La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) dénonce avec vigueur la décision du gouvernement de la CAQ d’abolir des postes au Centre d’évaluation des compétences et aptitudes professionnelles (CECAP), un service relevant de l’École nationale de police du Québec (ENPQ). Cette mesure s’inscrit dans l’idéologie bornée du gouvernement Legault de sabrer dans la fonction publique sans en évaluer les impacts à moyen et à long terme.
« Ces coupures sont irresponsables, insiste Stéphanie Gratton, 1re vice-présidente de la FEESP–CSN et responsable politique du Secteur des organismes gouvernementaux. Le CECAP joue un rôle crucial dans le processus de sélection et d’évaluation des cadres et gestionnaires policiers. En réduisant ses effectifs, la CAQ fragilise la capacité des corps policiers à recruter des leaders compétents et intègres, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur la qualité des services fournis à la population et sur la sécurité du public. »
Le CECAP est pourtant reconnu pour son expertise dans l’évaluation psychométrique et professionnelle des candidates et candidats à des postes stratégiques, un rôle qui ne s’improvise pas. Son personnel fait preuve d’un savoir-faire et utilise des méthodes rigoureuses qui garantissent des dirigeantes et des dirigeants des services policiers au Québec. En abolissant des postes, le gouvernement caquiste joue un jeu dangereux en compromettant la crédibilité des processus de sélection.
« En plus, c’est seulement une question d’image pour le gouvernement Legault, poursuit Stéphanie Gratton. Parce qu’il n’y aura pas d’économie réelle. Comme d’habitude, on va simplement refiler le service à des firmes de ressources humaines privées qui chargent plus cher et qui ont moins d’expérience. »
Ces compressions risquent également de ralentir les évaluations, d’augmenter les délais de recrutement et, ultimement, de nuire à la capacité des corps policiers d’effectuer efficacement leur travail. « En s’attaquant sans relâche aux services publics, la CAQ joue avec la confiance des Québécoises et des Québécois envers nos institutions », conclut Stéphanie Gratton.
À propos
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte 425 syndicats affiliés représentant près de 70 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics au Québec. La FEESP–CSN est le plus grand représentant syndical du personnel de soutien scolaire et du personnel de soutien en enseignement supérieur au Québec, en plus de représenter des salarié-es dans de nombreux milieux, comme le transport collectif, la sécurité du public, les organismes gouvernementaux, le transport scolaire, le secteur municipal et plusieurs autres emplois au service du public.







