Renaud-Bray doit cesser d’utiliser des scabs, ordonne le tribunal

C’est sans pouvoir compter sur des briseurs de grève que Renaud-Bray tentera d’ouvrir ses magasins aujourd’hui, alors que les employé-es ont déclenché ce matin une grève générale illimitée.

Dans une décision rendue hier, le Tribunal administratif du travail accueille la plainte déposée par la CSN et constate que Renaud-Bray a enfreint l’article 109.1 du Code du travail lors des dernières journées de grève. Le tribunal ordonne à Renaud-Bray de ne plus recourir à des briseurs de grève advenant un nouveau débrayage.

Ce qui sera le cas dès aujourd’hui : après avoir lancé un ultimatum à l’employeur mardi, le syndicat représentant les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale a appris de la conciliatrice affectée au dossier que Renaud-Bray n’avait pas d’autre proposition de négociation à faire, provoquant ainsi le déclenchement de la grève ce matin.

« On négocie depuis un an et tout ce que Renaud-Bray nous propose, c’est de maintenir un plafond salarial à peine plus élevé que le salaire minimum », déplore Isabelle Nadeau, porte-parole du syndicat. « Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne toujours 15 cents de plus que le salaire minimum. À un moment donné, on est tannés de se faire niaiser. »

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une nouvelle structure salariale qui fait en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne sont pas aussitôt rattrapées par une hausse plus rapide du salaire minimum, précise le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Si on acceptait les termes de Renaud-Bray, on se retrouverait d’ici quelques années avec les mêmes 15 cents de plus que le salaire minimum, c’est inacceptable. »

Coupable une deuxième fois
C’est la deuxième fois que le tribunal condamne Renaud-Bray pour avoir enfreint le Code du travail. Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

« Depuis le début de cette négociation, Renaud-Bray enfreint allègrement les règles élémentaires entourant la négociation collective, souligne la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. Nous demandons à la population d’être solidaire, de ne pas franchir les lignes de piquetage et de ne pas magasiner chez Renaud-Bray pendant le temps des Fêtes. »

À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le syndicat exige que le Reine Elizabeth cesse son ingérence

Le syndicat de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth a intenté une plainte pour dénoncer l’ingérence continuelle de l’employeur dans les affaires syndicales. En lock-out depuis le 20 novembre, les salarié-es réclament l’arrêt des multiples tentatives d’ingérence de leur employeur à travers ses communications pendant la négociation.

Cette plainte pour entrave, ingérence et domination des activités syndicales, négociation de mauvaise foi et demande d’ordonnance provisoire est entendue aujourd’hui au Tribunal administratif du travail (TAT). Elle vise à faire cesser les communications constantes et mensongères de l’employeur directement aux salarié-es depuis le début de la négociation. En effet, l’employeur communique continuellement avec les salarié-es pour influencer la négociation et discréditer le syndicat. La plainte s’ajoute à d’autres qui ont été déposées par le syndicat dans les derniers mois notamment pour dénoncer le recours à des briseurs de grève, alors que le Reine Elizabeth a déjà admis en avoir utilisé lors d’une séquence de grève récente.

Les relations de travail sont particulièrement tendues au Reine Elizabeth depuis plusieurs mois. Cet hôtel, propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a déjà été reconnu coupable à deux reprises de représailles antisyndicales plus tôt cette année pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat et pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat.

« Le Reine Elizabeth et la Caisse de dépôt et placement jouent à un jeu dangereux. Ce n’est pas en tapant sans cesse sur les salarié-es et sur le syndicat qu’ils réussiront à mettre fin au conflit. Comment ça se fait que la Caisse ne remette pas le Reine Elizabeth à l’ordre ? Le bas de laine des Québécoises et des Québécois perd des milliers de dollars dans un conflit qui pourrait être évité. Comment se fait-il que la Caisse accepte que le droit de négociation soit bafoué sans réagir ? », questionne Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Le Reine Elizabeth doit lâcher le bâton et négocier

Rappelons que les 600 salarié-es se sont fait mettre en lock-out après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie a maintenant une entente, le Reine Elizabeth continue de privilégier la ligne dure en refusant d’accorder les gains consentis ailleurs. Le recours aux agences privées et la charge de travail sont des enjeux cruciaux dans cette négociation. Ce lock-out s’ajoute à celui de l’Hôtel Radisson depuis le 1er novembre et à la grève générale illimitée à l’Hôtel PUR de Québec depuis le 13 septembre dernier.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Renaud-Bray : grève générale dès vendredi si rien ne bouge

Pour une quatrième fois après s’être fait reconnaître coupable de négociation de mauvaise foi en juillet dernier, Renaud-Bray s’est présenté devant les conciliatrices du ministère du Travail sans nouveau mandat, hier, provoquant la rupture des pourparlers.

Exaspérés par cette nouvelle fin de non-recevoir, les travailleuses et les travailleurs des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont lancé un ultimatum à leur employeur : si aucune nouvelle proposition sérieuse n’est déposée par la partie patronale d’ici demain, le syndicat exercera son mandat de grève générale illimitée à compter de vendredi.

« On demeure disponible en tout temps, mais l’employeur doit faire une proposition sérieuse », affirme la porte-parole du syndicat, Isabelle Nadeau. « Hier, Renaud-Bray n’avait absolument rien de nouveau à mettre sur la table : ce sont exactement les mêmes paramètres qui nous avaient été transmis à trois reprises au cours des dernières semaines. Après un an de négociation où rien n’avance, le mépris a assez duré. »

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une nouvelle structure salariale qui fait en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne sont pas aussitôt rattrapées par une hausse plus rapide du salaire minimum, précise le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Si on acceptait les termes de Renaud-Bray, on se retrouverait d’ici quelques années avec les mêmes 15 cents de plus que le salaire minimum, c’est inacceptable. »

Renaud-Bray à nouveau devant le tribunal

Devant le Tribunal administratif du travail aujourd’hui, Renaud-Bray doit à nouveau se défendre de contrevenir au Code du travail, cette fois pour avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées depuis le 22 novembre. Mercredi dernier, le syndicat déposait une plainte à cet effet.

« Nous connaissons les individus, ce sont des cadres embauchés par Renaud-Bray après le début des négociations, ce qui est formellement interdit par le Code du travail, souligne la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « Depuis trop longtemps, Renaud-Bray bafoue allègrement toutes les règles de relations de travail. Advenant le déclenchement d’une grève vendredi, nous demandons à la population d’être solidaire, de ne pas franchir les lignes de piquetage et de ne pas magasiner chez Renaud-Bray pendant le temps des Fêtes.»

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Grève chez Renaud-Bray : la CSN dénonce l’usage de scabs

Après avoir été jugée coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi, l’entreprise Renaud-Bray devra se défendre à nouveau de contrevenir au Code du travail, cette fois pour avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées par les employé-es de ses succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale.

Dans une requête déposée auprès du Tribunal administratif du travail, hier soir, la CSN reproche à Renaud-Bray d’avoir sciemment fait travailler des cadres embauchés après le début de la présente négociation collective, ce qui lui est explicitement interdit par l’article 109.1 du Code du travail relatif aux briseurs de grève.

La centrale syndicale déplore également les entraves et l’ingérence de Renaud-Bray dans les affaires syndicales, notamment en expulsant le président du syndicat des lieux de travail à deux reprises au cours des dernières semaines.

« Il est extrêmement choquant de constater qu’une compagnie bien de chez nous puisse bafouer à ce point le cadre légal qui vient baliser les relations de travail au Québec », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Nous demandons aux tribunaux d’intervenir pour protéger le droit de grève des employé-es afin que nous puissions en arriver à un règlement négocié satisfaisant pour eux. »

Les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale exercent une deuxième journée de grève consécutive aujourd’hui. Après avoir fait du piquetage devant les Galeries de la Capitale hier, les grévistes manifesteront devant la succursale de Place Laurier aujourd’hui. Ils avaient également débrayé vendredi et samedi derniers.

« Plus que jamais, nos collègues sont déterminés à améliorer leurs conditions de travail, il n’y a aucun doute là-dessus », affirme le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Jimmy Demers. « Renaud-Bray doit respecter son obligation de négocier de bonne foi. Ça fait plus d’un an qu’on négocie avec des gens qui n’ont pas de mandat pour nous répondre. Le cirque a assez duré. »

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Deux librairies Renaud-Bray en grève à nouveau

Toujours sans nouvelles de la direction de Renaud-Bray quant à la reprise des négociations, les employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale sont à nouveau en grève depuis 10 h ce matin, et ce, pour une durée de quatre jours. Le retour au travail est prévu pour dimanche.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

« Malgré nos relances, malgré deux jours de grève la semaine dernière, nous n’avons aucun retour de la part de la direction de Renaud-Bray », déplore la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Les négociations ne vont nulle part depuis un an. En dépit d’un jugement très sévère à l’endroit de Renaud-Bray de la part du Tribunal administratif du travail, qui lui reproche de négocier de mauvaise foi, nous ne constatons malheureusement aucun changement dans l’attitude intransigeante de l’entreprise. »

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

« Au cours des derniers mois, Renaud-Bray a multiplié les interventions pour discréditer le syndicat plutôt que de se pointer à la table de négociation avec des mandats », déplore le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Nous faisons face à un employeur antisyndical qui n’est même pas capable de respecter ses obligations de négociation envers ses employé-es. Nous espérons grandement que la clientèle respecte les lignes de piquetage durant le conflit de travail. »

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Pour la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier, Renaud-Bray ne semble pas avoir pris acte de cette condamnation. « Au cours des dernières semaines, par deux fois, l’employeur a expulsé des lieux de travail le président du syndicat, alors que celui-ci rencontrait les membres du syndicat pour les informer de la négociation. Encore cette semaine, Renaud-Bray tentait d’intimider les employé-es en laissant planer des doutes quant à un lock-out. Cette situation doit cesser, Renaud-Bray doit négocier sérieusement. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Deux librairies Renaud-Bray en grève à Québec

La patience des employé-es du Groupe Renaud-Bray a atteint ses limites. Exaspérés par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 syndiqué-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont déclenché deux jours de grève ce matin, peu après l’ouverture des magasins.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur.

« Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne encore 15,90 $ l’heure, soit le même salaire que la personne nouvellement embauchée », témoigne Isabelle Nadeau, porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « On demande simplement que notre expérience et notre loyauté soient reconnues. Renaud-Bray doit prendre acte de notre volonté d’améliorer nos conditions de travail, nous ne nous satisferons pas du statu quo. »

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des 
salarié-es.

« Dès l’adoption d’un mandat de grève par les membres du syndicat, la semaine dernière, nous avons demandé à devancer la prochaine rencontre de négociation, prévue le 3 décembre prochain. L’employeur n’a pas donné suite à cette invitation ; qu’il ne se surprenne pas qu’on soit en grève aujourd’hui », indique le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Pour la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote de grève tenu la semaine dernière confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le Reine Elizabeth met ses salarié-es en lock-out

Les salarié-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth se sont fait mettre en lock-out ce matin après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée a maintenant une entente, le Reine Elizabeth continue de privilégier la ligne dure.Lire la suite →

Le premier syndicat chez Starbucks au Québec s’entend avec l’employeur

Réunis en assemblée générale ce jeudi 14 novembre, les membres du Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks, ont accepté à 66 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement intervenue entre les parties, et appuyée par le conciliateur dans ce processus.

« D’une durée de trois ans, le nouveau contrat de travail vient encadrer un grand nombre d’enjeux qui normalisent désormais les relations de travail, incluant la reconnaissance de l’expérience et de l’ancienneté. À la signature, il y aura une rétroactivité salariale au 1er mai 2024, date d’entrée en vigueur des nouveaux taux horaires bonifiés d’environ 5 à 10 % la première année et de 2 % chaque année suivante. En plus d’un ajout de plusieurs congés sociaux, la convention collective prévoit également un encadrement sur la gestion des pourboires, selon une convention de partage entre les salarié-es, applicable aux absences ainsi qu’aux vacances, afin de maintenir les salaires durant ces périodes. Nous partageons la fierté du travail accompli des membres pendant cette négociation », souligne Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Les membres du syndicat ont tenu bon face à un employeur qui n’a pas été de tout repos dans le cadre de cette syndicalisation. L’obtention de leur premier contrat de travail qui contient d’importants gains en matière de conciliation travail-études ainsi qu’en santé et sécurité, contribue grandement à assainir leur milieu de travail », ajoute Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La CSN est très heureuse d’avoir soutenu la lutte historique de ces salarié-es contre un géant œuvrant dans un domaine où la syndicalisation est très difficile et demeure hors norme. Nous sommes très fiers que ces femmes et ces hommes aient tracé une voie vers une amélioration générale des conditions de travail dans ce secteur », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Regroupant les 29 salarié-es de la seule et première succursale accréditée le 23 novembre 2023 au Québec, le Syndicat des employé-es de la restauration–CSN, section Café Starbucks est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN compte près de 30 000 membres partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Massif de Charlevoix : les employé-es méritent le respect et la reconnaissance de la direction

Alors qu’une journée d’accueil des nouveaux salarié-es est prévue cette fin de semaine au Massif de Charlevoix, le syndicat soutient que la partie patronale a des croûtes à manger en matière de reconnaissance. « L’idéal pour bien accueillir de nouveaux salarié-es serait de régler les enjeux vécus par celles et ceux déjà en place », indique Annick Simard, présidente du Syndicat des salarié(es) du Massif Petite-Rivière St-François (CSN).

Respect et reconnaissance

Les syndiqué-es du Massif de Charlevoix, surtout les équipes travaillant en soirée, font face à certains défis depuis la signature de la dernière convention collective. En effet, peu de temps après le renouvellement du contrat de travail, la partie patronale a modifié substantiellement et unilatéralement l’offre de service au Massif… sans rien changer dans les conditions de travail.

« Le Massif a mis en service l’Oiseau mécanique, un parcours nocturne illuminé, ainsi qu’un restaurant, Camp Boule, ouvert le soir, sans oublier la luge de nuit ainsi que l’opération des remontées mécaniques pour les “invités” du Club Med, entre autres. Or, lors de la dernière négociation, l’employeur disait qu’il n’y avait pas de projet pour le travail de soir. Pourtant, nos membres travaillent bel et bien de soir », explique la présidente du syndicat.

« Ça fait maintenant un an que l’on travaille sur des primes, qui ne sont pas prévues à la convention, pour que le travail des équipes de soir soit reconnu à sa juste valeur », raconte Annick Simard. L’employeur a tenté d’attacher l’octroi de prime de soir à une prolongation de la convention collective, ce qui a été refusé à l’unanimité par les membres du syndicat, qui a maintenant un mandat de moyens de pression en poche. « Sérieusement, conclut la présidente du syndicat, la direction a des preuves à faire en matière de respect et de reconnaissance de ses employé-es. Le prix du billet de ski monte en flèche, mais ça ne donne rien de plus pour nos membres. »

Mandat de grève dans deux librairies Renaud-Bray de Québec

Exaspérés par la lenteur des négociations et par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 employé-es des librairies Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont adopté, dans une proportion de 85 % lors d’une assemblée hier soir, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur. Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis et à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires.

Les discussions achoppent également sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

« Renaud-Bray doit prendre acte de la volonté de ses employé-es de régler cette négociation, qui traîne en longueur depuis un an », affirme la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Dès la fin de l’assemblée, nous avons contacté les représentants de l’employeur et la conciliatrice du ministère du Travail pour relancer les discussions rapidement afin d’éviter un conflit de travail, alors que la période des Fêtes bat déjà son plein. »

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait les nombreuses communications envoyées aux salarié-es par l’employeur visant à discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Depuis, la situation ne s’est guère améliorée. « À deux reprises au cours des derniers jours, Renaud-Bray a expulsé des lieux de travail le président du syndicat qui allait à la rencontre de ses collègues pour les informer de l’état des négociations. L’employeur a également essayé d’empêcher d’autres officiers de remplir leurs obligations syndicales », dénonce le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Ces actes d’ingérence et ces entraves aux activités syndicales ont fait l’objet de mises en demeure et nous envisageons sérieusement de nouvelles plaintes au tribunal », fait-il valoir.

Pour la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote d’hier confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des libraires Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN regroupe 60 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 9 septembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Micro-Brasserie le Trou du Diable–CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes les personnes affectées à la ligne de production, à l’entrepôt, au contrôle de la qualité, à la livraison ainsi que les brasseurs et aides-brasseurs salariés au sens du Code du travail.

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN. La principale raison : ils veulent améliorer leur salaire et leurs conditions de travail en général et ils sont heureux d’être affiliés avec une fédération qui a l’expertise des micro-brasseries.

Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de la bière. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du Commerce au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndical des travailleuses et travailleurs du Commerce–CSN – section Village Vacances Valcartier assistants-sauveteurs

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 26 août 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail occupant les fonctions d’assistant-sauveteur. »

Près de deux ans après la syndicalisation des sauveteuses et sauveteurs, c’est au tour des assistants-sauveteurs du Village Vacances Valcartier de devenir syndiqués. À l’instar de leurs collègues sauveteurs, ils rejoignent les rangs du STTC afin d’améliorer leurs conditions de travail. Il s’agit d’un groupe composé exclusivement de jeunes travailleuses et travailleurs de moins de 16 ans, témoignant de l’intérêt des jeunes pour l’action collective.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Amazon encore déboutée par le Tribunal

Dans une décision rendue hier, le Tribunal administratif du travail (TAT) rejette le recours constitutionnel intenté par Amazon ainsi que sa demande de révocation de la décision d’accréditation émise à la suite de la demande de syndicalisation des employé-es de l’entrepôt DXT4, à Laval.

Rappelons que le 10 mai dernier, le TAT reconnaissait le caractère représentatif du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN pour représenter les 230 employé-es de DXT4. Avant même la reconnaissance du syndicat par le TAT, Amazon avait annoncé son intention de contester la constitutionnalité des pouvoirs de l’agente du tribunal à reconnaître ce caractère représentatif, tout en contestant par la suite la façon dont l’enquête avait été menée par celle-ci.

« À leur face même, les motifs qu’avance Amazon pour tenter d’annuler la décision d’accréditation reposent sur de simples soupçons, des suppositions ou du ouï-dire », écrit la juge Irène Zaïkoff dans sa décision. Elle rejette sans nuance la contestation constitutionnelle d’Amazon, de même que sa demande de révocation de la décision d’accréditation.

« Nous sommes très satisfaits de cette décision », se réjouit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Les propos de la juge Zaïkoff sont très clairs : la liberté d’association des travailleuses et des travailleurs, ça ne concerne qu’eux-mêmes. Amazon ne peut s’immiscer dans ce droit constitutionnel à la syndicalisation. »

« Il est désolant de voir Amazon multiplier les tactiques pour empêcher la syndicalisation de ses employé-es, poursuit la présidente de la CSN. C’est la deuxième fois en quelques mois que le Tribunal déboute Amazon. La multinationale doit comprendre que si elle veut faire des affaires au Québec, elle doit respecter les lois et les institutions québécoises. Et si ce n’est pas naturel dans l’empire de Jeff Bezos, la CSN sera là pour faire valoir les droits des travailleuses et des travailleurs de l’entreprise. »

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda s’arment d’un mandat de grève

Réunis en assemblée générale le 16 octobre dernier, les quelque 50  travailleuses et travailleurs de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda ont voté à l’unanimité pour un mandat de grève de trois jours.

« Les employé-es de la caisse sont prêts à se tenir debout pour améliorer leurs conditions de travail. Il est temps que l’employeur reconnaisse l’apport essentiel de ce groupe majoritairement composé de femmes dans le succès de Desjardins et qu’il négocie en conséquence », explique le président de la Fédération du commerce (FC–CSN), Alexandre Laviolette.

« Un mandat unanime, ça signifie que les membres parlent d’une seule voix. Le message ne pourrait pas être plus clair : la négociation doit avancer, autrement les membres n’hésiteront pas à débrayer », ajoute le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN), Félix-Antoine Lafleur.

La semaine dernière, les travailleuses et les travailleurs se sont rassemblés devant la caisse Desjardins pour signifier leur impatience quant à la lenteur du processus de négociation qui perdure depuis octobre 2023.

À propos

Le CCATNQ–CSN compte plus de 60 syndicats affiliés représentant plus de 6500 membres dans les secteurs public et privé.

La FC–CSN regroupe près de 30 000 membres partout au Québec dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, démocratique, équitable et durable.

Les employé-es d’Amazon DXT4 dénoncent l’intransigeance de la multinationale

Les employé-es d’Amazon DXT4, à Laval, effectuent aujourd’hui du piquetage symbolique devant leur lieu de travail. Après bientôt quatre mois de négociation, les employé-es du seul entrepôt syndiqué au Canada déplorent l’absence d’avancées en vue d’établir une première convention collective avec la multinationale.

« Jusqu’à maintenant, la direction d’Amazon n’a pas voulu s’engager sur quelque clause de convention que ce soit, malgré nos nombreuses propositions, souligne le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN, Félix Trudeau. Les employé-es sont tannés d’être sous-payés par rapport aux autres entrepôts. Nous avons un taux d’accidents de travail extrêmement préoccupant. Nous voulons du progrès à la table de négociation, nous voulons une première convention collective, voilà pourquoi nous sommes dans la rue aujourd’hui ! »

Les employé-es de DXT4 sont par ailleurs outrés de ne pas avoir reçu les augmentations salariales annuelles accordées au personnel des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal. Alors que ces derniers ont droit, depuis le 29 septembre dernier, à une augmentation de 1,50 $ l’heure, la direction refuse de l’accorder aux employé-es de DXT4 – ce qui constitue une pratique antisyndicale, plaide la CSN dans un recours juridique entrepris en vertu de l’article 59 du Code du travail.

À la table de négociation, les employé-es de DXT4 demandent un salaire de 26 $ l’heure à l’embauche. Ils gagnent actuellement entre 20 et 21,50 $ l’heure. À titre de comparaison, la moyenne du salaire des commis d’entrepôt syndiqués à la CSN avoisine les 28 $ l’heure.

« On sait très bien qu’Amazon a amplement les moyens de mieux payer ses employé-es, déclare la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault. L’heure des augmentations de salaire discrétionnaires, c’est terminé : Amazon doit s’asseoir à la table de négociation et négocier sérieusement. »

Près d’un travailleur sur deux victime d’un accident

Les enjeux de santé et de sécurité au travail sont également au cœur du projet de négociation des employé-es de DXT4.

« Depuis le début de l’année 2024, selon les chiffres fournis par l’employeur lui-même, 126 accidents de travail ont eu lieu à DXT4, rappelle le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Quand c’est rendu que près de la moitié des employé-es, en moyenne, se blessent au travail en moins d’un an, il devient évident que la prévention en milieu de travail est déficiente chez Amazon. »

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.