Produits Deschamps : des saveurs d’antisyndicalisme

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance aujourd’hui un vaste mouvement en faveur de la réintégration immédiate de six travailleuses et travailleurs mis à la porte par Produits Deschamps dans une tentative de briser le syndicat en place, lequel a été accrédité en avril 2024 par le Tribunal administratif du travail (TAT).

L’entreprise s’est départie de près de la moitié de ses travailleurs en quelques mois, dont leurs deux représentants élus, confiant ensuite l’ouvrage à des salarié-es d’une agence de placement de personnel. Les salarié-es de Produits Deschamps, entreprise située à Longueuil, sont tous issus de l’immigration.

Produits Deschamps est un important importateur de produits alimentaires latino-américain, qu’on retrouve notamment dans les commerces spécialisés en saveurs latines. C’est pourquoi quelques militantes et militants de la CSN ont choisi la Plaza Saint-Hubert pour mener une première opération de sensibilisation auprès de la clientèle des Produits Deschamps.

« L’antisyndicalisme n’a pas sa place au Québec, dénonce le secrétaire-trésorier du Conseil central de la Montérégie–CSN, Dany Chamberland. Ces travailleuses et travailleurs n’ont fait qu’exercer leurs droits en formant un syndicat. Aujourd’hui, on lance un signal très clair : en s’en prenant à ses 13 salarié-es, c’est un mouvement de 330000 membres que Produits Deschamps trouvera sur son chemin ».

« Nous sommes convaincus que c’est possible de construire des relations de travail civilisées chez Produits Deschamps, poursuit le trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN) Michel Valiquette. Ça commence évidemment par les réintégrations des six salarié-es. En nous assoyant ensemble, nous saurons trouver le moyen d’assurer de bonnes conditions de travail, tout en permettant à l’entreprise de poursuivre sa croissance. »

« Notre plan de match prévoit plusieurs étapes, poursuit Dany Chamberland. Nous allons faire connaitre largement les agissements de la direction de Produits Deschamps. Notre souhait le plus cher, c’est que nous puissions rapidement voir les travailleurs être réintégrés et repartir à neuf pour établir de saines relations de travail ».

À propos
Les travailleuses et les travailleurs de Produits Deschamps sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN, affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) et au Conseil central de la Montérégie–CSN.

Les salarié-es du Zoo de Granby en grève ce 20 juillet

Les travailleuses et les travailleurs du Zoo de Granby sont de nouveau en grève ce matin et ce pour une durée indéterminée. Rappelons que, le 9 juillet, ils ont effectué une première journée de grève et que le syndicat dispose d’un mandat de dix journées de grève à utiliser au moment jugé opportun.

Le Syndicat national des salariés de la Société Zoologique de Granby (CSN) section saisonniers (maintenance et gardiens) représente notamment quelque 130 techniciens vétérinaires et soins animaliers, naturalistes-interprètes, mécaniciens, menuisiers ainsi que du personnel administratif du zoo.

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2023, les travailleuses et les travailleurs visent notamment à rendre les emplois plus attractifs et à combattre la précarité d’emploi. Rappelons que le syndicat a présenté une proposition à la partie patronale afin de s’assurer que les moyens de pression n’affecteront pas le bien-être des animaux.

« Ce n’est vraiment pas de gaieté de cœur que nous déclenchons cette seconde séquence de grève, explique le président du syndicat, Jonathan Roy. Cependant, les négociations menées la semaine dernière n’avancent pas assez rapidement pour nos membres, qui ont des attentes importantes et qui tiennent à un règlement satisfaisant dès maintenant. Il y a de nouvelles rencontres de négociation qui se tiendront au courant de la semaine prochaine ; espérons que le zoo entende enfin à quel point nous sommes déterminé-es à obtenir la juste reconnaissance, maintenant. »

Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Denis Beaudin, rappelle que le zoo a tout en main pour mettre fin au conflit. « Cela fait déjà plus de deux semaines que les membres ont voté, par scrutin secret, pour le recours à la grève, parce qu’ils considéraient que la direction ne les prenait pas au sérieux. Au lendemain de la dernière journée de grève, la partie patronale a eu tout le loisir de mettre ce qu’il faut sur la table pour en venir à une entente, notamment au cours du dernier week-end, alors que le comité syndical de négociation était prêt à entrer en blitz. Mais vu les réponses parcellaires de la direction du zoo, les parties sont encore trop éloignées pour vraiment s’engager dans un sprint final ».

À propos
Le Syndicat national des salariés de la société zoologique de Granby (CSN) section maintenance et gardiens représente environ 130 membres. La FC–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Les salarié-es du Zoo de Granby, en grève aujourd’hui

Le Syndicat national des salariés de la Société Zoologique de Granby–CSN, section maintenance et gardiens a déclenché la grève ce matin. Il s’agit, entre autres, de quelque 130 techniciens vétérinaires et soins animaliers, naturalistes-interprètes, mécaniciens, menuisiers ainsi que du personnel administratif du zoo.
Rappelons que les membres du syndicat ont voté la semaine dernière une banque de dix journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Les dernières rencontres de négociation n’ayant pas permis un déblocage significatif, le syndicat a donc décidé d’utiliser ce mandat aujourd’hui afin de bien marquer la détermination des travailleuses et des travailleurs à obtenir une bonne convention collective. Leur dernier contrat de travail est échu depuis 31 décembre 2023.
En négociation, les travailleuses et les travailleurs visent notamment à rendre les emplois plus attractifs et à combattre la précarité d’emploi. Rappelons que le syndicat donne l’assurance que les moyens de pression n’affecteront pas le bien-être des animaux.

Les travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie du Saguenay–Lac-Saint-Jean veulent leur part du gâteau

La tournée de la négociation coordonnée de l’hôtellerie de la CSN est de passage au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ici comme ailleurs, les travailleuses et les travailleurs veulent améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail alors que la croissance est soutenue dans le secteur.

L’Hôtel Château Roberval est le premier hôtel de la région à joindre la négociation coordonnée. Les travailleuses et les travailleurs se rassemblent ce midi pour partager un repas et discuter des enjeux de la négociation. Partout au Québec, les hôteliers ont profité de l’inflation pour augmenter de façon importante le prix des chambres. De leur côté, les travailleuses et les travailleurs des hôtels de la région ont vu leur pouvoir d’achat diminuer.

« Les hôteliers de partout au Québec s’attendent à une très belle année 2024. S’ils sont capables de faire de si bonnes affaires, c’est grâce aux efforts de leurs employé-es. En pleine crise du coût de la vie, nous négocions pour faire cesser l’appauvrissement et enrichir les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

Par ailleurs, le syndicat des employé-es du Delta Saguenay, qui a rejoint dernièrement la CSN, est en négociation pour sa toute première convention collective CSN. Un de leur objectif est de rejoindre la prochaine ronde de la négociation coordonnée de l’hôtellerie, une demande ayant été déposée en ce sens à l’employeur.

La tournée s’arrêtera donc au Delta demain midi pour rencontrer les membres du syndicat. Les syndicats de la négociation coordonnée donnent leur appui à cette revendication et sont prêts à leur venir en aide dans leurs moyens de pression, en cas de besoin.

Les sept demandes communes de la négociation coordonnée

  • Obtenir des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation.
  • Augmenter la contribution de l’employeur au régime d’assurance collective.
  • Encadrer la formation pour la relève et mieux appuyer les formateurs et formatrices.
  • Revoir l’accès et la rémunération pour les vacances annuelles pour attirer la relève et reconnaître l’expérience du personnel en place.
  • Éliminer le recours aux agences de placement.
  • Freiner la surcharge de travail pour mieux protéger le personnel.
  • S’assurer que les personnes salariées décident entre elles du partage des pourboires.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Métro Comporté: trois rencontres de conciliation à venir entre le syndicat et l’employeur

À la suite de quelques échanges constructifs entre la CSN et Métro, trois rencontres de conciliation auront lieu dans les deux prochaines semaines.

«On espère vraiment que ces rencontres vont nous permettre d’atteindre un règlement satisfaisant. Oui, les membres ont été choqués par les dernières offres, mais le retour à la table de négociation nous porte à croire que notre message a été entendu», affirme Roger Guérin, président du syndicat.

Les moyens de pression déjà en place continuent

En attendant ces prochaines rencontres, les moyens de visibilité déjà en place continuent au Métro Comporté.

«On souhaite que la conciliation permette au syndicat d’arriver rapidement à un contrat de travail satisfaisant. En attendant, le Conseil central, la Fédération du commerce et la CSN vont continuer de suivre l’évolution de la situation. Si les membres ont besoin de nous, nous répondrons toujours présents!», ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de QuébecChaudière-Appalaches (CCQCACSN). 

Au total, trois rencontres de conciliation sont prévues. Les parties ont reçu une convocation officielle du médiateur-conciliateur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Métro Comporté–CSN regroupe 70 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui regroupe près de 30 000 membres dans ses 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Birks–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 14 mai 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Birks–CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les salariés occupant le poste de valet-portier et occupant le poste de réceptionniste-auditeur de nuits.

Comme leurs collègues des 60 syndicats de l’hôtellerie à la CSN, les salariés de l’Hôtel Birks ont décidé de miser sur leur expertise et professionnalisme pour obtenir des conditions de travail 5 étoiles. Cette lutte pour le respect s’inscrit dans un contexte post-pandémique où une hausse importante du taux d’occupation de l’hôtel s’accompagne d’une croissance de 67 % du prix moyen d’une chambre. Par cette démarche de syndicalisation, les membres du syndicat lancent un message clair à l’employeur : l’hôtel c’est nous, le respect c’est maintenant !

Il s’agira du premier groupe syndiqué à l’emploi de « Les Hôtels St-Martin inc ». Nous saluons leur détermination et leur courage pour organiser cette campagne dans cet hôtel situé dans l’emblématique lieu abritant la célèbre (et richissime) bijouterie Birks à Montréal.

Ce syndicat s’est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Confédération des syndicats nationaux.

Les moyens de pression débutent dans l’hôtellerie

En pleine fin de semaine du Grand Prix, la négociation coordonnée de l’hôtellerie passe en mode moyens de pression avec une projection immense sur l’hôtel Ritz Carlton. Réunis cette semaine, les 30 syndicats prenant part à la 11e ronde de négociation coordonnée ont adopté un mandat de moyens de pression alors que l’été s’annonce occupé dans l’hôtellerie.Lire la suite →

Drummondville : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé

Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant le bureau du député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.  

« La session parlementaire tire à sa fin, mais le mouvement CSN ne prend pas de vacances. Nous serons sur le terrain tout l’été pour sensibiliser les Québécois et Québécoises aux effets négatifs de la privatisation de notre réseau de la santé et des services sociaux », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec. 

Réunies en instance à Drummondville, la Fédération du commerce (FC–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient sur place. Une importante délégation de militantes et de militants du secteur de l’hôtellerie, présentement en négociation coordonnée, étaient notamment présents.  

« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public. 

Une manifestation avait lieu en parallèle à Saguenay, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient réunis.  

Métro Comporté : un mandat de moyens de pression voté à l’unanimité

Après quelques séances de négociation entre la partie patronale et le comité de négociation du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Métro Comporté (CSN), force est de constater que l’employeur n’accorde aucune importance à ses employé-es. Ceux-ci ont donc voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de moyens de pression, lors d’une assemblée générale tenue le 3 juin en soirée.

« C’est évident qu’on aurait souhaité que la négociation se passe bien et que l’employeur nous fasse des offres sérieuses. Malheureusement, comme c’est trop souvent le cas, la partie patronale rit de nous en refusant presque toutes nos demandes et en nous faisant une offre salariale complètement ridicule », s’emporte Roger Guérin, président du syndicat.

En effet, l’employeur a rejeté la quasi-totalité des demandes du syndicat du revers de la main et il a laissé très peu d’espace à la table de négociation pour en discuter. Une seule demande a été acceptée par l’employeur jusqu’à maintenant, soit la transformation d’un jour férié en congé mobile. « C’est sans parler de son offre salariale complètement aberrante dans le contexte inflationniste que l’on connaît au Québec, ce n’est pas avec des 1.25% par année qu’un employé de marché d’alimentation peut penser s’enrichir! », s’insurge Serge Monette, vice-président à la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN).

Les moyens de pression commencent maintenant

Pour donner suite au vote unanime des travailleurs lors de l’assemblée générale d’hier, les moyens de pression ont commencé aujourd’hui même. Une rencontre de négociation est prévue demain, le 5 juin, et si l’employeur ne comprend toujours pas le message, les membres sauront changer le cran des moyens de pression au courant de la semaine.

« C’est quand même incroyable qu’après une pandémie à travailler sur le terrain, masqué, à tout donner pour remplir les rayons d’épicerie et continuer d’approvisionner les habitants de la région, qu’on dise aujourd’hui à ces gens dévoué-es qu’ils ne valent à peine plus que le salaire minimum. Les membres du syndicat peuvent compter sur le Conseil central pour les appuyer dans les moyens de pression qu’ils entreprennent! », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Les prochains développements ne sauraient tarder, puisqu’une rencontre de négociation est prévue pour demain, le 5 juin, et une autre, le lundi 10 juin.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Métro Comporté (CSN) regroupe 70 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (CSN) qui regroupe près de 30 000 membres dans ses 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

 

Lock-out terminé au Rona Anjou

Après avoir traversé près de trois semaines de lock-out, les employé-es du Rona Anjou pourront retourner au travail. C’est dans une proportion de 76 % qu’ils ont adopté, en assemblée générale hier, la recommandation aux parties soumise par le conciliateur affecté à leur dossier.

Les syndiqué-es obtiennent des augmentations de 4 % à la première année, dont une hausse de 2,5 % rétroactive au 1er février, y compris pour les salarié-es n’étant pas au sommet salarial. Sur les quatre années de la convention collective, les hausses salariales totaliseront 11,5 %. À l’échéance, le sommet salarial atteindra 24,10 $ l’heure.

« Il s’agit de gains significatifs pour les travailleuses et les travailleurs du Rona Anjou. Leur nouvelle convention figure parmi les meilleures du secteur des quincailleries », s’est réjouie la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Nous sommes parvenus à faire la démonstration à l’employeur que c’est en favorisant la rétention de ses employé-es que Rona pourra développer son personnel et renforcer la qualité du service à la clientèle dont la chaîne se réclame », de souligner le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

« Les employé-es du Rona Anjou ont démontré que la solidarité, ça finit toujours par rapporter », a affirmé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault. « Ces travailleuses et ces travailleurs ont fait preuve de courage et de détermination, nous sommes heureux d’en voir les résultats! »

Le 4 mai dernier, la direction du Rona L’entrepôt Anjou mettait ses 120 employé-es en lock-out. Depuis l’échéance de la convention collective, le 31 janvier 2024, une vingtaine de séances de négociation avaient eu lieu, les dernières en présence d’un conciliateur.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Rona Anjou : l’employeur rompt les discussions

Plus de 10 jours après avoir été mis en lock-out par leur employeur, les travailleuses et les travailleurs du Rona L’entrepôt d’Anjou déplorent le surplace observé par le quincaillier dans le cadre des discussions menant au renouvellement de leur convention collective. Encore hier soir, la partie patronale a rompu les discussions à la table de négociation, malgré les efforts poursuivis par le conciliateur du ministère du Travail affecté au dossier.

« Depuis le 10 avril dernier, la direction n’a pratiquement pas bougé. Elle refuse systématiquement de reconnaître les problèmes que nous avons avec la structure salariale dans son ensemble », affirme le président du syndicat, Paul-Émile Paquette.

Le salaire d’entrée au Rona d’Anjou est actuellement fixé à 0,25 $ au-dessus du salaire minimum. Pour quelqu’un travaillant à temps plein, il faut en moyenne 15 ans avant d’atteindre le salaire maximal, actuellement fixé à 21,51 $ l’heure.

Dans le cadre de la présente négociation, les employé-es demandent de majorer d’un dollar le salaire maximal et de réduire le temps nécessaire avant d’atteindre ce sommet. Ils veulent également voir certaines primes être majorées.

« Une entreprise comme Rona doit réaliser que le succès de son entreprise repose en grande partie sur son personnel. Mais ce n’est pas en offrant des salaires de misère que l’on construit notre service à la clientèle », de déclarer la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Pour le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette, Rona doit cesser de niveler par le bas les conditions de travail de ses employé-es. « On nous dit constamment à la table de négociation que si Rona en donne plus à Anjou, il devra en donner plus partout. Pourtant, nos demandes à la table sont tout à fait conformes à ce qui se paye dans d’autres succursales du même quincailler », souligne-t-il.

« Les syndiqué-es de Rona Anjou peuvent compter sur toute la solidarité de la CSN, notamment de notre fonds de grève qui permettra de soutenir leur détermination à obtenir de meilleures conditions de travail », de réagir la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault.

Le 4 mai dernier, la direction du Rona L’entrepôt Anjou mettait ses 120 employé-es en lock-out. La convention collective étant échue depuis le 31 janvier 2024, une vingtaine de séances de conciliation ont eu lieu, les dernières en présence d’un conciliateur.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de Benny & Co–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 14 mars 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Benny & Co–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exception des employés de bureau, des gérants, des assistants-gérants et de la chef caissière. »

Ces travailleuses et travailleurs ont majoritairement choisi de joindre les rangs de la CSN afin de se faire respecter par l’employeur, maintenir la notion d’ancienneté, limiter les embauches contractuelles et améliorer leurs conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN

Le 10 mai 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion du personnel travaillant dans les bureaux, à l’administration ou à l’entretien. »

C’est une première pour un entrepôt d’Amazon au Québec et il s’agit d’un établissement situé à Laval. Ce fut une campagne de syndicalisation de longue haleine, dont l’issue a pu se solder par une requête en accréditation, grâce entre autres à l’appui de militants mobilisés et déterminés.

Ces travailleuses et travailleurs ont la volonté d’améliorer leur sort, et ce, à plusieurs niveaux : leurs salaires sont nettement inférieurs à la rémunération offerte dans le secteur des entrepôts, les mesures en santé et sécurité sont déficientes, les cadences de travail sont exagérées… Ils et elles font face à un employeur dont la réputation n’est plus à faire. C’est avec l’aide d’une centrale syndicale combative comme la CSN et ses organisations affiliées qu’ils et elles parviendront enfin à obtenir des conditions de travail plus équitables.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Amazon : le syndicat de l’entrepôt de Laval est officiellement accrédité

Un premier entrepôt d’Amazon est syndiqué au Canada : dans une décision rendue vendredi, le Tribunal administratif du travail (TAT) accrédite le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN.

Après avoir mené son enquête en vertu des pouvoirs que lui confère le Code du travail, le tribunal reconnaît qu’une majorité de salarié-es de l’entrepôt DXT4 ont fait le choix d’adhérer à leur syndicat afin d’entamer la négociation menant à une première convention collective, tel qu’Amazon en a maintenant l’obligation légale en vertu du caractère exécutoire de la décision.

« Il s’agit d’abord et avant tout d’une très grande victoire pour des femmes et des hommes venus d’Amérique latine, du Tchad, du Maghreb et d’Asie, qui n’ont pas eu peur de se tenir debout pour faire respecter leurs droits », d’affirmer la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Au cours des derniers mois, Amazon aura tout essayé pour s’immiscer dans notre campagne de syndicalisation, n’hésitant pas à inonder les milieux de travail de messages alarmistes. C’est toute une leçon de courage que les employé-es de DXT4 viennent de démontrer. Nous espérons évidemment qu’elle fera boule de neige », de poursuivre Caroline Senneville.

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 200 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat.

Selon les propos tenus par les employé-es, plusieurs facteurs expliquent leur insatisfaction à l’égard de leurs conditions de travail : des cadences de travail exagérées, des mesures de santé et de sécurité au travail totalement déficientes, sans parler des salaires nettement inférieurs à la rémunération offerte dans le secteur des entrepôts et des centres de distribution au Québec.

Amazon entend contester

Avant même que la décision du TAT ne soit rendue, les avocats nouvellement retenus par Amazon avaient annoncé, le 6 mai, leur intention de contester la constitutionnalité de l’article 28 du Code du travail du Québec. Dans une correspondance adressée au tribunal, à la CSN et au procureur général, Amazon prétend que la capacité du TAT de reconnaître le caractère représentatif d’un syndicat est contraire à la Charte des droits et libertés de la personne « car elle viole le droit de ses salariés à la liberté d’association en les privant potentiellement de choisir leurs représentants » [sic].

« On le constate depuis le début : Amazon n’a jamais voulu respecter le cadre légal qui prévaut en matière de relations de travail au Québec. Aujourd’hui, Amazon demande ni plus ni moins de suspendre le Code du travail le temps qu’elle engorge les tribunaux en s’acharnant à empêcher ses employé-es de se regrouper pour améliorer leur sort. Ce n’est pas vrai qu’une multinationale américaine va venir dicter nos lois. Nous avons entièrement confiance en notre système de justice, qui viendra confirmer que notre Code du travail est bien conforme à la charte, n’en déplaise à Amazon », de conclure la présidente de la CSN.

Au cours des prochains jours, le syndicat tiendra une première assemblée générale pour établir ses statuts et règlements et élire ses représentantes et représentants syndicaux. Un processus de consultation sera par la suite mené auprès des salarié-es afin de jeter les bases d’une première convention collective. En vertu du Code du travail du Québec, Amazon a dorénavant l’obligation légale de négocier un tel contrat collectif de travail.

L’information sur l’actuelle campagne de syndicalisation d’Amazon au Québec peut être trouvée à l’adresse suivante : https://sesyndiquer.org/mawu/

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.