Transport scolaire : le ministre Drainville doit intervenir

Réunis devant l’Assemblée nationale lors d’une manifestation sur l’heure du midi, la Confédération des syndicats nationaux a interpellé le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, afin qu’il intervienne auprès des transporteurs qui refusent toujours de remettre les sommes qu’ils ont reçues aux chauffeuses et aux chauffeurs de véhicules scolaires.

« S’il y a des grèves actuellement dans le secteur du transport scolaire, c’est bien à cause des employeurs qui refusent de verser les sommes qu’ils ont pourtant reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires dans le transport scolaire. En février 2023, Bernard Drainville est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”. Conséquemment, nous lui demandons d’interpeller tous les transporteurs afin que cette juste part se traduise en argent sonnant dans les poches de celles et ceux qui conduisent nos enfants à l’école », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires. Plusieurs transporteurs l’ont bien compris : avec leurs graves problèmes d’attraction et de rétention dans leur secteur, ils ont accepté de verser de meilleurs salaires à leurs employé-es et ça s’est traduit par une diminution des routes qui ne sont pas faites chaque matin. Prenons comme exemple Transco à Mascouche, où les salarié-es ont négocié un contrat de travail de six ans avec une bonification salariale totale de 53 % », souligne Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et conductrice d’autobus scolaires.

« Malgré ces faits indéniables, plusieurs transporteurs ne veulent pas reconnaître cette nouvelle norme salariale et s’obstinent à la table de négociation, ce qui provoque inévitablement de la frustration chez leurs salarié-es et les grèves qui s’en suivent. Le problème, c’est que le ministère de l’Éducation a versé ce nouvel argent sans obligation d’affecter une part significative des sommes aux salaires versés. On se retrouve donc avec des transporteurs qui préfèrent augmenter leurs profits plutôt que de garantir ce service à la population. J’ai pour exemple les salarié-es de Transco à Montréal qui en sont à leur quatrième mois de grève face à une entreprise qui est détenue par le fonds commun de placement suédois EQT qui valait 328 milliards de dollars canadiens en 2022. Pour eux, les 350 salarié-es de Transco, c’est de la petite monnaie », dénonce Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN.

« Ces femmes et ces hommes font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. Et ce sont les parents et les enfants qui paient le prix de cette obstination inutile. À Québec, nous avons vécu deux conflits de près de six semaines à l’hiver 2023 avec les syndicats de chez Autobus B.R. et de Tremblay & Paradis. Finalement, les membres ont obtenu des augmentations salariales totales variant de 45 à 67 % sur six ans. Les transporteurs devront bien comprendre que ces grèves ne sont pas nécessaires et qu’ils sont obligés de bonifier les salaires dans un secteur qui a trop longtemps été négligé par le gouvernement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mandat de grève chez Autobus La Sapinière

Réunis en assemblée générale le 6 février, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

« Comme tous les transporteurs du Québec, notre employeur a reçu une majoration financière importante de ses contrats, dont une partie doit servir à la bonification des salaires. Nous connaissons donc sa capacité de bonifier nos conditions de travail, mais ses offres actuelles ne tiennent aucunement compte de l’argent qu’il a reçu et sont donc très loin de nos demandes. Avec ce mandat en poche, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat.

« Il y a une nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire et tous les employeurs doivent en tenir compte. Comme tous les autres transporteurs, la nécessité d’attirer et de retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie doit se traduire obligatoirement par une bonification importante des salaires offerts. C’est ce que nous revendiquons depuis plus de 25 ans et c’est maintenant que l’argent versé par le gouvernement doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis P. Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Pour assurer l’important service de transport scolaire auquel les parents et leurs enfants ont droit, les employeurs doivent comprendre qu’ils doivent offrir des conditions de travail concurrentielles, à la hauteur du travail exigeant demandé aux chauffeuses et aux chauffeurs. En refusant de verser une part des sommes reçues du gouvernement – pourtant prévues à cette fin –, les transporteurs nous indiquent qu’ils préfèrent augmenter leurs profits plutôt que garantir ce service à la population », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’établissement de détention New Carlisle : une menace pour la sécurité de toutes et de tous

Ce matin, dans le cadre d’une manifestation tenue devant l’établissement de détention provincial de New Carlisle, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a de nouveau manifesté son impatience face à l’état de délabrement de cette bâtisse.

« Ce n’est pas la première fois que le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN (SAPSCQ–CSN) attire l’attention de la population sur l’établissement de détention de New Carlisle. Construit en 1964, celui-ci est vétuste et très mal en point. Il ne répond plus aux normes carcérales actuelles et, conséquemment, il aurait grand besoin de rénovations majeures, dénonce Mathieu Lavoie, président du syndicat. Dans son état actuel, le bâtiment menace la sécurité de la population, particulièrement celle des agentes et des agents correctionnels (ASC) de l’établissement, et constitue également une menace pour la santé et la sécurité au travail des salarié-es. Voilà pourquoi les ASC exigent une réfection majeure de l’établissement, un plan de match concret et un échéancier clair lié au projet. »

« La Société québécoise des infrastructures (SIQ), qui gère le bâtiment, est bien au courant de la situation. Malgré tout, le dossier traîne. À deux reprises, en 2019 et en 2023, des détenus ont saccagé des secteurs qui ne sont plus utilisables. Des sections de tuyaux en métal ont même été arrachées des installations, ce qui représente un danger pour la sécurité physique des ASC dans l’exercice de leurs fonctions. Le gouvernement doit agir rapidement afin de corriger ces problèmes criants », ajoute Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN.

« Nous sommes en présence d’un grave problème de santé et de sécurité au travail et le gouvernement ne semble pas pressé d’y remédier. Il a pourtant une obligation en vertu de la loi qu’il vient lui-même de moderniser. Vu l’ampleur des travaux à réaliser, nous demandons un échéancier clair et un plan de match concret pour l’ensemble du bâtiment, et ce, dans les meilleurs délais », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2 800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mandat de grève chez Autobus Camille Mailloux

Réunis en assemblée générale le 30 janvier au soir, les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, salarié-es des Autobus Camille Mailloux R.D.L. Inc., ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

L’entreprise appartient à Sogesco, un des plus gros transporteurs scolaires du Québec qui a déjà conclu des ententes ailleurs en sol québécois. « L’offre sur la table est ridiculement basse si on la compare aux autres ententes conclues dans les derniers mois. Bien que l’on ne puisse pas comparer également l’ensemble des contrats au Québec, puisqu’ils n’ont pas tous la même valeur financière, Sogesco insiste pour commencer toutes ses négociations le plus bas possible, espérant ainsi régler au rabais. Cette stratégie est absurde et constitue une perte de temps », déclare le président du syndicat, Martin Plourde.

« Il est clair que Sogesco veut faire porter l’odieux d’un éventuel conflit sur ses employé-es. Avec une offre aussi dérisoire, le propriétaire cherche la confrontation, ce qui place les parents dans l’incertitude face à une grève éventuelle. Les nouvelles sommes gouvernementales allouées par le centre de services scolaire ne servent pas seulement à remplir les poches des propriétaires : elles doivent aussi servir à assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs dont le travail ne se limite pas à s’asseoir derrière un volant », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Nous tenons à rappeler qu’en février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise la présidente du secteur, Josée Dubé. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part, et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Les employeurs dans le secteur du transport scolaire qui veulent régler leur négociation rapidement savent très bien ce qu’ils doivent faire. Ils sont également très au fait qu’en donnant davantage à leurs salarié-es, ils vont régler les importants problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qu’ils connaissent. On se demande vraiment pourquoi il nous faut passer par des moyens de pression lourds pour leur faire entendre raison », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN rassemble 40 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière à Les Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Mandat de grève chez Autobus Voltigeurs de Drummondville

Réunis en assemblée générale le 29 janvier au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN ont adopté par voie de scrutin secret à 96 % un mandat de grève de sept jours à déclencher au moment jugé opportun.

Déçus et même insultés par une récente proposition patronale, les salariés-es n’ont eu d’autre choix que de se doter d’un mandat de grève. « Les membres veulent que leur travail soit reconnu et demandent d’être rémunérés selon la nouvelle réalité du secteur du transport scolaire. Même si nous n’avons pas les contrats qu’il a signés avec le centre de services scolaire (CSS), nous savons que notre employeur a la capacité de bonifier nos conditions de travail. Avec ce mandat en poche, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur », déclare Jean-Guy Picard, président du syndicat.

« Le salaire que verse actuellement Autobus Voltigeurs, propriété du groupe Sogesco, se retrouve parmi les plus bas du secteur du transport scolaire. Sa dernière offre équivaut à 15 % d’augmentation pour certains, mais se traduit par une baisse de salaire pour d’autres. Or, l’employeur a touché plus de 20 % d’augmentation de leurs contrats avec le CSS depuis 2021-2022 et ses salarié-es sont actuellement parmi les moins bien payés au Québec. Alors que le salaire moyen hebdomadaire de 2022 avant la bonification du financement était de 625 $, les chauffeuses et les chauffeurs sont actuellement à 442 $ », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

« Nous rappelons qu’en février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Il est clair que si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il doit faire. De plus, en donnant davantage à son monde, il va régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

La CSN dénonce les mensonges de Transco Montréal

En ce lundi 15 janvier 2024, à la suite d’un communiqué de presse diffusé par l’employeur jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a déposé au Tribunal administratif du travail une plainte pour négociation de mauvaise foi et pour ingérence et entrave aux activités du Syndicat. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à Transco Montréal qui multiplie les interventions trompeuses dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Jeudi dernier, l’employeur a procédé à l’envoi d’un communiqué de presse mensonger aux médias qui s’adresse clairement à nos membres, ce qui est interdit et les boss le savent très bien. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, ce n’est pas la première fois que Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es. À cet égard, nous avons envoyé une mise en demeure contre ces manœuvres, le 3 novembre dernier. Il s’agit donc d’une récidive qui vise à miner à nouveau la crédibilité du comité de négociation. Nous avons rarement vu autant de manœuvres antisyndicales de la part d’un employeur qui fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont toujours plus en colère et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

Transco Montréal répète à qui veut bien l’entendre que les demandes du syndicat sont déraisonnables et irréalistes, cherchant à négocier sur la place publique et à faire pression sur les salarié-es plutôt que de négocier de bonne foi avec le syndicat.

« Nous le répétons : Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires versés avant le début de la grève. L’inflation et le prix élevé du logement poussent plusieurs salarié-es de l’entreprise à fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Les boss de Transco devraient avoir honte de mentir ainsi sur la place publique et d’agir de la sorte avec leurs salarié-es, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons qu’Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire que Transco Montréal, a accepté une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et entérinée par ses salarié-es, en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à toute l’information pertinente à cet effet. »

Selon les documents obtenus, Transco Montréal a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis près d’un an, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transco Montréal : une grève générale illimitée qui traîne inutilement

Ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont tenu un piquetage symbolique afin de rappeler à la haute direction du Centre de services scolaire de Montréal qu’ils sont en grève générale illimitée depuis le 31 octobre dernier.

« Alors que les élèves retournent en classe ce matin, nous ne sommes pas heureux d’en priver plusieurs de leur transport pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. Ça fera bientôt trois mois que nous sommes en grève et près deux ans que nous négocions avec notre employeur et celui-ci refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a pourtant bien reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Nous le précisons à nouveau : les salaires qui nous étaient versés au moment du déclenchement de notre grève ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« L’employeur devra l’admettre : de nouvelles données salariales sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). L’employeur mène une guerre d’usure et laisse inutilement traîner la négociation ; pour la régler rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. »

« Plusieurs des membres du syndicat doivent recourir aux banques alimentaires afin de répondre à leurs besoins essentiels et nous ne sommes pas les seuls à trouver que ça n’a pas de maudit bon sens. First Student, dont le siège social est à Cincinnati, fait partie des employeurs dans le transport scolaire qui refusent de verser l’argent reçu du gouvernement et, de ce fait, qui maintiennent leurs salarié-es sous les seuils de revenus viables. Pour vivre décemment à Montréal, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques a fixé ce seuil à 32 525 $ en 2023, insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Voilà pourquoi nous appuyons sans réserve ces femmes et ces hommes qui sont toujours très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher ce qui doit leur revenir et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Municipaux de Grande-Rivière : une entente de principe adoptée

Grande-Rivière, 19 décembre 2023 – Une entente de principe a été adoptée hier soir par le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Grande-Rivière–CSN. Les travailleuses et les travailleurs, sans convention collective depuis deux ans, bénéficieront notamment de 18,5 % d’augmentation au cours des cinq prochaines années. 

« Nous sommes très satisfaits de l’entente que nous avons obtenue, ces conditions de travail permettront de faire face à l’inflation, mais aussi de faciliter l’attraction et la rétention d’employé-es », explique le président du syndicat, Dave Couture. 

« Pour le bien des travailleuses et des travailleurs, mais aussi des services donnés par la ville, ça prenait au moins des conditions de travail similaires à celles d’autres municipalités de la région. Nous sommes fiers d’avoir obtenu gain de cause », ajoute Simon Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). 

« Je lève mon chapeau aux travailleuses et travailleurs qui ont gardé le cap et qui sont restés mobilisés malgré les exagérations portées par la partie patronale dans les médias ces derniers mois », conclu Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGÎM). 

Sans contrat de travail depuis décembre 2021, la vingtaine d’employé-es municipaux de la Ville de Grande-Rivière étaient engagés dans une médiation avec leur employeur depuis septembre 2023. Des conditions salariales permettant de faire face à la hausse du coût de la vie, mais aussi d’assurer la qualité des services aux citoyennes et aux citoyens se trouvaient au cœur des revendications des travailleuses et des travailleurs. 

Fin de la grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont adopté à 100 % l’entente de principe qui leur a été présentée. Après 15 mois de conflit de travail, la grève est ainsi levée et le groupe retournera travailler le 9 janvier 2024.

Ouverture chaotique

Bien que la fin du conflit du personnel de l’entretien ait permis la réouverture du cimetière le 11 septembre dernier, dans les faits, les opérations de l’établissement tournaient au ralenti alors que le personnel administratif était toujours en grève, et ce, depuis le 20 septembre 2022.

Selon Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau, « le but était d’aller chercher le meilleur contrat de travail possible pour nos membres et c’est ce que nous avons obtenu. Après de si longs mois passés dehors, nous rentrerons au travail la tête haute. Nous pourrons enfin accueillir les familles endeuillées qui méritent d’être traitées dans la plus grande humanité qui soit. Je suis heureux de la mobilisation de notre équipe. Je remercie toutes et tous les camarades du fond du cœur pour la bataille qu’ils ont menée », avance-t-il.

La nouvelle convention collective des travailleuses et travailleurs prévoit des augmentations de salaire de 22,4 % couvrant les années 2018 à 2026. De plus, un règlement est intervenu sur les litiges concernant le plancher d’emploi et l’utilisation des briseurs de grève. Le maintien du plancher d’emploi est ainsi sécurisé pour les employé-es de bureau. Enfin, un protocole de retour au travail respectueux des salarié-es a également été approuvé par les deux parties.

« Les travailleuses et les travailleurs du cimetière viennent de mener une bataille qui passera à l’histoire du mouvement syndical québécois. Ils ont tenu la minute de plus, celle qui est souvent la plus exigeante, mais la plus payante en matière de gains. Je tiens à féliciter, au nom de toute la CSN, chacun des membres du syndicat pour cette belle victoire ! », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La fédération n’est pas près d’oublier cette année et demie de conflit vécue par les camarades du cimetière ainsi que leur exceptionnelle mobilisation. Soyez fiers de vous et des gains remportés ! », formule Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« C’est effectivement une page d’histoire syndicale qui se tourne aujourd’hui. Le conseil central et ses syndicats affiliés sont aujourd’hui très heureux de se tenir debout auprès des militantes et des militants du cimetière qui ont fait preuve d’un courage exemplaire au fil des derniers mois », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À voir en vidéo

À propos

Le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui compte une quinzaine de membres était en grève depuis le 20 septembre 2022 et sans convention collective depuis 2017. Ils retourneront au travail le 9 janvier 2024.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le syndicat du cimetière, compte plus de 425 syndicats représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord. La FEESP–CSN et le CCMM–CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 membres.

Entente de principe acceptée chez Autobus Robert

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce dimanche 3 décembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue vendredi dernier à 95 %, par voie de scrutin secret.

« Les membres du syndicat ont obtenu de 21 à 30 % d’augmentations salariales à la signature, dont une partie est rétroactive au 1er janvier 2023. Si l’on tient compte de la durée complète de leur nouveau contrat de travail, il s’agit d’augmentations de 32 à 42 % sur 5 ans et demi, incluant une protection fixée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) chaque année, avec un minimum de 2 %. Le résultat du vote révèle clairement la satisfaction des membres », précise Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Ces personnes rejoignent ainsi des milliers de salarié-es dans ce secteur qui, grâce à leur mobilisation, contribuent à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. La nouvelle norme salariale dans ce secteur est désormais reconnue et tous les employeurs savent que, pour attirer et pour retenir leurs salarié-es, ils vont devoir s’y conformer », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la FEESP–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin, alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à l’école. La mobilisation exemplaire de ces conductrices et de ces conducteurs tout au long de leur importante lutte a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Montérégie–CSN regroupe quelque 35 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Briseurs de grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Le 28 novembre 2023, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonnait à la Fabrique Notre-Dame, employeur du cimetière, de cesser d’utiliser les services de ses représentants pour accomplir en tout ou en partie les fonctions des salarié-es de l’unité de négociation.

Pour le syndicat, la direction utilise des briseurs de grève, notamment pour les fonctions des préposé-es à l’accueil et des conseillères et conseillers aux ventes, afin de contourner les moyens de pression exercés par les travailleuses et les travailleurs de bureau du cimetière, en grève depuis le 20 septembre 2022.

Pascal Schiavone et Anshley Ligondé, les deux représentants de l’employeur visés par l’ordonnance du TAT, auraient été embauchés après le début de la phase de négociation de la convention collective, et ce, en contravention des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail.

De plus, le 9 novembre dernier, le syndicat a gagné un arbitrage de grief, lequel confirme que l’employeur ne respecte pas le plancher d’emploi comme établi dans la convention collective. « Comment un patron qui ne respecte ni la loi ni son contrat de travail peut-il prétendre que sa priorité absolue est d’accueillir les familles endeuillées dans le respect et la dignité ? C’est un non-sens, nous n’y croyons tout simplement pas », confirme Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau.

« Une fois de plus, l’employeur manifeste un immense mépris à l’égard de son personnel. L’issue du conflit n’est assurément pas l’embauche de briseurs de grève. L’employeur doit faire preuve d’ouverture et retourner rapidement à la table pour arriver enfin à une entente négociée », ajoute Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette situation est incroyable ! Sincèrement, nous faisons rarement face à un employeur aussi récalcitrant qui s’entête autant à ne pas vouloir trouver un terrain d’entente par la voie de la négociation. Aujourd’hui, le conseil central dénonce haut et fort l’utilisation de briseurs de grève par ces patrons sans vergogne ! Ce n’est toutefois pas le temps de baisser les bras : l’appui que nous offrons aux travailleuses et aux travailleurs du cimetière est et restera indéfectible », affirme avec aplomb Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

En grève depuis le 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte une quinzaine de membres. Ceux-ci revendiquent, entre autres, un salaire qui couvre l’inflation avec une rétroaction salariale. À ce jour, après quelque 40 rencontres de négociation/conciliation et 15 mois de conflit de travail, les parties n’ont toujours pas conclu de convention collective.

Le syndicat d’Autobus Robert en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail hier, le 22 novembre 2023, en vue du déclenchement d’une grève générale illimitée le 4 décembre prochain.

Le Centre de services scolaire Riverside et celui des Patriotes seront touchés par cet arrêt de travail à durée indéterminée. Quatre collèges privés de Saint-Lambert et trois de Saint-Hyacinthe sont également desservis par le transporteur.

Le syndicat a voté un mandat de grève générale illimitée à 89 % le 10 novembre dernier.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

 

 

Le ministère de l’Éducation doit assurer les salaires dans le transport scolaire

La CSN interpelle Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, afin qu’il maintienne à l’emploi des chauffeuses et des chauffeurs de véhicules scolaires, dans l’éventualité d’un prolongement des grèves dans le secteur public. Ceux-ci pourraient être mis à pied dès le 30 novembre, suivant l’application de clauses de contrats entre les transporteurs et les centres de services scolaires.

« Les grèves actuelles du secteur public risquent de se prolonger et, en ce sens, nous interpellons le ministre de l’Éducation afin qu’il s’assure, par voie de directive, qu’il n’y ait pas de mises à pied économiques dans le transport scolaire, syndiqué ou non, particulièrement dans le contexte actuel d’inflation et de pénurie de main-d’œuvre qui touche durement ce secteur, souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN. Depuis plus de 100 ans, quand il y a des grèves dans un secteur, la CSN est et sera toujours solidaire de celles et de ceux qui ont décidé de recourir à ce moyen de pression ultime afin d’améliorer leurs conditions de travail. Nous sommes également très sensibles aux impacts indirects d’un débrayage sur les travailleuses et travailleurs, qui pourraient perdre temporairement leur gagne-pain à cause du prolongement d’un conflit de travail auquel ils ne prennent pas part. »

À partir du 30 novembre prochain, un grand nombre de chauffeuses et de chauffeurs pourraient être mis à pied en raison de clauses dans les contrats entre les transporteurs et les centres de services scolaires qui prévoient une diminution de 50 % des sommes versées à leurs employeurs. Cette réduction risque d’occasionner des démissions, réduisant ainsi la capacité des transporteurs à assurer un service fiable et sécuritaire dès la fin des conflits.

« Le secteur du transport scolaire vit déjà une crise, qui a un impact direct sur l’attraction et la rétention des chauffeuses et chauffeurs de véhicules scolaires. Nous avons donc des routes qui, chaque jour scolaire, ne sont pas couvertes par ce service pourtant garanti aux parents et aux élèves par les centres de services scolaires. Des ententes récentes sont enfin venues bonifier les conditions de travail de centaines d’entre elles et eux, mais nous redoutons l’effet de mises à pied économiques qui viendraient précariser davantage le service et réduire encore leur revenu annuel, qui avoisine les 25 000 $, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Le ministre peut agir en ce sens et nous l’invitons à le faire dès que possible. »

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN regroupe près de 3000 membres conduisant des autobus et des berlines scolaires.

Les salarié-es de Transco Saint-Hubert acceptent l’entente de principe

Ce vendredi soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue le 13 novembre à 68 %, par voie de scrutin secret.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Pour l’année 2022-2023, ils obtiendront 25,37 % de bonification salariale moyenne, rétroactive à la signature de leur contrat de travail de six ans, et des augmentations cumulatives qui atteignent 43 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail, précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Pour l’année courante, l’augmentation totalise 3,9 %, incluant une bonification de leurs congés de maladie. Finalement, en 2026-2027, ils auront droit à une sixième journée de maladie. »

« Les travailleuses et travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. Il y a une nouvelle norme salariale dans ce secteur et tous les employeurs doivent bien en prendre note », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir été aux côtés et soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin où des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Une journée de grève à la MRC de Maskinongé

Le 17 novembre, les travailleuses et les travailleurs de la MRC de Maskinongé débrayeront pour une première journée. En assemblée générale le 30 octobre dernier, les syndiqué-es avaient adopté à 96 % un mandat de grève de cinq jours.

Après plus de 12 séances à la table de négociation, les discussions achoppent avec l’employeur et plus rien ne bouge. Jusqu’à présent, la direction propose à ses employé-es des offres salariales qui, mis à part quelques rares exceptions, semblent destinées à diviser le groupe par leurs disparités. Ce dernier point soulève d’ailleurs l’indignation des travailleuses et des travailleurs étant donné la déconnexion de ces offres par rapport au marché du travail dans leur secteur d’activités.

« Les textes de la convention collective doivent être précisés et mieux balisés. Cette réalité engendre des choix de gestion arbitraires, ce qui provoque des incohérences entre collègues et finalement, pousse plusieurs d’entre eux à quitter le navire », soutient Guy Croteau, président du Syndicat régional des employé(es) municipaux de la Mauricie (CSN), qui regroupe les sections syndicales de municipalités et de MRC de la région. Depuis 2018, 14 salarié-es ont démissionné de leur poste.

« Présentement, aucun élu membre du conseil de la MRC de Maskinongé ne siège à la table ou ne participe directement à la négociation. La direction générale et ses porte-paroles externes représentent les seuls vis-à-vis du syndicat. Ça soulève des inquiétudes quant à la transparence des informations qui sont véhiculées aux élu-es de la MRC, tant sur l’exercice de négociation que sur la gestion quotidienne de l’organisation », précise Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« Les travailleuses et travailleurs de la MRC ont droit au respect de leur employeur, alors que des commentaires récurrents circulent à propos du climat de travail aliénant issu de la gestion contrôlante de la direction générale. Que les syndiqué-es réclament un meilleur salaire ou l’inclusion de politiques de télétravail, nous les soutenons dans leur lutte pour l’obtention de meilleures conditions de travail méritées », déclare Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec de la CSN.

Le personnel administratif de la MRC affirme ne pas sortir en grève de gaité de cœur. Par le biais de la négociation, il souhaite collaborer avec l’employeur au développement d’un milieu de travail sain, où les employé-es auront envie de s’accomplir professionnellement pour offrir des services optimaux aux citoyennes et citoyens de la région. Aux dernières nouvelles, un conciliateur venait d’être nommé au dossier.

Deux syndicats du transport scolaire s’entendent avec leur employeur

Réunis en assemblée générale ce mercredi 15 novembre, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont tous deux accepté respectivement à hauteur de 64 % et 87,5 % l’hypothèse de règlement déposée hier par le conciliateur.

« En plus de la rétroactivité salariale de 4,45 % pour l’année 2022-2023, nous préservons notre horaire de travail de 40 heures garanties. Selon les échelons, les augmentations obtenues varient de 6 à 24 %, rétroactivement au début de 2023. L’ajout d’une prime de reconnaissance nous fait atteindre 25 $ l’heure pour les plus anciens. Finalement, nous avons également obtenu une majoration de 20 % de nos allocations et indemnités pour les repas ainsi qu’une augmentation graduelle du pourcentage octroyé aux chauffeuses et chauffeurs pour les voyages spéciaux », déclarent conjointement Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et Donald Simard, président du Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN.

« Les travailleuses et travailleurs de ces deux grands syndicats ont lutté afin d’obtenir une bonification tout à fait méritée de leurs conditions de travail. Elles et ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es dans ce secteur qui, grâce à leur mobilisation, contribue à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. Il y a une nouvelle norme salariale dans ce secteur et tous les employeurs doivent bien en prendre note », ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. »

« Nous sommes très heureux d’avoir été aux côtés et soutenu l’importante lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin où des milliers d’élèves doivent se rendre à leur école. La mobilisation exemplaire de ces conductrices et conducteurs tout au long de leur grève a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », conclue Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77.

Vote de grève de cinq jours pour le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN)

Ce 15 novembre au matin, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) a voté unanimement, à scrutin secret, un mandat de grève de cinq jours à déclencher au moment jugé opportun.

« Ce n’est jamais le cœur léger qu’un syndicat vote pour la grève, mais la négociation actuelle piétine et les salarié-es veulent leur juste part des nouvelles sommes que l’employeur encaisse déjà depuis le printemps dernier. Nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens », déclare Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler les problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien. »

Sans convention collective depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes (CSN) regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l’Estuaire Inc.

Le syndicat d’Autobus Robert en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail aujourd’hui même, en vue du déclenchement d’une grève générale illimitée le 28 novembre prochain.

Le Centre de services scolaire Riverside et celui des Patriotes seront touchés par cet arrêt de travail à durée indéterminée. Quatre collèges privés de Saint-Lambert et trois de Saint-Hyacinthe sont également desservis par le transporteur.

Le syndicat a voté un mandat de grève générale illimitée à 89 % le 10 novembre dernier.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Manifestation intersyndicale du personnel des sociétés de transport

Le 14 novembre dernier, plusieurs centaines de membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) manifestaient pour envoyer un message fort à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, et à son gouvernement. Ces syndicats réclament des investissements importants dans le transport collectif.

Pour le SCFP et la CSN, le gouvernement caquiste doit en faire davantage pour soutenir les sociétés de transport collectif du Québec. Les syndicats du secteur demandent au premier ministre Legault de faire le bon choix pour l’avenir du Québec et pour les générations futures, soit d’investir les sommes indispensables à la qualité et l’efficacité du transport en commun au Québec.

D’ailleurs, les syndicats invitent le gouvernement à faire preuve d’honnêteté et de transparence dans sa méthode de calcul servant à déterminer le montant représentant 70 % du déficit des sociétés de transport qu’il est prêt à éponger.

« Le développement du transport collectif est crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la CAQ n’a pas de politique claire en la matière et c’est vraiment déplorable, constate la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en ce qui concerne le transport public. Bien sûr, pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, ajoute-t-elle, mais aussi pour toute la société. »

« Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. Nous demandons au gouvernement des solutions permanentes afin d’offrir un service de qualité à la population. Un financement adéquat permet ultimement aux ménages d’engranger des économies, puisque le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles québécoises, lesquelles sont déjà fortement affectées par le coût de la vie », a déclaré Marc Gingras, président du secteur Transport terrestre du SCFP.

Transco Saint-Hubert : entente de principe conclue entre les parties

Hier, le 13 novembre, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) et leur employeur. Celle-ci sera présentée sous peu à l’ensemble des membres lors d’une assemblée générale.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici à ce que les membres se prononcent sur le contenu de l’entente.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.