Les syndicats des travailleuses et travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G ont adopté dans les dernières semaines un mandat de grève à plus de 93%. Aujourd’hui, face à l’intransigeance de l’employeur et les très faibles avancées à la table de négociation, la grève semble de plus en plus inévitable. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.
« L’employeur a tout ce qu’il faut pour éviter un arrêt de travail. Malheureusement, il propose actuellement des reculs substantiels dans nos conditions de travail. Il veut nous faire revenir 30 ans en arrière. Il veut pouvoir déterminer lui-même quand nous prenons nos vacances et propose des augmentations salariales complètement ridicules. C’est inacceptable! », scandent les représentants syndicaux des deux scieries.
Un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.
« On a un employeur qui veut se comporter comme si nous étions encore dans les années 1970. Il va vite comprendre que le syndicat et les structures de la CSN qui l’entourent ne vont pas se laisser faire. Le conseil central va être derrière le syndicat à chaque instant, et tant qu’il le faudra. S’il n’est pas capable de faire preuve de respect pour ses travailleuses et ses travailleurs, on va lui imposer le respect. » insiste Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN
Pour l’instant, aucune date de grève n’est prévue par les syndicats, mais ils indiquent qu’à moins que les choses ne changent de façon importante à la table de négociation, la grève pourrait arriver rapidement.
À propos
Le Syndicat des travailleurs (euses) de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelques 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.