La CSN en marche pour recueillir des dons pour Leucan

Montréal, le 17 mars 2024 – Partout au Québec, plus de 400 personnes ont répondu à l’appel de la CSN pour participer à la deuxième édition du Marche-don, Cours-don. Cette activité sportive a permis de recueillir plus de 150 000 $ pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN, un camp d’été familial destiné aux enfants atteints de cancer et à leur famille.

Rappelons que Le Camp Vol d’été Leucan–CSN a été mis sur pied en 1985 et a été renommé en 2001 le Camp Vol d’été Leucan–CSN, grâce au partenariat établi avec la CSN qui le finance par plusieurs activités de collecte de fonds.

« Pourquoi la CSN s’implique-t-elle pour Leucan ? Pour donner du répit aux enfants atteints de cancer et à leur famille. C’est une cause qui nous tient à cœur depuis plusieurs années. Comme organisation syndicale qui a la solidarité et l’entraide dans son ADN, cet engagement social est en droite ligne avec nos valeurs. C’est une manière pour notre mouvement de s’impliquer différemment dans la communauté », explique David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Un gouvernement qui n’arrive plus à saisir les défis qui attendent le Québec, constate la CSN

C’est un budget sans envergure et sans ligne directrice claire qui a été présenté aujourd’hui par le ministre des Finances, Eric Girard. Pour la CSN, ce budget témoigne de l’incapacité du gouvernement Legault à bien cerner les défis auxquels fait face le Québec et à agir pour améliorer le bien-être de la population.

« Le ralentissement économique ne peut expliquer à lui seul l’inaction du gouvernement sur de nombreux plans, que ce soit en matière de logement ou de la lutte aux changements climatiques », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Les vraies marges de manœuvre ont été gaspillées : les baisses d’impôts annoncées l’an dernier plombent aujourd’hui de deux milliards l’état de nos finances publiques, poursuit la dirigeante syndicale. De plus, le gouvernement amplifie son propre malheur en consacrant 2,2 milliards au remboursement de la dette. Malgré le ralentissement économique, malgré un déficit qualifié de “structurel” par le gouvernement, malgré un endettement inférieur au reste du Canada, le Québec demeure la seule province canadienne à consacrer une part de ses revenus au remboursement de la dette. C’est un non-sens complet. »

Si, pour l’instant, l’augmentation des budgets des ministères de l’Éducation et de la Santé et des Services sociaux semble pouvoir éviter une rupture de services, la CSN demeure préoccupée par la pensée magique du gouvernement quant aux économies qui pourraient être réalisées par l’entremise de l’optimisation de l’action de l’État et l’examen des dépenses gouvernementales.

« Lors de chacun des exercices de centralisation des services publics, que ce soit en santé ou en éducation, on nous promet des économies d’échelle. Chaque fois, ce sont plutôt des abolitions de postes et des surcharges de travail que nous avons constatées sur le terrain. Nous suivrons ces travaux avec attention », déclare la présidente de la CSN.

Alors que la ministre de l’Enseignement supérieur doit présenter sous peu sa nouvelle formule de financement des universités, le budget ne contient aucune somme supplémentaire à cet effet, déplore la centrale syndicale.

Rien pour juguler les crises

Alors que de nombreux secteurs de l’économie doivent jongler avec les effets de la pénurie de main-d’œuvre, il est décevant que le gouvernement limite ses actions au seul secteur de la construction. « De nombreuses personnes actuellement à l’emploi bénéficieraient d’un meilleur accès à la formation professionnelle pour améliorer leur situation. Or, l’enveloppe consacrée à la formation continue demeure fermée, tout comme la possibilité de suivre une formation professionnelle à temps partiel », déplore Caroline Senneville.

Pour la CSN, il est pour le moins surprenant de constater que le gouvernement ne prévoit aucun nouvel investissement visant la construction de logements sociaux, malgré l’ampleur de la crise qui sévit. « Ce ne sont pas les mesures annoncées à l’automne qui règleront la crise ni la légère bonification des allocations au logement annoncée aujourd’hui. S’il nous fallait un exemple de la déconnexion du gouvernement par rapport aux défis d’aujourd’hui, la crise du logement figure malheureusement en tête de liste. »

Alors que l’exode des revenus publicitaires continue d’affliger les médias d’information, notamment en région, c’est avec déception que la CSN constate que le budget ne contient aucune nouvelle mesure pour leur venir en aide. Ce n’est certainement pas avec une bonification de six millions de son enveloppe pour soutenir les médias que le gouvernement Legault sera en mesure d’étendre le crédit d’impôt aux salles de rédaction des secteurs de la télévision et de la radio, comme le demandent la CSN et la FNCC–CSN.

En matière de lutte aux changements climatiques, le CSN constate que le gouvernement préfère agir sur les effets plutôt que de s’attaquer aux racines du problème. « Quand c’est rendu que les principales annonces du gouvernement portent sur la gestion des sinistres et sur l’augmentation des budgets de la SOPFEU, visiblement, on a un problème de vision à la CAQ », s’inquiète Caroline Senneville.

Enfin, la CSN regrette que le gouvernement n’ait pas entendu le cri d’alarme lancé la semaine dernière par les regroupements venant en aide aux femmes victimes de violence conjugale, qui demandent d’avoir un budget dédié à la construction de maisons d’hébergement. Malheureusement, le budget ne contient rien pour corriger la situation.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Moyens de pression et grève possible chez Autobus Idéal

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, assorti d’une banque de 14 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Le comité de négociation a tenu cinq rencontres et il ne reste que les clauses à incidences salariales à régler. L’employeur a récemment déposé des offres ridicules qui indiquent clairement qu’il refuse de verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires de ses travailleuses et travailleurs. Les salarié-es d’Autobus Idéal sont parmi les moins bien payés sur le territoire montréalais et il est temps que ça change », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs récents règlements du secteur démontrent qu’il y a enfin une reconnaissance du difficile travail effectué par les chauffeuses et les chauffeurs et nous allons être aux côtés de ces femmes et de ces hommes jusqu’à ce que leur règlement soit à la hauteur de leur objectif », souligne Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire puisqu’il dispose de ces sommes. »

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe pour les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency

Les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont adopté à 86 % l’entente de principe intervenue le 7 mars dernier. La mobilisation exemplaire des travailleuses leur a permis d’obtenir de nombreux gains, notamment sur le plan salarial.

L’entente de principe prévoit une augmentation salariale à 18 $ l’heure dès le retour au travail. Au terme de la convention collective venant à échéance en août 2027, les travailleuses auront un salaire de 20 $ l’heure. C’est donc une augmentation salariale de 25 % sur cinq ans pour l’ensemble des travailleuses, à laquelle s’ajoute un boni de 1000 $ à la signature et une réduction de la période de probation à quatre mois. Rappelons que les 17 travailleuses, majoritairement des femmes racisées, étaient en grève générale illimitée depuis plus de quatre semaines pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure.

« Notre détermination a fait la différence. Grâce à notre grève, nous avons atteint nos objectifs. Avec l’inflation majeure des derniers mois, il devenait urgent d’obtenir des augmentations salariales importantes, notamment pour reconnaitre le travail de celles qui sont à l’emploi depuis plusieurs années. Aujourd’hui, on peut dire que notre mobilisation et l’appui de la CSN ont forcé l’employeur à nous donner raison », lance la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros.

« Les gains obtenus par les travailleuses montrent que lorsqu’on se tient debout, on peut gagner ! Elles ont réussi à tenir tête à la multinationale Groupe Compass et à forcer l’employeur à négocier une bonne convention collective », poursuit Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses se sont accrochées jusqu’à ce qu’elles obtiennent une bonne entente. Elles ont pu compter sur la solidarité de plusieurs syndicats de la CSN qui sont venus les appuyer durant le conflit de travail. Ces travailleuses ont offert une belle leçon de solidarité que le Groupe Compass et le Collège Montmorency devront garder en tête pour le futur », enchaîne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« C’est une première convention collective CSN pour ces travailleuses et elles l’ont arrachée de chaude lutte ! Cette lutte rappelle l’urgence d’augmenter le salaire minimum pour s’assurer que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs a un salaire décent », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat de Transco accepte l’hypothèse de règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont accepté à 69,4 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse soumise par le conciliateur ce mercredi 6 mars 2024.

« Nous avons accepté l’hypothèse de règlement du conciliateur, qui contient des augmentations totales de 43 % sur la durée de la nouvelle convention collective de six ans et rétroactives au 1er juillet 2022. Durant cette période, nous passerons donc du salaire hebdomadaire actuel de 634 $ à 907 $ au 1er juillet 2027. Nous avons également obtenu une augmentation de l’échelle de nos vacances qui atteindra 10 % après la 15e année de service ainsi qu’une 6e journée de congé de maladie en 2025 », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous saluons la lutte exemplaire menée par les travailleuses et travailleurs du syndicat qui ont tenu tête à une multinationale durant un peu plus de quatre mois afin d’obtenir ces bonifications de leurs conditions de travail. Tous les autres transporteurs devront tenir compte de l’effet de ces gains sur le marché de l’emploi et ça aussi, le syndicat peut en être fier », souligne Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« Dans le contexte d’inflation majeure, quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette énergie de la juste cause. Tout au long de leur négociation, j’ai vu les membres porter fièrement cette cause des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons cette fierté et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter la combativité des membres du syndicat de Transco, leur ténacité, leur détermination et surtout, leur solidarité dans ce parcours de négociation marqué par un conflit difficile. Se tenir debout et garder la tête haute entre les parents, leurs enfants et l’attitude cavalière et intransigeante de leur employeur n’a pas été de tout repos », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Assurance médicaments au fédéral : un pas essentiel dans la bonne direction

La CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ accueillent favorablement le dépôt d’un projet de loi sur l’assurance médicaments par le gouvernement fédéral, lequel jette les bases d’un éventuel régime public et universel d’assurance médicaments. Plusieurs éléments de ce projet de loi sont encourageants pour la suite des choses, notamment la prise en compte des principes de la Loi canadienne sur la santé (gestion publique, intégralité, universalité, transférabilité et accessibilité), le maintien du financement à long terme de la part du palier fédéral, l’inclusion des contraceptifs et des produits connexes au diabète, ainsi qu’une couverture au premier dollar. Beaucoup de travail reste à faire avant d’arriver à un régime d’assurance médicaments qui répond véritablement aux besoins de la population. Le projet de loi laisse poindre une importante phase de négociations entre Ottawa et les provinces. Les centrales surveillent l’évolution de l’ensemble des travaux et prendront le temps de bien étudier le projet de loi et souhaitent participer aux consultations à son sujet.

« Le régime hybride du Québec, avec un régime public et des régimes privés, n’a pas rempli ses promesses. Selon nous, il ne doit en aucun cas servir de modèle au reste du Canada. C’est un régime coûteux, inefficace et inéquitable. Les Québécois et les Québécoises méritent mieux. Ils ont besoin le plus rapidement possible d’un régime public et universel d’assurance médicaments », rappelle le secrétaire-trésorier de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Luc Beauregard.

« Avec la hausse du coût de la vie, plusieurs Québécois et Québécoises ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Chaque année, plus d’une personne sur dix se prive de médicaments d’ordonnance, faute de moyens financiers. Ça n’a aucun sens de tolérer une telle situation. Les médicaments devraient être gratuits parce que personne ne fait le choix d’être malade et de consommer des médicaments », déplore la présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Magali Picard.

Les centrales syndicales croient que le Québec fait actuellement fausse route en demandant un droit de retrait inconditionnel. « Pour nous, il ne serait pas acceptable que le Québec reçoive des fonds fédéraux sans condition dans le but de maintenir un régime dysfonctionnel et inéquitable, explique la présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Caroline Senneville. Par contre, le gouvernement fédéral doit se montrer ouvert envers les provinces qui souhaitent bénéficier de transferts en vue de financer des régimes publics universels provinciaux et c’est la voie que devrait tenter le gouvernement du Québec. »

«Il est inconcevable que la santé d’une personne dépende de ses revenus ou fasse l’objet de négociations. Et même si le Québec a son propre régime, son régime discrimine les personnes ayant un moins bon revenu. Un régime réellement public et universel doit consacrer le droit pour toutes et tous à l’accès aisé aux médicaments. Tant au Québec qu’au Canada, il existe un fort consensus pour la mise en place d’un régime public et universel d’assurance médicaments, et le moment est venu d’aller au-delà des chicanes constitutionnelles pour que l’ensemble de la population ait réellement accès à des médicaments abordables», avance le président de la CSD, Luc Vachon.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus d’un million de travailleuses et de travailleurs. Ensemble, elles mènent la campagne La pièce manquante visant la mise en œuvre d’un régime public et universel d’assurance médicaments.

Réformer l’assurance-emploi, ça presse !

II est grand temps pour le Parti libéral du Canada de tenir sa promesse de 2015, soit celle de réformer l’assurance-emploi. C’est le message que sont venus porter aujourd’hui près de 200 militantes et militants de plusieurs régions du Québec et du Nouveau-Brunswick au bureau du ministre de l’Emploi, Randy Boissonnault, à Gatineau.

« Le gouvernement Trudeau doit cesser de se traîner les pieds dans ce dossier et montrer qu’il soutient véritablement les travailleuses et les travailleurs », lance David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Ce dernier précise que les partis politiques, qui affirment se placer derrière les Canadiennes et Canadiens qui travaillent devraient le démontrer concrètement en déposant ou en appuyant une réforme qui leur soit enfin favorable, ce qui n’a pas eu lieu depuis 1971 !

« Seuls 40 % des chômeuses et des chômeurs se qualifient pour des prestations. C’est complètement inacceptable. Il nous faut une assurance qui couvre vraiment celles et ceux qui perdent leur emploi », affirme Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais. Ce dernier rappelle que, faute d’un cumul d’heures suffisant, plusieurs travailleuses et travailleurs dans les industries saisonnières n’ont plus de revenu à la fin de leur période de chômage. C’est ce qu’on appelle le fameux trou noir. « Le temps des projets pilotes est passé, il faut régler ce problème de trou noir une bonne fois pour toutes et avant les prochaines élections », insiste Alfonso Ibarra Ramirez.

« L’accessibilité aux prestations d’assurance-emploi devrait être une normalité, lorsqu’on perd notre emploi, même un emploi saisonnier, mais ce n’est pas le cas. La pandémie l’a bien montré puisque le Canada, contrairement à d’autres pays, a été obligé de créer un nouveau programme (la PCU) pendant ce coup dur », ajoute Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN et porte-parole de l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi.

La CSN estime par ailleurs que l’assurance-emploi est parfois discriminatoire envers les femmes. On pense notamment à celles qui sont en congé de maternité et ne peuvent pas cumuler l’assurance-emploi et les prestations du congé parental (RQPAP).

Que devrait contenir une réforme acceptable

La CSN et les autres centrales syndicales présentes au Québec demandent au moins quatre changements à l’assurance-emploi :

  1. Régler la question du trou noir en ajoutant 15 semaines de prestations.
  2. Donner une admissibilité au régime après 420 heures ou 12 semaines de travail assurable.
  3. Permettre de cumuler les prestations régulières et des prestations spéciales, comme celles du Régime québécois d’assurance parentale.
  4. Limiter les critères d’exclusion, comme le départ volontaire.

 

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Monsieur Trudeau, maintenez le soutien humanitaire au peuple palestinien !

Lettre transmise le 26 février à Justin Trudeau.

Monsieur le Premier Ministre,

Je vous écris au nom de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour solliciter votre soutien dans l’immédiat en ce qui concerne une question humanitaire urgente. Compte tenu des difficultés auxquelles se heurtent les réfugiés palestiniens, il n’a jamais été aussi important d’assurer un soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA, sigle anglais). Cette agence joue un rôle primordial dans la fourniture de services en matière d’éducation, de soins de santé, d’assistance sociale et de secours aux millions de réfugiés palestiniens, veillant à subvenir à leurs besoins fondamentaux face aux adversités quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.

La récente escalade du conflit dans la région a eu des effets dévastateurs sur les communautés de Palestine et, de ce fait, les ressources de l’UNRWA ont encore été mises à contribution. Les efforts de l’agence visant à maintenir et à améliorer ses services pour répondre aux exigences de la situation actuelle sont entravés par des restrictions financières qui menacent la fourniture d’une aide continue et cruciale aux personnes qui en ont cruellement besoin. C’est dans un tel contexte que le soutien des gouvernements et de la communauté internationale devient essentiel.

La mission de l’UNRWA de venir en aide aux réfugiés palestiniens est conforme à nos valeurs communes de solidarité, de paix et d’aide humanitaire. Le soutien a l’UNRWA non seulement permet de répondre aux besoins immédiats des réfugiés palestiniens, mais contribue également a la stabilité et a la paix dans la région. Il est impératif que nous continuions de respecter notre engagement en faveur de ces valeurs en veillant à ce que l’UNRWA dispose des ressources nécessaires pour mener efficacement sa mission.

Par conséquent, nous vous prions instamment d’envisager de fournir un soutien financier à l’UNRWA et de démontrer ainsi l’engagement de votre gouvernement en faveur de l’aide humanitaire et de la solidarité internationale. Votre soutien aura un impact direct sur la vie de millions de réfugiés palestiniens, leur donnant l’espoir dont ils ont grand besoin en cette période de grave détresse.

Nous vous remercions d’avance de l’attention que vous porterez à cet appel urgent. Votre prompte réponse positive contribuerait considérablement au bien-être des réfugiés palestiniens et réaffirmerait la position du Canada en tant que fervent défenseur des causes humanitaires sur la scène internationale.

Dans l’attente de recevoir une réponse positive de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.

Caroline Senneville
Présidente
Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Les travailleuses interpellent la ministre de l’Emploi

En grève générale illimitée depuis le 12 février, les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont profité de la présence de la ministre de l’Emploi dans les murs de l’établissement d’enseignement pour dénoncer leurs conditions de travail.

Ces 17 employées, majoritairement des femmes racisées, se battent pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure. À l’heure actuelle, elles gagnent 16 $ l’heure, qu’elles aient 1 ou 25 ans d’ancienneté. De plus, elles sont sans contrats de travail depuis août 2022.

« Nos demandes sont pourtant raisonnables : 18 $ l’heure à l’embauche et jusqu’à 20 $ l’heure pour les salariées plus expérimentées. Dans le contexte actuel d’inflation et compte tenu de l’ancienneté de plusieurs membres de l’équipe, ces demandes s’avèrent tout à fait légitimes, insiste la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros. Nous profitons de la présence de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, dans les murs du collège pour réitérer notre appel à un salaire décent. » Malheureusement, la ministre n’a pas daigné faire quelques pas pour parler à ces femmes qui l’attendaient dehors depuis plus de deux heures.

Des miettes !
Leur employeur, le Groupe Compass, est une multinationale qui dispose d’un quasi-monopole dans les services alimentaires. « Pour une entreprise de cette envergure, les demandes salariales des travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ne représentent que des miettes », soutient Linda Tavolaro à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). D’ailleurs, dans plusieurs de ses établissements, le Groupe Compass verse des salaires supérieurs au taux de 18 $ l’heure réclamé par les travailleuses de la cafétéria du collège. Le syndicat souhaite aussi que la direction du Collège Montmorency joue un rôle plus actif auprès du Groupe Compass, son contractuel, afin de régler ce conflit. Le collège ne peut se déresponsabiliser quant au sort réservé aux travailleuses et aux travailleurs œuvrant en ses murs.

« Avec l’inflation, tous les prix de la cafétéria ont augmenté, mais pas les salaires de ces travailleuses qui sont essentielles au fonctionnement des comptoirs alimentaires. Ces femmes n’ont ni régime de retraite ni assurance collective. Elles sont un exemple concret de la nécessité d’augmenter le salaire minimum à un niveau qui leur permet de vivre décemment », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Ces travailleuses peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) dans leur lutte pour améliorer leurs conditions de travail. Elles effectuent un travail précieux. Il faut que le salaire des gens qui nous nourrissent leur permette de se nourrir eux-mêmes », termine la présidente du CCMM–CSN, Dominique Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui réunit quelque 100 000 membres. Pour sa part, la CSN défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

 

Les chauffeurs de camion acceptent l’entente de principe

Les membres du Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN acceptent à l’unanimité l’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Le nouveau contrat de travail prévoit une hausse salariale de près de 20 % en quatre ans.

Ferme St-Zotique appartient à Burnbrae Farms, la plus importante entreprise de classification d’œufs de consommation au Canada. Ses travailleurs étaient sans convention collective depuis avril 2023.

« Après deux séquences de grève et un long processus de conciliation, rendue particulièrement difficile en raison de l’attitude méprisante de l’employeur, nous obtenons finalement gain de cause », se réjouit le président du syndicat, Michel Dulude.

La nouvelle convention comprend notamment l’instauration d’une prime de fin de semaine, la bonification de la banque d’heures supplémentaires, la mise en place d’une banque de congés de maladie de même que l’amélioration des clauses de libérations syndicales et de celle empêchant la sous-traitance.

De plus, les clauses de santé et sécurité du travail ont été complètement revues et bonifiées, et ce, malgré le refus initial de l’employeur de négocier sur ces points. « En 2024, c’est incroyable qu’un employeur refuse non seulement de rehausser le niveau de santé et de sécurité de ses salariés, mais qu’il refuse même d’en parler ! » s’insurge Serge Monette, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

Gains majeurs
Réunie en assemblée le 25 février, la trentaine de salariés a adopté à 100 % l’entente de principe. Ce résultat constitue un appui sans équivoque des travailleurs envers leurs représentants, qui ont négocié pendant près d’un an avec un employeur méprisant. Lors de l’assemblée, les membres ont d’ailleurs dénoncé à l’unanimité l’attitude déplorable de Ferme St-Zotique/Burnbrae Farms lors de cette négociation.

« Au cours des derniers mois, les chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique se sont mobilisés à plusieurs reprises. Aujourd’hui, ces travailleurs peuvent être fiers des résultats », ajoute la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval. « Avec cette convention, les chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique atteignent enfin les normes de l’industrie du camionnage. Toute la CSN salue leur solidarité et leur détermination », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte plus de 27 000 membres. Il fait également partie du Conseil central de la Montérégie–CSN, qui dénombre plus de 32 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Front commun confirme l’adoption de l’entente de principe

Au terme des consultations menées auprès de 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public, le Front commun confirme aujourd’hui que l’entente intervenue à la table centrale avec le gouvernement du Québec à la fin décembre 2023 a été adoptée à 74,8 %.

« Si l’entente obtenue pour les travailleuses et les travailleurs des services publics contient des gains et permet d’éviter des reculs au niveau du régime de retraite, c’est grâce à une mobilisation sans précédent des membres partout au Québec ainsi qu’à la solidarité de toutes nos organisations. C’est une fierté pour nous que d’avoir vu ce Front commun passer à l’histoire en étant le plus large et le plus soudé des cinquante dernières années », ont souligné les porte-paroles du Front commun: François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.  

Pas un chèque en blanc

« Si nous reconnaissons des avancées, il reste beaucoup de pain sur la planche pour améliorer l’accessibilité et la qualité des services publics. Cette entente n’est pas un chèque en blanc pour le gouvernement. On ne doit pas attendre les prochaines négociations pour valoriser nos réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et du collégial, de même que le travail de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien. Les travailleuses et les travailleurs ont exprimé de grandes attentes et toutes nos organisations poursuivront leurs efforts afin d’améliorer leurs conditions de travail et de pratique », ajoutent les porte-paroles.

Par ailleurs, le Front commun juge très problématiques les déclarations du premier ministre Legault de dimanche dernier, annonçant un prochain budget « largement déficitaire » en raison des négociations avec le secteur public : « Le financement des services publics ne constitue pas une dépense mais un investissement. Mieux les financer, c’est un choix politique — le seul choix responsable — qui doit être assumé. Le gouvernement ne remet pourtant pas en question d’autres choix politiques coûteux pour les finances publiques, comme les baisses d’impôts et les investissements accordés aux entreprises privées ».

Le Front commun ne pourrait conclure cette ronde de négociations sans souligner l’appui de la population à la cause des services publics, un soutien qui s’est maintenu tout au long de l’automne et même à travers l’exercice des moyens de pression.

« Les 420 000 travailleuses et travailleurs se sont mobilisés comme jamais car ils et elles ont à cœur les services offerts à la population. L’appui des Québécoises et des Québécois ne disparaît pas avec cette entente. Tout le Québec tient à avoir des services publics accessibles et de qualité et peut compter sur nos organisations pour continuer à les défendre. C’est un message puissant qui est envoyé au gouvernement Legault à la veille de nouvelles grandes réformes dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en éducation », concluent les porte-paroles du Front commun.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Les employés municipaux des loisirs et de la culture adoptent un mandat de GGI

Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui représente les salarié-es du service des loisirs et de la culture, ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 96%. Un avis de grève pour le 2 mars vient d’ailleurs d’être envoyé au ministère du Travail. La grève est encore évitable selon le syndicat.

« Nous sommes déçus de devoir en arriver là, mais il est évident que la seule manière de parvenir à une entente est de mettre de la pression sur la négociation », explique Mario Boissé, président du syndicat, « nous sommes formels : il est possible d’éviter la grève si la partie patronale accepte enfin de négocier sérieusement. »

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2022 et les négociations n’ont pas permis, jusqu’à maintenant, de trouver un terrain d’entente. « Il reste certains points en litige dont les salaires et les horaires en saison estivale, » explique Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Pour la fédération, on est loin d’être devant une situation insurmontable. « Il y a deux journées de négociation qui se sont récemment ajouté au calendrier, c’est tout à fait possible de régler et de la faire rapidement pourvu que la municipalité donne les mandats nécessaires à ses représentants, » estime le syndicaliste.

« On en revient toujours au même constat : fondamentalement c’est une question de volonté politique, » conclut Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « est-ce que la Ville de Saint-Georges est prête à mettre l’argent sur la table pour payer ses employés à leur juste valeur. » Le trésorier du conseil central rappelle que les syndiqués ne demandent pas la lune. « Tout ce que les travailleuses et les travailleurs veulent c’est de ne pas s’appauvrir et avoir des salaires comparables aux municipalités de taille similaire, » dit-il.

Rappelons que le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accréditée le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaillent au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.

Les syndicats de la FSSS–CSN entérinent l’entente de principe sectorielle

Les travailleuses et les travailleurs représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, ont adopté l’entente de principe sectorielle permettant d’améliorer leurs conditions de travail. Les salarié-es des quatre catégories de personnel ont accepté l’entente.

Tout au long de la négociation, les travailleuses et les travailleurs ont fait face à un gouvernement entêté n’ayant que ses solutions à l’esprit et voulant donner encore plus de pouvoir aux gestionnaires. Grâce à la mobilisation exemplaire des travailleuses et des travailleurs, la FSSS–CSN est parvenue à le forcer à accorder des améliorations aux conditions de travail. Au cours des dernières semaines, les travailleuses et les travailleurs ont exprimé dans leurs assemblées générales que plusieurs mesures permettront de faire des avancées intéressantes, notamment sur les primes, le temps supplémentaire, les dispositions pour certaines régions et la nomenclature des titres d’emploi. Néanmoins, plusieurs questions demeurent et illustrent que le gouvernement aurait pu en faire davantage pour aider le personnel surchargé du réseau.

« Avec cette négociation, on a réussi à mettre le pied dans la porte sur plusieurs enjeux majeurs pour les travailleuses et les travailleurs. Nous interviendrons à tous les niveaux pour continuer d’améliorer les conditions de travail du personnel épuisé du réseau. Il est clair que nous ne pourrons pas régler tous les problèmes du réseau en une négociation. Mais après des années à subir des reculs et des attaques, on peut se dire qu’on a repris le chemin des victoires pour celles et ceux qui donnent des services et prennent soin de la population », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Il est encore temps de changer de cap sur la réforme Dubé

Dans les prochains mois, la FSSS–CSN travaillera d’arrache-pied pour s’assurer que les gains obtenus s’implanteront véritablement dans les milieux de travail. Elle suivra également de près les développements de la réforme Dubé. Particulièrement préoccupée par l’ouverture grandissante au privé, elle interviendra à toutes les tribunes pour renforcer et améliorer notre réseau public. Pensons notamment au soutien à domicile, où il est plus que nécessaire de développer le réseau public et de valoriser les professions qui y œuvrent. Ce secteur est névralgique pour nous assurer d’être en mesure de garantir des soins à l’ensemble de la population.

« La réforme Dubé dans sa forme actuelle, c’est plus de ce qui n’a jamais marché et qui ne marchera jamais. Le réseau a tout sauf besoin d’une nouvelle centralisation bureaucratique. Autant la population que les travailleuses et les travailleurs savent ce que ce type de réforme donne. On a besoin de tout le contraire. Si on veut améliorer l’offre de services, ça nous prend un réseau plus décentralisé, démocratique et vraiment public », de conclure Réjean Leclerc.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres partout au Québec dans les secteurs public et privé, dont près de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Entente de principe pour les chargé-es de cours de l’Université Laval

Une entente de principe est intervenue tard hier soir entre le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) et l’employeur. Le tout sera présenté en assemblée générale dans les prochains jours pour permettre aux membres de se prononcer sur son contenu.

De plus amples informations seront fournies au moment de soumettre l’entente aux syndiqué-es par respect pour leur autonomie et leur processus de négociation. Rappelons que les membres du syndicat ont tenu quatre journées de grève depuis le début du conflit. Cette entente suspend les six jours de grève annoncés pour la semaine prochaine.

À propos

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs public et privé.

Fondé en 1987, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) représente 1700 membres, dont aucun ne bénéficie de la sécurité d’emploi.

Les profs de cégep acceptent le projet de règlement conclu avec Québec

À la suite de la consultation des 61 assemblées générales représentant l’ensemble des profs du réseau collégial, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), réunies en alliance dans le cadre de la négociation, annoncent aujourd’hui l’adoption du projet de règlement conclu le 23 décembre dernier avec le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC).

« Alors que notre alliance syndicale a été constituée il y a près de deux ans, simultanément à la création du Front commun, nous pouvons être fières et fiers du chemin parcouru et de la solidarité exprimée par nos membres. Cette entente, bien qu’imparfaite à certains égards, a été jugée satisfaisante par une majorité de syndicats et de membres. Dans les prochains mois, nous travaillerons à la mettre en œuvre par le biais de nos conventions collectives », de déclarer les porte-parole de l’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC), Yves de Repentigny et Youri Blanchet, respectivement vice-président de la FNEEQ-CSN et président de la FEC-CSQ.

Rappelons que, outre les gains salariaux obtenus par le Front commun, l’entente conclue par le comité de négociation de l’ASPPC prévoit notamment des échelles de traitement bonifiées ainsi que des avancées pour améliorer les conditions de travail en fonction de chacune des autres priorités visées, soit la précarité et l’insertion professionnelle; la tâche, les ressources et la réussite étudiante; l’enseignement à distance, la formation continue et la pérennité du modèle collégial; la collégialité, l’expertise enseignante et la vitalité des programmes et l’organisation et les relations de travail.

« Bien que notre prochaine convention ne se termine qu’en mars 2028, plusieurs de nos revendications auxquelles le présent cycle de pourparlers n’a pas permis de répondre seront ardemment défendues au cours des quatre années qui nous séparent de cette échéance. D’ici là, la FEC-CSQ, la FNEEQ-CSN et l’ensemble des syndicats continueront à faire valoir la profession enseignante. La négociation achève, mais la solidarité et la mobilisation demeurent parce que le véritable déficit dont souffre le Québec c’est notamment, celui qui touche l’accès inégalitaire à une éducation de qualité partout au Québec », de conclure Yves de Repentigny et Youri Blanchet.

Le Front commun fera le point très prochainement à propos des résultats des votes sur le projet de règlement intersectoriel à la table centrale.

À propos

L’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC) regroupe l’ensemble des 61 syndicats du personnel enseignant du réseau collégial. Représentant plus de 20 000 personnes dans l’ensemble du Québec, l’ASPPC réunit les forces de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ) en vue du renouvellement des conventions collectives, qui sont arrivées à échéance en mars 2023. Cette alliance sectorielle s’ajoute au regroupement intersectoriel en front commun des centrales syndicales.

Transport scolaire : le ministre Drainville doit intervenir

Réunis devant l’Assemblée nationale lors d’une manifestation sur l’heure du midi, la Confédération des syndicats nationaux a interpellé le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, afin qu’il intervienne auprès des transporteurs qui refusent toujours de remettre les sommes qu’ils ont reçues aux chauffeuses et aux chauffeurs de véhicules scolaires.

« S’il y a des grèves actuellement dans le secteur du transport scolaire, c’est bien à cause des employeurs qui refusent de verser les sommes qu’ils ont pourtant reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires dans le transport scolaire. En février 2023, Bernard Drainville est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que “les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part”. Conséquemment, nous lui demandons d’interpeller tous les transporteurs afin que cette juste part se traduise en argent sonnant dans les poches de celles et ceux qui conduisent nos enfants à l’école », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Tous les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 à 30 % à l’automne 2022 et une partie de ces sommes devait servir à augmenter les salaires de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires. Plusieurs transporteurs l’ont bien compris : avec leurs graves problèmes d’attraction et de rétention dans leur secteur, ils ont accepté de verser de meilleurs salaires à leurs employé-es et ça s’est traduit par une diminution des routes qui ne sont pas faites chaque matin. Prenons comme exemple Transco à Mascouche, où les salarié-es ont négocié un contrat de travail de six ans avec une bonification salariale totale de 53 % », souligne Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et conductrice d’autobus scolaires.

« Malgré ces faits indéniables, plusieurs transporteurs ne veulent pas reconnaître cette nouvelle norme salariale et s’obstinent à la table de négociation, ce qui provoque inévitablement de la frustration chez leurs salarié-es et les grèves qui s’en suivent. Le problème, c’est que le ministère de l’Éducation a versé ce nouvel argent sans obligation d’affecter une part significative des sommes aux salaires versés. On se retrouve donc avec des transporteurs qui préfèrent augmenter leurs profits plutôt que de garantir ce service à la population. J’ai pour exemple les salarié-es de Transco à Montréal qui en sont à leur quatrième mois de grève face à une entreprise qui est détenue par le fonds commun de placement suédois EQT qui valait 328 milliards de dollars canadiens en 2022. Pour eux, les 350 salarié-es de Transco, c’est de la petite monnaie », dénonce Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN.

« Ces femmes et ces hommes font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. Et ce sont les parents et les enfants qui paient le prix de cette obstination inutile. À Québec, nous avons vécu deux conflits de près de six semaines à l’hiver 2023 avec les syndicats de chez Autobus B.R. et de Tremblay & Paradis. Finalement, les membres ont obtenu des augmentations salariales totales variant de 45 à 67 % sur six ans. Les transporteurs devront bien comprendre que ces grèves ne sont pas nécessaires et qu’ils sont obligés de bonifier les salaires dans un secteur qui a trop longtemps été négligé par le gouvernement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FNCC et la CSN mettent de l’avant cinq mesures pour contrer la crise de l’information

Devant l’ampleur de la crise qui secoue le secteur des médias d’information, les différents paliers de gouvernement doivent sans délai prendre les mesures appropriées afin de préserver l’accès à l’information des citoyennes et des citoyens et de contrer les reculs démocratiques entraînés par les fermetures et les pertes d’emploi au sein des salles de rédaction, estiment la CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

Alors que son programme de crédit d’impôt à la masse salariale de la main-d’œuvre journalistique vient à échéance, Québec doit sans délai annoncer son intention de le reconduire. Compte tenu du fait que les secteurs de la télé et de la radio sont à leur tour lourdement frappés par l’exode des revenus publicitaires, le gouvernement doit, par ailleurs, étendre la portée du programme aux salles de rédaction radio et télé, en fonction des emplois liés à l’information actuellement visés par le programme. Pour le secteur de la presse écrite, le crédit d’impôt doit dorénavant couvrir l’ensemble des emplois nécessaires au fonctionnement de ces médias.

Un fonds réservé pour soutenir l’information

Au cours des 10 dernières années, rappellent les organisations syndicales, les médias d’information québécois ont perdu 75 % de leurs revenus publicitaires. Une perte nette de 800 millions de dollars.

Afin de préserver l’accès à l’information et contrer les risques de reculs démocratiques, le gouvernement Legault doit mettre sur pied un fonds réservé et récurrent pour contrer les réductions d’effectif au sein des salles de rédaction des régions du Québec. À cet effet, la CSN et la FNCC–CSN lui demandent d’instaurer un « infofrais » de 2 % sur les achats d’appareils munis d’un écran (téléphones, tablettes, ordinateurs) ainsi que sur les services Internet et mobiles. En générant des revenus de l’ordre de 200 millions à l’échelle du Québec, cette contribution-redevance établit un mécanisme direct entre le consommateur de contenu d’information et le producteur du contenu en question.

La centrale syndicale demande également à Québec et à Ottawa de se doter d’une réelle politique gouvernementale d’achat publicitaire en appui aux médias d’information. La CSN et la FNCC–CSN demandent expressément aux gouvernements québécois et canadien, ainsi qu’à leurs ministères et organismes publics de cesser de faire affaire avec les géants du numérique qui ne se conforment pas à l’esprit des règles fiscales en vigueur.

Les annonceurs du secteur privé ayant déserté les médias d’information devraient pouvoir bénéficier d’incitatifs pour y revenir. Ainsi, les organisations syndicales demandent que les entreprises puissent déduire de leurs impôts le double de leurs dépenses effectuées auprès de médias d’information locaux. À portée de main des gouvernements du Québec et du Canada, une telle mesure favoriserait la canalisation des budgets publicitaires vers nos médias d’information.

Enfin, les membres des syndicats du secteur de l’information de la FNCC–CSN interpelleront, au cours des prochains mois, les villes du Québec et leurs communautés quant au rôle qu’elles peuvent jouer pour soutenir les médias d’information de leur région.

Toute l’information relative aux demandes de la CSN et de la FNCC–CSN pour contrer la crise du secteur de l’information se retrouve ici : www.csn.qc.ca/information

Déclarations 

« Seuls les gouvernements du Québec et du Canada ont la capacité structurante pour soutenir un secteur qui a perdu les trois quarts de ses revenus. Les enjeux sont immenses : il en va de notre accès à l’information, de nos droits démocratiques et du rayonnement social, économique et culturel de nos communautés. Le Québec a son histoire, sa langue, sa culture : une identité collective qui ne demeure possible qu’en conservant notre capacité à produire de l’information à propos de nos différentes réalités. » – Caroline Senneville, présidente de la CSN

« Les impacts sont terribles présentement, particulièrement en régions : les fermetures et les pertes d’emplois se multiplient, tout comme les vides médiatiques ainsi entraînés. Le crédit d’impôt à la main-d’œuvre journalistique ne peut plus se limiter à la presse écrite. Les récentes annonces à TVA, à Radio-Canada et à Bell Média démontrent que les secteurs de la télé et de la radio sont tout aussi affectés par la perte de revenus publicitaires. Québec et Ottawa doivent élargir leur programme afin de tenir compte de cette réalité. Et il faut s’assurer de mettre en place des mesures qui garantissent le réinvestissement des sommes publiques directement dans la production de l’information. » – Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN

« Ce n’est pas seulement nos emplois qu’on veut protéger : on se bat pour défendre le droit du public à l’information. Leur droit d’être informés et de s’exprimer sur les enjeux qui les concernent directement. Or, on le voit partout, à Sherbrooke comme ailleurs au Québec : les salles de rédaction fondent à vue d’œil. On est de moins en moins de journalistes à couvrir les enjeux, que ce soit la vie municipale, la scène culturelle, le secteur des affaires… C’est autant de voix citoyennes qu’on entend moins, parce que nous sommes moins de journalistes pour rapporter ces nouvelles. Pour l’essor et le rayonnement de nos communautés, c’est un grave recul. » –Karine Tremblay, journaliste, vice-présidente de la FNCC–CSN

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche la grève

Ce 18 février au matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a déclenché la grève. Le 9 décembre dernier, les membres ont adopté à 92 %, par voie de scrutin secret, une banque de 12 heures de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous sommes en négociation depuis le mois de juin 2023 et nous avons tenu plusieurs rencontres de négociation infructueuses au point où nous avons même demandé la présence d’un conciliateur. Malgré sa présence, la négociation piétine, car l’employeur refuse toujours de nous verser des salaires compétitifs. Or, comme tout le monde, nous devons vivre avec les impacts de l’inflation qui nous a durement frappés. Plusieurs autres enjeux restent en suspens, notamment en ce qui a trait à notre assurance collective, à nos congés personnels et à la valorisation de l’ancienneté », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

« Nous allons soutenir les membres du syndicat jusqu’à ce qu’ils obtiennent les conditions d’emploi à la hauteur du travail accompli chaque jour. Il s’agit d’un employeur mondial dans un domaine spécialisé qui n’a aucune concurrence au Québec. Sa position stratégique lui permet de contrôler le marché des capsules dévissables utilisées sur les bouteilles à usage unique. Il a les moyens de bien rémunérer son monde et c’est dans cet esprit que nous allons poursuivre la négociation », souligne Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Partout en Montérégie, les employeurs s’arrachent les salarié-es, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui leur exige d’offrir de bonnes conditions à leurs travailleuses et travailleurs. Amcor devrait comprendre que pour garder ses employé-es, il faudra les traiter avec respect tout en offrant des conditions qui vont rivaliser avec celles des autres entreprises de la région », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

« À la CSN, nous ne ménageons aucun effort lorsque vient le temps de soutenir nos travailleuses et travailleurs qui luttent pour obtenir un salaire décent et compétitif. S’il veut garder une main-d’œuvre qualifiée et compétente, Amcor devra offrir à ses employé-es des conditions de travail dignes de ce nom. La CSN déploiera tout son soutien aux syndiqué-es jusqu’à ce qu’ils parviennent à un règlement en ce sens », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndiqué-es de l’usine Bridgestone de Joliette se mobilisent

Les syndiqué-es de l’usine Bridgestone manifestent ce matin à Berthierville devant l’entreprise La boîte à Startup, où se tiennent les pourparlers en vue du renouvellement de leur convention collective. Rappelons que les 1 350 membres sont sans convention depuis le 1er septembre dernier.

Au cours des 20 dernières années, les renouvellements de conventions collectives des syndiqué-es de l’usine de Joliette ont été marqués par des demandes de recul sous promesse d’investissements et de consolidation des emplois. Cette fois-ci, la négociation qui se déroule sous le thème « Leur prochain investissement c’est nous » a pour objectif de se prémunir des effets de l’inflation tout en faisant face à la rareté de main-d’oeuvre. Les demandes syndicales ont pour objectif de permettre à l’usine de redevenir l’employeur de choix qu’il était autrefois dans la région et de garantir l’attractivité des postes offerts ainsi que la rétention du personnel.

Soucieux de réactualiser la convention collective et de la remettre au goût du jour, la partie syndicale a maintenu le cap en exigeant une réécriture en profondeur de nombreux articles. Maintenant que les parties ont réussi à s’entendre sur l’essentiel du normatif, les discussions ont cours sur les enjeux monétaires.

« Grâce à l’appui et à la mobilisation de nos membres, on a réussi jusqu’ici à s’entendre sur plusieurs changements importants pour les salarié-es. On entre maintenant dans le dernier mille de la négo. Comme exécutif syndical, on est heureux et fiers de pouvoir compter sur nos membres pour nous soutenir et mettre la pression nécessaire à un bon règlement », mentionne André Corriveau, président du syndicat.

Les syndiqué-es manifestent aujourd’hui pour rappeler à l’employeur qu’ils sont solidaires de leurs représentants syndicaux. Ils tiennent aussi à affirmer haut et fort que la paix industrielle doit passer par un partage juste et équitable des profits.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bridgestone de Joliette (CSN) représente plus de 1 250 salarié-es de l’usine de production située à Joliette. L’entreprise est spécialisée dans la confection de pneus. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres oeuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière – CSN qui représente plus de 14 000 membres répartis en près de 81 syndicats sur son territoire.

Mandat de grève chez Autobus La Sapinière

Réunis en assemblée générale le 6 février, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

« Comme tous les transporteurs du Québec, notre employeur a reçu une majoration financière importante de ses contrats, dont une partie doit servir à la bonification des salaires. Nous connaissons donc sa capacité de bonifier nos conditions de travail, mais ses offres actuelles ne tiennent aucunement compte de l’argent qu’il a reçu et sont donc très loin de nos demandes. Avec ce mandat en poche, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens », déclare Stephen P. Gauley, président du syndicat.

« Il y a une nouvelle réalité salariale dans le secteur du transport scolaire et tous les employeurs doivent en tenir compte. Comme tous les autres transporteurs, la nécessité d’attirer et de retenir la main-d’œuvre dans le contexte actuel de pénurie doit se traduire obligatoirement par une bonification importante des salaires offerts. C’est ce que nous revendiquons depuis plus de 25 ans et c’est maintenant que l’argent versé par le gouvernement doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires », ajoute Denis P. Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

« En février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher cette juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Pour assurer l’important service de transport scolaire auquel les parents et leurs enfants ont droit, les employeurs doivent comprendre qu’ils doivent offrir des conditions de travail concurrentielles, à la hauteur du travail exigeant demandé aux chauffeuses et aux chauffeurs. En refusant de verser une part des sommes reçues du gouvernement – pourtant prévues à cette fin –, les transporteurs nous indiquent qu’ils préfèrent augmenter leurs profits plutôt que garantir ce service à la population », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN rassemble 30 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.