Centres d’hébergement privés : ça bouge au Bas-Saint-Laurent !

Après les travailleuses et les travailleurs du Manoir Les Générations (groupe Cogir), voici que leurs collègues des Résidences de l’Immaculée (Les Investissements G. L.) viennent d’adopter une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Pour le Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN, il s’agit d’une deuxième entente en deux jours.

Ces deux règlements consécutifs portent le compte à trois ententes dans les cinq centres d’hébergement privés (CHP) de la région. Tous deux rejoignent l’ensemble des demandes de la plateforme commune. Ces ententes constituent les 17 et 18e de la négociation coordonnée des CHP.

« Les ententes conclues font la démonstration que nos demandes sont raisonnables et accessibles sur le plan du salaire et des conditions de travail », affirme la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross.

Toujours en négociation
Dans la région, deux résidences sont toujours en pourparlers. Du côté du Domaine Seigneur Lepage, la négociation avance bien et un règlement est en vue très prochainement. Pour ce qui est de la congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, la journée de négociations prévue le lundi 27 mars a malheureusement été reportée au 17 avril, explique Liette Ross, présidente du syndicat.

« Avec le mandat de grève adopté plus tôt cette semaine, il est temps pour les Sœurs du Saint-Rosaire de se réveiller et de mettre sur la table des offres qui tiennent compte du contexte actuel du marché du travail. Étirer les négociations est non seulement contre-productif, mais démontre aussi le désintéressement de l’employeur à l’égard du sort des employé-es. Le conseil central sera derrière les travailleuses et les travailleurs et nous sommes prêts à aller jusqu’à la grève », conclut Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Les grévistes d’Urgences-santé enterrent leur convention collective

En grève aujourd’hui, le personnel de bureau et les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) d’Urgences-santé se sont réunis devant l’hôtel de ville de Montréal pour enterrer leur convention collective échue depuis trois ans, soit le 31 mars 2020. En négociation, ils font face à un mur, car l’employeur refuse de leur octroyer un salaire compétitif par rapport à ceux versés pour des emplois comparables, par exemple dans les centrales du 911.

« Tout le personnel d’Urgences-santé est important, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Chaque jour, les employé-es contribuent directement ou indirectement à sauver des vies et à protéger la qualité de vie des Montréalaises et des Montréalais. Pourtant, ils sont constamment sur la corde raide, en sous-effectif, en heures supplémentaires. Leur travail exige un niveau de concentration à toute épreuve, car la moindre erreur pourrait avoir des conséquences dramatiques. C’est inadmissible qu’ils soient toujours sans convention collective après bientôt trois ans ! »

« Les demandes des RMU et du personnel administratif ne sont pas déraisonnables. Le gouvernement ne leur offre que 2 % par année en sachant pertinemment que tous ceux et celles qui effectuent un travail comparable ailleurs, par exemple au 911, gagnent beaucoup plus, rappelle le représentant du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. Urgences-santé connaît déjà des difficultés pour attirer et retenir la main-d’œuvre. Tant qu’on ne règle pas le problème de la rémunération, ces difficultés ne feront qu’empirer. »

Comme Urgences-santé est un organisme public, c’est le Conseil du trésor qui octroie les mandats de négociation. « Chaque jour, nous constatons sur le terrain que l’élastique est étiré au maximum, ajoute la présidente du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé–CSN, Anick Bélanger. On ne peut plus se permettre de perdre d’autres travailleuses et travailleurs qui iront faire carrière ailleurs où on reconnaît mieux leurs compétences. Il faut agir sans tarder, car nous avons le plus haut taux de roulement de personnels à Urgences-santé. Tous les maillons de la chaîne d’intervention sont essentiels dans le service préhospitalier. Il y a des vies en jeu à l’autre bout de la ligne ! »

Les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Ces personnes veillent également à la répartition des appels vers les ambulances. Maillon tout aussi essentiel de la chaîne des soins préhospitaliers, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif et voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Les employé-es de bureau œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux comptes clients et à la facturation ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

Rappelons que les RMU et le personnel de bureau d’Urgences-santé exercent une demi-journée de grève de temps toutes les deux semaines en plus d’autres moyens de pression tels que la grève de certaines tâches. Tous ces moyens de pression ont reçu l’aval du Tribunal administratif du travail qui s’assure du maintien des services essentiels. Les RMU de la Capitale nationale et ceux de l’Estrie, également membres de syndicats CSN, exercent eux aussi la grève de temps selon des modalités semblables.

Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN acceptent l’entente de principe à l’unanimité!

Les membres du Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN ont accepté, en assemblée générale, l’entente de principe qui leur a été présentée à l’unanimité. La présente convention collective se terminera le 31 mars 2025. Elle permet notamment aux membres de maintenir leur parité salariale avec les infirmières et les infirmières auxiliaires du réseau.

« Pour nous, la parité avec le réseau était essentielle, rappelle la présidente du syndicat, Vanessa Poirier. Notre travail est névralgique pour la population et nous devons avoir des conditions attrayantes qui incitent les infirmières et les infirmières auxiliaires à venir travailler avec nous. Aujourd’hui, non seulement nous avons la parité, mais nous allons la maintenir jusqu’en 2025, car nos salaires seront arrimés avec ceux du réseau. C’est une victoire importante et nous pouvons en être fières ! »

De son côté, la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN, Lucie Longchamps, ne manque pas de souligner les avancées pour les membres du secteur. « C’est un travail exceptionnel que ces syndiquées ont fait dans les derniers mois pour se faire respecter et considérer. Elles peuvent être fières de ce qu’elles ont réussi à obtenir. La parité avec le réseau de la santé offrira dans les prochaines années une stabilité dans leurs conditions de travail, et ce, pour de nombreuses années. On a la preuve que c’est possible. »

« Aujourd’hui, les membres se sont prononcées sur une entente de principe qui découle intégralement de leurs efforts et de leur solidarité. C’est le fruit d’une lutte acharnée qui a été payante. Elles se sont tenues debout, malgré les revers, malgré les temps durs, et peuvent enfin crier victoire. La solidarité et la mobilisation ça paye vraiment ! », ajoute fièrement la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier.

À propos
Le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec-CSN regroupe 80 membres dans la région de Québec.

Entente de principe entre le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN et leur employeur

Une entente de principe est intervenue hier en journée entre le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN et leur employeur. Le tout sera présenté en assemblée générale dans les prochains jours pour permettre aux membres de se prononcer sur son contenu.

De plus amples informations seront fournies au moment de soumettre l’entente aux syndiqué-es par respect pour leur autonomie et leur processus de négociation. Rappelons que les membres du syndicat ont tenu une journée de grève le 10 mars dernier pour dénouer l’impasse.

À propos
Le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN regroupe 80 membres dans la région de Québec.

Hôpital de Lachine : couper des services publics pour les donner au privé, c’est non !

L’hôpital de Lachine donne des services qui sont essentiels à la population du quartier et des alentours. Or, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) désire y fermer l’urgence, les soins intensifs, les soins spécialisés et refuse l’arrivée de patientes et de patients par ambulance depuis le 14 février 2022. Pour la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN) et le syndicat des employés du CUSM (SECUSM–CSN), il est primordial que ses services hospitaliers demeurent accessibles et publics, sur une base permanente, d’autant plus de que l’hôpital de Lachine est le seul hôpital francophone de l’Ouest de l’ile et qu’il dessert une population de plus de 300 000 personnes.

Pour justifier sa décision, le CUSM invoque un défi au niveau de la main-d’œuvre. Pour Shiaman Diawara, président du SECUSM, cela ne tient pas la route « Il y a des enjeux d’attraction et de rétention du personnel, mais la privatisation c’est une bien mauvaise solution et cela va juste empirer la situation. De plus, récemment des travaux importants de modernisation de l’hôpital ont eu lieu. On ne comprend pas ce revirement de situation, soit vouloir dilapider nos services publics pour les confier au privé ».

« Il est inconcevable de fermer des services alors qu’on sait que le réseau est partout en surcharge. Le gouvernement Legault veut faire construire de nouveaux hôpitaux privés prétextant vouloir désengorger le réseau, mais à côté il fait fermer des services publics et sous-utilise les installations déjà existantes. Ce n’est ni logique ni acceptable » de trancher Sébastien Gagné, vice-président de la FSSS–CSN pour la grande région de Montréal.

L’hôpital de Lachine a été classé le 26e meilleur hôpital au Canada parmi plus de 1300 hôpitaux selon le magazine Newsweek, publié en mars de cette année. De plus, rappelons-nous qu’en 2007, l’Assemblée nationale avait adopté une motion garantissant la vocation communautaire de l’hôpital de Lachine et le maintien de tous ses services – y compris l’urgence et l’unité des soins intensifs.

Pour Ariane Carmel-Pelosse, 2e vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN « Il faut reconnaître que l’hôpital de Lachine est une ressource essentielle pour la population. La fermeture de l’urgence, des soins intensifs et de salles d’opération pourrait avoir des conséquences importantes pour les usagères et les usagers et sur leur santé.  En effet, passer plus de temps en ambulance pour se rendre à un autre hôpital pourrait être fatal pour certains, ce n’est pas ce qu’on l’on veut ». Le Conseil Central du Montreal-Métropolitain, la FSSS–CSN et le SECUSM–CSN donnent leur soutien au comité citoyen Sauvons l’hôpital de Lachine et demande au gouvernement de maintenir la vocation communautaire de l’hôpital de Lachine ainsi que l’ensemble de ses services.

SIGNEZ LA PÉTITION : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9995/index.html

Les grévistes d’Urgences-santé visitent François Legault

En grève aujourd’hui, le personnel de bureau et les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) d’Urgences-Santé ont rendu visite au premier ministre Legault afin de le sensibiliser aux conséquences du blocage de la négociation chez Urgences-santé.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, ces deux groupes de salarié-es jouent un rôle crucial au sein d’Urgences-santé. Les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Ces personnes veillent également à la répartition des appels vers les ambulances. Maillon tout aussi essentiel de la chaîne des soins préhospitaliers, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif et voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Les employé-es de bureau œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux comptes clients et à la facturation ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

« Il était important pour nous de nous adresser directement au premier ministre, parce que les services préhospitaliers sont absolument névralgiques pour la population, explique la présidente du Syndicat des employé-es d’Urgences-Santé–CSN, Anick Bélanger. Nous sommes constamment sur la corde raide, en sous-effectif, en heures supplémentaires. Notre travail exige un niveau de concentration à toute épreuve, car la moindre erreur pourrait avoir des conséquences dramatiques. François Legault ne peut pas demeurer insensible devant une telle situation. »

« Il faut souligner que les demandes des RMU et du personnel administratif ne sont pas déraisonnables. Le gouvernement ne leur offre que 2 % par année en sachant pertinemment que tous ceux qui effectuent un travail comparable ailleurs, par exemple au 911, gagnent beaucoup plus, rappelle le représentant du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. Toutes ces personnes-là sauvent des vies chaque jour ou y contribuent activement. On ne peut tout simplement pas se passer d’elles : elles sont indispensables. Le gouvernement doit sérieusement y réfléchir, car si l’on n’arrive plus à recruter du personnel ni à retenir les plus expérimenté-es chez Urgences-santé, il aura sur les bras un problème encore bien plus important. »

Puisque la visite avait lieu à L’Assomption, la présidente du Conseil central de la Lanaudière–CSN, Patricia Rivest, a pris part au rassemblement à l’extérieur du bureau du premier ministre. « Nous appuyons de tout cœur la lutte des RMU et du personnel administratif d’Urgences-Santé, notamment parce que la situation qu’ils dénoncent, elle est vécue partout au Québec, dans toutes les centrales de communication santé. Nous demandons au premier ministre de prendre la situation très au sérieux. Il y a toujours un prix à payer à refuser de reconnaître les travailleuses et les travailleurs à leur juste valeur. »

 

Rappelons que les RMU et le personnel de bureau d’Urgences-santé exercent une demi-journée de grève de temps toutes les deux semaines en plus d’autres moyens de pression tels que la grève de certaines tâches. Tous ces moyens de pression ont reçu l’aval du Tribunal administratif du travail qui s’assure du maintien des services essentiels. Les RMU de la Capitale nationale et ceux de l’Estrie, également membres de syndicats CSN, exercent eux aussi la grève de temps selon des modalités semblables.

Centres d’hébergement privés : une 14e entente à atteindre le 18 $ l’heure

Le 6 mars 2023, les membres de la section Résidence Jo-Li du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN ont adopté à 92 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Leur nouvelle convention intègre tous les paramètres de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), dont l’augmentation de salaire de 2,85 $ sur 3 ans, la mise en place d’un comité santé et sécurité de même que l’échéance de la convention au 31 mars 2025. La convention comporte aussi le salaire de 18 $ l’heure dès l’embauche comme le réclament la CSN et la Coalition minimum 18.

L’entente à la Résidence Jo-Li constitue la 14e de la négociation coordonnée des CHP.

Campagne de solidarité pour les travailleuses et travailleurs de Villa d’Alma

Depuis le 7 décembre dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, section Villa d’Alma, se battent pour recevoir un salaire décent. Après 3 mois de conflit, il est temps de leur démontrer la solidarité du mouvement en effectuant un don pour les appuyer.

En grève générale illimitée avec services essentiels depuis trois mois, les employé-es se butent à un employeur méprisant dont le seul but est de continuer à faire du profit sur leur dos. Les actionnaires refusent de hausser les salaires, lesquels sont parmi les moins élevés de la région depuis dix ans, mais ont tenté d’augmenter le loyer des résidentes et des résidents de 500 $ par mois.

Les travailleuses et les travailleurs de ce centre d’hébergement privé souhaitent notamment obtenir un salaire de 18 $ l’heure, au 1er échelon, dès la première année de la convention collective. Actuellement, plusieurs ne gagnent que le salaire minimum. Les personnes les plus expérimentées, dont certaines cumulent 17 ans de service, touchent à peine plus de 16 $ l’heure ! La Villa d’Alma représente un exemple malheureux de la marchandisation des soins aux aîné-es.

Depuis le début du conflit, l’employeur multiplie les recours juridiques et les mesures disciplinaires à l’endroit de ces travailleuses et travailleurs, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN. Envers et contre tous, le combat se poursuit.

Il s’agit d’un troisième conflit en dix ans dans cette résidence. La dernière grève s’est soldée par une entente signée à contrecœur par les travailleuses et travailleurs, sous la menace de recul important de la part de l’employeur.

Les quelque 50 employé-es ont besoin de notre appui afin de tenir la minute de plus et de réussir à obtenir des salaires décents pour un travail essentiel : prendre soin de nos aîné-es. Leur lutte tracera la voie pour bien d’autres centres d’hébergement privés au Québec.

Appuyons financièrement les travailleuses et les travailleurs de la Villa d’Alma : https://www.csn.qc.ca/solidarite/villa-dalma/

Les infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec, en grève le 10 mars

Le vendredi 10 mars, le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec–CSN tiendra une journée de grève. Pour l’occasion, il n’y aura aucun prélèvement de sang des groupes B Rh -, AB Rh -, B Rh+ et AB Rh+, tant en centres Globules que dans les cliniques mobiles. De même, il n’y aura pas de prélèvement de plasma durant cette journée. Héma-Québec devra contacter toutes les personnes qui ont un rendez-vous pour le 10 mars afin de le déplacer un autre jour.

La convention collective est échue depuis le 31 mars 2019. Un seul élément demeure en litige : alors que les infirmières et les infirmières auxiliaires ont toujours bénéficié d’une parité salariale avec les professionnel-les en soins infirmiers du réseau public, Héma-Québec veut maintenant leur imposer une nouvelle échelle salariale pour mettre fin à cette parité. Trois journées de conciliation sont prévues les 13, 15 et 16 mars.

« Le 17 février, nous avons exercé une grève de quatre heures, rappelle la présidente du syndicat, Vanessa Poirier. Vendredi, presque un mois plus tard, nous ferons grève durant une journée complète. Personne ne pourra dire qu’on ne donne pas toutes les chances à la négociation. Nous sommes toutefois déterminées. Pour nous, remettre en question la parité, c’est vraiment un énorme manque de respect à notre égard. Nous avons un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Nous sommes prêtes à nous rendre jusqu’où il le faudra pour obtenir le respect que nous méritons. »

Héma-Québec joue à la cachette
La conclusion d’une entente sur le maintien des services essentiels n’a pas été de tout repos. Le 28 février, le syndicat a dû demander l’intervention du Tribunal administratif du travail afin de forcer Héma-Québec à s’assoir avec la partie syndicale pour négocier ces services. Le TAT a donné raison au syndicat et a ordonné à l’employeur, séance tenante, de remplir son obligation de négocier l’entente, et ce, avec diligence.

« Héma-Québec est un organisme public en situation de monopole, rappelle la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lucie Longchamps. Il est complètement anormal que nous devions nous battre pour obtenir des informations de base comme l’état des réserves de sangs. C’est majeur, parce que c’est ce qui nous permet de nous assurer que les moyens de pression auront un impact sur Héma-Québec sans toucher à la santé et à la sécurité du public. Il nous fallait ces informations pour déterminer, par exemple, que la grève ne touchera pas les prélèvements auprès de donneurs de type O et A, parce que dans ces cas, les réserves d’Héma-Québec sont actuellement en deçà des objectifs. »

La parité, une question de principe
« Nous appuierons jusqu’au bout les infirmières et les infirmières auxiliaires d’Héma-Québec, ajoute la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches – CSN, Barbara Poirier. Il est inconcevable qu’elles doivent exercer la grève simplement pour conserver ce qu’elles ont déjà, après quatre ans de négociation ! Héma-Québec connaît déjà des difficultés d’attraction et de rétention de son personnel, dans une période où tous les secteurs économiques sont aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre comme on en a rarement vu. En ces temps d’inflation galopante, Héma-Québec se distingue comme l’un des seuls employeurs du Québec qui demande à son personnel de diminuer sa rémunération ! Pourtant, il s’agit bien d’un service des plus névralgique. À quoi joue Héma-Québec ? »

Rappelons que les infirmières et les infirmières auxiliaires d’Héma-Québec de la région de Québec, affiliées à la CSN, ont conclu une alliance avec celles de Montréal, affiliées à la CSQ, car elles refusent également de mettre fin à la parité avec les professionnel-les en soins du réseau public.

12e et 13e ententes dans les centres d’hébergement privés

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or–CSN ainsi que leurs camarades de la section Villa du Boisé du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Centre du Québec–CSN viennent d’adopter à l’unanimité l’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective respective.

Les deux nouvelles conventions correspondent à tous les paramètres de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), dont l’échéance au 31 mars 2025 et le salaire de 18 $ l’heure dès l’embauche. Cette dernière demande répond aux objectifs de la CSN et de la Coalition Minimum 18 $, lesquelles font valoir qu’un salaire minimum de 18 $ l’heure s’avère essentiel pour contrer les conditions de pauvreté auxquelles sont soumis les travailleurs et les travailleuses des CHP.

Ces deux nouvelles ententes représentent les 12e et 13e de la négociation coordonnée des CHP. Depuis le début du mois de mars seulement, trois ententes ont été conclues.

Manifestation du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Résidence plaisance des îles-CSN à Cap-aux-Meules pour réclamer le conventionnement

Depuis près d’un an, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Résidence Plaisance des îles a enchaîné les actions et les interventions auprès des autorités gouvernementales afin d’obtenir un statut d’établissement privé conventionné. Sans relâche, les représentants syndicaux n’ont cessé de dénoncer haut et fort le traitement inéquitable qui subsiste avec les employés du CISSS des îles et le profond sentiment d’injustice que cela entraîne chez les salariés. Comme le souligne la présidente du Syndicat, Valérie Bénard, « il faut se rappeler que nos membres qui travaillent à la Résidence Plaisance des îles exercent exactement le même travail que leurs collègues du secteur public, tout en ayant une rémunération et des avantages sociaux nettement inférieurs ».

Le 31 janvier dernier, à la suite d’une rencontre avec le syndicat, le député Joël Arseneau déposait une pétition à l’Assemblée nationale afin d’interpeller le Gouvernement du Québec sur ce sujet d’une importance vitale pour la communauté des îles. Cette pétition, signée par une cinquantaine de travailleurs et travailleuses, demandait que l’analyse du conventionnement de la Résidence Plaisance tienne compte de la situation d’insularité des Îles-de-la-Madeleine et des problématiques majeures que cela engendre sur l’attraction et la rétention du personnel. Malgré cette intervention, le syndicat est demeuré sans nouvelles depuis le dépôt de la pétition et c’est pourquoi les membres ont décidé de manifester aujourd’hui.

Parallèlement à cette manifestation, les représentants de la CSN ont effectué des démarches afin qu’une déclaration commune signée par plusieurs intervenants majeurs des îles soit acheminée au ministre de la Santé, M. Christian Dubé ainsi qu’à la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Mme Sonia Bélanger. En effet, c’est d’une seule et même voix que le maire de la municipalité des îles, le député des îles à l’Assemblée nationale, la directrice générale du CHSLD Plaisance, le vice-président régional de la fédération de la santé et des services sociaux et le vice-président du Conseil central Gaspésie Îles-de-la-Madeleine CSN ont informé les autorités gouvernementales de l’urgence de la situation.

Selon Kent Denis, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux : « la déclaration commune que nous avons envoyée aujourd’hui constitue la preuve que notre demande est légitime et appuyée par les acteurs de la communauté. Tout le monde reconnaît qu’il y a une question d’équité à corriger pour les travailleurs et travailleuses et que les impacts de cette injustice se font inévitablement sentir sur les services à la population. Il ne faut surtout pas attendre que la situation se dégrade davantage et qu’on doive couper des lits en CHSLD parce qu’il n’y a plus assez de personnel pour offrir les services aux usagers ». Quant au CISSS des îles, sa présidente-directrice générale n’a pas donné suite à la demande d’appui à cette déclaration.

Centres d’hébergement privés : une 11e entente à atteindre le 18 $ l’heure

Le 27 février 2023, les membres de la section Domaine Parc des Braves du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN ont adopté à 100 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

La nouvelle convention, qui prendra fin le 31 mars 2025, rejoint toutes les demandes de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), dont le salaire de 18 $ l’heure dès l’embauche. Cette revendication constitue un élément phare pour la négociation coordonnée ainsi que pour la CSN.

Cette entente constitue la 11e de la négociation coordonnée des CHP.

Les RMU de Québec de retour en grève

Constatant le blocage des négociations visant à renouveler leur convention collective échue depuis le 31 mars 2020, les répondantes et répondants médicaux d’urgence de Québec ont déclenché la grève ce matin, pour une durée indéterminée.

Les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux. Elles peuvent par exemple donner les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, intervenir en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Les RMU sont une quarantaine à Québec. En 2021, ces travailleuses et travailleurs ont répondu à 151 000 appels couvrant les régions de la Capitale-Nationale et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de même que les secteurs de Chibougamau et de Chapais.

Durant la grève, les RMU cesseront d’effectuer différentes tâches jugées non essentielles à la santé et à la sécurité de la population. De plus, ils exerceront une grève de temps, à tour de rôle. C’est le personnel cadre apte à effectuer ce travail qui remplacera les grévistes. Il s’agit donc de moyens de pression essentiellement administratifs qui ne mettront pas en cause les soins les et services à la population.

« Le gouvernement ne prend pas la situation au sérieux, déplore la vice-présidente du syndicat CSN, Sophie Cossette-Laberge. Nous sommes surchargés. Nous sommes constamment en sous-effectif. L’employeur a bien du mal à recruter de nouvelles personnes et à retenir celles et ceux qui ont de l’expérience, parce que nos conditions de travail, notamment les salaires, ne sont pas du tout compétitifs lorsqu’on se compare aux centrales de communications d’autres services d’urgence. Depuis le début des négociations, le gouvernement se campe sur une offre de 2 % par année. Quand on voit les sommets atteints par l’inflation, c’est en fait un appauvrissement sans équivoque qu’on nous offre. C’est inacceptable. Nous méritons plus de respect! »

« Les RMU jouent un rôle indispensable dans toute la chaîne des soins préhospitaliers d’urgence, ajoute la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches –CSN, Barbare Poirier. Ils ont décidé de prendre tous les moyens pour obtenir la pleine reconnaissance. Nous saluons leur courage et c’est toute la CSN qui se tiendra à leurs côtés, solidaire, aussi longtemps qu’il le faudra. »

Rappelons que les RMU de Québec forment une alliance de négociation avec les RMU et le personnel de bureau d’Urgences-Santé, à Montréal, qui exercent une grève de temps depuis quelques semaines. Les RMU de l’Estrie font également partie de cette alliance et dans leur cas, la grève sera déclenchée dans les prochains jours.

Équité salariale : le personnel du CHUM attend son dû depuis 12 ans

Une centaine de militantes et de militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière sur le Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel de bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

Pour Anick Mailhot, présidente du syndicat des employé-es du CHUM–CSN, la situation doit se régler de toute urgence : « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé parce qu’au CHUM la situation est critique. Le manque de personnel est criant, sans parler de celles et ceux qui pensent quitter. Le règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale serait une forme de reconnaissance qui améliorerait les conditions salariales des travailleuses et travailleurs et qui permettrait ainsi de retenir le personnel dont on a tant besoin. »

« Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.  Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible. Ce n’est pas normal que ces travailleuses doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse » de poursuivre Arianne Carmel-Pelosse, 2e vice-présidente du conseil central Montréal Métropolitain–CSN.

« Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée. Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler ces plaintes qui touchent près de 30 000 personnes partout au Québec. Il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse les changements dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. On n’est plus à l’aire de la dactylo! » de renchérir Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Paraxion dans l’inaction, paramédics en extinction

Les paramédics de la Côte-Nord se sont rassemblés aujourd’hui à Sept-Îles pour dénoncer l’attitude méprisante de leur employeur Paraxion à leur égard. Le Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord–CSN veut dénoncer l’inaction de Paraxion quant à différentes problématiques en lien avec la santé et sécurité au travail, les bris de service et la disparité de traitement entre les paramédics réguliers et ceux d’agences privées. Pour le syndicat, avant que le point de non-retour ne soit atteint, le lien de confiance doit être rétabli rapidement par plus de transparence, ainsi que par des actions concrètes et rapides de l’employeur sur le terrain.

Un employeur inéquitable qui laisse trainer les choses
Le syndicat dénonce le laissez-aller qui caractérise la gestion de Paraxion. « On a demandé une rencontre avec les ressources humaines en 2019 et on est toujours en attente d’une réponse. Il aura fallu une plainte des travailleuses et des travailleurs au niveau de la santé et de la sécurité au travail pour que Paraxion mette en place une politique à ce sujet, et ce, même s’il avait au départ l’obligation de le faire » de s’indigner Daniel Charrette, président du Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord–CSN. Bien que la politique devrait voir le jour prochainement, le syndicat l’attend toujours.

Le syndicat dénonce également la disparité de traitement qui existe entre les travailleuses et les travailleurs d’agences privées et les employé-es réguliers, puisque cela a un impact négatif sur le terrain et mine le moral de ceux qui restent. Pour Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN : « Le gouvernement doit complètement abolir les agences de placement de personnel, ce qui inclut le secteur préhospitalier. Pour le même travail, le premier va être transporté, logé, nourri, va avoir un meilleur salaire et le choix de son horaire. L’employé régulier n’a rien de tout ça. Il est primordial de rétablir l’équité dans le secteur avant que plus aucun paramédic ne veuille pratiquer son métier ici sur la Côte-Nord. »

Une mauvaise gestion qui occasionne des bris de service
La mauvaise gestion de Paraxion est responsable du départ de nombreux paramédics selon le syndicat. Plusieurs quittent la Côte-Nord pour aller travailler dans les autres régions ou tout simplement pour changer complètement de métier. La population n’a plus le service auquel elle peut s’attendre, ce qui est très inquiétant. Rappelons que Paraxion a accumulé 6300 heures de rupture de service dans une dizaine de villes au cours des 10 derniers mois. Cette situation de pénurie de personnel et de bris de service met les travailleuses et les travailleurs restants en état d’urgence constant, ce qui ajoute une pression sur leurs épaules au quotidien.

Pour Steve Heppel, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN pour la Côte-Nord et la Basse-Côte-Nord : « On peut aussi se questionner sur le fait que Paraxion, qui est une compagnie privée, ne semble pas avoir de compte à rendre au gouvernement même si elle est financée par des fonds publics. Plus de transparence serait nécessaire et aiderait aux relations de travail. »

Chez Paraxion, le slogan c’est : « Prêt à agir, près de vous ». Nous demandons donc que la compagnie agisse le plus rapidement possible avant qu’il soit trop tard.

Une négociation cruciale pour la pérennité du réseau

Réunis en assemblée générale jeudi 16 février 2023, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux portes du matin–CSN ont ciblé les grandes orientations qui guideront leurs prochaines négociations collectives. Pour le syndicat et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) auquel ce dernier est affilié, la prochaine négociation sera cruciale, car elle vise à assurer la pérennité des services de garde en milieu familial. Bien que les places en milieu familial soient prisées par de nombreux parents québécois, leur nombre est en chute libre : plus de 24 000 places ont été perdues au Québec ces quatre dernières années, principalement en raison des conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur.

« Depuis la syndicalisation des RSGE il y a près de 15 ans, chaque négociation est une bataille pour obtenir la pleine reconnaissance de la valeur du travail qu’exercent ces femmes. Celles-ci sont passionnées par leur travail. Elles aiment ce qu’elles font. Cependant, ce n’est pas étonnant que plusieurs d’entre elles soient tentées de chercher un autre emploi où elles seront mieux reconnues », explique Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Parmi les revendications des responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE), notons, entre autres, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE) à l’entente collective, des heures de formation payées ainsi que des mesures favorisant l’attraction et la rétention du personnel. En grande majorité des femmes, les RSGE portent de plus des demandes permettant d’améliorer les services éducatifs à l’enfance, notamment en ce qui a trait aux enfants ayant besoin de soutien particulier.

« Le gouvernement ne pourra pas réduire les listes d’attente et augmenter le nombre de places dans les services de garde régis et subventionnés sans investir toutes les ressources nécessaires, ajoute la vice-présidente régionale de la FSSS–CSN, Luce Melançon. Les bottines doivent suivre les babines. Les parents québécois tiennent au modèle qu’on a mis en place collectivement au Québec. Celui-ci est d’ailleurs envié dans le monde entier. Ce que nous voulons, c’est en assurer la pérennité. »

À l’issue de la présente tournée des assemblées générales de l’ensemble des syndicats du secteur des RSGE de la FSSS–CSN, un conseil fédéral sectoriel adoptera la mouture finale du cahier des revendications qui sera ensuite déposé au ministère de la Famille en avril prochain, lançant ainsi le processus de négociation.

L’entente collective liant les quelques 3 000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial membres de la FSSS–CSN et le gouvernement viendra à échéance le 31 mars 2023. La FSSS–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur des services de garde éducatifs en milieu familial, tout comme c’est le cas dans les centres de la petite enfance.

Au cours des prochaines semaines, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial de Lanaudière se prononceront également sur les orientations de la prochaine ronde de négociation.

Villa d’Alma sous-paie ses employé-es et tente d’augmenter le loyer des aîné-es de 500 $/mois

Les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé (CHP) Villa d’Alma dénoncent l’attitude des propriétaires qui continuent à faire du profit sur leur dos. Les actionnaires refusent d’augmenter les salaires, qui sont parmi les moins élevés de la région depuis dix ans, mais tentent d’augmenter le loyer des aîné-es de 500 $/mois.

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN), section Villa d’Alma, souhaitent notamment obtenir un salaire de 18 $/heure, au 1er échelon, dès la 1re année de la convention collective. Ils sont en grève générale illimitée avec services essentiels depuis le 7 décembre dernier.

Même le premier ministre du Québec, François Legault, a récemment admis qu’il était « difficile » de vivre aujourd’hui avec un salaire de 18 $/heure. Actuellement, il s’avère plus payant d’aller travailler dans une chaîne de restauration rapide que d’œuvrer à offrir des soins de qualités à nos aîné-es.

« L’employeur refuse d’accorder 18 $/heure à ses employé-es, mais il dépose des augmentations de loyer de 500 $ par mois aux résidentes et résidents ! Et c’est lui qui accuse le syndicat de prendre en otage les usagères et usagers ! dénonce Marlène Ross, représentante du secteur des Centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Les hausses demandées ne constituent qu’un rattrapage normal depuis dix ans. Malgré tout, le syndicat a déjà fait son bout de chemin en réduisant les augmentations demandées. »

« Est-ce normal de vouloir tirer le maximum de profits sur le dos d’employé-es à faible revenu et de personnes âgées ? La ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, doit intervenir », affirme pour sa part la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamps. Lors d’une récente manifestation, Mme Longchamps a eu l’occasion de discuter avec des résidentes et résidents. « Malgré les propos du propriétaire, ils sont solidaires des travailleuses et travailleurs », soutient-elle.

Mobilisation régionale
Une 3e action de mobilisation en moins de deux semaines s’est déroulée aujourd’hui 20 février devant la Villa d’Alma. « Plus le temps passe et plus le soutien moral et en argent des autres travailleuses et travailleurs s’accentue », remercie la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN), Manon Tremblay.

« Je salue le courage des employé-es de la Villa d’Alma. Ils souhaitent pouvoir vivre décemment de leur travail essentiel. Ils peuvent compter sur l’appui des syndiqué-es des centres de la petite enfance (CPE) de toute la région », assure la présidente du Syndicat des travailleuses des CPE et des bureaux coordonnateurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nathalie Duperré, qui était présente sur la ligne de piquetage lundi.

Rappel des faits
Par la voix de son procureur, la direction de la Villa d’Alma a récemment affirmé que sa dernière offre inclut globalement les meilleurs salaires parmi ceux offerts dans les résidences pour aînés (RPA) de la région. Elle omet toutefois de mentionner que les autres résidences sont aussi en négociation ou le seront éventuellement. De plus, les salaires dans cette résidence sont parmi les moins élevés dans la région depuis 10 ans.

L’offre patronale sur la table n’atteint toujours pas les 18 $/heure. À titre d’exemple, pour les catégories d’emploi en cuisine et de préposé-es aux bénéficiaires, le salaire d’entrée dépasserait à peine les 18 $/heure à la fin de la convention collective en mars 2025.

Le plancher salarial de 18 $/heure s’inscrit dans la plateforme de négociation coordonnée dans tous les CHP syndiqués CSN à l’échelle du Québec. Déjà, une dizaine d’ententes de principe a été convenue.

Les infirmières d’Héma-Québec, en grève le 17 février

Le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires de Héma-Québec–CSN annonce la tenue d’une demi-journée de grève le vendredi 17 février 2023, de 7 h à 11 h. Par conséquent, les citoyennes et les citoyens de la région de Québec qui avaient un rendez-vous prévu entre 7 h et 9 h pour faire un don de plasma, de plaquettes ou de sang sont invités à le reporter à un moment ultérieur. De 9 h à 11 h, seuls les rendez-vous pour le prélèvement de plaquette et de plasma se tiendront. Le syndicat demande donc la collaboration du public, car seulement trois membres du personnel infirmier seront sur place pour effectuer les prélèvements.

« L’employeur maintient la ligne dure, explique la présidente du syndicat, Vanessa Poirier : il veut nous imposer des conditions inférieures à celles des autres infirmières. Nous ne pouvons pas accepter un tel recul ! Nos membres ont voté la grève à 100 %. Déjà, plusieurs d’entre nous ont pensé à quitter Héma-Québec. Ce n’est certainement pas en mettant fin à la parité avec le réseau public, qui a toujours existé, qu’on va nous retenir ! »

Le syndicat appelle par ailleurs la population à donner du sang à tout autre moment, car ce geste simple contribue à sauver des vies.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elles en sont rendues à faire la grève, rappelle la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps. Malheureusement, Héma-Québec ne leur donne pas d’autre choix. Ça fera quatre ans, le 31 mars prochain, que la convention collective est échue. Elles ont tout tenté à la table de négociation. Héma-Québec connaît déjà des difficultés d’attraction et de rétention de son personnel, notamment chez les infirmières et les infirmières auxiliaires. Nous invitons la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, à se pencher d’urgence sur la situation, car, en définitive, c’est elle qui doit octroyer les mandats nécessaires pour sortir de cette impasse. »

« Vendredi sera une première demi-journée de grève, mais il y en aura d’autres, tant qu’Héma-Québec ne changera pas son fusil d’épaule, prévient la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier. Les 75 infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec sont loin d’être seules dans cette bataille. Toute la CSN se tiendra à leurs côtés, aussi longtemps qu’il le faudra, jusqu’à ce qu’elles obtiennent le respect qu’elles méritent. »

À propos
La grève touche les deux centres GLOBULE de Québec ainsi que les collectes mobiles. Rappelons que les infirmières et les infirmières auxiliaires de Héma-Québec de la région de Québec, affiliées à la CSN, ont conclu une alliance avec celles de Montréal, affiliées à la CSQ, car elles refusent également de mettre fin à la parité avec les professionnel-les en soins du réseau public.