Le jury du prix Pierre-Vadeboncoeur a décerné le prix de l’édition 2025 au sociologue Christophe Allaire Sévigny pour son essai Séparés mais égaux, une enquête sur la ségrégation scolaire au Québec.
Créé en 2011 et décerné par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ce prix est doté d’une bourse de 5000 $. La centrale syndicale québécoise a voulu ainsi rendre hommage à Pierre Vadeboncoeur, qui y a milité durant 25 ans et qui est considéré comme l’un des plus importants essayistes québécois. Le lauréat a reçu son prix à l’occasion du conseil confédéral qui se tient à Trois-Rivières. C’est la secrétaire générale Nathalie Arguin qui a remis le prix au lauréat. Le conseil rassemble plus de 200 délégué-es des fédérations et des conseils centraux affiliés à la CSN.
Ce prix souligne la qualité d’un essai publié en français et produit par une autrice ou un auteur québécois en plus d’être édité par une maison d’édition québécoise. Une dizaine de maisons ont soumis plus d’une quarantaine d’essais cette année.
Le jury, composé de l’ex-présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, de Catherine Ladouceur, professeure de littérature française au Cégep de Sherbrooke, des chercheuses Julia Posca et Anne Plourde, lauréates de l’année dernière.
Claudette Carbonneau a rappelé que dès les années 1960, le sociologue Guy Rocher disait craindre l’avènement d’un système scolaire à deux vitesses. « L’auteur fait la démonstration qu’aujourd’hui, nous en sommes à l’école à trois vitesses avec la multiplication des programmes sélectifs dans le réseau public, qui se sont ajoutés à un secteur public largement subventionné », a-t-elle souligné.
Cet essai a été publié chez Lux Éditeur.
Des mentions spéciales ont été accordées à Claudel Pétrin-Desrosiers pour son essai Santé Planétaire, Prescriptions médicales pour un environnement sain, publié chez Écosociété, et à Pascale Navarro, qui a publié chez Leméac Pour une féminisation du pouvoir.
L’édition 2025 est la quinzième de ce prix, créé en 2011. Pour souligner cet anniversaire, le jury a décerné une mention d’honneur au journaliste Jean-Sébastien Marsan pour son essai Pierre Vadeboncoeur, le compagnon de route. Dans sa préface, l’écrivain Yvon Rivard écrit que : « La synthèse de Marsan aura pour effet de révéler à nouveau l’œuvre ainsi feuilletée, comme lorsqu’on aperçoit pour la première fois du coin de l’œil, en s’en éloignant, un tableau qu’on avait longuement fixé. »







