« Intervenantes en santé communautaire… avec une majeure dans notre domaine ! »

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Nouvelles CSN

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« Intervenantes en santé communautaire… avec une majeure dans notre domaine ! »

Alors que les personnes âgées sont confinées à domicile et que les visites sont interdites dans les résidences pour aîné-es, les employé-es des programmes de soutien à domicile des CLSC sont souvent les seuls à leur rendre visite en cette période de pandémie.

C’est le cas de Mélanie Deschesnes, physiothérapeute au CLSC de Charlesbourg, qui travaille auprès des personnes âgées pour prévenir les chutes.

« Ces jours-ci, on dit plutôt qu’on est des intervenantes en santé communautaire… avec une majeure dans notre domaine ! », blague-t-elle lorsqu’on l’a jointe au téléphone durant sa pause du matin. « On est parfois les seules à entrer en contact avec les personnes âgées ces jours-ci. Il y a beaucoup d’angoisse, de stress, particulièrement chez celles qui n’ont pas perdu leurs capacités cognitives et qui passent une partie de leur journée devant TVA Nouvelles… Habituellement, elles voient leurs enfants toutes les semaines et, tout d’un coup, elles n’ont plus aucune visite. Elles sont dans l’isolement total, elles ne voient plus personne. C’est très difficile pour leur moral. »

Malgré les risques de contamination, le programme de soutien à domicile pour lequel travaille Mélanie poursuit son cours. « C’est vraiment pas le bon moment pour chuter, se casser une hanche et se ramasser à l’hôpital ! », souligne-t-elle. Bien entendu, elle et ses collègues prennent toutes les précautions nécessaires pour éviter la contamination, notamment en portant les équipements de protection individuelle adéquats.

« Mais la relation d’aide n’est pas facile en portant un masque… », reconnaît-elle. Particulièrement pour les personnes qui ont des problèmes d’audition et qui sont habituées à s’aider en lisant sur les lèvres.

La durée du confinement préoccupe grandement la physiothérapeute.

« Pour plusieurs aîné-es, marcher vers la cafétéria constituait le plus grand effort physique dans une journée. Même ça, elles n’y ont plus droit. Une dame qui a subi son opération pour la hanche juste avant l’épidémie me disait l’autre jour qu’elle était préoccupée par son rétablissement, parce qu’elle ne pouvait plus faire sa promenade. Ça, c’était un beau rayon de soleil de l’entendre me dire ça ! »

« Mais moi aussi, je m’inquiète. Nos personnes âgées bougent beaucoup moins en raison de la crise. Les gens n’iront pas mieux après la pandémie. Une journée alitée, c’est l’équivalent d’une semaine pour récupérer. Je m’attends à un boom, à une augmentation des problèmes de mobilité en lien avec le déconditionnement : perte de force, perte d’endurance, perte de capacité à la marche… Les gens vont être essoufflés beaucoup plus rapidement. »

Mélanie se console, car malgré les difficultés, elle peut poursuivre son travail. « Ce qu’on aime, c’est aider le monde. Au moins, on peut continuer à les visiter, à les aider. À travers tout ça, on se réalise ! »

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