Négos Construction 2025-2029 – L’Alliance syndicale demande un blitz de négociation à l’APCHQ

L’Alliance syndicale de la construction – regroupant les cinq syndicats de l’industrie – exhorte l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) à participer à un blitz de négociation afin d’arriver à une entente négociée d’ici au 21 mai 2025, à 9h. Depuis le début des négociations, l’Alliance syndicale a été disponible etdiligente dans ses efforts de négociation. De nombreuses propositions ont été soumises pour faire avancer le processus et pour s’assurer que les négociations ne nuisent pas à la population, ni au besoin de construction dans le secteur résidentiel. Coup sur coup, elle s’est butée à une partie patronale ne faisant pas preuve d’ouverture. Sachant que les travailleurs et travailleuses de l’industrie ont subi une perte de près de 10% de leur pouvoir d’achat depuis la dernière convention collective, il est urgent d’agir.

Dès le début des négociations, à l’automne 2024, l’Alliance syndicale a clairement exprimé à toutes les associations patronales que l’objectif était d’arriver à une entente négociée entre les parties rapidement, afin que les travailleurs et travailleuses obtiennent leur augmentation salariale dès le premier jour de la nouvelle convention collective, soit le 1er mai 2025. Pour ce faire, l’Alliance syndicale a utilisé les outils mis à sa disposition, tels que les services de la conciliation et de la médiation. Lorsqu’il y avait une bonne volonté de négocier, les objectifs ont été atteints. En effet, l’Alliance syndicale a conclu des ententes – dans les délais souhaités – dans les trois autres secteurs de l’industrie, ce qui représente 80% des heures travaillées dans la construction. Pourquoi les négociations achoppent-elles donc dans le secteur résidentiel? C’est à l’APCHQ de faire la démonstration qu’elle veut un règlement négocié. Maintenant.

Le 21 mai prochain, l’Alliance syndicale de la construction obtiendra le droit de déclencher la grève. Les cinq syndicats qui composent l’Alliance ont obtenu un mandat de grève de leurs membres respectifs et n’hésiteront pas à l’utiliser s’il s’avère le moyen le plus efficace pour s’assurer que les travailleurs et travailleuses de la construction résidentielle récupèrent le pouvoir d’achat perdu.

Prochaines étapes
L’Alliance syndicale attend une réponse positive de l’APCHQ pour participer à des négociations éclair dans les prochains jours, afin qu’une entente soit conclue d’ici au 21 mai prochain, à 9h. Si l’intensification des négociations n’a pas lieu d’ici là, tous les moyens de pression seront considérés par l’Alliance syndicale, incluant la grève.

À propos de l’Alliance syndicale de la construction
L’Alliance syndicale est composée des cinq syndicats de l’industrie de la construction : la FTQConstruction, le Syndicat québécois de la construction (SQC), le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction. Ils unissent leurs voix pour représenter l’ensemble des travailleurs et des travailleuses de l’industrie lors de la négociation des conventions collectives. www.facebook.com/AllianceSyndicale/

Nouvelle convention collective pour les pompiers et pompières des Îles-de-la-Madeleine

Les 60 pompiers et pompières des Îles-de-la-Madeleine ont une nouvelle convention collective : réunis en assemblée générale le 27 avril dernier, ils ont adopté à 97 % l’entente de principe intervenue entre leur syndicat CSN et la municipalité.

Les tâches et responsabilités exercées par les pompiers et pompières ayant été évaluées, au cours de cette négociation, selon la même méthode que celle prévalant pour les autres employé-es municipaux, la grille salariale du service d’incendie de la ville a été considérablement revue.

Le salaire d’entrée des pompiers et pompières passera ainsi de 21,87 $ à 29,93 $ l’heure, soit une augmentation de 37 %. Le sommet de l’échelle atteindra pour sa part 34,40 $ l’heure. Ces augmentations seront applicables dès le 1er janvier 2025. Les hausses liées à ces travaux d’évaluation salariale ayant été appliquées sur deux ans, environ la moitié de ces hausses seront rétroactives au 1er janvier 2024. Pour les années 2026, 2027 et 2028, des augmentations annuelles allant de 2 % à 3 % seront versées en fonction de l’inflation.

« Nous sommes très heureux de ce règlement pour les pompiers et pompières des Îles-de-la-Madeleine. Il était important pour nous que leur emploi soit évalué selon les mêmes critères et en fonction des mêmes outils que ceux des autres employés municipaux. On voit à quel point leur salaire devait être revu : ça nous permettra de nous assurer de recruter de nouvelles pompières et de nouveaux pompiers, essentiels pour garantir la sécurité de nos habitations, de nos installations et de nos entreprises », explique M. Stéphane Poirier, délégué syndical.

L’entente récente permet également d’officialiser la prise en charge, par un comité paritaire, de la planification des travaux d’entretien des casernes ainsi que des formations en cours d’emploi. Ces dernières seront désormais rémunérées au plein salaire, grâce à l’abolition du taux réduit qui s’appliquait jusqu’à présent.

Syndiqués avec la CSN depuis 2019, les 60 pompiers et pompières des Îles-de-la-Madeleine font partie du Syndicat des employé-es municipaux des Îles-de-la-Madeleine–CSN. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Fermetures sauvages d’Amazon : les audiences débutent vendredi devant le Tribunal administratif du travail

C’est à compter de vendredi que sera entendu le recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture des sept entrepôts d’Amazon au Québec, dont l’un, situé à Laval, était syndiqué avec la centrale syndicale. La CSN demande au Tribunal administratif du travail (TAT) d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une requête en rejet sommaire déposée par Amazon sera d’abord entendue en matinée. Cette requête n’a pour objet que d’exclure du recours les six entrepôts non syndiqués afin de restreindre sa portée aux 287 employé-es syndiqués mis à pied à l’entrepôt DXT4 de Laval. La CSN fera valoir qu’au contraire, des campagnes de syndicalisation ayant été interrompues dans les autres entrepôts, les droits des travailleuses et des travailleurs ont été lésés par ces fermetures inattendues, une décision qui ne fait aucun sens sur le plan des affaires.

La multinationale américaine demande par ailleurs au tribunal de rejeter toute preuve qui pourrait être reliée à sa réputation antisyndicale hors Québec.

« On sait fort bien qu’Amazon tentera par tous les moyens de s’esquiver de ses responsabilités envers les milliers de travailleuses et de travailleurs qui ont fait les frais de cette décision profondément antisyndicale, affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Nous avons bon espoir que le tribunal saura y voir clair et verra à faire respecter les lois du travail et les chartes des droits qui prévalent au Québec. »

Québec, Sherbrooke et Gatineau bouderont aussi Amazon
Alors que l’enquête NETendances, dévoilée la semaine dernière par l’Institut de la transformation numérique, révélait que près d’un Québécois sur deux avait soit diminué (32 %), soit carrément cessé (17 %) d’acheter sur Amazon, d’autres villes ont répondu à l’appel de la CSN de cesser de s’approvisionner auprès de l’entreprise de Jeff Bezos. Les villes de Québec, de Sherbrooke et de Gatineau ont récemment pris contact avec la CSN pour expliquer les mesures prises par leur administration afin de restreindre et de contrôler les achats effectués sur Amazon.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos 
Le 19 avril 2024, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. Le dossier a depuis été référé en arbitrage de première convention collective devant un arbitre du travail. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève

Les huit syndicats affiliés à la CSN du Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève à 9 h ce matin. Les travailleuses et les travailleurs dénoncent la lenteur de la partie patronale à la table de négociation.

« Ça fait deux ans qu’on négocie et l’employeur refuse toujours d’avancer sur nos demandes. Après les votes de grève, nous avons senti une volonté de négocier de la partie patronale. C’était tout nouveau. On a fixé des séances en comité restreint pour accélérer le processus. Mais, ça n’avance pas assez vite. L’employeur doit comprendre que nous voulons régler maintenant », affirme la présidente du regroupement, Josée Désilets.

Pour une convention collective juste

Les salarié-es souhaitent uniformiser leurs conventions collectives et qu’elles soient appliquées de la même manière dans tous les bureaux. Ils souhaitent normaliser les enjeux suivants : les horaires de travail variables, le télétravail, l’intégration des nouvelles et des nouveaux et la définition des titres d’emploi. En ce moment, ces éléments sont appliqués selon le bon vouloir du directeur local.

Avec cette grève, les syndiqué-es veulent démontrer leur détermination à améliorer leurs conditions de travail.

« Depuis trop longtemps, leurs conditions de travail changent en fonction des régions où ils travaillent. Leur quotidien varie au gré de la volonté du gestionnaire régional. Ils devraient tous évoluer avec les mêmes conditions de travail, peu importe leur port d’attache », déclare Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pallier le gel d’embauche

« L’employeur veut mettre en place un bassin de secrétaires pour pallier les absences non remplacées, résultat du gel d’embauche imposé par le gouvernement. Personne ne veut de ce bassin; pas même les avocates et les avocats avec qui les secrétaires travaillent. L’austérité ne doit pas se faire sur le dos du personnel de soutien », croit Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos

Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec. Il est affilié à la FEESP–CSN, laquelle regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Conseil central Lanaudière en congrès: se renouveler… pour gagner

La justice climatique, la crise des médias et son impact sur notre démocratie ainsi que la lutte nécessaire contre les attaques antisyndicales lancées par le gouvernement caquiste seront au cœur des discussions du 67e congrès du Conseil central de Lanaudière–CSN, qui se tient du 13 au 16 mai, à Joliette. Les délégué-es représentant 84 syndicats CSN et plus de 14 000 membres de toute la région se pencheront également sur les orientations qui guideront les interventions du conseil central au cours des trois prochaines années.

« Le congrès, c’est un moment unique que nous avons pour réfléchir collectivement aux défis qui nous attendent, et ils sont nombreux, souligne la présidente du Conseil central, Patricia Rivest. C’est aussi l’occasion de nous requestionner, de nous repositionner et de nous relancer pour mieux s’engager dans l’action. »

« Le mouvement syndical est plus pertinent que jamais, poursuit-elle. Nous faisons face à un gouvernement composé en bonne partie de patrons issus du secteur privé. Cela transparaît dans ses politiques qui favorisent les plus riches tout en appauvrissant les travailleuses, les travailleurs et les moins nantis. Nous, les syndicats, sommes parmi les seules organisations de la société à avoir les moyens et le savoir-faire pour soutenir la mobilisation afin de protéger et préserver nos services publics et de défendre notre filet social, ainsi que les droits des travailleuses et des travailleurs, lesquels ont généralement été gagnés grâce aux luttes menées par le passé. Quand on dit que la CSN, c’est le maillon fort dans Lanaudière, ce ne sont pas que des mots : nous avons démontré que nous étions là pour améliorer le sort des travailleuses et des travailleurs de tous les horizons. Et nous entendons bien continuer ! »

C’est dans cet esprit de relance du mouvement syndical que le conseil central s’engage dans les États généraux du syndicalisme, une vaste démarche de réflexion sur l’avenir du syndicalisme lancée plus tôt cette année par les organisations syndicales nationales, dont la CSN.

Le Conseil central est présentement engagé dans la lutte contre le projet de loi 89, qui restreint le droit de grève des salarié-es, et il continue de se battre en faveur d’un réseau de santé et de services sociaux public, décentralisé, démocratisé et accessible à toutes et à tous. La santé et la sécurité au travail, les droits des femmes, les milieux de travail inclusifs et la protection de l’environnement sont au nombre des grandes causes que le conseil central continuera de porter au cours du prochain mandat.

« L’un de nos plus grands défis sera de rejoindre et de convaincre un nombre croissant de nos concitoyennes et concitoyens de joindre notre mouvement pour éliminer les injustices et la discrimination dans les milieux de travail et défendre les droits des travailleuses et des travailleurs. Le congrès doit nous permettre de prendre un pas de recul et de nous poser des questions importantes quant à notre message, à nos pratiques et à leur portée. Comment faire plus, comment faire mieux ? On va retourner toutes les pierres. »

Effervescence

Le dernier mandat de trois ans a été marqué par de nombreuses négociations de convention collective. Plus de 80 % des syndicats CSN de la région ont mené des négociations depuis 2022 et 17 syndicats ont vécu des conflits de travail. Au total, plus de 375 journées de grève ont été exercées par les syndicats CSN dans Lanaudière depuis trois ans.

Invités

Au nombre des personnes invitées à l’occasion du congrès, notons Mykaell Blais, directeur général de Trans Mauricie Centre-du-Québec, qui s’exprimera sur les moyens de mieux accueillir la diversité de genre et la diversité sexuelle dans les milieux de travail, ainsi que Jérôme Dupras, bassiste des Cowboys Fringants, écologiste et professeur à l’UQO, qui parlera de protection de l’environnement et de transitions économique et écologique. La présidente de la CSN, Caroline Senneville, prendra la parole dès l’ouverture du congrès.

Portes ouvertes

Les représentantes et représentants des médias qui le souhaitent peuvent assister au congrès. Des entrevues sont également possibles. Pour plus d’information sur le déroulement du congrès, veuillez contacter la personne-ressource indiquée ci-dessous.

Parc olympique : entente de principe adoptée

Après plus de deux ans sans convention collective, une entente de principe a été entérinée par les 200 membres des syndicats de Parc olympique ce lundi. Ces derniers obtiennent les augmentations salariales du secteur public, soit 17,4 % sur cinq ans, puis de 2 % par année pour les deux dernières années de la convention collective de sept ans. Les salarié-es obtiennent également un mécanisme de protection pour faire face à une éventuelle augmentation de l’indice du coût de la vie. 

«Le Parc olympique, c’est un emblème de Montréal. Avec cette entente, on se donne les moyens de continuer de prendre soin de cette institution», explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

«Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique ont fait la démonstration que se tenir debout, ça paie. Je leur lève mon chapeau pour leur persistance», félicite Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

«Dans les dernières semaines, nous avons enfin senti une réelle volonté de négocier de l’employeur. Ça aurait été bien que ça arrive plus tôt, mais les membres sont satisfaits des gains qu’ils ont faits comme la protection des emplois en cas d’évènements majeurs, l’amélioration de la procédure de règlement des griefs et l’amélioration des mécanismes du comité mixte d’évaluation des emplois », expliquent Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN) ainsi que Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). 

Les salarié-es obtiennent également une bonification des vacances et une prime de fidélité. 

« Tenir la minute de plus, ça permet de gagner, mais ça permet de tisser des liens de solidarité entre les travailleuses et les travailleurs. Les syndicats sortent de cette négociation plus forts », conclut Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). 

Les syndiqué-es avaient fait la grève le 31 mars dernier et conservaient un mandat pour quatre autres jours de grève en poche. L’entente de principe a été adoptée par les syndicats des bureaux-techniques, de l’accueil, des métiers et des professionnel-les. Le syndicat du Centre sportif et celui de la Tour de Montréal procéderont au vote dans les prochaines semaines.  

Poste Berri 2 : des appuis de la CSN contre le projet

Lors d’une manifestation à Montréal ce samedi 10 mai, le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ont réitéré leur appui au mouvement citoyen s’opposant au poste électrique Berri 2 d’Hydro-Québec.

« Lors d’une assemblée générale tenue le 17 mars dernier, les membres de notre syndicat se sont clairement prononcés en défaveur du projet de poste électrique Berri 2 d’Hydro-Québec. Nous trouvons aberrant que ce projet soit imaginé sur le seul espace vert aux abords de la Grande Bibliothèque. Pour nous, ce projet s’ajoute simplement aux autres nombreux exemples qui nous démontrent que la culture est largement méprisée au Québec par les pouvoirs publics », déclare Sylviane Cossette, présidente du syndicat.

« Ça ne va vraiment pas bien à BAnQ. En plus de cette menace absurde envers leurs installations, il faut savoir que les travailleuses et travailleurs vivent actuellement une importante restructuration chaotique de la Grande Bibliothèque, assortie d’un gel des embauches. Alors que leur convention collective a été signée en mai 2023, l’employeur n’applique pas toutes les clauses censées bonifier les salaires. Au lieu du maigre 3 % versé ces trois dernières années, si leur convention avait été respectée, c’est 6 % en 2023, 2,8 % en 2024 et 2,6 % en 2025, soit 11,4 % sur trois ans qu’ils auraient dû avoir. Le climat de travail est morose et la détresse psychologique y est omniprésente », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Le CCMM–CSN a également pris position contre cette aberration qu’Hydro-Québec souhaite installer dans le Quartier latin. Les alignements du gouvernement de la CAQ en matière d’économie écrasent toute critique, surtout lorsqu’il s’agit des intérêts de la population en général ou, pire encore, de la culture. Hydro-Québec doit revoir ses plans afin de proposer un lieu et un aménagement qui s’intégreront harmonieusement au quartier. Nous interpellons aussi la haute direction de BAnQ afin qu’elle se porte sérieusement à la défense de leur institution qui demeure au centre de notre mémoire collective », conclut Bertrand Guibord, président du CCMM–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une agence de personnel s’installe dans les services préhospitaliers de la région

Pour la première fois, Services préhospitalier Laurentides-Lanaudière a fait appel à une agence de placement de personnel le week-end dernier. Le syndicat, qui représente plus de 250 paramédics de l’entreprise dénonce cette orientation à courte vue de l’employeur, laquelle va à l’encontre de l’objectif du gouvernement de se sevrer des agences privées dans les services de santé. Si on ne s’attaque pas à l’amélioration sérieuse des conditions de travail, la CSN estime qu’il y a un danger réel que le secteur préhospitalier ne se retrouve à son tour complètement dépendant des agences à moyen terme.

« On pourrait améliorer la prévisibilité des besoins de main-d’œuvre et on pourrait aussi offrir des incitatifs aux paramédics déjà sur le terrain. Il y en a qui choisiront de faire des heures supplémentaires si c’est avantageux, si les besoins sont affichés d’avance, explique le président du Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière–CSN, Danny Leggo-Beaudoin. Les agences, ça devrait être un dernier recours, pour éviter un bris de service quand on a épuisé les autres solutions. Nous sommes très préoccupés de voir que ça devient un outil de gestion comme un autre aux yeux de l’employeur ».

« On ne comprend vraiment pas comment le gouvernement peut se fermer les yeux sur ce qui est en train de se passer dans les services préhospitaliers de la région, poursuit la présidente du Conseil central des Laurentides CSN, Chantal Maillé. On voit assez clairement où cela nous a menés dans les soins de santé et les services sociaux et à quel point c’est difficile de s’en défaire en certains endroits. Ce n’est certainement pas la voie à suivre pour l’avenir ! »

« Pourquoi ne pourrait-on pas prévoir d’avance la prise des congés fériés et les garantir ? Concrètement, on n’en a pas souvent, des fériés. Ça se fait ailleurs au Québec, pourquoi pas chez nous ?, illustre Danny Leggo-Beaudoin. Je suis convaincu que si l’employeur offrait de meilleures conditions de travail, des conditions qui existent dans d’autres régions dont on pourrait s’inspirer, il n’y aurait pas besoin d’agences ! ».

 

À propos

Le Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière représente plus de 250 paramédics. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) comptant plus de 3300 paramédics au Québec. La Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.

 

 

Les professeur-es de l’ITAQ seront enfin traités comme dans les cégeps

Les professeur-es de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) ont accepté à 92 % une nouvelle convention collective de six ans ainsi qu’une hausse salariale d’environ 25 % pour les profs ayant le plus d’ancienneté et de 35 % pour celles et ceux qui amorcent leur carrière ! Le vote a eu lieu hier soir à La Pocatière et avant-hier à Saint-Hyacinthe.

« Nous sommes vraiment satisfaits d’être enfin traités équitablement avec nos collègues des cégeps. Il était temps. Notre nouvelle convention collective contient plusieurs éléments, dont le salaire, qui font en sorte que nous sommes dorénavant une institution d’enseignement supérieur à part entière », a commenté Patrick Fafard, président du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN.

La nouvelle convention collective 2022-2028 contient en effet de nombreux gains qui la rapproche énormément de celles des cégeps, comme la tâche en trois volets ou des précisions sur le rôle et l’autonomie des équipes. Il y a aussi une bonification de 25 % de la part de l’employeur à l’assurance collective. On note par ailleurs qu’il y aura une progression deux fois plus rapide dans les échelons salariaux 1 à 6, ce qui encouragera les nouveaux profs à demeurer en poste. L’entente permettra également d’annualiser et de régulariser la situation de pas moins de 50 occasionnel-les qui enseignent à l’ITAQ !

Il y aura dans les prochaines semaines une paye de rétroactivité salariale de la convention qui commence en 2022. Cela représentera un montant qui variera de 16 000 $ à 36 000 $ pour les membres du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (SPITAQ–CSN) en fonction de leur échelon salarial !

Réactions à cette entente historique

« On peut dire que la première négociation du SPITAQ–CSN avec la CSN aura véritablement porté ses fruits. Nous sommes heureux de ce dénouement », a commenté Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« C’est un moment historique pour les profs de l’ITAQ. Cette nouvelle convention va permettre d’attirer et de conserver les profs à l’Institut. Elle reconnait pleinement leur expertise qui est parfois assez unique au Québec », ajoute Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« Cette entente assure une relève qualifiée pour l’ensemble de la filière agricole et agroalimentaire qui est très importante dans les régions de la Montérégie et du Bas-Saint-Laurent, mais aussi dans plusieurs autres régions du Québec », fait remarquer Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN regroupe 150 membres répartis sur les campus de Saint-Hyacinthe et de La Pocatière.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de près de 85 % des profs de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN représente plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

Campagne de signature de la déclaration, le bal est lancé

Une large coalition d’organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical s’est réunie aujourd’hui devant l’Assemblée nationale du Québec pour ouvrir au public sa campagne de signature en faveur de la déclaration « Le privé, tout sauf santé ». Après que plus de 540 organisations aient apporté leur soutien à la déclaration, cet événement marque une étape déterminante dans la mobilisation citoyenne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux (RSSS), amorcée à la suite de la présentation de la réforme Dubé.

Face à l’érosion continue du système public sous l’effet de politiques favorisant le développement de la place du privé dans la santé et les services sociaux, des dizaines d’organisations se sont réunies les 21 et 22 février dernier pour dénoncer les impacts de ces choix politiques. L’augmentation des délais d’attente, la précarisation des conditions de travail, la centralisation excessive et l’effritement des services de proximité sont autant de conséquences directes de cette tendance inquiétante. Et l’instauration de Santé Québec par le gouvernement en place ne fait qu’accentuer cette dérive.

« Il faut arrêter de faire croire au monde que le réseau public ne fonctionne pas. Ce sont nos gouvernements qui le sous-financent, qui négligent ses travailleuses et ses travailleurs et qui organisent tranquillement l’exode vers le privé. Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Et c’est la population québécoise qui en paie le prix », s’indigne Émilie Charbonneau, vice-présidente de l’APTS, au nom des organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux.

« Une écrasante majorité de la population croit en la valeur inestimable de notre réseau public », renchérit Sophie Verdon, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé. « Il est urgent d’y réinvestir massivement pour le renforcer plutôt que de le saper en s’en remettant à des intérêts privés dont les marges de profit atrophient nos finances publiques et, à terme, les services disponibles », poursuit-elle.

Vania Wright-Larin, coordonnateur au RÉPAC 03-12, rappelle également le rôle crucial joué par le milieu communautaire : « Les groupes communautaires sont aux premières loges pour constater les impacts ravageurs d’un système de santé à deux vitesses. Sur le terrain, la dégradation orchestrée du réseau public au profit du privé provoque un débordement sans précédent vers les organismes qui continuent d’être largement sous-financés et dont la mission n’est pas de pallier les ratés du système de santé. Pour améliorer la santé globale de notre société, il est capital de respecter le rôle distinct du secteur communautaire et de reconnaître la valeur de sa contribution sociale », explique-t-il.

Ce rassemblement citoyen a été l’occasion, pour la population et les acteur•rice•s de la société civile, d’exprimer leur opposition à cette privatisation rampante. Plusieurs personnes représentantes des partis d’opposition étaient présentes afin de lancer officiellement la campagne en étant les premières signataires de cette déclaration commune. Cet engagement public visait à envoyer un message fort : la santé est un droit fondamental et ne doit pas être traitée comme une marchandise.

La coalition appelle la population québécoise à soutenir cette initiative en signant la déclaration en ligne et en participant aux diverses actions de mobilisation qui suivront. Vous pouvez signer la déclaration, ici!

Pour le gouvernement Legault, c’est la Journée internationale des patrons à l’année

À l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, la CSN s’est mobilisée partout au Québec afin de faire connaitre son opposition au projet de loi 89 du gouvernement Legault, ainsi qu’aux politiques propatronales de ce dernier.

« Pour François Legault et ses acolytes, on observe plutôt que c’est la Journée internationale des patrons à l’année », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des travailleuses et travailleurs affiliés à la CSN ont tenu des actions à Rouyn-Noranda, Baie-Comeau, Sept-Îles, Québec, Montréal, L’Assomption, Gatineau, Saint-Hyacinthe, Saint-Sauveur, Salaberry-de-Valleyfield, Sherbrooke, Sorel-Tracy et Trois-Rivières pour dénoncer les nombreuses politiques caquistes qui nuisent l’ensemble de ces derniers.

La présidente de la centrale trouve tristement ironique que l’on souligne la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs au moment même où le gouvernement s’attaque frontalement aux travailleuses et aux travailleurs de plusieurs façons. « La privatisation croissante du système de santé prive la population de services et elle érode les conditions de travail dans le public, qui emploient des milliers de Québécoises. L’austérité imposée dans tous les services publics accentue les inégalités.

Enfin, le projet de loi 89, ce cadeau pour les patrons, survient au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation milite plutôt en faveur d’une amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Ce projet de loi doit être abandonné », continue-t-elle.

« En terminant, le refus d’agir du gouvernement pour améliorer les conditions de vie de milliers de salarié-es est affligeant. Depuis ce matin, une personne payée au salaire minimum gagne 0,35 $ l’heure de plus qu’hier. Ça ne permet pas de faire face à la hausse des coûts du logement, de l’épicerie et de l’électricité. Les travailleuses et les travailleurs qui gagnent ce salaire le savent et le gouvernement aussi.

Avec son projet de loi 89, ce dernier dit vouloir protéger les personnes vulnérables. Il les “protégerait” bien mieux en augmentant le salaire minimum de façon conséquente plutôt qu’en s’attaquant aux droits syndicaux, qui permettent d’améliorer concrètement les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs », termine la présidente.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Idéal – section Peter-Hall

Ce 29 avril au soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN, section Peter-Hall (STTAI–PH–CSN), ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue jeudi dernier.

« Les salarié-es toucheront une bonification de leur paie de l’ordre de 21 à 57 %, et ce, dès la signature de leur nouveau contrat, rétroactif au 1er janvier 2025. Leurs banques de congés de maladie passeront à quatre journées en 2025, à cinq en 2026 et à six en 2027, et une cinquième semaine de vacances sera octroyée à celles et ceux cumulant 20 ans de service. Les conditions de travail ont été harmonisées avec les salarié-es des autres unités comparables à la grande satisfaction des membres », déclare Lionel Voltaire, président du syndicat.

« Nous sommes très fiers d’avoir soutenu la négociation des membres du syndicat dont les conductrices et conducteurs touchaient les salaires parmi les plus bas au Québec. Leurs nouvelles conditions de travail rejoignent celles de centaines d’autres chauffeuses et chauffeurs qui se sont battus partout à travers la province afin d’obtenir leur dû, précise Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Il était grand temps que leur difficile travail accompli chaque jour scolaire reçoive une reconnaissance par des salaires conséquents ».

« Quand on revendique de bonnes conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette conviction de la juste cause. Tout au long de leur négociation, les membres sont tenus debout et sont fiers d’avoir obtenu les conditions de travail qu’ils méritent. Nous partageons leur satisfaction et nous sommes convaincus que leurs nouvelles conditions de travail poussent celles des autres emplois comparables vers le haut », conclut Arianne Carmel-Pelosse, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

La section Peter-Hall du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN compte près de 40 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui rassemble plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour que la santé-sécurité du travail soit une priorité dans tous les milieux de travail, la CAQ doit entériner le RMPPÉ

En ce 28 avril 2025, la CSN souligne la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail et interpelle le gouvernement de François Legault afin qu’il pose un geste concret pour contrer les décès et les blessures au travail en entérinant le Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPÉ).

Des données en hausse toujours aussi choquantes pour l’année 2024

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les statistiques pour l’année 2024 : cette année, encore, un nombre effarant de Québécoises et de Québécois ont péri à cause de leur travail, soit un total de 246. De ce nombre, on compte 74 décès à la suite d’un accident et 172 à la suite d’une maladie professionnelle.

Un retour sur le RRMPÉ

Le 19 septembre 2024, le conseil d’administration de la CNESST a adopté à l’unanimité la version finale du RMPPÉ, et ce, dans le délai qui lui était imparti par la Loi 27 adoptée en 2021. Or, depuis plus de sept mois, contre toute logique vu le consensus obtenu, le Conseil des ministres n’a toujours pas entériné ce règlement. 

« Même si la CNESST s’est engagée dans de vastes travaux afin d’améliorer la santé et la sécurité du travail de façon concrète, il y a des ministères, dont celui de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux, qui refusent d’assumer les impacts financiers du règlement pourtant intervenu unanimement entre les acteurs représentatifs du domaine du travail nommés par le gouvernement. Pour nous, les décès et les blessés au travail, on ne peut pas réduire ça à une bête question d’argent », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN et membre du CA de la CNESST.

« Ces dernières années, on a travaillé fort pour obtenir un règlement qui, entre autres, allait pousser à la baisse les tristes bilans du 28 avril. Pour tous les acteurs engagés dans le processus, l’objectif a été atteint et la mission accomplie. La situation est totalement absurde : pour une question d’argent, le gouvernement nous a imposé un processus qu’il décide maintenant de ne plus respecter. Chaque 28 avril nous révèle que la protection des travailleuses et des travailleurs a déjà assez attendu et que, de ce fait, le gouvernement doit entériner ce règlement, et ce, dans les plus brefs délais », ajoute David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN, responsable politique de la SST et également membre du CA de la CNESST.

« Pour toutes les travailleuses et les travailleurs, le refus de l’adoption du RMPPÉ retarde la mise en place de mesures et de structures concrètes qui font vraiment la différence sur le terrain. Dans notre région, 53 personnes ont perdu la vie à cause de leur travail, soit 10 décès à la suite d’un accident et 43 à la suite d’une maladie professionnelle. Nous tentons toujours de faire plus et de faire mieux en SST dans chaque milieu de travail, mais quand c’est le gouvernement lui-même qui nous met des bâtons dans les roues, qu’on doit le rappeler à l’ordre et lutter pour qu’il respecte ses propres règlements, on se dit que nos vies ne pèsent pas fort dans la balance pour lui. Et ça, c’est scandaleux », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour consulter la page du 28 avril, cliquez ici!

Projet de loi 101 : Une autre manœuvre antisyndicale du ministre du Travail

La CSN accueille froidement le projet de loi 101, Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail, déposé aujourd’hui par Jean Boulet. Pour la centrale, le projet de loi comporte certains éléments préjudiciables aux syndicats. La CSN déplore d’ailleurs une seconde manœuvre en ce sens de la part du ministre du Travail en quelques semaines.
« En imposant des contraintes sur la transparence financière aux associations syndicales tout en épargnant les associations patronales des mêmes exigences et en omettant d’élargir la notion d’établissement pour concrètement empêcher le recours aux briseurs de grève, le ministre nuit aux organisations syndicales, une fois de plus », note la présidente de la CSN, Caroline Senneville, en ajoutant que la centrale prendra le temps d’analyser plus amplement ce vaste projet de loi.

Transparence financière

La CSN, qui publie ses états financiers vérifiés et les rend disponibles en tout temps sur le Web, s’interroge toutefois sur le choix du ministre de ne pas imposer les mêmes exigences aux associations patronales. « Pourquoi ce particularisme syndical ? Ce deux poids deux mesures renforce la perception répandue selon laquelle Jean Boulet travaille d’abord pour les employeurs et les patrons, comme il le fait de manière éloquente avec son projet de loi 89. »

Briseurs de grève

La centrale syndicale note qu’un employeur qui entraverait le travail d’un inspecteur du ministère du Travail enquêtant sur la présence de briseurs de grève se rendrait dorénavant coupable d’une infraction spéciale. « C’est bien, mais c’est insuffisant. Les employeurs qui recourent aux briseurs de grève le font pratiquement en toute impunité. Pour réellement empêcher cette utilisation des briseurs de grève, qui empêche les travailleuses et les travailleurs d’améliorer leurs conditions, le ministre du Travail aurait dû donner beaucoup plus de mordant à son projet de loi », précise Caroline Senneville.

D’ailleurs, en omettant de préciser clairement ce qui constitue l’établissement de travail dans son projet de loi, le ministre rate la cible. « Aujourd’hui, le travail ne s’effectue plus uniquement au bureau ou à l’usine, mais à plusieurs endroits, dont la maison. En refusant de le considérer, le ministre facilite le recours aux briseurs de grève », explique la présidente de la CSN.

Le ministre ne tient pas parole en santé et sécurité du travail

En 2021, le ministre du Travail s’était engagé à mettre en œuvre des mécanismes de prévention en milieu de travail afin de protéger les travailleuses et les travailleurs. Ces mécanismes permanents ont d’ailleurs été adoptés à l’unanimité par le conseil d’administration paritaire (employeurs et syndicats) de la CNESST. « Avec ce nouveau projet de loi, le ministre recule d’un an l’application des mesures permanentes. Pire encore, il exclut le secteur de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux de ces mesures permanentes, alors qu’ils sont majoritairement composés de femmes et connus pour leurs risques professionnels », conclut la présidente.

Les paramédics du Québec se préparent à la grève

Bien que les conventions collectives des paramédics membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) soient échues depuis deux ans, le gouvernement de la CAQ n’a encore envoyé aucun signal permettant de croire que ces négociations sont une priorité pour lui. Au contraire, s’ils acceptaient ce qui leur est offert actuellement, les paramédics se retrouveraient avec une rémunération et des conditions de travail inférieures. C’est dans ce contexte que tous les syndicats CSN tiendront prochainement des assemblées générales pour se prononcer sur la grève. Si les mandats sont accordés, les élu-es du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) assureront une coordination pour que la grève soit déclenchée au moment opportun.

« Dans le secteur préhospitalier, nous travaillons constamment sur la corde raide, à sauver des vies, à porter secours aux Québécoises et aux Québécois, rappelle le représentant du secteur à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. On a le sentiment qu’il n’y a que le gouvernement qui ne reconnaît pas pleinement la valeur de notre travail. C’est vraiment méprisant de le voir, en 2025, nous dire : je ne vous donnerai rien tant que vous ne ferez pas la grève. La CAQ n’aura qu’elle-même à blâmer si on se retrouve en conflit de travail, elle en sera entièrement responsable. »

Pour la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp, le gouvernement prouve encore son incapacité à s’engager dans des négociations sérieuses avec les salarié-es tant qu’ils n’exercent pas leur rapport de force.

« Deux ans sans convention collective. Seulement trois rencontres de négociation pour les matières communes. Non seulement le gouvernement n’a même pas encore su offrir aux paramédics ce qu’il a négocié dans le secteur public, il leur demande, en plus, de nombreux reculs. C’est complètement inacceptable, dénonce-t-elle. Chaque jour, les paramédics prennent soin de nous. Les Québécoises et les Québécois savent à quel point leur travail est important. Les paramédics sont régulièrement nommés comme étant la profession envers laquelle la population a le plus confiance. Comment le gouvernement peut-il les mépriser à ce point ? »

Revendications

En plus d’une amélioration de leur rémunération pour refléter pleinement leurs responsabilités et compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail pour lutter contre l’explosion des heures supplémentaires et la bonification du régime de retraite pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante physiquement et mentalement.

 

À propos

Le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN regroupe du personnel dans tout le Québec notamment près de 3400 paramédics. Ceux-ci travaillent pour la société d’État Urgences-santé, dans le Grand-Montréal, pour une coopérative ou encore pour une entreprise privée, tant dans les grandes villes que dans les secteurs ruraux.

 

Grève de 24 heures chez Cascades Viau

Ce mercredi 16 avril, les membres du Syndicat des Employés Cascades Emballage Carton Caisse Viau–CSN (SECECCV–CSN) ont déclenché une grève de 24 heures.

« L’employeur refuse actuellement d’offrir la rétroactivité sur les salaires, en plus de proposer des salaires qui ne sont pas du tout à la hauteur. Il y a encore une disparité marquée entre les salaires offerts dans les autres usines de Cascades au Québec et les offres que nous avons sur la table actuellement. Ce sont des enjeux importants pour nous, d’où notre décision de déclencher cet arrêt de travail » déclare Manon Lajeunesse, présidente du syndicat.

Le 22 février dernier, le syndicat avait adopté à 97 %, une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Cascades est très rentable. En février, l’entreprise a dévoilé ses derniers résultats financiers non vérifiés pour 2024 affichant un bénéfice net de 101 millions $ pour sa division carton-caisse. Si l’employeur veut régler la présente négociation, il devra vraisemblablement revoir ses positions », ajoute Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Les clauses normatives sont réglées et il ne reste que celles à incidence financière à conclure. Le syndicat est déterminé à atteindre ses objectifs et à se faire respecter, ce qui devrait inciter l’employeur à acquiescer à leurs demandes », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

À propos

Le SECECCV–CSN compte environ 100 membres sans contrat de travail depuis le 1er novembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CAQ : un Boulet contre les travailleuses et les travailleurs

Les centrales syndicales du Québec – la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) – en collaboration avec l’Union des travailleurs et travailleuses accidenté(e)s de Montréal (UTTAM) et leurs alliés, ont émis la déclaration commune suivante à la suite de la manifestation tenue ce midi, sur le parvis de l’Assemblée nationale.

« Au plus grand bonheur de tous les patrons québécois, le ministre du Travail Jean Boulet et le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont déposé l’infâme projet de loi 89 (PL-89), qui vise clairement à casser le droit de grève de tous les salarié-es syndiqués du Québec.

« En commission parlementaire, des experts neutres et réputés ont unanimement mis en garde le ministre contre les dangers que représentent son projet de loi pour l’équilibre des relations de travail et pour le maintien de la paix industrielle. Aucun de ces experts indépendants n’a d’ailleurs trouvé de mérites au PL-89. Pourtant, que ce soit devant l’unanimité des experts ou devant les répétés appels au dialogue lancés par le monde syndical, le ministre Boulet et la CAQ persistent et signent. Leur refus d’entendre les critiques et de rencontrer les centrales syndicales dans ce dossier est incompréhensible et troublant : le mouvement syndical ne peut pas participer seul au dialogue social.

« Alors que les associations patronales applaudissent le PL-89, le mouvement syndical demande unanimement son retrait. Cette seule donnée devrait suffire à faire la démonstration au ministre que son projet de loi est déséquilibré et met en péril le délicat équilibre des relations du travail au Québec.

« Puisque la manifestation a été tenue en marge du Sommet SST 2025, ajoutons que, malgré une adoption unanime de la version finale du Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement en septembre 2024 par le conseil d’administration de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le gouvernement refuse toujours d’entériner ce règlement afin qu’il entre en vigueur. Ce faisant, il refuse de reconnaître la réussite d’un dialogue social entre les syndicats et les associations patronales, et prive tous les milieux de travail d’un règlement essentiel pour bien protéger celles et ceux qui enrichissent le Québec.

« Pour nous, il n’y a pas mille et une solutions : le ministre Boulet et la CAQ doivent changer de cap. »

 

Une réflexion collective essentielle pour une prise en charge adéquate de la santé et sécurité du travail

Les centrales syndicales du Québec – la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) –, en collaboration avec l’Union des travailleurs et travailleuses accidenté(e)s de Montréal (UTTAM) et leurs alliés, ont émis la déclaration commune suivante à l’occasion du lancement du Sommet SST 2025 au Centre des congrès de Québec.

« Le Sommet SST 2025 est un événement historique, qui rassemble durant deux jours plus de 1500 participants et participantes, issus des milieux syndicaux et communautaires, pour dresser un bilan approfondi des récents changements législatifs en santé et sécurité du travail (SST) et établir les stratégies nécessaires pour relever les défis actuels auxquels les travailleurs et les travailleuses sont confrontés au quotidien. Il offre également l’occasion d’évaluer les impacts concrets de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (loi 27), qui a modifié en profondeur la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) ainsi que la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP).

« La programmation comprend une conférence d’ouverture portant sur les nouveaux régimes de la LSST ainsi qu’une rétrospective des avancées et des reculs vécus ces dernières années. Plusieurs ateliers et panels permettront d’approfondir des enjeux essentiels, tels que les défis particuliers liés au retour au travail, la judiciarisation croissante des dossiers de SST, la prévention dans les milieux de travail, incluant les milieux à prédominance féminine longtemps exclus de l’application effective de la LSST de 1979. Un grand panel clôturera l’événement en abordant les stratégies d’action collective et de mobilisation nécessaires pour faire progresser ces dossiers.

« La santé et la sécurité au travail doivent être au cœur du dialogue social au Québec. Nous attendons avec impatience le règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPE), qui est actuellement retenu par le gouvernement du Québec. Pourtant, les discussions entre les syndicats et les associations patronales dans le cadre des travaux à la CNESST avaient permis d’arriver à un règlement satisfaisant pour les deux parties, qui permettrait enfin à l’ensemble des milieux de travail d’agir concrètement sur les conditions de travail néfastes pour les travailleurs et travailleuses. »

 

Laïcité : la CSN demande le retrait du projet de loi 94

Le projet de loi visant à renforcer la laïcité dans le réseau de l’éducation (PL94) contient trop de restrictions pour les travailleuses et les travailleurs et ne s’attaque pas aux vrais problèmes du réseau de l’éducation. La CSN demande donc son retrait pur et simple.

 

« Les cas observés de manquement à la laïcité sont déplorables, mais très isolés. Pourquoi utiliser l’arme nucléaire pour tuer une mouche ? Le ministre Drainville a bien d’autres chats à fouetter en ce moment comme la violence à l’école, la vétusté des établissements ou le manque criant de personnel », soutient Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

 

Empêcher certaines personnes de travailler pour une question de signes religieux constitue une restriction des libertés individuelles protégées par nos chartes. Par ailleurs, le dépôt de ce projet de loi arrive alors que le réseau est déjà en pénurie de main-d’œuvre et qu’on ne peut absolument pas se permettre de laisser de côté du personnel qualifié.

« En uniformisant l’apparence du personnel, la CAQ envoie un message d’exclusion aux communautés culturelles et aggrave la pénurie de personnel de soutien, notamment dans les grandes villes. Même avec une clause “grand-père”, à Montréal, l’impact sera immédiat : si ce projet de loi va de l’avant, des milliers de parents devront trouver une alternative aux services de garde en milieu scolaire pour prendre soin de leurs enfants tôt le matin, pour le dîner et après les classes se terminant vers 15 h 30 », affirme Annie Charland, présidente du secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Si, au nom de la neutralité de l’État, il est possible de bâtir un argumentaire en faveur d’une interdiction du port de signes religieux pour des personnes représentant véritablement l’État dans ses pouvoirs coercitifs, il est difficile de comprendre en quoi le personnel de la cafétéria, les éducatrices et éducateurs en milieu scolaire, les professionnel-les, les animatrices et animateurs contractuels du parascolaire — même hors les murs de l’école — et les bénévoles d’une bibliothèque scolaire ne devraient faire montre d’aucune appartenance religieuse.

 

Langue pendant les pauses

 

La langue parlée entre collègues pendant les repas ou les pauses relève de la sphère privée. La CSN estime que l’État ne devrait pas s’immiscer dans les périodes libres de ses employé-es et se concentrer plutôt sur ce qui concerne les élèves.

 

Clause dérogatoire

La CSN croit par ailleurs que le recours à la clause dérogatoire est exagéré dans les circonstances et utilisé avec trop de légèreté.

Droits acquis

 

Si le gouvernement adopte le projet de loi 94 malgré les multiples oppositions, la CSN demande que toutes les personnes qui sont déjà à l’emploi du réseau scolaire ou qui ont commencé leurs études pour y arriver puissent conserver un droit acquis, et ce, tout au long de leur carrière. L’absence de ce droit acquis pourrait notamment empêcher l’employé-e de déménager ou de changer de poste.

 

À propos

 

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP–CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

 

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Moyens de pression et grève possibles chez Autobus Idéal – section Peter-Hall

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN, section Peter-Hall (STTAI–PH–CSN), ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à 30 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nous sommes dans une situation très particulière de transport scolaire pour des enfants handicapés. Alors que l’employeur s’était engagé à harmoniser la convention de Peter-Hall avec la récente convention collective de son unité regroupant environ 165 salarié-es, adoptée en mai 2024, sa dernière offre ne reflète finalement pas du tout cet engagement d’harmonisation. Rappelons que les conductrices et conducteurs de minibus et d’autobus réguliers ainsi que des moniteurs de la grande unité ont obtenu des augmentations salariales de 45 à 74 % sur la durée totale de leur contrat de travail de cinq ans », déclare Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Quand l’employeur est revenu sur son engagement, il a dit au syndicat que la partie de sa business avec les berlines, c’était presque son œuvre de charité personnelle pour justifier les bas salaires récemment offerts. Or, les salarié-es de la section Peter-Hall sont parmi les moins bien payés sur le territoire montréalais et il leur est impossible de vivre décemment dans une perspective de charité, à l’opposé de la justice sociale. Pour le moment, le syndicat est très loin d’un règlement satisfaisant et le vote d’hier démontre toute leur détermination à obtenir leur juste part des sommes qui sont versées à Autobus Idéal pour ces transports adaptés », souligne Arianne Carmel-Pelosse, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« La valeur des contrats de tous les employeurs a été bonifiée de 15 à 30 % et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, berlines, minibus ou grands autobus, conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il a déjà envisagé offrir les sommes qui lui permettront d’y arriver. »

À propos

La section Peter-Hall du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN compte près de 40 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui rassemble plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.