C’est le cinéaste et écrivain Bernard Émond qui a reçu le prix Pierre-Vadeboncoeur pour son recueil d’essais Il y a trop d’images, publié chez Lux éditeur. Ce prix, créé par la CSN à l’occasion de son dernier congrès tenu en mai, est doté d’une bourse de 5000 $. Il lui a été remis par la présidente du jury, madame Claudette Carbonneau, au Salon du livre de Montréal.
La CSN a voulu honorer la mémoire du militant syndical et grand essayiste Pierre Vadeboncoeur, décédé en février 2010. « Ce prix vient couronner un genre, l’essai, à travers lequel Pierre Vadeboncoeur a su nous faire réfléchir par la profondeur de sa pensée, nous éblouir par le souffle de sa prose, nous aider à prospecter de nouveaux lieux de connaissance et de solidarité », a dit madame Carbonneau.
Le président de la CSN, Louis Roy, a de son côté affirmé que Pierre Vadeboncoeur avait été un « phare » pour des générations de syndicalistes. Il a précisé qu’en créant ce prix, la CSN voulait « rendre hommage à ces hommes et à ces femmes qui, par l’écrit, savent jeter un éclairage nouveau sur le réel pour que nous en saisissions mieux les contours, les nuances, les contradictions ».
Le recueil d’essais de Bernard Émond reprend des thèmes et des préoccupations qui étaient de toutes les réflexions de Pierre Vadeboncoeur, comme la résistance à l’insignifiance et une certaine intransigeance face à la futilité des choses. Dans l’essai qui donne son titre au livre, il affirme l’importance de la résistance. « Résister, c’est la grande affaire. Il n’y a rien de possible sans cela. »
Bernard Émond a déclaré être honoré de recevoir ce prix, surtout qu’il porte le nom d’un homme auquel il dit vouer une admiration sans borne.
Deux autres essais étaient en lice. Il s’agit de Femmes philanthropes, de Yolande Cohen, publié chez Fides et de La modernité au Québec, d’Yvan Lamonde, aussi publié chez Fides. Près d’une vingtaine d’essais d’une dizaine de maisons d’édition ont été présentés au jury.
