Après des années marquées par une surcharge de travail et un flagrant manque d’écoute de la part de leur employeur, les salarié-es de plusieurs cliniques et hôpitaux vétérinaires du Groupe Daubigny ont pris la décision de se syndiquer.
Regroupant plus d’une centaine d’établissements, Daubigny constitue aujourd’hui le plus grand conglomérat vétérinaire au Québec.
« La stratégie du Groupe Daubigny est bien rodée : racheter discrètement des cliniques sans afficher clairement son identité, hausser significativement les tarifs, négliger l’entretien des installations et des équipements, et détériorer les conditions de travail en surchargeant le personnel », dénonce Marie-Michèle Doiron, deuxième vice-présidente de la Fédération des professionnèles–CSN.
« En augmentant les prix tout en réduisant les services, Daubigny envoie un message sans équivoque : le profit passe avant tout », ajoute Charles Frenette, troisième vice-président du Conseil central de la Montérégie–CSN, région où sont implantées plusieurs cliniques du groupe. « Cette approche ne nuit pas seulement aux employé-es, mais aussi aux clientes et clients, qui se retrouvent à devoir choisir entre des soins vétérinaires hors de prix ou l’euthanasie de leur animal de compagnie. Voilà où mène une gestion axée uniquement sur la rentabilité ».
Un ras-le-bol généralisé
Face à l’indifférence de leur employeur et à une charge de travail toujours plus lourde, de nombreux salarié-es quittent leur poste. Ces départs ne sont que rarement remplacés, ce qui aggrave encore les conditions de travail et les délais de soins. Résultat : des animaux qui doivent parfois attendre plusieurs jours, voire des semaines, pour obtenir des soins, y compris dans des situations urgentes.
Dans ce contexte devenu intenable, les employé-es des cliniques et hôpitaux vétérinaires suivants ont choisi de se syndiquer :
· Hôpital vétérinaire Roussillon, Ville Sainte-Catherine
· Clinique vétérinaire Douville, Saint-Hyacinthe
· Clinique vétérinaire Le Plateau Mont-Royal, Montréal
· Clinique vétérinaire Vaudreuil
· Clinique vétérinaire Cuivre et Or, Rouyn-Noranda
« Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN) est solidaire des travailleuses et travailleurs des cliniques vétérinaires. Leur message est clair : ils veulent être entendus, améliorer leurs conditions de travail et, ultimement, offrir de meilleurs soins à nos animaux de compagnie », déclare Louis Hamel, trésorier du CCQCA–CSN.
À propos :
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.
Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN est une organisation syndicale et sociale. Le conseil central regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. On dit parfois que c’est « une petite CSN » en ce sens qu’il regroupe tous les syndicats, peu importe le secteur d’activité, et qu’il est axé sur l’intervention sociopolitique et le développement de la solidarité.