Le Conseil central des syndicats nationaux de Sherbrooke, fondé le 22 mars 1925, a initialement pour mission de rassembler les travailleuses et travailleurs afin qu’ils puissent peser collectivement dans les débats sociaux. Son histoire est marquée par des luttes syndicales, des réformes sociales et des engagements politiques forts.
À la fin des années 1970, alors que le Québec est frappé par le chômage et l’inflation, Janvier Cliche arrive au conseil central en tant que responsable de l’information et devient président en 1984. Il participe alors à la création du forum pour l’emploi et à d’autres initiatives visant à lutter contre la pauvreté et à relancer l’économie.
Vingt ans plus tard, Jean Lacharité s’investit dans la lutte contre le décrochage scolaire. Il engage un dialogue avec les commissions scolaires et les employeurs, les incitant à alléger la charge des jeunes travailleuses et travailleurs durant les périodes d’examen, par exemple.
Depuis l’arrivée de la CAQ, Denis Beaudin souligne la difficulté grandissante d’accès aux élu-es. Face à la fermeture des canaux politiques, le conseil central renforce ses liens avec les syndicats locaux : « Si on ne peut pas décider, on va déranger. »
Au fil du temps, le profil des conseils centraux de la CSN change. À titre d’exemple, le nombre de conseils centraux est passé de 20 à 13. Une restructuration guidée par des contraintes financières et un effort de correspondre aux régions administratives. Le conseil central a aussi pris part à des luttes politiques majeures, comme celle du débat sur l’indépendance du Québec ou aux longues batailles syndicales : le lock-out au Roi du Coq Rôti ou la GGI chez Construction DJL. Ces combats témoignent d’un engagement constant pour la justice sociale, qui se poursuivra assurément pour les 100 années à venir.