Une cinquième entente adoptée

Les règlements s’enchaînent dans l’hôtellerie, alors qu’une cinquième entente a été adoptée à l’Hôtel Faubourg de Montréal. Ces ententes, qui sont acceptées en moyenne à 93%, comprennent de nombreux gains pour améliorer les salaires et les conditions de travail.Lire la suite →

Le syndicat accepte la dernière offre patronale

Ce mardi 1er octobre en après-midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a accepté à 76 %, par scrutin secret, l’offre de Sogesco déposée le même jour. Le transport scolaire reprendra dès le 7 octobre prochain.

« Après plus de trois mois de lock-out et de grève, le syndicat a finalement accepté une offre bonifiée de l’employeur. Le taux horaire passera de 25,65 $ à 28,46 $ l’heure à la signature de l’offre, ce qui représente une augmentation de 14,85 %. L’augmentation totale atteint environ 20 % sur la durée de cinq ans du nouveau contrat de travail. Étant donné la nouvelle perte potentielle de circuits, les membres se sont ralliés majoritairement au règlement », déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Je salue la détermination des membres du syndicat qui ont mené une lutte exemplaire dans une négociation très difficile, ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Se tenir debout et se battre contre de grandes entreprises, surtout lorsque le gouvernement fait la sourde oreille et fait fi de leurs revendications légitimes, ce n’est jamais facile et je les félicite pour leur vaillant combat. »

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Zoo de Granby est une jungle pour ses employé-es

Le Zoo de Granby est une institution qui fait connaître sa ville partout au Québec et même au-delà. Mais la direction actuelle n’est pas à la hauteur de cette bonne réputation et gère le zoo en manquant de respect à ses employé-es, comme si c’était le dernier des fast-food. Il s’agit pourtant d’un OSBL syndiqué !

À titre d’exemple, le directeur général n’a pas daigné se présenter à la dernière séance de négociation du 24 septembre, alors qu’il était pourtant attendu à cette rencontre qui se déroulait en présence du conciliateur du ministère du Travail. Les négociateurs du zoo, qui étaient tout de même sur place, n’ont pas permis à la négociation d’avancer d’un pouce. Nous ne sommes même pas encore rendus au volet salarial après quasiment deux mois de lock-out et 35 séances de négociation depuis février !

 

Manque de respect

Ce dernier événement fait malheureusement partie d’une culture de manque de respect qui est systémique au zoo. Les syndiqué-es mis à la rue par l’employeur depuis le 29 juillet dernier rapportent qu’un cadre traite souvent des employé-es de « pelleteux de marde » ; d’autres patrons menacent les employé-es trop critiques de se faire changer de secteur, alors qu’ils sont attachés aux animaux de leur secteur. Des syndiqué-es ont aussi témoigné du non-respect, par des cadres, des règles de santé et de sécurité auprès des employé-es donnant les soins aux rhinocéros. Des visites surprises, sans s’annoncer, auraient pu les mettre en danger !

De façon plus générale, la période de probation peut s’étirer de telle sorte que certains sont maintenus sur des statuts d’emploi temporaire, pendant parfois plus de cinq ans. La convention collective actuelle maintient la précarité de plusieurs façons, notamment en multipliant les statuts d’emplois distincts où il est plus difficile, voire impossible d’obtenir sa permanence. Le syndicat constate aussi l’emploi excessif de sous-traitants (encore plus pendant le lock-out actuel), qui coûte pourtant cher à l’OSBL. Le zoo n’a d’ailleurs pas fermé ses portes durant ce lock-out, alors que seuls les cadres sont censés travailler.

« Il est totalement inacceptable qu’un OSBL manque autant de respect à ses employé-es. Le zoo devrait bien traiter ses humains », ironise Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. Ce dernier s’exprime au nom des 130 membres du Syndicat national des salarié-es de la Société zoologique de Granby–CSN.

Le directeur du zoo, Paul Gosselin, ne semble d’ailleurs pas craindre de perdre l’expertise de ses employé-es. Il a affirmé récemment à des travailleuses et des travailleurs en lock-out qu’il allait « en retrouver des bons » lorsqu’on lui mentionnait que plusieurs membres mis en lock-out risquent de se trouver des emplois ailleurs si une entente satisfaisante n’intervient pas rapidement à la table de négociation.

 

Bien-être animal

Malgré tout ce qui précède, le syndicat a toujours eu une attitude responsable envers le bien-être animal. Le zoo fait d’ailleurs partie de l’Association of Zoos & Aquariums (AZA), qui fixe des standards en matière de traitement des animaux. Un comité de bien-être animal est en place depuis le début du conflit pour répondre aux questions des cadres remplaçants. Malgré le lock-out, les soins aux éléphants sont toujours assurés par les membres du syndicat. Cette tâche requiert une bonne connaissance des animaux du zoo.

Jusqu’à récemment, le zoo ne fournissait même pas d’espace de stationnement aux employé-es responsables des éléphants. C’est une intervention de la CSN qui a permis de leur obtenir cet espace, par le biais d’une ordonnance du tribunal.

 

À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la Société zoologique de Granby–CSN, section maintenance et gardiens, représente environ 130 membres, dont des techniciennes et des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby.

La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

 

Grève partielle reportée chez Autobus Coaticook

Réunis en assemblée générale le vendredi 20 septembre au soir dernier, les membres de l’une des deux unités du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN ont adopté à 75 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le jour même avec leur employeur. Pour leur part, les salarié-es de l’unité conduisant des berlines ont rejeté la seconde entente à l’unanimité. Les membres ont toutefois accepté de reporter leur grève générale illimitée du lundi 23 septembre afin de laisser place à l’obtention d’une nouvelle entente.

« Le nouveau contrat de travail qui a été adopté touche seulement les chauffeuses et les chauffeurs qui conduisent les autobus réguliers. D’une durée de cinq ans et rétroactif au 1er juillet 2023, celui-ci prévoit des augmentations salariales d’environ 19 % au total, faisant passer le taux horaire de 26,32 à 31,26 $. D’autres dispositions prévoient une banque de 50 heures de libérations, le paiement de la journée d’accueil en début d’année scolaire et une bonification de 1 % des vacances annuelles après 15 ans de service, lesquelles s’élèvent maintenant à 10 % », explique Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Pour les conductrices et les conducteurs de berlines, la bonification des conditions salariales de l’entente était simplement insuffisante. L’employeur a proposé une bonification du revenu moyen actuel, qui est d’environ 10 200 $, ramenant celui-ci à environ 11 700 $ au premier juillet 2024. La situation actuelle est délicate et il faudra que les parties trouvent une voie de passage le plus tôt possible pour que le service des berlines adapté à des élèves qui ont des besoins particuliers puisse être maintenu », souligne Steeve McKay, secrétaire général du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook–CSN rassemble environ 30 membres dans deux unités qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La mobilisation monte d’un cran dans l’hôtellerie

Plusieurs avancées se font aux tables et la mobilisation s’accentue dans la négociation coordonnée de l’hôtellerie alors que plus de 1000 travailleuses et travailleurs sont en conflit. Pour arriver rapidement à des ententes, les hôteliers doivent en mettre plus sur la table.

Les salarié-es de l’Hôtel PUR de Québec et du Bonaventure de Montréal ont déclenché des grèves générales illimitées, respectivement vendredi et dimanche derniers. Les travailleuses et les travailleurs du Reine Elizabeth ont déclenché une nouvelle grève surprise le 19 septembre. Les salarié-es du Hilton Laval sont en grève les 19 et 20 septembre. De leur côté, les syndiqué-es du Marriott Château Champlain ont été mis en lock-out par leur employeur jusqu’au 1er octobre prochain et se feront entendre d’ici à leur retour au travail.

Loin de s’essouffler, le mouvement de grève prend de l’ampleur dans la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie CSN, qui regroupe cette année 30 hôtels québécois et plus de 3500 travailleuses et travailleurs. Si plusieurs des demandes communes sont réglées à certaines tables de négociation, le salaire reste l’enjeu central à arracher.

« Le mouvement de grève fait progresser les négociations aux différentes tables. On commence à sentir que le fruit est mûr à certains endroits et c’est pour ça qu’il faut continuer de maintenir la pression sur les hôteliers : pour obtenir des ententes le plus rapidement possible », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

L’antisyndicalisme de Sogesco ne brisera pas le syndicat

Transport scolaire Sogesco utilise à nouveau des manœuvres antisyndicales contrevenant au Code du travail. Pour le syndicat, il est clair que l’entreprise procède de la sorte afin de briser la solidarité de ses membres et de leur imposer un règlement nettement insuffisant. Réunis devant le bureau de circonscription de Geneviève Hébert, députée de Saint-François, des représentantes et représentants de la CSN ont de nouveau interpellé le gouvernement de la CAQ, qui brille par son inaction dans ce conflit.

« Encore une fois et toujours en claire contravention des dispositions du Code du travail, Sogesco négocie sur la place publique, puis contacte directement les membres du syndicat dans le but de semer la confusion et la division. Alors qu’ils sont en grève générale illimitée, l’employeur les rappelle au travail afin de procéder au partage des routes restantes, à la suite de la perte de cinq circuits la semaine dernière, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Sogesco ne semble pas comprendre que ses salarié-es sont plus que jamais déterminés à aller chercher la juste part que l’entreprise se met dans les poches, et ce, depuis l’automne 2022. La dernière offre de l’employeur ferait passer le salaire annuel des chauffeuses et des chauffeurs de 23 000 à 25 500 $, alors qu’il a reçu environ 1 million $ de bonification sur la totalité de ses contrats depuis l’automne 2022, soit environ 17 600 $ par circuit. On le répète : l’argent est là et Sogesco devra offrir de meilleures conditions de travail pour contrer les bris de service qu’elle impose à la population. »

« Nous pensions que Sogesco avait touché le fond, mais nous avons sous-estimé son arrogance et sa condescendance. La façon dont l’entreprise multimillionnaire traite ses salarié-es, les élèves et les parents dépasse l’entendement. Aveuglée par ses profits, elle ne pense pas un seul instant à l’éventuelle fin du conflit, moment où il lui faudra tenter de revenir à une certaine paix industrielle pour mener à bien sa mission, ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN. L’entreprise est la championne québécoise des bris de service en raison de son refus obstiné d’offrir à son monde une part de l’argent pourtant reçu du gouvernement. Avec une pareille attitude envers les chauffeuses et les chauffeurs, nous sommes certains que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre vont perdurer, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les élèves et les parents de la région sherbrookoise, ni pour les autres régions où Sogesco mène ses affaires. »

Par ailleurs, l’IRIS vient de dévoiler une étude soulignant clairement que le rendement moyen de Sogesco se chiffre à 15,5 % de 2014 à 2023, soit à près du double de ce que la firme Deloitte estime raisonnable. Ce cabinet-conseil, plus près des patrons que des syndicats, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur sans risque, où le financement public est garanti.

« La CAQ a allongé 130 millions $ aux transporteurs scolaires sans les obliger à remettre une part de cet argent aux personnes qui les enrichissent. Nos taxes et impôts financent à 100 % ce rendement de près du double, alors que la prestation de services de l’employeur est très loin d’être à la hauteur. L’attitude des patrons de Sogesco, qui s’en sont mis plein les poches avec cet argent public, fait aussi de l’entreprise la championne des conflits de travail dans ses négociations. Rien que pour l’année 2023-2024, sur 32 négociations pour autant de syndicats, 30 de ceux-ci se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercée, provoquant les bris de service que nous connaissons. Alors que nous réglons plus de 95 % de nos négociations sans avoir recours à la grève, ici, près de 60 % des syndicats ont déclenché un arrêt de travail. Ajoutons que près de 50 % de ces jours de grève ont été exercés chez Sogesco. L’attitude honteuse du transporteur doit changer s’il veut garder le peu de crédibilité qu’il lui reste! Le gouvernement doit le rappeler à l’ordre pour que l’argent versé se rende dans les poches des salarié-es », conclut Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente intervenue aux Aliments Ultima (bientôt Lactalis Canada – usine de Granby)

Le samedi, 7 septembre 2024, les membres du Syndicat des travailleurs(euses) d’aliments Ultima inc. (CSN) ont entériné leur nouvelle convention collective à 97 %, après plusieurs mois de négociation.

Le syndicat a réussi à obtenir des gains majeurs, et cela, sans conflit de travail. La mobilisation des membres du syndicat était au rendez-vous et l’employeur a compris qu’il devait entendre nos revendications. La négociation n’a pas été simple, mais les parties ont su se comprendre.

Le syndicat tient à remercier ses membres pour leur appui inconditionnel et leur solidarité. Les gains de cette négociation sont le résultat de la solidarité syndicale. Le syndicat a obtenu des gains financiers importants avec une augmentation moyenne de 20,25 % sur 4 ans. Les primes de nuit passeront de 0,80 $ l’heure à 2,50 $ l’heure et les primes de soir de 0,65 $ à 1,25 $ l’heure. À l’échéance de la convention, le salaire moyen des opérateurs de l’usine sera de 40 $ l’heure.

En plus des augmentations salariales, les salaires des gens de l’entretien et des technologues sont ajustés afin d’être compétitifs. La convention collective sera d’une durée de 4 ans. Malgré les nombreuses demandes de l’employeur, cette entente a été obtenue sans perte d’acquis et elle permettra à l’usine de Granby de rester un leader de la région avec des conditions de travail enviable.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs(euses) d’aliments Ultima inc. (CSN) compte environ 250 membres. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, à la Fédération du commerce (FC–CSN), ainsi qu’au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN (CCSNE–CSN) regroupant environ 12 500 membres sur le territoire de l’Estrie.

Sogesco : un employeur qui négocie sous la menace

Après avoir eu recours à des menaces de lock-out en juin dernier, voilà maintenant que Transport scolaire Sogesco utilise les menaces de pertes de circuits envers le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN afin d’imposer un règlement nettement insuffisant à ses membres.

« Pour nous, Sogesco poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es. Ces menaces ont été formulées dans deux courriels envoyés à chaque salarié-e, en dehors de la table de négociation, ce qui constitue une infraction flagrante au Code du travail. À cet égard, le syndicat déposera, ce jour même, une plainte au Tribunal administratif du travail pour ingérence dans les affaires du syndicat, déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire. Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec une pareille attitude ».

À la suite d’une mise en demeure du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) liée aux bris de service actuels, Sogesco pourrait perdre des routes scolaires, menaces qui ont été directement envoyées aux salarié-es, par courriels, la semaine dernière.

« Le mépris de Sogesco envers ses salarié-es et envers les élèves et les parents est incroyable et sans limite. L’IRIS vient de dévoiler une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet conseil, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons que le 21 juin 2024, dernier jour du calendrier scolaire, à la suite du rejet à 98 % d’offres jugées insuffisantes, Sogesco a lancé la menace d’un lock-out puis l’a déclenché, manœuvre qui a privé l’ensemble de ses salarié-es d’assurance-chômage pour la période estivale.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSRS, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour leur part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Leur attitude est donc d’autant plus méprisante qu’avec cet argent public, Sogesco a grassement enrichit ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celle et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Négociations dans l’hôtellerie : la CSN promet un automne chaud

Pour la deuxième fois ce mois-ci, 2 600 travailleuses et travailleurs débraient pour une journée de grève nationale dans les régions de Montréal, Québec et Sherbrooke. Les perturbations surprises affectent la dernière longue fin de semaine de l’été.

« Nous espérions ne pas en venir là, mais la situation l’oblige. Nous sommes témoins d’une tentative patronale de casser le mouvement de mobilisation que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie ont bâti depuis quelques mois », explique David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

Cette semaine seulement, trois hôtels montréalais ont été mis en lockout, soit l’Hôtel Bonaventure, l’Hôtel Marriott Château Champlain et le Double Tree by Hilton Montréal. La journée de grève fait suite à celle tenue le 8 août dernier par les travailleuses et les travailleurs de l’industrie hôtellerie.

« Plutôt que mettre des efforts à négocier, les employeurs préfèrent fermer des services comme le restaurant de l’hôtel, offrir des gratuités aux clients insatisfaits, bloquer les réservations de chambres et se priver ainsi de revenus substantiels. Ils essaient clairement d’épuiser les travailleurs et la mobilisation ! » ajoute le vice-président.

« La CSN a tout tenté pour arriver à des ententes de principe. Nous avons tenu 46 rencontres de négociation au cours des trois dernières semaines, sans résultat. Les employeurs se lancent la balle et attendent tous qu’un autre fasse une concession. Résultat? La moitié des tables de négociation sont toujours sans offre salariale de l’employeur ! » s’exclame Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

« Ces derniers jours, cinq syndicats se sont dotés d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Partout, les syndicats sont prêts à poursuivre la mobilisation cet automne, nous venons d’ailleurs de déposer cinq plaintes pour le recours illégal à des briseurs de grève au Fairmont Reine Elizabeth, au Bonaventure et au Marriott Château Champlain » conclut M. Valiquette.

Dans l’industrie hôtelière, la saison estivale fait place à celle des événements d’affaires et des banquets, lesquels génèrent une part importante des revenus annuels.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Transport scolaire : l’inaction du ministre Drainville nuit au service aux parents

Ce mardi 20 août au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a manifesté devant le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke afin d’y dénoncer l’inaction de Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, dans le domaine du transport scolaire.

« Pour la CSN, l’inaction du ministre Drainville dans le domaine du transport scolaire nuit carrément au service qui doit être garanti aux parents. Les transporteurs comme SOGESCO, qui possède une trentaine d’entreprises, dont les Autobus des Cantons, refusent toujours de déposer des augmentations salariales décentes qui tiennent compte des sommes additionnelles reçues du gouvernement depuis l’automne 2022. Ce faisant, en ce début d’année scolaire, des bris de service aux parents sont à prévoir puisque les bas salaires encore offerts aux chauffeuses et chauffeurs ne favorisent en rien le but visé par le gouvernement : régler une fois pour toutes l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans le secteur du transport scolaire. Le gouvernement a fait la moitié de la job et il est temps qu’il interviennent pour corriger le tir », dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié de 15 à 30 % la valeur de chaque route et de chaque contrat que les centres de services scolaires signent avec les transporteurs privés. Aucun budget spécifique dédié aux salaires des chauffeuses et des chauffeurs ne fut toutefois prévu par le gouvernement.

« Chez Autobus des Cantons, la situation est complètement délirante. Alors que les patrons se sont donné des augmentations salariales de près de 30 % de 2022 à 2023, ils n’offrent que des miettes à celles et ceux qui conduisent les enfants à l’école. À la dernière journée de l’année scolaire, voulant imposer un règlement au rabais à ses salarié-es – une offre insultante qui fut refusée –, SOGESCO les a menacés de lock-out pour finalement le déclencher ce 21 juin dernier, les privant ainsi d’assurance-chômage durant l’été. Pour nous, SOGESCO se moque de ses obligations d’offrir le service aux parents et pose des gestes qui appauvrissent durablement ses employé-es, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Voilà pourquoi le syndicat a déclenché une grève générale illimitée hier matin : il n’est pas question d’un retour au travail sans une entente de principe à la hauteur des attentes des grévistes ».

« Sans l’intervention du gouvernement, les transporteurs font la pluie et le beau temps avec l’argent public, particulièrement lorsqu’ils sont propriétés de grandes entreprises. On sait que le président-directeur général de SOGESCO, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Pour sa part, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023 et Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $. Au regard des dernières offres à ses salarié-es, ces augmentations sont tout simplement inacceptables », conclut Julie Bolduc, trésorière du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons qu’en février 2023 et une seconde fois le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Négociation dans l’hôtellerie: le mouvement de grèves surprises s’amplifie

Le mouvement de grèves surprises s’amplifie dans le secteur de l’hôtellerie. Ce matin, les 350 salarié-es de l’hôtel Doubletree à Montréal ont annoncé un débrayage de 5 h 30 à 23 h 30 et les quelque 100 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Faubourg Montréal terminent à 8 h ce matin une grève de 24 h. Les 600 employé-es de l’hôtel Reine Elizabeth étaient aussi en grève hier.

« Ces grèves surprises qui s’enchaînent les unes après les autres démontrent la détermination des travailleuses et des travailleurs à se faire entendre et respecter. Ces démonstrations renouvelées de la mobilisation et de la solidarité des salarié-es de l’hôtellerie envoient un message clair aux employeurs : ils doivent négocier sérieusement », observe Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Ce mouvement de grèves surprises ne cessera pas magiquement. Il est appelé à prendre encore plus d’ampleur si les employeurs ne mettent pas la pédale sur le gaz de la bonne volonté de négocier. Il n’en tient qu’à eux », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Une grève nationale pour obtenir la juste part des profits du secteur hôtelier

Plus de 2 600 travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie issus d’une vingtaine d’hôtels de Montréal, Québec et Sherbrooke sont en grève aujourd’hui. Cette première journée nationale de grève montre l’ampleur de la détermination des salarié-es à obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

Les travailleuses et les travailleurs revendiquent notamment des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation, une bonification des vacances et des assurances et une protection contre une ingérence éventuelle des employeurs en cas de modification de la législation régissant les pourboires. Si cette grève ne permet pas d’obtenir des avancées rapidement aux tables de négociation, d’autres journées de perturbations sont à prévoir.

« Les hôteliers ne pourront pas faire la sourde oreille éternellement. On voit bien que les journées de grève les déstabilisent. Chaque fois qu’on retourne au travail, c’est le bordel dans les hôtels. S’ils veulent rapidement passer à autre chose, ils savent ce qu’ils ont à faire. Pour que les grèves cessent, ça prend de bons salaires et des avancées aux tables de négociation », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le secteur hôtelier a connu une relance extrêmement rapide, tout ça grâce aux femmes et aux hommes qui accueillent la clientèle chaque jour. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie savent que s’ils veulent améliorer leur vie au travail, il n’y aura pas de cadeau de la part de leur employeur. C’est pour cette raison qu’ils sont en action tout l’été », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Le lock-out n’entache en rien la détermination des salarié-es du Zoo de Granby

Mis en lock-out le 29 juillet, des travailleuses et des travailleurs du Zoo de Granby ont témoigné ce matin de l’importance de leurs revendications pour assurer une meilleure stabilité du personnel et assurer la qualité des soins aux animaux en plus de l’expérience client.

Déterminés, les travailleuses et les travailleurs du Zoo de Granby n’entendent reprendre le travail que lorsqu’ils auront en main une entente satisfaisante pour le renouvellement de la convention collective. Hier, le syndicat a soumis une douzaine de dates à la partie patronale pour mener la négociation au cours des deux prochaines semaines.

Le Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN représente notamment ces 130 salarié-es en lock-out, dont des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby.

Le 30 juillet, quelques travailleuses et travailleurs du zoo ont pris la parole pour expliquer quelques-unes de leurs revendications.

Accès aux postes
Kevin Leclerc est technicien en soins animaliers, formé spécialement pour s’occuper des éléphants. Malgré le conflit de travail, il continue de donner des soins aux éléphants régulièrement – il l’a fait d’ailleurs ce matin même – en vertu d’une entente particulière conclue entre le syndicat et l’employeur. C’est que très peu de personnes ont la formation nécessaire pour intervenir auprès de ces animaux si particuliers.

« Pour moi, l’une des priorités c’est d’accélérer l’accès à des postes pour les salarié-es. On perd beaucoup de personnes qui se trouvent un autre emploi avant d’avoir pu compléter leur période d’essai et ainsi accéder à un poste permanent, parce que les délais sont trop longs. Quand tu es embauché comme employé-e temporaire, tu n’as pas droit à tous les avantages de la convention collective, notamment en ce qui a trait à l’ancienneté et à la procédure de grief. Cela entraîne un roulement de personnel constant. Ça nous prend aussi plus de temps et d’énergie pour transmettre les connaissances nécessaires aux nouveaux, ce qui nous laisse moins de temps pour faire le travail que nous aimons : être avec les animaux et en prendre soin. »

Conciliation famille–travail–études
Brigitte Bélanger est naturaliste-interprète. « Il faut améliorer les horaires de travail ! Quand j’ai commencé ma carrière au zoo, je travaillais une fin de semaine sur quatre. Depuis, nous constatons une augmentation continue des activités, sans que l’équipe soit agrandie. Par conséquent, notre charge de travail n’a cessé d’augmenter. L’employeur veut nous limiter à une seule fin de semaine complète de congé par mois durant tout l’hiver. Présentement, nous travaillons une fin de semaine sur trois. Cette demande de l’employeur aurait un impact important sur notre conciliation travail-famille. »

Reconnaissance
De son côté, Sarah-Claude Flibotte, naturaliste-interprète et technicienne en santé animale, déplore le manque de reconnaissance. « On ne reconnaît pas nos spécialités. La majorité d’entre nous avons un diplôme universitaire ou une formation spécialisée. L’employeur valorise ce profil à l’embauche, mais il ne nous accorde pas la reconnaissance qui devrait venir avec. Je voudrais aussi qu’on ramène plus de civilité dans les relations de travail. On ne se sent pas respectés par l’employeur, surtout quand il multiplie les menaces et les avis disciplinaires. La véritable richesse du Zoo de Granby, c’est nous, les salarié-es ! »

OBNL
Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin, rappelle que le zoo est un organisme à but non lucratif. « L’attitude de l’employeur est très décevante. Il se comporte comme certains des employeurs les plus méprisants du secteur privé. Non seulement il plonge de nombreuses familles dans la précarité avec ce lock-out, mais hier, il a ordonné que les passes offertes gratuitement aux enfants des salarié-es ne soient plus acceptées. On dirait que, pour la direction du zoo, tous les coups sont permis afin de casser la solidarité des travailleuses et des travailleurs. C’est déplorable. »

 

À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la société zoologique de Granby–CSN, section maintenance et gardiens représente environ 130 membres dont des techniciens vétérinaires et soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby.

La FC–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Zoo de Granby: les travailleuses et travailleurs votent la grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale cet avant-midi, les quelque 130 techniciens vétérinaires et soins animaliers, naturalistes-interprètes, mécaniciens, menuisiers ainsi que du personnel administratif du Zoo de Granby se sont prononcés à 91 % en faveur de la grève générale illimitée, par scrutin secret. Celle-ci sera déclenchée au moment opportun.

Pour le syndicat, il s’agit là d’une réponse sans équivoque aux propos du PDG du zoo, Paul Gosselin. La semaine dernière, celui-ci demandait, par l’entremise des médias, ce que travailleuses et les travailleurs pensent véritablement des offres présentées à leur comité de négociation.

Rappelons que les membres du syndicat ont exercé leur droit de grève pour une première journée, le 9 juillet. Une seconde séquence de sept journées de grève a débuté le 20 juillet. Début juillet, ils avaient voté en faveur d’une banque de 10 journées de grève.

« Les membres ont été déçus du rapport de négociation, explique le vice-président du syndicat, Alexandre Gilbert. Nous espérons toutes et tous retrouver le travail que nous aimons le plus rapidement possible. Mais pas à n’importe quelles conditions ! Pour nous, il est incontournable de régler la négociation maintenant. Nous avons assez attendu. La partie patronale doit se mettre en mode règlement sans plus attendre. »

Ces travailleuses et travailleurs du Zoo de Granby sont notamment responsables de la santé et du bien-être des animaux, du bon déroulement des activités sur le site, des animations de même que, plus globalement, de l’expérience client. Ils visent la modernisation de la convention collective, notamment pour assurer une meilleure stabilité des emplois, pour faciliter la conciliation famille-travail-études et pour favoriser l’attraction et la rétention du personnel.

« L’ingrédient secret du succès au Zoo de Granby, c’est les travailleuses et travailleurs, explique le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Ce sont eux qui mettent de la magie dans les yeux des visiteurs, jeunes et moins jeunes. C’est dans l’intérêt du zoo de reconnaître l’apport inestimable de ses salarié-es. Nous souhaitons que la partie patronale s’engage enfin dans une véritable négociation ! »

 

OBNL

« Doit-on rappeler que le zoo relève d’un organisme à but non lucratif (OBNL) ? enchaîne le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Denis Beaudin. Or, l’employeur se comporte comme certains des pires que l’on connait dans le secteur privé : ultimatums à la table de négo ; embauche d’un cabinet de relations publiques ; recours à trois avocats de deux cabinets différents pour multiplier les embûches légales. Nous sommes convaincus que si la Société Zoologique de Granby mettait autant de ressources et d’énergie à la négo pour trouver des solutions, nous aurions déjà pu conclure une entente satisfaisante ».

 

À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la société zoologique de Granby (CSN) section maintenance et gardiens représente environ 130 membres. La FC–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Les salarié-es du Zoo de Granby en grève ce 20 juillet

Les travailleuses et les travailleurs du Zoo de Granby sont de nouveau en grève ce matin et ce pour une durée indéterminée. Rappelons que, le 9 juillet, ils ont effectué une première journée de grève et que le syndicat dispose d’un mandat de dix journées de grève à utiliser au moment jugé opportun.

Le Syndicat national des salariés de la Société Zoologique de Granby (CSN) section saisonniers (maintenance et gardiens) représente notamment quelque 130 techniciens vétérinaires et soins animaliers, naturalistes-interprètes, mécaniciens, menuisiers ainsi que du personnel administratif du zoo.

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2023, les travailleuses et les travailleurs visent notamment à rendre les emplois plus attractifs et à combattre la précarité d’emploi. Rappelons que le syndicat a présenté une proposition à la partie patronale afin de s’assurer que les moyens de pression n’affecteront pas le bien-être des animaux.

« Ce n’est vraiment pas de gaieté de cœur que nous déclenchons cette seconde séquence de grève, explique le président du syndicat, Jonathan Roy. Cependant, les négociations menées la semaine dernière n’avancent pas assez rapidement pour nos membres, qui ont des attentes importantes et qui tiennent à un règlement satisfaisant dès maintenant. Il y a de nouvelles rencontres de négociation qui se tiendront au courant de la semaine prochaine ; espérons que le zoo entende enfin à quel point nous sommes déterminé-es à obtenir la juste reconnaissance, maintenant. »

Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Denis Beaudin, rappelle que le zoo a tout en main pour mettre fin au conflit. « Cela fait déjà plus de deux semaines que les membres ont voté, par scrutin secret, pour le recours à la grève, parce qu’ils considéraient que la direction ne les prenait pas au sérieux. Au lendemain de la dernière journée de grève, la partie patronale a eu tout le loisir de mettre ce qu’il faut sur la table pour en venir à une entente, notamment au cours du dernier week-end, alors que le comité syndical de négociation était prêt à entrer en blitz. Mais vu les réponses parcellaires de la direction du zoo, les parties sont encore trop éloignées pour vraiment s’engager dans un sprint final ».

À propos
Le Syndicat national des salariés de la société zoologique de Granby (CSN) section maintenance et gardiens représente environ 130 membres. La FC–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.