Bien que les conventions collectives des paramédics membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) soient échues depuis deux ans, le gouvernement de la CAQ n’a encore envoyé aucun signal permettant de croire que ces négociations sont une priorité pour lui. Au contraire, s’ils acceptaient ce qui leur est offert actuellement, les paramédics se retrouveraient avec une rémunération et des conditions de travail inférieures. C’est dans ce contexte que tous les syndicats CSN tiendront prochainement des assemblées générales pour se prononcer sur la grève. Si les mandats sont accordés, les élu-es du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) assureront une coordination pour que la grève soit déclenchée au moment opportun.
« Dans le secteur préhospitalier, nous travaillons constamment sur la corde raide, à sauver des vies, à porter secours aux Québécoises et aux Québécois, rappelle le représentant du secteur à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. On a le sentiment qu’il n’y a que le gouvernement qui ne reconnaît pas pleinement la valeur de notre travail. C’est vraiment méprisant de le voir, en 2025, nous dire : je ne vous donnerai rien tant que vous ne ferez pas la grève. La CAQ n’aura qu’elle-même à blâmer si on se retrouve en conflit de travail, elle en sera entièrement responsable. »
Pour la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp, le gouvernement prouve encore son incapacité à s’engager dans des négociations sérieuses avec les salarié-es tant qu’ils n’exercent pas leur rapport de force.
« Deux ans sans convention collective. Seulement trois rencontres de négociation pour les matières communes. Non seulement le gouvernement n’a même pas encore su offrir aux paramédics ce qu’il a négocié dans le secteur public, il leur demande, en plus, de nombreux reculs. C’est complètement inacceptable, dénonce-t-elle. Chaque jour, les paramédics prennent soin de nous. Les Québécoises et les Québécois savent à quel point leur travail est important. Les paramédics sont régulièrement nommés comme étant la profession envers laquelle la population a le plus confiance. Comment le gouvernement peut-il les mépriser à ce point ? »
Revendications
En plus d’une amélioration de leur rémunération pour refléter pleinement leurs responsabilités et compétences, les paramédics revendiquent, entre autres, le respect des horaires de travail pour lutter contre l’explosion des heures supplémentaires et la bonification du régime de retraite pour tenir compte de la réalité de cette profession exigeante physiquement et mentalement.
À propos
Le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN regroupe du personnel dans tout le Québec notamment près de 3400 paramédics. Ceux-ci travaillent pour la société d’État Urgences-santé, dans le Grand-Montréal, pour une coopérative ou encore pour une entreprise privée, tant dans les grandes villes que dans les secteurs ruraux.