Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à Chicoutimi. Celle-ci sera la 16e, sous la bannière des « Cliniques médicales Lacroix », au Québec selon la compagnie, et viendra s’additionner, tranquillement, sans vague, à une offre de médecine privée croissante dans la région comme partout dans la province.

L’annonce de Lacroix pousse même l’odieux jusqu’à faire du recrutement pour sa nouvelle clinique : « On cherche des médecins de famille et spécialistes, des secrétaires médicales, des infirmières, des inhalothérapeutes… ». Pas besoin d’être une spécialiste de la main-d’œuvre pour déduire que les personnes qui pratiquent ces professions ne sont pas bien assises dans leur salon à chercher des emplois : elles proviendront du réseau public, déjà en sous-effectif, c’est inévitable !

Une simple recherche sur internet nous donne rapidement le portrait du Dr Marc Lacroix, vous essaierez. Le médecin entrepreneur à la tête du réseau du même nom disait dans les médias, en 2018, qu’il « veut devenir le Jean Coutu des services médicaux payants » au Québec. Dans les dernières années, ce même médecin entrepreneur a reçu de nombreuses infractions disciplinaires par le Collège des médecins du Québec pour manquement déontologique. La dernière en lice est pour des propos qu’il a tenus sur le port du masque pendant la pandémie, ce qui lui a valu une radiation temporaire de quelques semaines. Le bon docteur a par la suite été blâmé concernant des informations inexactes liées aux tests sérologiques qu’il a vendus pendant la même pandémie, sans que ce soit médicalement nécessaire, uniquement par appât du gain.

Ces médecins entrepreneurs du style du Dr Lacroix sont-ils vraiment là pour notre santé ou uniquement pour notre argent ? La question doit réellement être posée ! Pendant ce temps, notre réseau public s’effondre à coup de réforme visant une privatisation à terme. La réforme Dubé de la CAQ n’y fait pas exception ; bien au contraire, elle accélère le mouvement.

Il ne faudrait pas oublier que c’est l’échec du privé en santé qui nous a amenés à vouloir créer la RAMQ et le réseau public. C’est la résistance des lobbys des médecins qui a empêché la mise sur pied d’un réseau vraiment public. Conséquence, c’est presque l’ensemble de la première ligne en soins au Québec qui est actuellement assurée par des prestataires privés, mais financés par l’argent public. Le statu quo est intenable dans le réseau actuellement, c’est vrai, mais ce n’est pas par la privatisation que nous allons améliorer les choses. Au contraire, il faut inverser les tendances et ramener l’ensemble des ressources disponibles au public, sous notre contrôle collectif.

Les prochains mois sont cruciaux, les luttes doivent être nombreuses. Les entrepreneurs de la santé ne peuvent pas continuer de s’enrichir tranquillement sans que personne ne bouge. Ce n’est pas avec plus de « Dr Lacroix » que la santé des Québécoises et des Québécois sera garantie. Il faut absolument revendiquer un réseau de la santé et des services sociaux VRAIMENT public pour tout le monde, peu importe leur condition financière ! C’est le choix que la CSN fait au Québec et c’est le choix que nous faisons, ici, dans la région !

 

Manon Tremblay, présidente
Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN

Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

La CSN salue les augmentations d’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $.

« C’est un pas vers plus de justice fiscale entre les mieux nantis et ceux qui gagnent leur argent en travaillant », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Le gouvernement a ajouté plusieurs nouveaux programmes intéressants ces dernières années, mais il faudra qu’il pense à les consolider pour que la population en profite vraiment. C’est sans compter des programmes déjà en place depuis plusieurs années, comme l’assurance-emploi ou les transferts pour la santé, qui méritent d’être bonifiés.

« Ce sera tout un défi de mener tout ça à terme dans un délai raisonnable. Il y a beaucoup de pain sur la planche », ajoute la présidente.

La CSN est par ailleurs déçue qu’il n’y a pas de nouvelles mesures pour les médias qui sont en grande difficulté, particulièrement en région. L’information de qualité est essentielle pour la démocratie.

L’annonce d’un projet de loi sur le droit à la déconnexion pour les entreprises de compétence fédérale est une bonne nouvelle. La CSN tient à collaborer au projet de loi.

Toujours pas assez pour le logement

Les nouvelles dépenses d’Ottawa pour le logement, annoncées avant le budget, représentent un effort louable d’augmentation du nombre de logements, mais cela demeure insuffisant, surtout à court terme. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit qu’il faudrait construire 3,4 millions de logements d’ici 2030 pour atteindre une offre suffisante afin d’assurer un retour à l’abordabilité. Or, si ce n’est pas abordable, c’est impossible de se loger.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Budget fédéral 2024 – Toujours pas assez de logements d’ici 2030

Les nouvelles dépenses d’Ottawa pour le logement, annoncées avant le budget, représentent un effort louable d’augmentation du nombre de logements, mais cela demeure insuffisant.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit qu’il faudrait construire 3,4 millions de logements d’ici 2030 pour avoir une offre suffisante afin d’assurer un retour à l’abordabilité. Or, si ce n’est pas abordable, c’est impossible de se loger.

« L’intention du gouvernement est bonne, mais ça ne permettra pas d’atteindre l’abordabilité dans le secteur du logement d’ici 2030. La demande est telle, qu’une stratégie canadienne en consultation avec tous les partenaires impliqués, dont les provinces, serait essentielle pour faire en sorte que toute la population puisse avoir accès à un logement décent, et ce, à coût accessible », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN, précisant que le financement et la main-d’œuvre devront être au rendez-vous si l’on veut que ce méga chantier aboutisse enfin.

La CSN estime que le déficit ne devrait pas empêcher de voir plus grand sur cet enjeu crucial. Le directeur parlementaire du budget estimait l’an dernier que le gouvernement fédéral pouvait accroître ses dépenses de 1,7 % du PIB, ou 49,5 G$, sans nuire à sa viabilité financière à long terme. Il serait par ailleurs possible d’augmenter les revenus d’Ottawa tout en assurant une meilleure redistribution de la richesse. La CSN propose, par exemple, une taxe sur les services numériques pour les géants du web, laquelle avait déjà été envisagée par le gouvernement fédéral. Comme il n’y a toujours pas d’entente multilatérale pour imposer ces entreprises, le Canada devrait mettre en place une telle taxe, dès 2024, comme annoncé dans le précédent budget.

Des promesses toujours en plan

Alors que le gouvernement Trudeau est en place depuis 2015, la réforme de l’assurance-emploi n’a toujours pas été réalisée et quelque 60 % des Canadiennes et des Canadiens qui perdent leur emploi n’ont pas le droit à des prestations. Les syndicats et plusieurs groupes communautaires exigent depuis plusieurs années des changements fondamentaux. Rien n’est fait.

Le régime d’assurance médicaments universel n’est pas encore en place, mais la CSN salue le premier pas dans cet important dossier. Il faudra toutefois aller plus loin que la couverture de deux médicaments et pour cela, il faudra une entente avec les provinces.

La décarbonisation de l’économie canadienne piétine. Ottawa doit être au rendez-vous pour appuyer des moyens concrets de réduction des émissions de carbone, comme l’augmentation de l’offre en transport en commun. « Les intentions sont là, mais l’atteinte des objectifs prend énormément de temps », conclut la présidente de la CSN, qui estime qu’il serait pourtant possible de se donner les moyens de faire ce qui doit être fait pour l’avenir de nos enfants.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Renaud-Bray: un salon du livre sur le dos des travailleuses et des travailleurs!

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), qui représente les employé-es des succursales de Place Laurier et des Galeries de la Capitale, sont actuellement présents devant le Salon international du livre de Québec au Centre des congrès. Le but de leur présence est de distribuer des tracts pour faire éclater au grand jour leurs conditions de travail et les demandes démesurées de l’employeur dans le cadre de leur négociation.

La trésorière du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), Isabelle Nadeau, dénonce la situation « notre employeur veut nous faire reculer face à nos congés de maladie et nos horaires de travail. Pire encore, Renaud-Bray ne veut même pas reconnaître notre droit de prendre des pauses de 15 minutes durant nos quarts de travail, c’est inacceptable ! »

Le syndicat est présent de 11 h à 14 h pour distribuer ses tracts et se faire entendre par la population ainsi que pour soutenir leurs membres qui travaillent actuellement au Salon du livre. Renaud-Bray est un leader mondial de la librairie avec un chiffre d’affaires de plusieurs millions par année et le fait qu’il exige des reculs dans les conditions de travail, déjà exécrables, de ses travailleuses et travailleurs est simplement inhumain.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN) regroupe 60 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui regroupe près de 30 000 membres dans ses 360 syndicats, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances et, bien sûr, à la CSN qui compte pour sa part plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

 

La CSN déçue de la décision de la Cour suprême du Canada

La CSN est déçue de la décision de la Cour suprême du Canada de ne pas se pencher sur la Loi 15 sur les régimes de retraite du secteur municipal. Malgré ce refus, il demeure que cette loi, qui entrave la liberté d’association et le droit à la négociation, est un exemple de ce que les gouvernements doivent éviter de faire à l’avenir.Lire la suite →

Vote de grève à l’unanimité chez les Autobus Brissette & Frères

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères (CSN) ont adopté à 100 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, par la voie d’un scrutin secret.

« Comme tous les employeurs, le nôtre a reçu une importante bonification de ses contrats dont une partie doit servir à augmenter nos salaires pour régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Actuellement, l’offre patronale n’est vraiment pas à la hauteur. De plus, nous refusons la rémunération par des primes parce que nous voulons une bonification durable, incorporée à notre salaire global, sans risque d’un retrait potentiel », précise Jocelyn Bonin, président du syndicat.

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une partie de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus. Rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que les chauffeuses et les chauffeurs doivent avoir leur juste part », ajoute Josée Dubé, présidente de ce secteur.

« L’employeur doit reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le transport scolaire de Lanaudière. Chez Autobus Transco à Mascouche, les salarié-es ont obtenu des augmentations de 53 % sur six ans lors de leur dernier renouvellement, l’an dernier. Ces règlements reconnaissent enfin le travail des conductrices et des conducteurs et nous allons entièrement les soutenir en ce sens », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères (CSN) compte 13 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Augmentation de salaire de 22,25 % chez Garant

Les travailleuses et les travailleurs de Garant auront des augmentations de salaire de 22,25 % sur cinq ans, dont 10,75 % à la signature de leur convention collective. C’est en effet ce que prévoit l’entente de principe adoptée à 86 % en assemblée générale samedi dernier.

« La grande participation des membres et leur détermination à améliorer leurs conditions de travail ont été décisives et nous ont permis d’atteindre nos objectifs, se réjouit Josiane Boulet, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Outils Garant (CSN). Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus. »

Des gains substantiels

Outre les augmentations de salaire, la nouvelle convention collective prévoit plusieurs gains non négligeables. Mentionnons notamment l’augmentation de 3 % du régime de retraite au courant de la convention, l’augmentation de diverses primes et l’intégration des primes pour certains titres d’emploi. La convention prévoit aussi l’introduction d’un horaire comprimé volontaire (semaine de 4 ou 4,5 jours), l’ajout d’un congé mobile après 5 ans d’ancienneté au 1er janvier 2025, de même que l’amélioration des clauses de libérations syndicales.

« C’est important que les travailleuses et les travailleurs continuent d’améliorer leurs conditions de travail avec le temps, » ajoute Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, « être syndiqué et bien syndiqué reste encore la meilleure façon de le faire. Je salue les membres du syndicat CSN de Garant et les félicite pour leur bon travail ainsi que les gains obtenus. »

« Ce bon résultat est la preuve que lorsque la partie patronale reconnait la valeur du travail et respecte ses employé-es, c’est tout à fait possible d’en arriver à une entente satisfaisante pour toutes les parties sans qu’il n’y ait de conflit,  ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Cela arrive d’ailleurs beaucoup plus souvent qu’on le pense, il faut le rappeler : l’immense majorité des conventions collectives se renouvellent au Québec sans conflit de travail. Mais pour ça, ça prend de la mobilisation et de la solidarité dans le groupe, comme l’ont démontré une fois de plus les syndiqués de Garant. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Outils Garant (CSN) représente les 280 salariés de cette entreprise centenaire. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN et, bien sûr, à la Confédération des syndicats nationaux.

Grève prochaine chez Autobus Camille Mailloux

Les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, qui rassemble les salarié-es des Autobus Camille Mailloux R.D.L. Inc., seront en grève du 18 au 24 avril prochains. L’avis de grève a été envoyé aujourd’hui même au ministère du Travail.

En tout, 26 circuits du Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup et 4 circuits du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs seront touchés par l’arrêt de travail.

À propos

Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN rassemble 40 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Dénonciation de l’utilisation abusive de la sous-traitance par le RTC

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. dénonce l’utilisation accrue de la sous-traitance dans l’entretien des pièces et des véhicules du Réseau de transport de la Capitale (RTC). Cette pratique, qui s’est intensifiée au cours des dernières années, met en péril la qualité du service et les emplois des travailleurs syndiqués, mais a aussi un impact inquiétant sur les finances de la société de transport.

« La mauvaise planification de l’entretien qui engendre de la sous-traitance est une menace pour la sécurité des usagers et la qualité du service, dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En confiant l’entretien des véhicules à des entreprises privées, tel que pour le Flexibus, le RTC se déresponsabilise et met en danger la qualité du service. Il se prive volontairement de l’expertise de ses travailleuses et de ses travailleurs en la matière et se rend esclave des compagnies privées et du plus bas soumissionnaire. »

Le syndicat constate que la sous-traitance provoque une baisse des standards de sécurité et à une détérioration de la qualité du service. Les entreprises privées ne sont pas soumises aux mêmes exigences que les employés du RTC en matière de formation, d’expérience et de conditions de travail.

« Le RTC doit cesser de sous-traiter l’entretien des véhicules et investir dans ses propres employés, souligne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Les travailleurs du RTC sont compétents et dévoués, et ils sont les mieux placés pour assurer la sécurité et la qualité du service. D’un côté, on cherche à diminuer les déficits des sociétés de transports et de l’autre une municipalité songe à imposer une nouvelle taxe pour le transport en commun. Il serait judicieux d’arrêter de jeter l’argent des contribuables par les fenêtres en sous-traitant le travail que les membres du syndicat sont capables de faire à l’interne. »

« Les sociétés de transports doivent revoir leurs procédés, déclare Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Il est inacceptable que la qualité des services à la population comme le transport en commun soit remise entre les mains de sous-traitants. Ce sont les usagers et les usagères, mais plus largement tous les contribuables qui en écoperont. »

Le syndicat, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et la Fédération des employées et employés de services publics appellent le RTC à revoir sa politique de sous-traitance et à investir dans ses propres employés. Ils invitent à une réflexion importante sur les méthodes utilisées et la planification des entretiens, et souhaitent que l’expertise des travailleuses et des travailleurs soit mise à contribution.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. regroupe 332 membres. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Faire reculer la privatisation sur  tous les fronts !

(Bulletin Vraiment public no 6) La CSN poursuit sa campagne en 2024 pour un réseau Vraiment public. L’objectif principal des prochains mois sera de faire reculer la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS). Le printemps sera consacré à la recherche-action afin de recueillir des informations et des récits sur les différentes formes de privatisation qui ont cours et des conséquences qu’elles entraînent sur nos membres et la population. Il faut aussi mettre en lumière les liens unissant les milieux d’affaires et les élu-es avec l’accélération de la privatisation du RSSS.

Le 15 mars 2024, lors du conseil confédéral, l’instance démocratique de la CSN entre les congrès, les délégué-es ont adopté une résolution plaçant la lutte contre la privatisation au sommet des priorités de la CSN. Pour les travailleuses et les travailleurs de tous les secteurs, la défense de l’accès universel à des services publics de qualité est une nécessité.

Par ailleurs, l’amélioration de la situation exige qu’on remette en cause le rôle de plus en plus prépondérant des entreprises privées. Par exemple, en 2024, force est de constater que la première ligne, la porte d’entrée du réseau, est presque entièrement contrôlée par des entreprises privées. Est-ce à des entrepreneurs de décider où et quand doivent être offerts des services sociaux ou de santé ? Est-ce souhaitable que la possibilité d’accumuler des actes facturables oriente l’offre de services ? Est-ce équitable que la rémunération des médecins constitue 20 % du budget total en santé et services sociaux ?

Le mantra des chambres de commerce voulant que le secteur privé fasse toujours mieux que le secteur public est tout simplement faux. L’offre de la première ligne en est un exemple patent. En effet, la création des Groupes de médecine de famille (GMF), des entités privées, a lamentablement échoué dans sa mission à améliorer l’accès à un médecin de famille et à désengorger les urgences. Le statu quo n’est plus possible. Le vrai changement aujourd’hui, c’est de reprendre en main collectivement, dans le secteur public, les services de première ligne.

La CSN entend militer en ce sens au cours des prochains mois. Les tenantes et les tenants de la privatisation trouveront sur leur chemin une CSN résolue à exiger un changement de cap. Il ne suffit plus de stopper la privatisation, il faut la faire reculer. Il faut déprivatiser le système en faveur d’un réseau Vraiment public.

Le privé en santé – Pas une erreur de parcours

Le conseil confédéral de mars recevait la chercheuse Anne Plourde de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques(IRIS), pour nous amener à réfléchir aux raisons qui poussent les gouvernements à refaire toujours les mêmes erreurs, d’une réforme à l’autre. Pour Anne Plourde, ce n’est pas par incompétence. « En fait, nous dit-elle, bien que les citoyennes et les citoyens constatent l’échec de nos élu-es à améliorer les choses, il y a, dans notre société, certains milieux pour qui ces réformes sont, au contraire, un véritable succès ! »

En réalité, il faut remonter à la création du réseau public au début des années 70 pour trouver la dernière grande victoire des travailleuses et des travailleurs : la mise en place de l’assurance maladie. À l’époque, les milieux d’affaires ont farouchement résisté. La raison de leur opposition était simple : l’existence d’un système public qui fonctionne bien est incompatible avec la génération de profits. De plus, le système québécois se voulait au départ des plus démocratique et décentralisé. Chaque hôpital, chaque CLSC et chaque CHSLD comptait un conseil d’administration indépendant formé par des citoyennes et des citoyens. Rappelons que l’approche était résolument avant-gardiste : le système public québécois a dès le départ intégré la dimension de la médecine communautaire, en plus des CLSC, qui se voulaient la porte d’entrée idéale pour la population.

Pour Anne Plourde, le capitalisme a de tout temps été bien mauvais pour la santé. Par exemple, lorsque la recherche de profits conditionne l’offre de service en santé, plus la population est malade, meilleures sont les perspectives de profits pour le privé. À l’inverse, la prévention et l’absence de maladie entraînent une contraction pour le marché privé. Pour offrir des services à moindre coût, les entreprises privées doivent soit rogner sur les conditions de travail des employé-es, soit rogner sur la qualité des services. Et que dire du fait qu’en pleine période de pénurie de personnel, un médecin, qui n’est plus rémunéré par la RAMQ, limite l’accès universel et gratuit à ses soins pour les prodiguer plutôt à une clientèle aisée qui a statistiquement moins de problèmes de santé ?

Opposés dès le jour un
Suivant cette grande victoire des travailleuses et des travailleurs au début des années 70, l’opposition à la création d’un régime entièrement public n’a jamais baissé les bras. C’est ainsi qu’on a assisté à des vagues successives de privatisation. De leur côté, la plupart des médecins ont toujours résisté à intégrer le système public, s’inscrivant davantage comme des travailleurs autonomes et des entrepreneurs indépendants, alliés naturels, en quelque sorte, des élites économiques. De cette manière, les cliniques privées se sont multipliées et l’on voit aujourd’hui apparaître des chaînes de cliniques où les médecins-entrepreneurs sont propriétaires aux côtés d’autres entreprises à but lucratif. Loin d’être source d’efficacité, au contraire, le capitalisme en santé et en services sociaux est la principale cause du manque d’accès au réseau pour la population.
C’est pourquoi il faut absolument sortir la logique marchande de notre réseau public, au nom de la santé globale de la population et de l’intérêt public. Le défi est de taille, car le gouvernement de la CAQ poursuit la voie empruntée par tous ses prédécesseurs depuis 30 ans, à toute vapeur.

À lire
Les deux derniers ouvrages d’Anne Plourde, Santé inc. – Mythes et faillites du privé en santé et Le capitalisme, c’est mauvais pour la santé, sont disponibles chez PôleDoc, Service de documentation de la CSN.
https://csn.inlibro.net/

Santé-Québec, OÙ en sommes-nous ?

Suivant l’adoption sous bâillon du projet de loi 15, en décembre 2023, la nouvelle agence de gestion Santé Québec se met graduellement en place. Malgré l’adoption de la loi, la CSN demeure résolue à revendiquer un changement d’approche de la part du gouvernement. Nous sommes loin de baisser les bras pour contrer cette réforme néfaste ! Toutefois, nous avons l’obligation de nous préparer en vue de la création d’un employeur unique pour l’ensemble du réseau public de la santé et des services sociaux. Notons que la date exacte d’un éventuel vote d’allégeance syndicale n’est toujours pas connue. Nous vous tiendrons informés dès que nous en saurons davantage.

À terme, tous les salarié-es du réseau public devront voter afin de choisir l’organisation syndicale qui les représentera à l’avenir. En bref, l’ensemble des accréditations syndicales existantes, qu’il s’agisse des CISSS et des CIUSSS ou des établissements n’ayant pas été fusionnés lors des réformes précédentes, seront fusionnées pour former six grandes unités nationales. Ces six unités sont issues d’un certain redécoupage des quatre catégories de personnel du réseau, existant depuis la réforme Couillard de 2005. La CSN représente actuellement des membres dans chacune des six nouvelles catégories.

Personnel en soins infirmiers

Les salarié-es dont la pratique est régie par la Loi sur les infirmières et les infirmiers, les salarié-es membres de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires ainsi que les salarié-es qui ont pour fonction d’assurer la qualité des soins infirmiers.
Ex. : Infirmière auxiliaire, conseillère
en soins infirmiers, infirmière.

Personnel de soutien opérationnel et de métiers

Les salarié-es des services auxiliaires de type manuel ainsi que les métiers spécialisés ou non spécialisés pouvant requérir un certificat de qualification.
Ex. : Salubrité, cuisine, ouvrière ou ouvrier.

Personnel d’assistance aux soins cliniques

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par l’exécution de tâches semi-spécialisées pour apporter un soutien fonctionnel à des professionnel-les ou à des techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux.
Ex. : Préposé-es aux bénéficiaires, agentes et agents d’intervention.

Personnel de soutien de nature administrative

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par l’exécution de travaux administratifs,
professionnels, techniques.
Ex. : Acheteuse, agente administrative, magasinière.

Techniciennes, techniciens et  professionnel-les de la santé  et des services sociaux

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par la dispensation de services de santé et de services sociaux aux usagères et aux usagers par des techniciennes et techniciens et des professionnel-les pour des travaux de nature professionnelle ou technique exécutés dans le cadre des services de santé et des services sociaux.
Ex. : Éducatrice et éducateur, psychothérapeute, psychologue.

Techniciennes, techniciens et professionnel-les de soutien spécialisé et en soins cardiorespiratoires

Les salarié-es dont l’emploi est caractérisé par un soutien aux soins dans les secteurs spécialisés et dans le domaine des soins cardiorespiratoires par des techniciennes
et techniciens et des professionnel-les.
Ex. : Technologiste médical, inhalothérapeute.

La liste complète des titres d’emploi par catégorie se retrouvera en annexe de la loi qui n’est pas encore disponible sur le Web. La création de l’employeur unique annonce une centralisation inédite des relations de travail. À la CSN, nous entendons continuer d’offrir des services de proximité aux travailleuses et aux travailleurs, à leur donner une voix démocratique forte et à les soutenir dans leurs luttes au quotidien.

les 5 catégories

 

 

 

 

 

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Mandat de grève chez Autobus B. Dion et déclenchement de grève dans cinq syndicats de l’Estrie

Réunis en assemblée générale ce 3 avril au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN (STTABD–CSN) ont adopté à 95 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun. Par ce vote, le syndicat rejoint le mouvement de grève d’une journée qui sera déclenchée le 18 avril prochain.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que les chauffeuses et chauffeurs décident d’envisager la grève comme moyen de pression ultime. Or, tous les transporteurs du Québec, incluant leur employeur, ont reçu du gouvernement une bonification importante de leurs contrats, dont une partie doit servir à verser de meilleurs salaires. Nous espérons donc que les offres salariales de l’employeur considèreront dorénavant l’argent qu’il a reçu à cette fin. Par ce vote, le syndicat se joint au mouvement des autres syndicats en Estrie qui sont déterminés à aller chercher leur dû et à obtenir un règlement rapide », déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire.

« La nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut pas être ignorée par les transporteurs. Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeuses ni chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Grève le 18 avril prochain
Ce 4 avril au matin, cinq avis de grève, dont un pour le STTABD–CSN, ont été envoyés au ministère du Travail. Les quatre autres syndicats suivants ont également envoyé leur avis respectif : le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion–CSN rassemble environ 30 membres et est affilié à la FEESP–CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mandat de grève chez Autobus Coaticook

Réunis en assemblée générale ce 28 mars au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN ont adopté à 95 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.

« La négociation traîne et ce n’est pas à l’avantage des chauffeuses et chauffeurs, bien au contraire. Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie des sommes doit servir à augmenter les salaires. Pour le moment, cet argent s’en va directement dans les poches de l’employeur. En refusant de négocier rapidement, celui-ci indique qu’il préfère augmenter ses profits plutôt que d’offrir de meilleurs salaires qui garantissent le service à la population. Par ce vote, le syndicat lui démontre toute sa détermination à aller chercher son dû et à en arriver à un règlement rapide », déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire.

« La nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut pas être ignorée par les transporteurs. Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeuses ni chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN rassemble environ 30 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une centaine de postes abolis dans un CIUSSS de Montréal

La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, déplore l’abolition de 117 postes au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, dont 86 préposé-es aux bénéficiaires travaillant dans des CHSLD, en pleine pénurie de personnel.

« Alors qu’une crise secoue le réseau de la santé et des services sociaux, supprimer des postes, c’est assurément réduire les services à la population, déplore le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc. La population doit comprendre que ce n’est que le début. La CAQ a fait le choix de sous-financer la santé, comme au temps des libéraux… Revoici l’austérité, à la sauce caquiste ! »

« Puisque la CAQ n’a pas compensé la hausse normale des coûts du réseau dans son dernier budget, les fameux coûts de système, il va forcément y avoir d’autres coupes. Et avec ce qui a été annoncé pour les prochaines années, ça va devenir bien pire », ajouter le président de la FSSS–CSN.

« Avant de financer à grands frais des entreprises largement profitables », fait valoir Réjean Leclerc, « l’État devrait aller chercher les revenus nécessaires dans la poche des plus riches et des compagnies – qui ne contribuent pas leur juste part – pour financer adéquatement la santé et les services sociaux. »

Surcharge de travail

Pensons aussi aux travailleuses et aux travailleurs touchés. Celles et ceux qui perdent leur emploi. Mais aussi les personnes qui resteront dans les établissements. On peut déjà prévoir une surcharge de travail pour les équipes.

« La CAQ fait vraiment des choix étranges. D’un côté, le gouvernement offre des formations accélérées et donne des bourses d’études pour attirer du monde dans le réseau. De l’autre, il abolit des postes, dont un grand nombre de préposé-es aux bénéficiaires. »

« Ça sent l’improvisation, c’est brouillon, inefficace et contre-productif. Serions-nous carrément dans de la mauvaise gestion de fonds publics ? C’est surprenant, pour un parti et un ministre “gestionnaire”. Peut-être qu’on est dû pour passer d’une approche de gestionnaire à une de visionnaire », évalue Réjean Leclerc.

Notez que Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN, est disponible pour répondre à vos questions.