La CSN demande des investissements avant l’équilibre budgétaire

Articles récents

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à…
Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

Avenir de la forêt : La CSN s’inquiète de l’avenir de la scierie Petit Paris

La CSN s’inquiète de l’avenir de Produits Forestiers Petit Paris à Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean. L’entreprise pourrait…
Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à…
Résidence Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Résidence Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Confinés au seuil du salaire minimum, les employé-es de la résidence pour aîné-es Le Dufresne dénoncent…
À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

Après des mois de négociation, les enseignantes et les enseignants de l’école de langues ILSC–Montréal lancent…
Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

La CSN salue les augmentations d’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $.…

Mini-budget provincial

Image :  Marc Lautenbacher
Image : Marc Lautenbacher

La CSN demande des investissements avant l’équilibre budgétaire

À la veille de la mise à jour budgétaire du gouvernement provincial, la CSN souhaite rappeler au gouvernement qu’il doit profiter de l’occasion pour proposer des solutions innovantes, structurantes et pérennes pour contrer l’effritement du filet social et les enjeux de travail. Alors que la situation économique est plus favorable et que les prévisions budgétaires des derniers mois se sont améliorées, l’heure est aux réinvestissements.

En effet, la crise sanitaire a révélé au grand jour – et de façon brutale – les conditions salariales et de travail extrêmement difficiles pour bien des travailleuses et travailleurs, notamment ceux dans les secteurs économiques considérés comme essentiels. Sans parler de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit. Les choix politiques et économiques des dernières décennies ont eu un impact important sur les services publics. « Renforcer le filet social de manière durable et miser sur une croissance des salaires doivent constituer des éléments clés de la relance », avance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Compte tenu du sous-financement des services publics, le gouvernement doit investir de manière à assurer une mise à niveau de ses services à moyen terme. La croissance des dépenses de programmes prévues à compter de 2022-2023, à 2,3 %, est trop faible pour atteindre cet objectif et ne permettra pas de résoudre de façon durable le problème d’attraction et de rétention de main-d’œuvre dans les réseaux publics.

« Le Québec traverse une crise considérable, qu’on pense aux systèmes de santé constamment au bord de l’asphyxie, à notre réseau de la petite enfance mal-aimé et ses travailleuses mal payées ; au milieu de l’éducation sous-financé, et aux secteurs entiers de l’économie qui sont en grand chamboulement. La relance économique doit passer par des investissements majeurs dans les services publics et dans les milieux qui sont et seront affectés par la transition écologique. Pas par l’obsession de l’équilibre budgétaire », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Doivent faire partie de la relance économique :

  • Un réinvestissement majeur dans les services publics non seulement cette année, mais pour les années à venir ;
  • La fin de l’opposition entre économie et environnement: un plan de lutte aux changements climatiques qui permettra d’atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La transition énergétique doit être juste : le gouvernement doit veiller à ce que celle-ci se fasse en créant des emplois de qualité dans les technologies propres et en limitant les pertes d’emplois dans les secteurs à risque ;
  • Des mesures phares pour favoriser la requalification des travailleuses et des travailleurs, comme la reconduction du Programme d’aide à la relance par l’augmentation de la formation et le renouvellement de la Politique québécoise d’éducation des adultes et de formation continue ;
  • Un salaire minimum à 18 $/l’heure, le montant minimal pour sortir une personne qui travaille à temps plein, de la pauvreté.

Le tout, en mode discussion avec les acteurs concernés. « Gouverner par décrets ne favorise pas le dialogue social. Nous, on veut contribuer à régler les enjeux de pénurie de main-d’œuvre, à soutenir les services publics, à mettre en place une politique industrielle juste pour toutes et tous. Il n’y a pas d’économie saine sans services publics ni environnement sain. Si le gouvernement va dans cette direction, nous répondrons présent », conclut la présidente.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023