Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à Chicoutimi. Celle-ci sera la 16e, sous la bannière des « Cliniques médicales Lacroix », au Québec selon la compagnie, et viendra s’additionner, tranquillement, sans vague, à une offre de médecine privée croissante dans la région comme partout dans la province.

L’annonce de Lacroix pousse même l’odieux jusqu’à faire du recrutement pour sa nouvelle clinique : « On cherche des médecins de famille et spécialistes, des secrétaires médicales, des infirmières, des inhalothérapeutes… ». Pas besoin d’être une spécialiste de la main-d’œuvre pour déduire que les personnes qui pratiquent ces professions ne sont pas bien assises dans leur salon à chercher des emplois : elles proviendront du réseau public, déjà en sous-effectif, c’est inévitable !

Une simple recherche sur internet nous donne rapidement le portrait du Dr Marc Lacroix, vous essaierez. Le médecin entrepreneur à la tête du réseau du même nom disait dans les médias, en 2018, qu’il « veut devenir le Jean Coutu des services médicaux payants » au Québec. Dans les dernières années, ce même médecin entrepreneur a reçu de nombreuses infractions disciplinaires par le Collège des médecins du Québec pour manquement déontologique. La dernière en lice est pour des propos qu’il a tenus sur le port du masque pendant la pandémie, ce qui lui a valu une radiation temporaire de quelques semaines. Le bon docteur a par la suite été blâmé concernant des informations inexactes liées aux tests sérologiques qu’il a vendus pendant la même pandémie, sans que ce soit médicalement nécessaire, uniquement par appât du gain.

Ces médecins entrepreneurs du style du Dr Lacroix sont-ils vraiment là pour notre santé ou uniquement pour notre argent ? La question doit réellement être posée ! Pendant ce temps, notre réseau public s’effondre à coup de réforme visant une privatisation à terme. La réforme Dubé de la CAQ n’y fait pas exception ; bien au contraire, elle accélère le mouvement.

Il ne faudrait pas oublier que c’est l’échec du privé en santé qui nous a amenés à vouloir créer la RAMQ et le réseau public. C’est la résistance des lobbys des médecins qui a empêché la mise sur pied d’un réseau vraiment public. Conséquence, c’est presque l’ensemble de la première ligne en soins au Québec qui est actuellement assurée par des prestataires privés, mais financés par l’argent public. Le statu quo est intenable dans le réseau actuellement, c’est vrai, mais ce n’est pas par la privatisation que nous allons améliorer les choses. Au contraire, il faut inverser les tendances et ramener l’ensemble des ressources disponibles au public, sous notre contrôle collectif.

Les prochains mois sont cruciaux, les luttes doivent être nombreuses. Les entrepreneurs de la santé ne peuvent pas continuer de s’enrichir tranquillement sans que personne ne bouge. Ce n’est pas avec plus de « Dr Lacroix » que la santé des Québécoises et des Québécois sera garantie. Il faut absolument revendiquer un réseau de la santé et des services sociaux VRAIMENT public pour tout le monde, peu importe leur condition financière ! C’est le choix que la CSN fait au Québec et c’est le choix que nous faisons, ici, dans la région !

 

Manon Tremblay, présidente
Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN

Une centaine de postes abolis dans un CIUSSS de Montréal

La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, déplore l’abolition de 117 postes au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, dont 86 préposé-es aux bénéficiaires travaillant dans des CHSLD, en pleine pénurie de personnel.

« Alors qu’une crise secoue le réseau de la santé et des services sociaux, supprimer des postes, c’est assurément réduire les services à la population, déplore le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc. La population doit comprendre que ce n’est que le début. La CAQ a fait le choix de sous-financer la santé, comme au temps des libéraux… Revoici l’austérité, à la sauce caquiste ! »

« Puisque la CAQ n’a pas compensé la hausse normale des coûts du réseau dans son dernier budget, les fameux coûts de système, il va forcément y avoir d’autres coupes. Et avec ce qui a été annoncé pour les prochaines années, ça va devenir bien pire », ajouter le président de la FSSS–CSN.

« Avant de financer à grands frais des entreprises largement profitables », fait valoir Réjean Leclerc, « l’État devrait aller chercher les revenus nécessaires dans la poche des plus riches et des compagnies – qui ne contribuent pas leur juste part – pour financer adéquatement la santé et les services sociaux. »

Surcharge de travail

Pensons aussi aux travailleuses et aux travailleurs touchés. Celles et ceux qui perdent leur emploi. Mais aussi les personnes qui resteront dans les établissements. On peut déjà prévoir une surcharge de travail pour les équipes.

« La CAQ fait vraiment des choix étranges. D’un côté, le gouvernement offre des formations accélérées et donne des bourses d’études pour attirer du monde dans le réseau. De l’autre, il abolit des postes, dont un grand nombre de préposé-es aux bénéficiaires. »

« Ça sent l’improvisation, c’est brouillon, inefficace et contre-productif. Serions-nous carrément dans de la mauvaise gestion de fonds publics ? C’est surprenant, pour un parti et un ministre “gestionnaire”. Peut-être qu’on est dû pour passer d’une approche de gestionnaire à une de visionnaire », évalue Réjean Leclerc.

Notez que Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN, est disponible pour répondre à vos questions.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des Bâtisseurs de La Pocatière–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 20 février 2024 le syndicat des travailleuses et travailleurs des Bâtisseurs de La Pocatière–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tout le personnel en soins, salarié au sens du Code du travail. »

Ce groupe de personnes salariées ont décidé de se syndiquer afin de défendre leurs droits, d’obtenir des salaires plus justes, des horaires stables et de rejoindre une organisation qui saura les représenter.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses AS–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 23 février 2024, le Syndicat des travailleuses AS–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes les intervenantes au sens du Code du travail travaillant auprès des usagères de la maison d’hébergement à l’exclusion des salariés-es du centre de thérapie. »

Les travailleuses ont voulu se syndiquer à cause des nombreuses disparités dans les conditions de travail des salariées de jour et de nuit et à la suite de représailles de l’employeur.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 22 janvier 2024 le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les salarié-es au sens du Code du travail.

Les salarié-es ont voulu se syndiquer à la suite de changements au sein de la direction et du conseil d’administration. Ils ont voulu protéger leurs conditions de travail et s’assurer que l’équipe de travail demeure consultée dans les processus de décisions de l’organisation.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Préhospitalier : un nouveau plan d’action incomplet

Le nouveau plan d’action gouvernemental du système préhospitalier d’urgence au Québec contient plusieurs éléments positifs attendus et revendiqués depuis longtemps par la Fédération de la Santé et des Services Sociaux (FSSS–CSN), comme la mise en place de mécanismes pour éliminer les horaires de faction et l’uniformisation des protocoles opérationnels pour l’ensemble des centres de communication santé. Cependant, la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec se désole du fait que ce plan ne propose rien pour soulager la surcharge de travail qui affecte les paramédics. Bien que les nouvelles mesures puissent faire une différence sur le plan des temps de réponse et être mieux adaptées aux besoins, encore faudrait-il avoir des paramédics sur le terrain pour y remédier. La FSSS–CSN demande donc au gouvernement de repenser son plan afin que soient ajoutées des ambulances et des heures pour les paramédics sur la route.

« Alors que les besoins sont criants dans de nombreuses régions, nous sommes sidérés de voir que ce plan d’action national ne propose de mettre aucun véhicule ambulancier supplémentaire et rien pour faire baisser la pression qui pesse sur les épaules des paramédics », de s’indigner Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés.

« Les rapports des vingt dernières années à ce sujet recommandaient d’ajouter des effectifs sur la route, mais cela n’a pas été fait. On en vit les conséquences aujourd’hui avec des surcharges de travail incroyable pour les paramédics. Si on veut qu’ils demeurent dans la profession, il faut arriver à les décharger en mettant plus de paramédics sur le terrain et améliorer leurs conditions de travail », renchérit Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN.

Le manque flagrant d’effectif dans le milieu préhospitalier pourrait également être résolu par une augmentation des capacités d’admission dans le programme de techniques de soins préhospitaliers d’urgence dans les cégeps. Selon les données du SRAM, en 2023 c’est 119 candidatures qui ont été refusées pour 502 étudiantes et étudiants admis à l’échelle de la province. En 2020, pour les 496 admis, presque autant (453) ont été refusés. Aujourd’hui, ils auraient pu être sur la route. « Ce n’est pas normal de refuser annuellement un peu plus d’une centaine de candidats, faute de place pour la formation. Il est grand temps que le ministre de la Santé et que les collèges d’enseignement revoient à la hausse le nombre possible d’étudiantes et étudiants et qu’ils mettent en place des programmes, que ce soit perspectives ou autres. La profession ne pourra se sortir de cette pénurie sans un coup de barre majeur, et pour cela, ça prend des paramédics bien formés et de meilleures conditions de travail », soutient Mme Longchamp.

« Il faut aussi dire que dans certaines régions, des paramédics s’inquiètent de savoir si des ajouts temporaires de véhicules seront maintenus. Dans certains cas, le ministère de la Santé refuse même de leur octroyer des heures de travail. En pleine crise du secteur préhospitalier, cette situation est vraiment surréaliste et, malheureusement, le plan déposé ce matin ne nous propose rien pour les rassurer », précise Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN.

Le nouveau plan d’action propose de favoriser l’intervention citoyenne, ce qui est une bonne chose, mais cela n’élimine pas nécessairement le besoin d’ambulance. « Il faut être conscient que, même si les premiers répondants sont sur place, le plus souvent, l’ambulance est tout de même appelée dans ces situations et que les paramédics doivent se déplacer », poursuit Jean Gagnon.

En terminant, la Fédération de la Santé et des Services sociaux propose l’élargissement du rôle des paramédics. Ceux-ci pourraient alors prendre en charge plusieurs cas qui se retrouvent sinon aux urgences.

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec. Elle représente plus de 3 600 syndiqué-es parmi lesquels on retrouve des paramédics en soins primaires et en soins avancés, des répondants médicaux d’urgence (RMU), du personnel de bureau ainsi que du personnel de soutien comme les mécaniciens et les préposé-es. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Un gouvernement récidiviste qui se fait remettre à sa place

Dans une nouvelle décision du Tribunal administratif du travail (TAT), le gouvernement, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé et ses négociateurs, sont une fois de plus reconnus coupables de négociation de mauvaise foi et d’entrave aux activités syndicales. Le TAT, dans son jugement rendu le 28 février, impose des dommages punitifs d’un total de 65 000 $ aux organisations syndicales visées.

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) avaient déposé des plaintes pour dénoncer la décision unilatérale du gouvernement d’implanter un montant forfaitaire de 900 $ pour acquitter les frais d’adhésion aux ordres professionnels dans le secteur des centres jeunesse, le tout en pleine négociation des conventions collectives. Les organisations syndicales ont d’ailleurs obtenu des gains pour plusieurs travailleuses et travailleurs visant le remboursement des frais d’adhésion aux ordres professionnels au terme de la négociation nationale qui vient de se conclure.

Rappelons qu’en décembre dernier, le gouvernement était reconnu coupable d’entrave syndicale et de négociation de mauvaise foi en lien avec l’imposition de mesures COVID.

« On est devant un gouvernement récidiviste qui se fait taper sur les doigts par le tribunal pour une quatrième fois dans le réseau. Cet entêtement à agir seul en imposant ses vues est un problème majeur de ce gouvernement. Il a même eu le culot d’imposer des mesures de remboursement des ordres professionnels au moment même où nous portions des demandes à ce sujet aux tables de négociation. Ça va prendre combien de décisions judiciaires avant que le gouvernement comprenne qu’il doit travailler avec les organisations syndicales pour implanter des solutions dans le réseau de la santé et des services sociaux ? », lancent Robert Comeau, président de l’APTS, Danny Roy, président de la FP-CSN et Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.

Les syndicats de la FSSS–CSN entérinent l’entente de principe sectorielle

Les travailleuses et les travailleurs représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, ont adopté l’entente de principe sectorielle permettant d’améliorer leurs conditions de travail. Les salarié-es des quatre catégories de personnel ont accepté l’entente.

Tout au long de la négociation, les travailleuses et les travailleurs ont fait face à un gouvernement entêté n’ayant que ses solutions à l’esprit et voulant donner encore plus de pouvoir aux gestionnaires. Grâce à la mobilisation exemplaire des travailleuses et des travailleurs, la FSSS–CSN est parvenue à le forcer à accorder des améliorations aux conditions de travail. Au cours des dernières semaines, les travailleuses et les travailleurs ont exprimé dans leurs assemblées générales que plusieurs mesures permettront de faire des avancées intéressantes, notamment sur les primes, le temps supplémentaire, les dispositions pour certaines régions et la nomenclature des titres d’emploi. Néanmoins, plusieurs questions demeurent et illustrent que le gouvernement aurait pu en faire davantage pour aider le personnel surchargé du réseau.

« Avec cette négociation, on a réussi à mettre le pied dans la porte sur plusieurs enjeux majeurs pour les travailleuses et les travailleurs. Nous interviendrons à tous les niveaux pour continuer d’améliorer les conditions de travail du personnel épuisé du réseau. Il est clair que nous ne pourrons pas régler tous les problèmes du réseau en une négociation. Mais après des années à subir des reculs et des attaques, on peut se dire qu’on a repris le chemin des victoires pour celles et ceux qui donnent des services et prennent soin de la population », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Il est encore temps de changer de cap sur la réforme Dubé

Dans les prochains mois, la FSSS–CSN travaillera d’arrache-pied pour s’assurer que les gains obtenus s’implanteront véritablement dans les milieux de travail. Elle suivra également de près les développements de la réforme Dubé. Particulièrement préoccupée par l’ouverture grandissante au privé, elle interviendra à toutes les tribunes pour renforcer et améliorer notre réseau public. Pensons notamment au soutien à domicile, où il est plus que nécessaire de développer le réseau public et de valoriser les professions qui y œuvrent. Ce secteur est névralgique pour nous assurer d’être en mesure de garantir des soins à l’ensemble de la population.

« La réforme Dubé dans sa forme actuelle, c’est plus de ce qui n’a jamais marché et qui ne marchera jamais. Le réseau a tout sauf besoin d’une nouvelle centralisation bureaucratique. Autant la population que les travailleuses et les travailleurs savent ce que ce type de réforme donne. On a besoin de tout le contraire. Si on veut améliorer l’offre de services, ça nous prend un réseau plus décentralisé, démocratique et vraiment public », de conclure Réjean Leclerc.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres partout au Québec dans les secteurs public et privé, dont près de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la Côte-Nord–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 28 novembre dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la Côte-Nord–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail »

Les salariées ont désiré constituer leur syndicat en réaction au geste de l’employeur de diminuer certaines conditions de travail et en raison de promesses non tenues, mais également pour obtenir une reconnaissance de leur ancienneté.

Il s’agit de la première section du nouveau syndicat régional des centres d’hébergement privés sur la Côte-Nord. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de la Côte-Nord et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN | CPE Ste Justine

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 11 décembre 2023, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Depuis l’arrivée d’une nouvelle directrice, l’ancienne serait partie pour des raisons inconnues, la tempête fait rage au CPE. Tout le monde y passe. Harcèlement de travailleuses, des avis disciplinaires qui apparaissent dans leur dossier sans qu’elles ne soient au courant. Des modifications aux conditions de travail à en être étourdie.

Les travailleuses ont décidé de se syndiquer pour faire respecter leurs droits, conserver leurs acquis et ne plus vivre d’injustice.

Cette nouvelle accréditation rejoint le STCPEML-CSN qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain de et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

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Une nouvelle séquence de grève aux Jardins de Renoir 

Devant l’attitude déplorable de leur employeur, le groupe Cogir, les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir lancent une deuxième séquence de grève d’une durée de sept jours. Durant cette période, tous les services essentiels requis par la loi seront assurés.

Les quelque 80 travailleuses et travailleurs tentent de renouveler leur convention collective depuis le printemps 2023. Le groupe Cogir s’entête à mettre sur la table des conditions salariales qui les maintiennent dans la précarité. Ainsi, plusieurs catégories d’emploi touchent des salaires qui dépassent à peine le seuil du salaire minimum. Pourtant, ce sont ces salarié-es qui, jour après jour, assurent les soins aux résidentes et aux résidents. Ces derniers déboursent d’ailleurs d’importantes sommes d’argent pour leurs loyers, en plus des services de soins à la carte qui peuvent représenter plusieurs centaines de dollars en surplus chaque mois.

Le propriétaire des Jardins de Renoir ne peut donc prétendre que sa situation financière actuelle constitue un frein pour verser un salaire décent à ses employé-es. La propriété de cette résidence résulte d’un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et Welltower, une compagnie américaine cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

Un modèle d’affaires déplorable
« Nous, les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir, ne demandons qu’un juste retour pour notre travail », souligne la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

« Pour ces entreprises milliardaires, la moindre des choses est d’offrir des conditions de travail décentes à leurs employé-es. Il y a une limite à s’enrichir sur le dos de ses travailleuses et travailleurs et sur celui des aîné-es », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Voici un autre exemple frappant des limites du modèle d’affaires des résidences privées où des propriétaires mettent leurs profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es, ajoute la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp. De plus, au cours des dernières semaines, plusieurs places en résidence ont été fermées, et ce, sans préavis raisonnable pour les aîné-es et leurs familles. Ces gens n’en seraient pas là en plein mois de janvier si le Québec se dotait d’un programme entièrement public », précise la dirigeante.

« Les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir peuvent compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du conseil central et de toute la CSN dans leur lutte contre ces deux compagnies milliardaires », termine Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Négociation à l’échelle du Québec
Les pourparlers aux Jardins de Renoir s’inscrivent dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), qui a déjà donné lieu à plus d’une trentaine d’ententes.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN | Centre d’Amitié Autochtone de Montréal

À la suite d’un dépôt de requête en accréditation le 30 aout 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es. »

Nous avons été contactés par les salarié-es, car ils désiraient améliorer leurs conditions de travail et ainsi bénéficier de tous les services que la CSN a à leur offrir.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuse et travailleurs au coeur des familles agricoles–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 6 novembre 2023, le Syndicat des travailleuse et travailleurs au coeur des familles agricoles–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail à l’exclusion de la coordonnatrice clinique. »

Les travailleuses et travailleurs de rang Au coeur des familles agricoles oeuvrant comme intervenant-es en relation d’aide dans le milieu agricole, ont décidé majoritairement de joindre la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

La parole est maintenant aux 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun

Après des semaines de négociations intensives et après avoir consulté ses instances intermédiaires, le Front commun confirme que l’entente de principe conclue à la fin décembre avec Québec sera soumise aux membres représentés par le Front commun.

« La parole est maintenant aux membres! Les détails de cette entente leur seront présentés en assemblée générale et ce sera à eux de jouer. Parce que oui, bien entendu, les salaires sont une chose. Mais la proposition qui leur est faite comporte plusieurs autres éléments intéressants. L’entente doit être prise comme un tout : les gains obtenus concernant les matières négociées à la table centrale s’additionnent à ceux des tables sectorielles quant aux conditions de travail et d’exercice. Bref, les prochaines semaines seront porteuses d’importantes discussions dans nos milieux », ont lancé les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse aujourd’hui.

« Il faut le dire, cette négociation n’aura pas été facile. Il est encore tôt pour mettre toute cette année et demie en perspective mais, chose certaine, il est clair que la très forte mobilisation des membres – partout à travers le Québec – a fait toute la différence pour que le gouvernement comprenne les besoins dans nos réseaux. C’est un travail colossal qui s’est effectué à plusieurs niveaux, au quotidien. Bien loin des caméras, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui, depuis le tout début, ont consolidé les actions sur le terrain, assuré la visibilité du Front commun, fait connaître nos revendications et diffusé notre message. Pour tout ceci, nous voulons aujourd’hui les féliciter et leur dire merci », d’indiquer les leaders syndicaux.

Sur le plan des paramètres salariaux l’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 % sur 5 ans, négociée pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de tous les secteurs. Fait à souligner : une augmentation de 6 % est prévue pour la première année de la convention, rétroactive au 1er avril 2023, si l’entente est acceptée. Il s’agit de la plus grande augmentation de salaire annuelle depuis des dizaines d’années.

Le Front commun rappelle que l’offre du gouvernement sur 5 ans était de 9 % en décembre 2022, puis de 10,3 % en octobre 2023 et de 12,7 % au 6 décembre 2023. L’offre actuelle, à 17,4 %, constitue la plus grande augmentation sur la durée d’une convention collective depuis 1979. À cette hausse s’ajoute aussi une protection du pouvoir d’achat, pouvant aller jusqu’à 1 %, pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

L’entente prévoit plusieurs améliorations à la convention collective, en plus des augmentations salariales : vacances, régime de retraite, assurances, droits parentaux et autres gains. Au nombre de celles-ci, on compte notamment :

  • l’acquisition du droit à la 5e semaine de vacances après 15 ans d’ancienneté et l’atteinte de la pleine 5e semaine de vacances à compter de 19 ans d’ancienneté plutôt que de 25 ans;
  • des améliorations au régime de retraite, dont la possibilité de prolonger l’entente de retraite progressive jusqu’à 7 ans;
  • des améliorations au régime de droits parentaux, notamment l’ajout d’une journée à la banque de congés spéciaux pour suivi de grossesse;
  • une bonification des contributions conventionnées de l’employeur pour l’assurance maladie;
  • une bonification de la prime d’attraction et de rétention pour contrer la pénurie pour les ouvriers spécialisés, passant de 10 % à 15 %;
  • une majoration salariale de 10 % pour les psychologues de tous les réseaux, prise en compte par le régime de retraite.

Les assemblées générales seront convoquées du 15 janvier au 19 février prochains, par plus de 300 syndicats faisant partie du Front commun.

« C’est une immense fierté pour nous d’avoir contribué à ce grand mouvement historique en Front commun. Nous, d’une seule voix. Notre pari quant à l’union de nos forces et à la solidarité aura été le bon. Dès la mise sur pied du Front commun, nous avons dit qu’il s’agissait d’abord et avant tout de la volonté des membres. De constater à quel point ils se le sont rapidement approprié fera assurément partie des moments marquants de nos organisations syndicales. L’appui de la population aura aussi été un élément clé. D’une certaine façon, les Québécoises et les Québécois ont aussi fait partie de cette voix en soutenant massivement les revendications des travailleuses et des travailleurs. Pour ça aussi, merci! », ont conclu les porte-paroles du Front commun.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Grève aux Jardins de Renoir : les travailleuses et les travailleurs méritent d’être payés à leur juste valeur

Les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir amorcent trois jours de grève. Depuis des mois, ils tentent d’obtenir, sans succès, de meilleures conditions de travail.

L’employeur demeure intraitable sur la question des salaires. Le 15 novembre dernier, les membres du syndicat ont voté massivement en faveur d’une banque de 10 jours de grève. Devant le manque de sérieux de l’employeur à la table de négociation, ils n’ont d’autres choix que d’exercer une première séquence de trois jours de grève, soit les 20, 21 et 22 décembre. Pendant cette période, seuls les services essentiels seront assurés.

À leur juste valeur
Les demandes des quelque 80 travailleuses et travailleurs sont tout à fait légitimes. À titre d’exemple, il y a quelques mois, les salaires de certains titres d’emploi ont été rattrapés par le salaire minimum. Ils ont par la suite dû être majorés.

« Nous sommes malheureusement devant un employeur qui refuse de nous accorder un salaire décent, à la hauteur de nos tâches essentielles pour assurer les services de qualité aux aîné-es ainsi que le bon fonctionnement de la résidence », dénonce la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

Pourtant, la situation financière de l’employeur le lui permet amplement. L’entreprise propriétaire est un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et l’américaine Welltower, une compagnie cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

« Tant que le Québec ne se dotera pas d’un modèle avec des soins publics, nous serons confrontés à ce genre de situation et à des propriétaires qui mettent leurs propres profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es », dénonce la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp.

« Dans ses publicités, l’employeur se targue pourtant que “vous offrir du personnel attentionné, pour nous comme pour vous, c’est inestimable !”. En réalité, il fait preuve d’un grand manque de considération, se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent en première ligne des soins aux aîné-es peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central », conclut Mme Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Les paramédics n’en peuvent plus de la gestion chaotique du gouvernement

Des représentants du secteur du préhospitalier de Montréal et de la Montérégie affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont fait le point en conférence de presse ce matin sur la gestion chaotique du gouvernement qui leur crée davantage de surcharge.

« Il faut comprendre que l’imposition de nouveaux protocoles ministériels exige, notamment dans la région métropolitaine de Montréal, de demeurer disponible après la fin de notre quart de travail jusqu’à notre retour en caserne. Du jamais vu pour les paramédics d’Urgences-santé à Montréal et à Laval. De plus, à l’extérieur de Montréal et de Laval, nous devons nous montrer disponibles pour un nouvel appel en centre hospitalier, même si notre matériel n’est pas décontaminé ni prêt pour une nouvelle intervention. Ces mesures nous obligent à accomplir encore plus d’heures supplémentaires à la fin de nos quarts de travail. Or, nous revendiquons depuis plusieurs années la fin de nos quarts de travail à l’heure afin de limiter les heures supplémentaires obligatoires qui nous sont imposées, précise Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier de la FSSS–CSN. En voulant s’attaquer au temps de réponse des appels urgents, ce qui est un objectif louable, la direction nationale des soins préhospitaliers d’urgence augmente la pression sur les paramédics au lieu de régler à la base les problèmes de surcharge. Pour nous, le gouvernement fait encore une fois fausse route. »

« Un véhicule sale sur la route, c’est un danger pour les patients et pour les paramédics. Alors qu’on manque de paramédics et de véhicules, la solution consiste pour le ministère à nous forcer à rester au travail plus longtemps. Ces mesures accentuent la dégradation de nos conditions de travail dans un secteur déjà en pénurie de personnel, ce qui risque d’augmenter les bris de services que nous connaissons depuis plusieurs années, ajoute Mathieu Lacombe, vice-président à l’information, à la mobilisation et à la vie syndicale du Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN. Nous le savons parce que nous le vivons : ces nouvelles mesures vont inciter de plus en plus de paramédics à tout simplement quitter la profession ou à précipiter leur retraite. »

Depuis le 1er janvier 2023, chez Urgence-santé, les paramédics cumulent plus de 240 000 heures supplémentaires tandis qu’à la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM), ce sont plus de 4200 heures supplémentaires qui sont enregistrées.

« À l’image des négociations actuelles dans le secteur public, le gouvernement de François Legault est complètement déconnecté du réseau préhospitalier. En imposant encore plus d’heures supplémentaires, il nous dit qu’il veut sauver plus de vies, mais ça se fera sur le dos des paramédics, au détriment de leur qualité de vie, souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN et responsable des secteurs privés. Il faut cesser de presser le citron de celles et de ceux qui jouent un rôle central dans la prestation de soins à la population, puisque nous savons que cette pression accentue l’exode de notre réseau déjà en grande pénurie de main-d’œuvre. Les solutions existent et nous savons également que la bonification des conditions de travail en fait partie. »

La FSSS–CSN est la plus importante organisation syndicale dans le secteur des soins et des services préhospitaliers d’urgence au Québec. Elle représente plus de 3600 syndiqué-es parmi lesquels on retrouve des paramédics en soins primaires et en soins avancés, des répondantes et des répondants médicaux d’urgence (RMU), du personnel de bureau ainsi que du personnel de soutien, comme les mécaniciens et les préposés. Dans l’ensemble, la FSSS–CSN compte plus de 145 000 membres dans les secteurs privé et public.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement encore coupable de négociations de mauvaise foi et d’entrave aux activités syndicales

Dans une décision tranchante, le Tribunal administratif du travail (TAT) remet à sa place le gouvernement, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé et ses négociateurs, en trouvant ces derniers coupables de négocier de mauvaise foi et d’entrave aux activités syndicales. Le TAT, dans son jugement rendu hier, impose des dommages punitifs exemplaires de l’ordre de 45 000 $ par organisation syndicale, pour un total de 315 000 $.

Les organisations syndicales avaient déposé des plaintes pour donner suite à l’imposition de mesures COVID par directives ministérielles unilatérales venant modifier les conditions de travail entravant ainsi le travail de représentation syndicale.

« Après avoir fait plusieurs déclarations antisyndicales dans les derniers jours, le gouvernement Legault se fait taper sur les doigts en pleine période de négociations. Les organisations syndicales en santé et services sociaux invitent le gouvernement à changer d’attitude et appellent ce dernier à mieux collaborer afin d’offrir de meilleures conditions de travail et salariales aux travailleuses et travailleurs des services publics » lancent d’une seule voix Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN, Jessica Goldschleger, première vice-présidente de la FP–CSN, Josée Fréchette, première vice-présidente de l’APTS, Isabelle Dumaine, présidente de la FSQ-CSQ, Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ, Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP) et Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

En modifiant unilatéralement les conditions de travail du personnel sans négociation avec les organisations syndicales, le gouvernement a, une fois de plus, fait de l’entrave syndicale. Dans sa décision, le TAT déplore un « un irrespect total du processus de négociation collective » et « une attitude délinquante » du ministre de la Santé, de ses négociateurs et de son ministère. En plus des dommages punitifs, le TAT force le MSSS à afficher la décision en ligne, mais surtout à cesser d’entraver les activités syndicales et de négocier de mauvaise foi. Rappelons que le gouvernement n’en est pas à sa première condamnation. Des décisions récentes du TAT ont déjà reconnu ses entraves syndicales et sa négociation de mauvaise foi.

« Qu’est-ce que ça va prendre pour que le gouvernement comprenne que ce n’est pas en agissant seul qu’il va arriver à améliorer les conditions de travail pour le personnel du réseau de la santé et des services sociaux? Le gouvernement n’est pas au-dessus des lois. Non seulement il refuse d’écouter les solutions proposées par le personnel en négociation, mais, maintenant, c’est le tribunal qui lui envoie un message clair et le ramène à l’ordre. Il est grand temps qu’il se montre ouvert aux solutions proposées par les représentants syndicaux qui sont d’ailleurs la voix des membres qu’ils et elles représentent », de conclure les organisations syndicales.

Les inhalothérapeutes et les perfusionnistes déconsidérés par la CAQ

La réforme du réseau de la santé et des services sociaux du ministre Christian Dubé divisera les équipes de soins directs aux patient-es. En effet, le projet de loi adopté samedi dernier prévoit que le personnel infirmier se retrouve dans une catégorie d’emploi distincte des collègues inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques. 

« C’est un non-sens », critique vivement la présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine-CSN, Élisabeth Gagnon-Tremblay. « Nous travaillons de concert avec le personnel infirmier et les médecins pour permettre et améliorer les soins dans notre réseau de la santé. Les inhalothérapeutes et les perfusionnistes sont des cliniciennes et travaillent en première ligne des soins prodigués aux patients. Pourquoi vouloir les classer et les traiter différemment ? »

Rappelons que le ministre Dubé a annoncé le transfert des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques dans une nouvelle catégorie d’emplois. Ces travailleuses et travailleurs ne seront plus aux côtés des infirmières dans la catégorie 1, mais seront transféré-es dans la catégorie 6. Leurs conditions de travail seront donc négociées séparément. « Avec ce changement, le gouvernement ne reconnait aucunement le travail clinique et d’évaluation que ces professionnelles effectuent chaque jour ».

Pourtant, insiste Élisabeth Gagnon-Tremblay, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques œuvrent dans la même réalité que les infirmières.

Les inhalothérapeutes travaillent aux soins intensifs, à l’urgence, dans les salles d’opération, dans les équipes de transport néonatales/pédiatriques/adultes terrestres et aériennes, en soins directs avec les patients et ce 24/7, 365 jours par année.

Toutes et tous composent également avec le manque de personnel, les heures supplémentaires obligatoires et la surcharge de travail.

Il en est de même pour les perfusionnistes. Aucune chirurgie cardiaque à cœur ouvert n’est effectuée sans leur présence. Mais seulement 6 ou 7 graduent chaque année au Québec… présentement, il en manque plus de 75.

Et, tout comme leurs collègues, celles-ci disposent d’une importante autonomie professionnelle. Il importe donc de maintenir la cohésion dans la catégorisation des emplois dans le réseau de la santé et des services sociaux et de maintenir dans la catégorie 1 l’ensemble des employé-es de l’équipe des soins.

Toujours au front 
« Comment voulez-vous que les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques, dont les soins et services sont essentiels, soient bien représentées dans une catégorie d’emplois où les différents professionnels ne travaillent pas dans les mêmes conditions, dans un groupe de nature paraclinique et non au sein d’une équipe interdisciplinaire offrant des soins directs aux patients, où seront notamment regroupées les techniciennes en électricité industrielle ? » déplore à son tour Nadia Joly, représentante des inhalothérapeutes à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). 

Malgré l’imposition de cette aberration par l’adoption du projet de loi 15 de la CAQ sous bâillon, Nadia Joly prévient que les représentants syndicaux de la FSSS–CSN continueront de défendre bec et ongles les syndiqué-es. Les négociateurs ont toujours le mandat de représenter les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques dans le cadre de la négociation en cours ainsi que l’ensemble des titres d’emploi de la FSSS–CSN. 

« La combativité va rester la même », lance-t-elle. Le coup de force du gouvernement de la CAQ galvanise les troupes qui maintiendront la pression.