Voici les réactions spécifiques selon les ministères visés.
Ce qu’ils ont dit à propos de la ministre de l’Éducation
« Bernard Drainville a toujours préféré le projet de 3e lien à tout autre dossier, incluant l’éducation. Son départ est un soulagement pour nos membres, bien qu’il soit difficile de croire que Mme Lebel incarnera le changement, elle qui contrôlait les finances lors des compressions et des gels d’embauche dans les écoles. Pour redonner ses lettres de noblesse à l’éducation, elle devra d’abord convaincre la CAQ de réinvestir les sommes coupées et réembaucher massivement, notamment dans le soutien scolaire. » – Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN)
« Ce remaniement représente la dernière chance pour ce gouvernement de changer de cap et de démontrer que l’éducation et l’enseignement supérieur sont une priorité. Si la nouvelle ministre de l’Éducation, Sonia Lebel, réputée pour sa loyauté envers le premier ministre, souhaite perpétuer l’austérité caquiste dans ses nouvelles fonctions comme elle le faisait au Trésor, ce sont les élèves qu’elle choisira de sacrifier, au risque d’en payer le prix en 2026 ». – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
Ce qu’ils ont dit à propos de la ministre de l’Enseignement supérieur
« La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Martine Biron, doit opérer un virage à 180 degrés pour enfin défendre les cégeps et les universités tout en s’assurant de respecter et promouvoir la liberté académique. Elle doit annuler sur le champ les centaines de millions de dollars en compressions imposées par son gouvernement, pour le bien des personnes étudiantes qui ont déjà trop souffert. » – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
« L’enseignement supérieur n’a jamais été une priorité de la CAQ. Pour montrer une réelle volonté de changement, la nouvelle ministre devra convaincre rapidement ses collègues de réinvestir les sommes coupées dans les universités et les cégeps et de lever le gel d’embauches qui paralyse les établissements collégiaux. La ministre devra aussi se familiariser rapidement avec les défis uniques de l’Enseignement supérieur en consultant l’ensemble de la communauté, incluant le personnel de soutien qui joue un rôle très important dans la réussite des étudiantes et des étudiants. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN)
« Nous apprécions que le premier ministre ait reconnu qu’un changement était nécessaire à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur. Nous espérons que Mme Biron sera à l’écoute du personnel du réseau et sera prête à se battre pour faire comprendre à son gouvernement que le Québec a tout à gagner à investir davantage dans ses établissements d’enseignement supérieur plutôt que de continuer à presser le citron, au détriment de la population étudiante. » – Jessica Goldschleger, Fédération des professionnèles (FP-CSN)
À propos
Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) représente près de 70 000 membres dans 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats et 6300 employé-es de soutien dans le réseau collégial dans 38 syndicats, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur au Québec.
La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.