Mandat de grève adopté à 97 % au centre de distribution Jean Coutu

En réaction à des offres insuffisantes, les salarié-es de l’immense centre de distribution Jean Coutu ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève de cinq jours à utiliser au moment voulu. Jean Coutu et Metro doivent en faire plus pour freiner la sous-traitance et partager les profits avec les salarié-es.

Les près de 900 salarié-es du centre de distribution Jean Coutu ont adopté ce mandat de grève alors que la négociation ne chemine pas assez rapidement et que plusieurs enjeux majeurs restent sur la table. Non seulement l’employeur porte des demandes de reculs inacceptables pour le syndicat, mais ses offres salariales entraineraient un appauvrissement des travailleurs et des travailleuses. Le centre de distribution, qui est en fonction 24 heures sur 24, joue un rôle névralgique dans les activités des pharmacies Jean Coutu et Brunet.

« Les travailleurs et les travailleuses du centre de distribution Jean Coutu ont parlé : en adoptant le mandat de grève, ils disent clairement à l’employeur que ses offres ne font pas le travail. Notre négociation doit permettre de régler le fléau de la sous-traitance et d’augmenter nos salaires après une vague inflationniste importante », explique Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC entrepôt–CSN.

« Jean Coutu et Metro ne font pas pitié. Les profits se comptent par millions et tout ça, c’est grâce au travail de salarié-es comme ceux du centre de distribution de Varennes. L’entreprise ne peut pas continuellement s’en mettre plus dans les poches. Elle doit partager ses profits avec celles et ceux qui font le travail sur le plancher », poursuit Serge Monette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« La négociation chez Jean Coutu a un impact important en Montérégie. Les travailleurs et les travailleuses sont prêts à se faire entendre pour améliorer leurs conditions de travail et leur salaire. Ils vont se mobiliser pour s’assurer que leur employeur montre l’exemple en accordant de bonnes conditions », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Lock-out à l’Hôtel Reine Elizabeth : CDPQ doit respecter nos lois

Les 600 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth vivent un drame qui aurait pu être évité. Depuis plus de trois mois, ils font du piquetage devant l’hôtel parce que leur employeur les a mis en lock-out. Pendant que les hôtels s’entendaient avec leurs employé-es à l’automne dernier, le Reine Elizabeth se préparait à jeter ses salarié-es à la rue.

Comme l’hôtel est possédé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ce lock-out a des répercussions sur l’ensemble des Québécoises et des Québécois. Depuis le début du conflit le 20 novembre dernier, ce sont des millions de dollars qui sont perdus et qui ne profitent pas à notre bas de laine collectif. Et chaque jour, les sommes perdues augmentent. Pourtant, tout porte à croire que la CDPQ laisse perdurer le conflit sans intervenir.

Briseurs de grève et complicité de la CDPQ

Comme si ce n’était pas suffisamment préoccupant, la CDPQ se retrouve mêlée à un conflit antisyndical où le Reine Elizabeth bafoue nos lois du travail. L’employeur mène une campagne agressive contre les salarié-es depuis plusieurs mois. Un récent rapport d’enquête du ministère du Travail fait état de l’utilisation d’au moins 30 briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA en septembre dernier. À cela s’ajoutent deux sanctions pour représailles antisyndicales en 2024. La première fois, pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat, la seconde pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat. Même s’il se fait continuellement taper sur les doigts par les tribunaux, rien n’y fait. Le Reine Elizabeth agit comme un récidiviste qui s’estime au-dessus des lois.

Devant un tel mépris répété du Reine Elizabeth envers nos lois, nous sommes en droit de nous questionner face au rôle de la CDPQ. Elle aura beau prétendre qu’elle n’a pas à intervenir dans les relations de travail, nous devons nous attendre qu’une institution de cette trempe respecte nos lois à la lettre.

Faire respecter les lois du travail au lieu de restreindre le droit de grève

La situation est d’autant plus incompréhensible que tous les grands hôtels de Montréal ont réglé. Il n’y a donc aucune raison pour qu’un hôtel comme le Reine Elizabeth ne puisse accorder les mêmes gains obtenus par les salarié-es de l’hôtellerie un peu partout au Québec.

Je n’arrive pas à croire que la CDPQ se retrouve directement mêlée à un conflit de travail au sein duquel le mépris de nos lois est la marque de commerce de l’employeur. C’est pourquoi j’appelle la CDPQ à cesser de se fermer les yeux et à intervenir pour relancer la négociation au Reine Elizabeth.

Plutôt que de se livrer à une déclaration de guerre envers les travailleuses et les travailleurs en voulant restreindre le droit de grève comme le ministre du Travail veut le faire, le gouvernement Legault devrait concentrer ses énergies à exiger le respect de nos lois du travail. Il a tous les leviers en main pour mettre un terme à ce lock-out qui dure depuis trop longtemps. La balle est dans son camp.

Une nouvelle ère s’ouvre dans les relations de travail au zoo de Granby

Il aura fallu près de sept mois de lock-out, mais les membres du Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN ont adopté à 99 % une nouvelle convention collective complètement réécrite qui va redéfinir les conditions de travail et garantir un plus grand respect aux employé-es.

« Il y aura un avant et un après de ce conflit de travail : on tourne la page sur une époque que nous ne voulons plus revivre. Nous allons vers une nouvelle façon de faire au zoo, qui va davantage valoriser l’expertise des employé-es », soutient Camille De Rome, porte-parole du Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN, lequel comptait quelque 130 membres au début du conflit de travail.

Plusieurs gains

 – Augmentation de salaire de 6 % en 2024, de 4 % en 2025, de 3,5 % en 2026, de 3,5 % en 2027 et de 3,5 % en 2028. De plus, il y a une possibilité d’obtenir jusqu’à 4 % les trois dernières années si l’inflation dépassait 3,5 %.

– Meilleure intégration et améliorations des conditions pour les étudiantes et les étudiants, ainsi que pour les salarié-es de statut saisonnier, qui pourront désormais profiter de plusieurs avantages autrefois réservés aux employé-es réguliers. Les statuts de temporaires et de saisonniers seront par ailleurs abolis.

– Réduction de la période de probation.

– Meilleur accès à la formation.

– Meilleure protection des emplois et accès plus facile aux postes à l’interne. On note de nouveaux postes ainsi qu’un nouveau nombre minimal de postes réguliers par département.

– Nombreuses améliorations sur le plan des horaires, des vacances, de la santé et sécurité au travail et de plusieurs autres mesures à tous les chapitres de la convention collective.

Grande détermination des membres

« On salue la détermination des travailleuses et des travailleurs qui se sont tenus debout pendant plus de six mois. Ils et elles peuvent être fiers du résultat aujourd’hui. Je félicite également tous les salarié-es de la CSN qui ont accompagné le syndicat tout au long de cette difficile négociation », déclare Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN, qui compte plusieurs syndicats œuvrant dans le secteur touristique.

Invitation à la population

 « On invite la population à revenir au zoo et à saluer nos membres qui ont mené une dure bataille qui va améliorer leurs conditions, mais aussi le zoo lui-même », affirme Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Long conflit et déséquilibre du rapport de force

« Il est important de comprendre que la lenteur du ministère du Travail à reconnaître et à véritablement sanctionner l’utilisation de scabs pendant ce lock-out a fait en sorte que le conflit s’étire, puisque l’employeur ne ressentait pas vraiment de pression pour régler plus rapidement. Il y aurait beaucoup moins de longs conflits de travail si on équilibrait davantage le rapport de force », fait valoir Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Rappelons qu’il aura fallu 73 rencontres de négociation, dont 64 avec la conciliation du ministère du Travail pour arriver à une entente de principe !

À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN représente notamment 130 salarié-es en lock-out, dont des techniciennes et des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Pour sa part, le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Renseignements :

Thierry Larivière

Service des communications de la CSN

514 966-4380

thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

 

Amazon : un arbitre du travail sera saisi de la négociation à l’entrepôt syndiqué de Laval

En dépit de l’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, un arbitre du travail aura à trancher une première convention collective pour les 287 employé-es syndiqués de l’entrepôt DXT4 de Laval.

En effet, le ministère du Travail a déféré cette négociation à l’arbitrage de première convention vendredi dernier, après avoir reçu du conciliateur un rapport concluant à l’impasse entre les parties négociantes. Ce rapport faisait suite à une requête du syndicat demandant à se prévaloir de ce mécanisme prévu par le Code du travail lors de la négociation d’une première convention collective.

« N’en déplaise à Amazon, il y aura bel et bien une convention collective pour les employé-es de l’entrepôt de Laval », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Si Amazon pensait qu’elle pouvait tout simplement fermer ses entrepôts et faire exécuter le travail par des sous-traitants plutôt que d’avoir à respecter une convention collective, elle se trompe. »

En plus d’avoir à imposer une convention collective complète, l’arbitre nommé au dossier devra notamment trancher sur les augmentations salariales qui devront être versées aux employé-es licenciés pour toutes les heures travaillées depuis le début des négociations. Il aura aussi à statuer sur le droit de rappel au travail des employé-es licenciés – une clause de la convention collective qui prendrait tout son sens dans l’éventualité où le Tribunal administratif du travail ordonnait la réouverture des entrepôts.

Rappelons que, dans un recours juridique distinct auprès du TAT, intenté jeudi dernier au nom de nombreux plaignants, la CSN demande au tribunal d’ordonner à Amazon de cesser ses entraves à l’endroit du syndicat, de reprendre ses activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Amazon : la CSN demande au tribunal d’ordonner la réouverture des entrepôts

L’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec n’est qu’un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la CSN dans une plainte déposée hier après-midi auprès du Tribunal administratif du travail (TAT).

« La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une décision qui défie toute logique

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

Dans sa plainte, la CSN dresse le portrait de l’antisyndicalisme pratiqué par Amazon depuis le début, au printemps 2022, d’une campagne de syndicalisation menée dans ses entrepôts de Lachine, de Laval et de Saint-Hubert.

Rappelant que le TAT a déjà condamné Amazon, en juillet 2024, pour ses campagnes de propagande destinées à susciter les craintes des salariés face à la signature de cartes d’adhésion, la requête cible également le refus de toute forme de négociation de la part de la multinationale, qui n’a pas hésité à se draper derrière le « gel des conditions de travail » prévu au Code du travail après une syndicalisation pour éviter d’octroyer aux syndiqués de Laval les augmentations annuelles de 1,50 $ l’heure consenties aux employé-es des entrepôts non syndiqués à l’automne dernier.

La présentation, le 16 janvier 2025, d’une offre salariale de 0 % d’augmentation aux salarié-es syndiqués de Laval « démontre une rare arrogance face au processus de négociation véritable auquel un syndicat est en droit de s’attendre, un droit constitutionnel », précise la CSN.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, « la fermeture des entrepôts d’Amazon ne répond qu’à un seul objectif : empêcher la conclusion d’une convention collective et éradiquer toute présence syndicale en Amérique du Nord. Cette décision ne peut s’expliquer autrement. Il s’agit d’une violation brutale de nos lois et des droits fondamentaux prévus à nos Chartes. Le tribunal doit annuler cette décision et ordonner la réintégration des 1900 employé-es d’Amazon illégalement licenciés. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’ Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Amazon : la CSN invite la population à manifester son mécontentement ce samedi

Alors que la campagne de boycottage d’Amazon gagne des appuis, la CSN invite la population à prendre part à une grande manifestation festive, ce samedi, dans les rues de Montréal.

« Au Québec, on sait se tenir debout! », martèle sa présidente, Caroline Senneville. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser une multinationale venir ici, prendre notre argent, bafouer nos lois et menacer la viabilité de nos entreprises et de nos commerces locaux sans réagir fortement. »

Les manifestantes et les manifestants se réuniront devant le métro Mont-Royal à 13 h samedi. Après un court trajet, la marche culminera au parc des Compagnons-de-Saint-Laurent, situé plus à l’est sur l’avenue Mont-Royal.

« Personne n’est dupe, affirme la présidente de la CSN. Personne ne croit Amazon sur parole quand la multinationale déclare que la décision de fermer sept entrepôts et ainsi entraîner 4700 mises à pied n’a rien à voir avec la présence d’un syndicat et la possibilité qu’un arbitre n’impose une première convention collective dès cette année. Or, une telle décision est illégale au Québec. Et la moindre des choses, quand une compagnie enfreint nos lois de façon aussi éhontée, c’est de cesser de transiger avec elle. Tant Ottawa et Québec, que nos villes et nos institutions publiques doivent couper les ponts avec Amazon. »

Privilégier l’achat local

En réaction à l’intention d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, la CSN lançait la semaine dernière une campagne nationale de boycottage d’Amazon. La centrale syndicale invitait également la population à boycotter la multinationale américaine en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne et encourageait les gens à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime.

« De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec », rappelle la présidente de la CSN. « Si nous sommes conscients qu’un boycottage du Québec n’ébranlera peut-être pas l’empire de Jeff Bezos, chaque dollar qui n’est plus dépensé chez Amazon pourra être profitable pour nos entreprises, nos commerces et nos emplois. Et dans ces temps incertains, entraînés par un président américain qui travaille directement pour les intérêts des Jeff Bezos de ce monde, l’achat local doit, plus que jamais, être au cœur de nos habitudes de consommation. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et des travailleurs du BMR de Matane (FC–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 18 novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du BMR de Matane–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail ».

Les travailleuses et les travailleurs de cette quincaillerie ont fait le choix de joindre les rangs de la CSN afin de se donner de meilleurs moyens pour l’amélioration de leurs conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau | section Sept-Îles (FC–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 décembre 2024, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau–CSN (section Sept-Îles) a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion des employé-es de bureau et des contremaîtres. »

Les travailleuses et les travailleurs ont décidé de quitter les Teamsters 1999, en partie à cause de l’absence d’une représentation syndicale adéquate, mais également dans le but de mettre en commun leurs efforts et partager leurs luttes syndicales avec leurs camarades de notre accréditation CSN de Baie-Comeau.

Cette nouvelle section se joindra ainsi au Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau–CSN et sera affiliée à la Fédération du Commerce, au Conseil central de la Côte-Nord et à la Confédération des syndicats nationaux.

Six mois de lock-out au Zoo de Granby!

Les négociations du Zoo de Granby avec ses syndiqué-es s’étirent depuis février dernier. Malgré 63 séances de négociation, dont 54 avec la conciliation du ministère du Travail, les offres patronales sont toujours insuffisantes. La direction du zoo maintient son lock-out depuis le 29 juillet dernier.

« Les dernières offres salariales ne permettent pas d’améliorer notre pouvoir d’achat par rapport à la dernière convention collective. Après six mois sans salaire en raison d’un lock-out patronal, on demande au zoo de faire mieux », soutient Camille De Rome, porte-parole du Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN, qui comptait quelque 130 membres au début du conflit de travail.

Le directeur du zoo affirme aujourd’hui qu’il n’a pas les moyens de faire plus. Le syndicat fait toutefois remarquer que d’avoir volontairement déclenché et maintenu un lock-out engendre de nombreux frais et des manques à gagner pour l’organisation sans but lucratif. On pense ici à des primes pouvant atteindre 700 $ par semaine pour les cadres qui remplacent les syndiqué-es, des frais juridiques importants, une firme nationale de communication, des gardiens de sécurité pour surveiller la ligne de piquetage, la fin des visites de naturalistes dans les écoles et la fin de l’activité le Zoo la nuit. L’administration a aussi consenti des rabais aux visiteuses et visiteurs pour compenser l’effet du lock-out. Tout cet argent aurait bien entendu été utile pour répondre aux demandes légitimes des syndiqué-es.

« On ne comprend pas que le zoo adopte une ligne aussi dure envers ses employé-es. L’usage de scabs est illégal et le déclenchement d’un lock-out ne devrait être utilisé qu’en dernier recours. Le peu de mordant de la loi contre les briseurs de grève permet malheureusement d’étirer ce conflit tout en maintenant le zoo ouvert. Quand un syndicat fait la grève, les employé-es se privent volontairement de salaire, c’est une décision beaucoup plus lourde de conséquences que ce lock-out. Il y a un net déséquilibre entre les deux. », fait valoir Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Notons qu’en plus des scabs illégaux, le Zoo de Granby peut maintenir ses activités en utilisant de nombreux et de nombreuses bénévoles qui ne sont pas couverts par les dispositions anti-scabs de la loi. Le zoo profite de l’amour que porte une bonne partie de la population envers les animaux pour laisser ses employé-es à la rue pendant des mois.

Appel à la population

 « On invite la population à soutenir les lock-outé-es du Zoo de Granby en trouvant d’autres activités pour la semaine de relâche, tant que l’administration n’aura pas trouvé un terrain d’entente avec ses employé-es. C’est une question de respect », affirme Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Notons d’ailleurs que des organisations continuent de produire des évènements au zoo malgré le lock-out. On pense par exemple à l’auteur David Goudreault qui participera dans quelques semaines à un évènement organisé par Entrepreneuriat Haute-Yamaska, à la Ville de Granby entre autres.

Impact touristique

La CSN fait par ailleurs valoir que ce lock-out peut avoir un impact sur le milieu touristique régional. « On veut s’assurer que le zoo, qui n’a pas de réel équivalent au Québec, puisse entamer la saison touristique 2025 en mettant ce malheureux épisode derrière lui », déclare Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN, qui compte plusieurs syndicats œuvrant dans le secteur touristique.

 À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN représente notamment 130 salarié-es en lock-out, dont des techniciennes et des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Pour sa part, le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La CSN dénonce vivement les fermetures sauvages d’Amazon au Québec

C’est par un simple courriel de l’un des avocats d’Amazon que la CSN et le syndicat représentant les 300 employé-es du centre DXT4 à Laval ont appris, tôt ce matin, la fermeture définitive de l’ensemble de ses entrepôts ainsi que sa volonté de céder la totalité de ses opérations au Québec à des sous-traitants.

« Cette décision n’a aucun sens », s’offusque la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ni sur le plan des affaires, ni sur le plan opérationnel. Amazon, l’une des compagnies les mieux intégrées entre le clic d’une souris et la livraison à domicile, confierait à une tierce partie l’ensemble de ses opérations d’entreposage et de distribution sur l’ensemble du territoire québécois ? Il y a des limites à nous prendre pour des valises. C’est tout le contraire du modèle développé par Amazon. »

En fait, rappelle la présidente de la CSN, la seule spécificité du Québec réside dans la présence d’un syndicat officiellement accrédité, le seul au Canada.

« C’est une gifle pour tous les travailleuses et les travailleurs du Québec, poursuit la présidente de la CSN. Depuis le début de notre campagne il y a trois ans, Amazon a tout fait pour empêcher la syndicalisation de ses employé-es : campagne de peur, messages antisyndicaux, contestation du Code du travail, congédiements déguisés… Et aujourd’hui, on apprend que la multinationale préfère se retirer du Québec plutôt que de respecter son obligation à s’entendre sur une convention collective ? C’est totalement inacceptable. »

La CSN rappelle que les travaux devant mener à une première convention collective progressaient à l’entrepôt DXT4. Malgré les blocages d’Amazon, le syndicat était sur le point de déposer une demande d’arbitrage de convention collective, une disposition prévue au Code du travail du Québec.

« Il ne fait aucun doute que les fermetures annoncées aujourd’hui relèvent d’une campagne antisyndicale menée contre la CSN et contre les employé-es d’Amazon. Il s’agit d’un geste qui est contraire aux dispositions du Code du travail que nous combattrons fermement. La CSN n’abandonnera jamais sa mission de syndiquer le monde et de défendre les droits des travailleurs et des travailleuses, peu importe la multinationale qui se dresse devant nous – et peu importe la stratégie antisyndicale qui est utilisée. Et nous accompagnerons les salarié-es de DXT4 dans l’ensemble des démarches et des contestations qui devront être entreprises au cours des prochains jours », déclare Caroline Senneville.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

 

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. 

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une première convention CSN aux Cuisines Gaspésiennes

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Cuisines Gaspésiennes–CSN ont adopté, à 93 %, leur première convention collective lors d’une assemblée tenue dimanche dernier. Cette nouvelle convention, d’une durée de cinq ans, marque un tournant pour les travailleuses et les travailleurs et introduit plusieurs avancées majeures :

  • Amélioration de la contribution de l’employeur au régime de retraite ;
  • Ajout de congés mobiles et d’une sixième semaine de vacances ;
  • Augmentation de la contribution de l’employeur de 5 % au coût de l’assurance ;
  • Réaménagement des échelles salariales et augmentations salariales minimales de 2,5 %, indexées à l’indice des prix à la consommation (IPC) ;
  • Bonification des clauses de transparence.

D’autres gains notables incluent :

  • Amélioration des droits syndicaux ;
  • Renforcement des clauses en matière de santé et sécurité au travail ;
  • Encadrement amélioré pour les travailleuses et les travailleurs étrangers.

« Cette première convention collective est le fruit d’un travail collectif et témoigne de notre volonté commune d’améliorer les conditions de travail dans l’industrie alimentaire », a déclaré Frédérick Robichaud, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Cuisines Gaspésiennes–CSN.

« Cette négociation, qui rehausse les conditions de ces travailleuses et travailleurs, permet à ces derniers d’être reconnus à leur juste valeur. Certains d’entre eux ont beaucoup d’ancienneté, ils ont contribué à la réussite de cette entreprise depuis longtemps. Il est tout à fait approprié que cela se traduise dans ce nouveau contrat de travail, où l’ensemble des salarié-es obtiennent des gains », indique Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) a pour mission de soutenir les syndicats dans leurs revendications. Nous sommes fiers de la volonté des travailleuses et des travailleurs dans les derniers mois, d’avoir obtenu les avancées de cette première convention collective CSN. Nous avons vu à l’œuvre un syndicat démocratique et soucieux de son devoir de représentation de ses membres, d’où résultent les avancées de cette négociation », conclut Pauline Bélanger, présidente du CCBSL–CSN.

Les membres des Cuisines Gaspésiennes, désormais mieux outillés, entament cette nouvelle phase avec optimisme et détermination.

À propos
Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente plus de 8 750 membres, répartis dans plus de 97 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privé comme public. Quant à elle, la Fédération du commerce regroupe près de 30 000 membres partout au Québec, dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Amazon met à pied une trentaine d’employé-es à l’entrepôt DXT4

Après une période des Fêtes des plus achalandées, c’est une trentaine d’employé-es qui ont été froidement remerciés par Amazon à son centre de distribution DXT4 à Laval.

La CSN dénonce vivement ces congédiements déguisés, la deuxième vague de ce genre à l’entrepôt DXT4 depuis la syndicalisation de ses 300 employé-es en mai dernier. Plutôt que de mettre à pied les personnes les plus récemment embauchées, comme il est d’usage, Amazon s’en prend cette fois à des employé-es engagés il y a plus de six mois.

« Amazon traite ses employé-es comme de la main-d’œuvre jetable. Comme des commodités dont on dispose après usage, plutôt que des êtres humains qui ont des familles à leur charge. Amazon les renvoie sans aucune justification et sans qu’ils puissent avoir droit à un rappel au travail au cours des prochaines semaines », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En procédant ainsi, Amazon met en lumière les raisons pour lesquelles les employé-es ont fait le choix de se syndiquer, estime le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Amazon Laval–CSN.

« C’est le règne de l’arbitraire ! À la table de négociation, Amazon refuse obstinément que des critères objectifs soient introduits, que ce soit pour l’octroi de la permanence ou pour mettre de l’ordre dans les mises à pied et le droit de rappel au travail. La multinationale veut conserver tous les pouvoirs pour procéder comme elle le fait aujourd’hui : congédier qui elle veut, quand elle veut, sans avoir à donner de raison à personne, tout en se gardant la possibilité de réembaucher autant de nouvelles personnes qu’elle le désire, dès la semaine prochaine », affirme le président du syndicat, Félix Trudeau.

Le syndicat prévoit un coup d’éclat, plus tard aujourd’hui, afin de dénoncer les représailles antisyndicales dont il fait l’objet depuis la syndicalisation des salarié-es de l’entrepôt DXT4. Rappelons qu’après avoir été condamnée par le Tribunal administratif du travail (TAT) pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires ayant été menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es d’Amazon DXT4 se mobilisent avant de recevoir les offres salariales de l’entreprise

Après bientôt six mois de négociation en vue d’établir leur première convention collective, les syndiqué-es de l’entrepôt d’Amazon DXT4, à Laval, haussent le ton.

En prévision du dépôt des offres salariales de la multinationale, annoncé pour le 16 janvier prochain, les employé-es du seul entrepôt d’Amazon syndiqué au Canada ont manifesté aujourd’hui, exigeant un salaire d’entrée de 26 $ l’heure, plutôt que les 20 $ l’heure payés par Amazon en ce moment.

Le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN rappelle que la moyenne des salaires des commis d’entrepôts syndiqués à la CSN dépasse les 28 $ l’heure. « Malgré le rythme infernal que nous vivons à quelques jours de Noël, nos conditions de travail sont nettement inférieures à ce qui est constaté dans les autres entrepôts. Amazon a amplement les moyens de nous payer convenablement », affirme sans ambages Félix Trudeau.

En s’abstenant de faire un nouveau dépôt normatif lors de la dernière rencontre de négociation, jeudi dernier, les représentants d’Amazon ont eux-mêmes reconnu l’écart important qui sépare les parties. C’est notamment le cas des pouvoirs déférés aux intervenantes et intervenants en santé et sécurité du travail : alors que les employé-es voudraient que leurs représentants puissent intervenir sur les cadences de travail imposées par les systèmes robotisés, Amazon s’y refuse obstinément.

D’autres impasses ont été constatées sur le plan des modalités d’octroi de la permanence, de l’organisation des horaires de travail et des mesures disciplinaires. Malgré cela, Amazon a confirmé son intention de déposer ses offres salariales lors de la prochaine rencontre de négociation le 16 janvier prochain.

Pour la présidente de la CSN, Amazon doit respecter ses obligations légales en matière de négociation collective.

« Nous faisons face à une multinationale qui a démontré plus d’une fois son intention de braver les lois du travail qui prévalent au Québec et qui multiplie les revers devant les tribunaux. Voilà six mois qu’on négocie avec Amazon, le surplace a assez duré. Nous évaluerons le sérieux de la partie patronale en janvier et nous prendrons les mesures appropriées. »

Rappelons qu’en vertu du Code du travail, l’une des parties peut demander à un arbitre, lors de la négociation d’une première convention collective, de statuer sur les clauses de convention collective n’ayant pas fait l’objet d’entente. Le service de médiation du ministère du Travail doit d’abord constater l’impasse à la table de négociation.

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

600 salarié-es du Reine Elizabeth en action à la Caisse de dépôt et placement

Les 600 lock-outé-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth ont exprimé leur colère par une action visant la Caisse de dépôt et placement du Québec. La Caisse, qui est propriétaire de l’hôtel, doit mettre fin aux pratiques illégales de recours à des briseurs de grève et arrêter le lock-out en accordant les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.

Une fermeture dénoncée

« Plutôt que de travailler à mettre fin au conflit, le Reine Elizabeth ne fait que mettre de l’huile sur le feu. La fermeture pendant la période des Fêtes en rajoute. L’employeur continue de raconter des mensonges en prétendant qu’il répond aux demandes de la négociation coordonnée de la CSN, ce qui n’est pas le cas, notamment sur l’enjeu important des agences », explique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Des briseurs de grève et des revers judiciaires

La Caisse et le Reine Elizabeth cumulent les mauvaises décisions et les revers judiciaires. Un récent rapport d’enquête du ministère du Travail fait état de l’utilisation d’au moins trente briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA. À cela s’ajoutent une mise en lock-out des employé-es le 20 novembre dernier et deux sanctions pour représailles antisyndicales plus tôt cette année. La première fois, pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat, la seconde pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat.

« Je ne peux pas croire que la Caisse de dépôt et placement laisse le Reine Elizabeth mettre ses salarié-es en lock-out. Encore pire, la Caisse se fait pincer à ne pas respecter les lois du travail alors que le Reine Elizabeth utilise des scabs. Il est temps que le gouvernement s’en mêle et qu’il exige une intervention de la Caisse pour faire le ménage au Reine Elizabeth. Ça prend une entente au plus vite pour relancer les relations de travail du bon pied », poursuit Alexandre Laviolette.

Un lock-out qui coûte plus de 40 millions de dollars au bas de laine des Québécoises et des Québécois

« Selon nos estimations, le lock-out a coûté plus de 40 millions de dollars au Reine Elizabeth. Cette perte touche tous les Québécois et les Québécoises. La Caisse de dépôt et placement, c’est notre bas de laine collectif. Ça n’a pas de sens de perdre autant d’argent alors que la solution saute aux yeux : obtenir une entente qui respecte les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie », ajoute François Houle, vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth–CSN.

Les salarié-es tiendront le coup tant qu’il le faudra

Rappelons que les 600 salarié-es se sont fait mettre en lock-out après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Tout cela alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie ont maintenant une entente. Le recours aux agences privées et la charge de travail sont des enjeux cruciaux dans cette négociation.

« Le Reine Elizabeth doit comprendre que ses 600 salarié-es tiendront aussi longtemps qu’il le faudra. Le mépris et les stratégies antisyndicales mènent l’employeur dans un cul-de-sac. La mobilisation d’aujourd’hui montre que les travailleuses et les travailleurs veulent se faire respecter », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes, qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Le Reine Elizabeth utilise des briseurs de grève

Un rapport d’enquête du ministère du Travail montre que l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth a eu recours à environ 30 briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA. Cette infraction s’ajoute à une longue liste d’attaques antisyndicales dans cet hôtel propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec.Lire la suite →

Renaud-Bray doit cesser d’utiliser des scabs, ordonne le tribunal

C’est sans pouvoir compter sur des briseurs de grève que Renaud-Bray tentera d’ouvrir ses magasins aujourd’hui, alors que les employé-es ont déclenché ce matin une grève générale illimitée.

Dans une décision rendue hier, le Tribunal administratif du travail accueille la plainte déposée par la CSN et constate que Renaud-Bray a enfreint l’article 109.1 du Code du travail lors des dernières journées de grève. Le tribunal ordonne à Renaud-Bray de ne plus recourir à des briseurs de grève advenant un nouveau débrayage.

Ce qui sera le cas dès aujourd’hui : après avoir lancé un ultimatum à l’employeur mardi, le syndicat représentant les 60 employé-es des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale a appris de la conciliatrice affectée au dossier que Renaud-Bray n’avait pas d’autre proposition de négociation à faire, provoquant ainsi le déclenchement de la grève ce matin.

« On négocie depuis un an et tout ce que Renaud-Bray nous propose, c’est de maintenir un plafond salarial à peine plus élevé que le salaire minimum », déplore Isabelle Nadeau, porte-parole du syndicat. « Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne toujours 15 cents de plus que le salaire minimum. À un moment donné, on est tannés de se faire niaiser. »

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une nouvelle structure salariale qui fait en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne sont pas aussitôt rattrapées par une hausse plus rapide du salaire minimum, précise le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Si on acceptait les termes de Renaud-Bray, on se retrouverait d’ici quelques années avec les mêmes 15 cents de plus que le salaire minimum, c’est inacceptable. »

Coupable une deuxième fois
C’est la deuxième fois que le tribunal condamne Renaud-Bray pour avoir enfreint le Code du travail. Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

« Depuis le début de cette négociation, Renaud-Bray enfreint allègrement les règles élémentaires entourant la négociation collective, souligne la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. Nous demandons à la population d’être solidaire, de ne pas franchir les lignes de piquetage et de ne pas magasiner chez Renaud-Bray pendant le temps des Fêtes. »

À propos
La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le syndicat exige que le Reine Elizabeth cesse son ingérence

Le syndicat de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth a intenté une plainte pour dénoncer l’ingérence continuelle de l’employeur dans les affaires syndicales. En lock-out depuis le 20 novembre, les salarié-es réclament l’arrêt des multiples tentatives d’ingérence de leur employeur à travers ses communications pendant la négociation.

Cette plainte pour entrave, ingérence et domination des activités syndicales, négociation de mauvaise foi et demande d’ordonnance provisoire est entendue aujourd’hui au Tribunal administratif du travail (TAT). Elle vise à faire cesser les communications constantes et mensongères de l’employeur directement aux salarié-es depuis le début de la négociation. En effet, l’employeur communique continuellement avec les salarié-es pour influencer la négociation et discréditer le syndicat. La plainte s’ajoute à d’autres qui ont été déposées par le syndicat dans les derniers mois notamment pour dénoncer le recours à des briseurs de grève, alors que le Reine Elizabeth a déjà admis en avoir utilisé lors d’une séquence de grève récente.

Les relations de travail sont particulièrement tendues au Reine Elizabeth depuis plusieurs mois. Cet hôtel, propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a déjà été reconnu coupable à deux reprises de représailles antisyndicales plus tôt cette année pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat et pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat.

« Le Reine Elizabeth et la Caisse de dépôt et placement jouent à un jeu dangereux. Ce n’est pas en tapant sans cesse sur les salarié-es et sur le syndicat qu’ils réussiront à mettre fin au conflit. Comment ça se fait que la Caisse ne remette pas le Reine Elizabeth à l’ordre ? Le bas de laine des Québécoises et des Québécois perd des milliers de dollars dans un conflit qui pourrait être évité. Comment se fait-il que la Caisse accepte que le droit de négociation soit bafoué sans réagir ? », questionne Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Le Reine Elizabeth doit lâcher le bâton et négocier

Rappelons que les 600 salarié-es se sont fait mettre en lock-out après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie a maintenant une entente, le Reine Elizabeth continue de privilégier la ligne dure en refusant d’accorder les gains consentis ailleurs. Le recours aux agences privées et la charge de travail sont des enjeux cruciaux dans cette négociation. Ce lock-out s’ajoute à celui de l’Hôtel Radisson depuis le 1er novembre et à la grève générale illimitée à l’Hôtel PUR de Québec depuis le 13 septembre dernier.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Renaud-Bray : grève générale dès vendredi si rien ne bouge

Pour une quatrième fois après s’être fait reconnaître coupable de négociation de mauvaise foi en juillet dernier, Renaud-Bray s’est présenté devant les conciliatrices du ministère du Travail sans nouveau mandat, hier, provoquant la rupture des pourparlers.

Exaspérés par cette nouvelle fin de non-recevoir, les travailleuses et les travailleurs des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont lancé un ultimatum à leur employeur : si aucune nouvelle proposition sérieuse n’est déposée par la partie patronale d’ici demain, le syndicat exercera son mandat de grève générale illimitée à compter de vendredi.

« On demeure disponible en tout temps, mais l’employeur doit faire une proposition sérieuse », affirme la porte-parole du syndicat, Isabelle Nadeau. « Hier, Renaud-Bray n’avait absolument rien de nouveau à mettre sur la table : ce sont exactement les mêmes paramètres qui nous avaient été transmis à trois reprises au cours des dernières semaines. Après un an de négociation où rien n’avance, le mépris a assez duré. »

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une nouvelle structure salariale qui fait en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne sont pas aussitôt rattrapées par une hausse plus rapide du salaire minimum, précise le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. Si on acceptait les termes de Renaud-Bray, on se retrouverait d’ici quelques années avec les mêmes 15 cents de plus que le salaire minimum, c’est inacceptable. »

Renaud-Bray à nouveau devant le tribunal

Devant le Tribunal administratif du travail aujourd’hui, Renaud-Bray doit à nouveau se défendre de contrevenir au Code du travail, cette fois pour avoir utilisé des briseurs de grève lors des journées de grève exercées depuis le 22 novembre. Mercredi dernier, le syndicat déposait une plainte à cet effet.

« Nous connaissons les individus, ce sont des cadres embauchés par Renaud-Bray après le début des négociations, ce qui est formellement interdit par le Code du travail, souligne la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « Depuis trop longtemps, Renaud-Bray bafoue allègrement toutes les règles de relations de travail. Advenant le déclenchement d’une grève vendredi, nous demandons à la population d’être solidaire, de ne pas franchir les lignes de piquetage et de ne pas magasiner chez Renaud-Bray pendant le temps des Fêtes.»

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 15 ans de service pour le même employeur.

Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis ainsi qu’à 1,40 $ de plus pour les libraires. Ils réclament également une progression salariale en fonction des années de service. Les discussions achoppent par ailleurs sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait à l’employeur ses nombreuses communications envoyées aux salarié-es pour discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre dernier, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.