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Ras-le-bol

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Le mot du président

ll fallait être dans les rues du centre-ville de Montréal, le 3 octo­bre 2015, pour ressentir la fébrilité, mais aussi toute la force qui émanent d’une foule compacte de plus de 150 000 personnes marchant, déterminées, d’un même pas vers un même but. On s’y sentait projeté en avant, poussé par l’énergie déployée par ces femmes et ces hommes venus de partout et d’aussi loin que Blanc-Sablon pour exprimer leur solidarité.

Dans l’histoire du Québec, jamais une manifestation syndicale n’avait réuni autant de travailleuses et de travailleurs. Mais nous n’étions pas seuls. Des étudiantes et des étudiants, des familles, des frères et des sœurs ont tenu à se trouver aux côtés des secrétaires, des enseignantes et des enseignants, des préposé-es aux bénéficiaires, des psychologues, des ouvriers, des infirmières et de tous les autres qui, jour après jour, œuvrent dans les services publics pour le bien commun.

Ces hommes et ces femmes portent en eux un idéal qui heurte profondément la vision de ceux qui, enfermés dans leur tour d’ivoire, détachés des préoccupations quotidiennes du monde ordinaire, décident sans aucun préavis de changer les choses pour le pire en coupant, en ratatinant et en détruisant ce qui a été longuement érigé, le plus souvent dans la sueur et l’action, pour rendre la vie meilleure : un État social qui n’a pas de comparateur en Amérique du Nord.

Le message lancé d’une même voix par ces 150 000 manifestantes et manifestants est on ne peut plus clair : nous en avons assez ! Nous en avons plus qu’assez de ce que les libéraux font depuis un an en imposant avec une précision chirurgicale un plan d’austérité soutenu avec ferveur par une idéologie conservatrice. Ces politiques austères visant supposément à équilibrer les finances publiques sont hypocrites. En réalité, elles ne cherchent qu’à priver le Québec de revenus pour justifier la réduction des services publics et des programmes sociaux et pour hausser les tarifs. De cela aussi, nous en avons assez. Nous leur disons : cessez de protéger cette caste qui cache des milliards de dollars dans les paradis fiscaux et appliquez une fiscalité plus équitable, nous pourrons ainsi financer ce qui nous tient collectivement à cœur.

Fragiliser et précariser

Dans cette négociation qui a cours depuis octobre 2014, nous constatons que, pour arriver à leurs fins, les libéraux de Philippe Couillard doivent inévitablement s’attaquer aux conditions de travail de celles et ceux qui rendent possible l’ensemble des services dans la santé, les services sociaux, l’éducation, les organismes gouvernementaux et la fonction publique.

Pour réduire davantage les services, ils doivent rendre plus précaires les travailleuses et les travailleurs en les transformant en pions pour permettre aux gestionnaires de les utiliser à leur guise, selon les besoins du moment. La demande patronale d’obliger, sous peine de perdre son emploi, un salarié à accepter un poste jusqu’à 250 kilomètres de son lieu de travail ne vaut pas mieux que la réforme de l’assurance-emploi qui est dénoncée d’un océan à l’autre. On voit à quel point les Couillard, Coiteux et Barrette s’inspirent des conservateurs de Stephen Harper.

Mais ce n’est pas encore assez. Ils veulent aussi appauvrir les 540 000 syndiqué-es du secteur public. Les offres salariales misérables qu’ils ont déposées sont à la hauteur de la considération qu’ils leur portent. C’est lamentable.

Le 3 octobre, à l’invitation du Front commun, nous avons été 150 000 personnes à dire au gouvernement Couillard que nous en avons ras le bol. Visiblement, les gens étaient enjoués de fraterniser et de participer à cet événement historique. Mais sous des allures festives, la colère des manifestantes et des manifestants grondait. Une colère alimentée par l’attitude méprisante de ce gouvernement vorace qui veut en finir avec les acquis du Québec et ceux des syndiqué-es.

Au cours des dernières semaines, les syndicats de la CSN se sont organisés. Partout au Québec, les assemblées générales bondées et mobilisées ont débattu des moyens de faire reculer le gouvernement Couillard. Le ras-le-bol des travailleuses et des travailleurs a été ressenti avec force. La marche du 3 octobre l’a brillamment démontré. Le vote de grève, obtenu à plus de 85 %, l’a exprimé avec éloquence.

Pour éviter le conflit, le gouvernement doit changer d’attitude dans cette négociation. Qu’il se le tienne pour dit.

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