la vie des personnes qui nous sont confiées. Il faut que le gouvernement et Urgences-santé ajoutent rapidement des ressources. Il y a une urgence à agir ! » Au cours de derniers mois, les représentants syndicaux ont déployé maints efforts pour tenter de trouver des solutions viables et permanentes, sans toutefois parvenir à des résultats tangibles. « Il y a eu pas moins d’une vingtaine de rencontres avec la direction d’Urgences-santé entre mai et novembre dernier concernant les horaires de travail pour l’année 2014 et le manque d’effectifs, sans résultats tangibles. Et les réponses du côté du MSSS se font toujours attendre. Or, notre patience a atteint ses limites. Des vies pourraient être en danger ! », conclut Réjean Leclerc.

À propos de la CSN et de la FSSS

Le Syndicat du préhospitalier représente quelque 940 ambulanciers-paramédics. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

L’Hôtel-Dieu n’est pas excédentaire et répond aux besoins de la population

La Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu réagit à l’annonce de la création du groupe d’experts que le gouvernement a mis en place pour étudier l’avenir des bâtiments hospitaliers montréalais. Pour la Coalition, l’Hôtel-Dieu de Montréal est loin d’être un site excédentaire puisqu’il répond aux besoins de la population. La Coalition en profite pour inviter le gouvernement à lancer une réelle consultation publique sur cette question prioritaire. Pour sa part, elle maintient qu’il faut concevoir un projet concerté en santé et logements sociaux.

Le gouvernement annonçait récemment la création d’un groupe d’experts ayant pour mandat d’étudier l’avenir des bâtiments hospitaliers qui se videront avec le transfert vers les futurs CHU en PPP. « En présentant d’emblée ces bâtiments comme excédentaires pour le réseau de la santé, le gouvernement pipe les dés au tout début du processus. Pourtant, nous avons fait la démonstration que la population sera perdante avec le transfert vers les CHU en PPP, alors qu’il y aura un déficit de lits de courte durée. Comment peut-on alors parler de l’Hôtel-Dieu comme d’un bâtiment excédentaire, d’autant plus quand on sait que nous avons récemment investi des millions de dollars de fonds publics pour le rénover ? Rappelons qu’il s’agit du seul hôpital francophone dans cette partie de la métropole et que la population est attachée à cette institution », avance le docteur Michel Bergeron, co-porte-parole de la Coalition.

L’empressement du gouvernement dans ce dossier est plus que critiquable. Le groupe d’experts doit rendre un rapport préliminaire au gouvernement le 15 décembre prochain. « Comment pourrons-nous faire entendre notre voix dans ce contexte? Nous voulons qu’une réelle consultation publique soit mise en place, afin que la population puisse s’entendre sur l’avenir de l’Hôtel-Dieu. Nous sommes hautement préoccupés quant à la possibilité qu’y soit construit des condos de luxe. Cela aurait un impact désastreux sur le quartier, notamment sur les locataires qui subissent déjà une pression importante. Pour la Coalition, il faut plutôt miser sur un projet qui allierait une vocation santé et des logements sociaux », de conclure Sophie Sénécal, co-porte-parole de la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu.

À propos de la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu

La Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu regroupe plusieurs organisations communautaires et syndicales préoccupées par l’avenir de l’Hôtel-Dieu et revendiquant le développement d’un projet concerté en matière de santé et de logements sociaux.

Des centaines de salarié-es manifestent contre les « horreurs » du CHUM

Les salarié-es du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) ont profité de l’Halloween pour dénoncer le véritable festival des horreurs qui se déroule littéralement sous leurs yeux depuis les dernières années. Ils ont tenu des manifestations colorées devant les trois principaux établissements du méga-hôpital montréalais.

« C’est aberrant de voir que le ministère de la Santé et des Services sociaux continue de tolérer les gaspillages et les mauvais choix qui sont faits ici alors qu’on aurait pu s’attendre à un changement de cap avec ce nouveau gouvernement, déplore le président du Syndicat des employé-es du CHUM, Pierre Daoust. Le CHUM est devenu un musée des horreurs où les sorcières et leurs potions magiques de compression et de sous-traitance côtoient des cadres zombies qui laissent pourrir les problèmes de relations de travail, sans parler des vampires des PPP qui sucent sans gêne et sans relâche les fonds publics ».

Les travailleuses et les travailleurs du CHUM contestent de nombreuses décisions administratives et politiques qui ont un impact direct sur les services à la population et sur les conditions de travail du personnel. Entre autres, mentionnons :

• Les compressions budgétaires;

• Les coupes de postes et d’heures et les pertes d’emplois;

• Les surcharges de travail;

• Les coupes de services;

• La multiplication des postes de cadres;

• Les mauvaises relations de travail;

• La privatisation et la sous-traitance;

• Les contrats en partenariat public-privé;

• Le gaspillage.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, un virage est plus que nécessaire dans les pratiques de gestion au CHUM. « Les services à la population, ce sont les salarié-es qui les assurent. La qualité des services, l’expertise publique, ce sont les salarié-es qui, en définitive en sont garants. Il va falloir qu’on le reconnaisse clairement. Ajouter des postes de cadres pendant qu’on coupe des postes de salarié-es, ce n’est clairement pas ça la saine gestion. Il y a urgence de faire du bien commun la valeur primordiale guidant toutes les décisions au CHUM, comme partout ailleurs dans le réseau ».

De son côté, la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Suzanne Audette, déplore que le Parti québécois poursuive dans cette voie, et ce, malgré des dispositions prévues au contrat qui permettraient au secteur public de reprendre le contrôle de l’hôpital dès son ouverture.

« Nous nous expliquons mal l’entêtement du gouvernement à poursuivre dans la voie hasardeuse des PPP. Dans la santé et les services sociaux, tout ce que les PPP nous ont donné jusqu’à maintenant, ce sont des scandales de corruption, des problèmes liés à la qualité des services ainsi qu’une incroyable opacité dans la prise de décisions. Avec les PPP, le secteur public paie plus cher à long terme. Il y perd son expertise ainsi que sa capacité d’assurer l’imputabilité des gestionnaires. Il vaudrait mieux rapatrier ces établissements dans le secteur public, compte tenu des risques de dérapages financiers comme on le voit ailleurs dans le monde, notamment en Angleterre. La formule des PPP ne tient pas ses promesses. Plus on attend pour le faire, plus ça nous coûtera cher », plaide-t-elle.

À propos

Le SECHUM représente quelque 5000 employé-es. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe 125 000 travailleuses et travailleurs du secteur. Il fait également partie du Conseil central du Montréal métropolitain, qui réunit tous les syndicats CSN de la grande région métropolitaine. Enfin, il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) comptant 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux.