RTC : un nouveau rapport de force

Le Tribunal administratif du travail (TAT) a rendu une décision historique dans le domaine du transport collectif pour les grandes agglomérations. Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employé-es du transport public du Québec métropolitain–CSN, nous raconte la négociation de son syndicat avec le Réseau de transport de la Capitale l’été dernier.

Pour faire suite à l’arrêt Saskatchewan Federation of Labour c. Saskatchewan qui a constitutionnalisé le droit de grève, depuis 2019 c’est le TAT qui doit déterminer si une entreprise doit être soumise à l’obligation de maintenir des services essentiels pendant une éventuelle grève. Pour ce faire, les deux parties font leurs représentations et le TAT tranche en ayant pour mission de s’assurer que la grève projetée n’aura pas pour effet de mettre en danger la santé ou la sécurité publique. Auparavant, le gouvernement imposait l’assujettissement par décret.

Un précédent historique dans le transport collectif

Avec ce nouveau pouvoir du TAT, le Syndicat des employé-es du transport public du Québec métropolitain–CSN s’est dit qu’une belle fenêtre s’ouvrait pour faire le débat sur l’effet d’une grève quant à la santé ou la sécurité publique à Québec et ainsi tenter d’ouvrir une brèche pour les grandes villes québécoises. Historiquement, le gouvernement avait toujours assujetti les sociétés de transport des grandes villes québécoises aux services essentiels, à Montréal, à Québec, à Longueuil et à Laval.

Le débat a été complexe et long : il a nécessité près de 3200 pages de preuves, d’expertises, de pièces et d’arguments des deux parties. Avec un dossier de cette envergure, le juge saisi du dossier a eu besoin de temps, pendant le délibéré, pour soupeser le tout. Pendant ce temps, le syndicat se dirigeait vers une grève.

Une décision in extremis

« Nous avons reçu notre décision favorable sur toute la ligne le 9 juin alors que nous avions déjà voté la grève, que nous avions déposé notre avis de grève le 5 juin et que nous envisagions de la déclencher du 1er au 16 juillet. Avec le Festival d’été de Québec (FEQ) qui arrivait à grands pas, celui-ci figurait évidemment dans notre analyse, notre rapport de force venait de prendre une tout autre allure : nous pouvions désormais déclencher la grève sans avoir à négocier une liste d’autobus à maintenir pendant le débrayage. Après cinq jours de grève, nous avons obtenu une entente de principe le 5 juillet. »

« Le jour où nous avons reçu la décision, nous étions au bureau, en médiation et j’ai oublié de fermer ma caméra… le médiateur, avec qui c’était le premier rendez-vous, nous a donc vu danser dans notre bureau syndical, heureux de la décision que nous venions de recevoir. »

« On ne voulait pas sortir en grève, mais en même temps, nos membres avaient vécu tellement de pression dans l’attente de cette décision que notre sortie en grève a finalement permis de l’évacuer. On avait mené nos moyens de pression au sommet et nos membres tenaient à aller au bout de leur démarche. »

La Ville de Québec a bien tenté de présenter le FEQ comme un événement nécessitant des services essentiels alors que ce type de rassemblement n’a jamais été reconnu comme tel. Le TAT a retenu qu’avec les alternatives qui existent à Québec, dont le télétravail, l’augmentation potentielle de la circulation lors d’une grève sans services essentiels ne serait pas assez importante pour susciter des embouteillages pouvant empêcher les pompiers, les policiers et les ambulanciers d’accomplir leurs devoirs respectifs.

Une seconde décision rendue le 1er août 2023 pour les répartiteurs du RTC est venue confirmer la solidité de celle des conductrices et conducteurs ; décision qui pourrait bien entraîner des répercussions sur d’autres services de transport collectif au Québec.

Grève des casinos : les gains humains

Les travailleuses et les travailleurs des casinos du Québec ont une longue histoire syndicale qui prend racine au début des années 1990. Combattants et présents dans les jeux en ligne, mais aussi à Charlevoix, Gatineau, Mont-Tremblant et Montréal, ils et elles ont traversé de nombreux conflits et bâti un milieu de travail qui fait aujourd’hui l’envie de toutes et de tous.

Deux ans de pandémie et une inflation record ont terni ce lustre. L’échéance des conventions collectives au printemps 2022 a préparé le terrain pour une mobilisation sans précédent chez les syndiqué-es. Pour la première fois, les 1700 travailleuses et travailleurs des huit syndicats présents aux quatre coins du Québec ont négocié d’une même voix afin d’éviter le déclin de leurs conditions de travail.

Après un an de négociations et une grève de trois mois, on peut dire que c’est mission accomplie. Une recommandation du conciliateur a été acceptée par près des trois quarts des membres en septembre dernier, mettant ainsi fin au conflit de travail. Pour l’occasion, le Point syndical vous propose une incursion dans l’univers syndical des établissements de jeu.

Une longue tradition

Ancien policier pour les chemins de fer du Canadien National (CN), Riccardo Scoppeleti travaille à la sécurité du Casino de Montréal depuis 1993. Il se souvient avec amusement de la signature des cartes survenue deux ans après son embauche dans les salles de bain du casino, à l’abri des regards. Fort de son expérience de délégué syndical au CN, il s’implique dans son nouveau syndicat dès sa fondation.

Pour lui, la recette gagnante d’une grève se trouve dans l’appui des membres, de son exécutif et de la CSN, le « mothership » comme il l’appelle affectueusement. Au cœur de son engagement qui dure depuis bientôt vingt ans se trouve sa volonté de trouver des solutions, mais surtout, d’écouter.

« Ma mère m’a toujours dit qu’on avait deux oreilles et une seule bouche pour une bonne raison. Je pense qu’on doit écouter deux fois plus qu’on parle, c’est ce qui me permet de trouver des solutions », explique le président de l’unité de sécurité du Casino de Montréal.

L’écoute, c’est ce qui a fait la différence pour Valérie Bergeron, haute dirigeante syndiquée au Casino de Charlevoix. Au quotidien, elle s’assure que les clientes et clients exécutifs, ou VIP, ont tout ce dont ils ont besoin. Peu à peu, le stress de sa première grève a laissé place à une routine structurée autour des lignes de piquetage. Ce changement de perspective, elle l’attribue en grande partie à Éric Dufour, président de l’unité.

« Éric a vraiment été capable de nous mettre à l’aise, il répondait à toutes nos questions et je n’ai jamais eu l’impression de le déranger. C’était très rassurant de pouvoir nous appuyer sur lui », conclut Valérie, qui ressort de la grève forte des liens de solidarité qu’elle a tissés.

Transport structurant à Québec : ça doit être construit au Québec!

La Pocatière, 9 novembre 2023 — La CSN prend acte du transfert du projet de transport structurant de la ville de Québec à la Caisse de dépôt de placement du Québec (CDPQ), mais s’inquiète de la direction que prendra la réalisation d’un éventuel nouveau projet.

« Il faudrait absolument éviter l’erreur du REM de Montréal avec ses voitures fabriquées en Inde. Si le gouvernement Legault est sérieux dans son nationalisme économique, il doit maintenir la fabrication du matériel roulant du projet au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il ne faudrait pas prendre trop de temps pour lancer le nouveau projet, plus ça traîne plus le risque que le projet ne se réalise pas est élevé », ajoute Louis Bégin, président de la FIM-CSN.

« Ce contrat pour la ville de Québec est important du point de vue des emplois, mais aussi pour envoyer le message que l’usine de La Pocatière est bien positionnée pour les autres projets de transport en commun au Québec et au Canada », ajoute Marco Lévesque, président du Syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière–CSN.

« Nous nous demandons quand le gouvernement Legault prendra au sérieux la vitalité économique des régions. Des contrats, petits ou grands, sont tous importants pour ne pas dévitaliser notre communauté. Nous souhaitons vivement que le projet de Québec n’échappe pas à Alstom La Pocatière qui est l’usine la plus près du futur chantier », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les travailleuses et travailleurs d’Alstom à La Pocatière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 110 syndicats représentant 10 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

Attention : la CAQ met nos ainé-es en danger

Par crainte de rupture de service, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec souhaite pérenniser un règlement mis en place dans l’urgence, en pleine pandémie. Alors même que durant cette période nous avons été témoins de situations désastreuses en résidence pour ainés (RPA), ce projet de modification permettrait à toute personne appelée à donner des soins aux usagères et usagers de RPA, mais non membre d’un ordre professionnel, de rester en poste pendant un an, et ce, sans qu’aucune formation ne soit exigée. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) tire la sonnette d’alarme quant aux dangers d’une telle décision pour nos ainé-es et elle interpelle le gouvernement pour qu’il exige que les travailleuses et travailleurs en RPA reçoivent les formations de base beaucoup plus rapidement.

Avant la pandémie, le personnel de RPA devait, pour être embauché, avoir minimalement suivi la formation de réanimation cardiorespiratoire (RCR) et celle portant sur les Principes pour le déplacement sécuritaire des bénéficiaires (PDSB). Le gouvernement souhaite maintenant accorder un délai d’un an après l’embauche pour ces mêmes formations, pourtant très courtes et essentielles à l’exercice du métier.

Lorsque l’on travaille avec des ainé-es en résidence, il est fondamental de pouvoir intervenir en cas d’urgences cardiovasculaires ou d’étouffement. « La formation (RCR) ne dure qu’une journée, dont la moitié peut être faite en ligne. On comprend qu’il manque de personnel, mais de permettre une année complète sans que cette formation de base soit suivie dépasse l’entendement. Des situations d’horreur sont à prévoir parce que c’est carrément dangereux pour la santé et la sécurité nos ainé-es », s’indigne Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Marlène Ross, représentante du secteur des centres d’hébergement privés à la FSSS–CSN, souligne également le fait qu’aujourd’hui, dans les résidences pour aîné-es, on retrouve des personnes en déficience intellectuelle, qui sont en dépassement de soins ou encore qui ont des troubles mentaux. « Il est irresponsable de placer ces gens vulnérables et à risque entre les mains de personnes mal outillées pour composer avec leurs réalités. C’est contraire au principe de précaution et ça met nos ainé-es à risque. »

« De plus, ne pas recevoir la formation pour déplacer correctement les usagers et les usagères laisse présager de nombreux accidents de travail. On veut attirer plus de personnel, mais on ne met pas le cadre pour les garder en place. On comprend le besoin de plus de flexibilité, mais on pense que les travailleuses et les travailleurs devraient être formés à leur arrivée ou dans les semaines suivant leur embauche », de conclure la représentante syndicale du secteur.

Le Front commun sera en grève les 21, 22 et 23 novembre prochains

Alors que 420 000 travailleuses et travailleurs sont en grève partout au Québec depuis minuit, le Front commun annonce ce matin que la prochaine séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains, à moins de parvenir à une entente d’ici là.

« Nous annonçons aujourd’hui le moment de la deuxième séquence de grève qui se tiendra sur trois journées complètes. Notre message ce matin est clair : nos équipes de négociation sont entièrement disponibles pour les deux prochaines semaines. L’objectif, c’est d’arriver à un règlement qui sera gagnant-gagnant, pour les travailleuses et les travailleurs, ainsi que pour les services à la population. Personne ne souhaite une autre séquence de grève, mais nous serons prêts s’il le faut », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

« Cela dit, il faut bien comprendre que ce mouvement est une démonstration de la détermination de nos membres, qui ont voté à 95 % en faveur de la grève et qui sont prêts à aller jusqu’au bout, jusqu’à la grève générale illimitée, si le gouvernement ne comprend pas le message », ont tenu à préciser les porte-paroles.  

Rappelons que le 29 octobre dernier, le Conseil du trésor a déposé une offre contenant une bonification dérisoire de seulement 1,3 %. L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglerait en rien les problèmes causés par l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun. Au contraire, elle les appauvrirait.

« Après que 100 000 personnes soient venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, après un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % après un dépôt insultant dimanche dernier, le gouvernement nous pousse aujourd’hui à exercer la grève. Il récolte ce qu’il a semé, rien de moins. À l’heure actuelle, nous avons élagué nos demandes à l’ensemble des tables sectorielles. Mais une chose est certaine, les attentes des travailleuses et des travailleurs sont grandes. Laisser notre monde s’appauvrir, c’est non négociable ! », ont tonné les porte-paroles. 

Rappelons aussi que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage, auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles, et qu’il a offert 21 % sur cinq ans aux policiers de la Sûreté du Québec, offre qui a été refusée. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra obtenir le même niveau de considération.

Cibles d’immigration : les centrales syndicales décrient l’omission de l’immigration temporaire

Les quatre grandes centrales syndicales dénoncent le manque de considération du gouvernement du Québec envers les travailleuses et les travailleurs migrants temporaires, alors qu’il a décidé de maintenir sa cible d’immigration à 50 000 personnes. Pour la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, cette décision rend quasiment impossible l’accès à la résidence permanente pour ces gens qui contribuent pleinement à la vitalité économique et sociale du Québec.  

« En maintenant ses cibles, le gouvernement emprisonne dans la précarité la grande majorité des personnes immigrantes temporaires qui habitent et travaillent déjà dans nos milieux, partout au Québec », a décrié la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Au cœur de l’enjeu, la grande proportion des travailleuses et travailleurs temporaires aux prises avec des permis fermés qui les rendent captifs d’un seul employeur avec, pour conséquence, la crainte de représailles s’ils tentent de faire valoir leurs droits. Rappelons que le rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé cette situation qui s’apparente à de l’esclavage moderne. 

« Dans un contexte de recours débridé à la main-d’œuvre temporaire pour combler des besoins permanents, le gouvernement ne pouvait omettre d’inclure cette proportion importante des personnes immigrantes dans ses cibles d’immigration. En les ignorant, il pave la voie à ce que les abus se poursuivent et se généralisent à l’égard des travailleuses et travailleurs étrangers captifs de leur permis de travail fermé », explique Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ. 

Les nombreux obstacles à la résidence permanente contribuent d’ailleurs à la croissance, au sein du marché du travail, d’une population immigrante sans statut, dont plusieurs travailleuses et travailleurs ne détiennent que des permis temporaires. Leur accueil permanent est donc considéré comme un enjeu crucial, tout comme la régularisation de leur statut.

« Nous saluons le désir de mieux soutenir l’accès à la francisation des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et d’encourager les employeurs à prendre leurs responsabilités en la matière. Cependant, nous demandons des moyens pour les inclure et les franciser, et non de nouvelles mesures d’exclusion. L’apprentissage effectif du français ne pourra se faire dans les conditions proposées », explique Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Pour les centrales, les travailleuses et les travailleurs migrants ne doivent pas se voir imposer de nouvelles exigences au renouvellement de leur permis de travail, tel qu’un niveau de français, et à l’obtention de la résidence permanente. Ils devraient plutôt avoir un accès réel à la francisation, à de meilleurs salaires et des conditions de travail décentes, à des protections sociales et à une meilleure protection contre l’exploitation et les abus.

« L’immigration est un sujet à la fois crucial pour l’avenir de la société québécoise, et malheureusement polarisé à outrance. La planification et les niveaux d’immigration doivent refléter nos réels besoins et être plus humains. Il nous incombe de développer les capacités d’accueil, incluant la francisation en milieu de travail et la régionalisation de l’immigration, afin d’inclure convenablement toutes les personnes immigrantes », explique Luc Vachon, président de la CSD.

L’immigration temporaire est composée des travailleuses et travailleurs étrangers, des demandeurs d’asile et des étudiantes et étudiants étrangers. Au Canada, cette immigration a augmenté de 68 % en deux ans et représente désormais plus de 470 976 personnes au Québec, selon Statistique Canada. 

Tramway de Québec: le suspense a assez duré

La CSN estime que la valse-hésitation du gouvernement du Québec ne peut plus durer : le tramway de Québec est nécessaire pour favoriser la mobilité durable des gens de Québec et pour les travailleuses et les travailleurs d’Alstom, à La Pocatière.

« Plus on attend, plus on risque de voir les coûts du tramway augmenter encore en raison de l’inflation. La transition vers une mobilité durable, sans combustibles fossiles, ne peut plus être repoussée indéfiniment. Il faut prendre les moyens qu’il faut pour que ça se réalise au meilleur coût », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La CSN avait salué un certain nationalisme économique du gouvernement Legault qui avait permis de choisir l’usine de La Pocatière. On ne comprend pas que le projet n’avance pas plus vite et des délais encore plus importants pourraient mettre le projet à risque », indique Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Notre usine a une expertise dans les véhicules pour le transport en commun et ce contrat pourra non seulement nous donner de l’ouvrage pendant des années, mais déboucher sur de nouveaux projets pour lesquels nous aurons une nouvelle expérience plus pointue », ajoute Marco Lévesque, président du Syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière–CSN.

« De nombreux emplois en région dépendent de l’activité chez Alstom puisqu’il y a de nombreux fournisseurs », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les travailleuses et travailleurs d’Alstom à La Pocatière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 110 syndicats représentant 10 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

Un dépôt insultant, une fois de plus

« Beaucoup de bruit pour rien : une bonification pitoyable de seulement 1,3 % sur une durée de cinq ans. » C’est avec une vive déception, mais peu d’étonnement, que les porte-paroles du Front commun ont pris connaissance du dépôt effectué ce matin par le Conseil du trésor, lequel est reçu comme un affront. Encore une fois, le gouvernement démontre son incapacité à comprendre les difficultés vécues dans les services publics et à réaliser l’urgence de sauver le bateau qui est en train de couler. Il prouve de plus sa déconnexion complète face à la colère des travailleuses et des travailleurs qui, épuisés, portent sur leurs épaules des services publics plus que jamais fragilisés.

« Ce dépôt est une nouvelle claque au visage des 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun. C’est une insulte. C’est trop peu trop tard. Pour nos gens, tendre l’autre joue, c’est terminé », ont tonné d’une seule voix les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Malgré le fait que 100 000 personnes sont venues appuyer le Front commun dans les rues le 23 septembre, malgré un mandat de grève générale illimitée adopté à 95 % et l’annonce d’une première journée de grève, l’éléphant a encore accouché d’une souris. Le gouvernement continue de vouloir tout décider seul, de tout imposer, habitué à manœuvrer ainsi depuis sa première élection, en 2018.

« Nous ne voyons rien dans ce dépôt qui permettrait de lever la grève. Nous devons nous rendre à l’évidence. La grève est la seule solution pour que le gouvernement comprenne. Puisqu’il le souhaite, on va l’exercer haut et fort le 6 novembre prochain », ont renchéri les porte-paroles. Ces derniers ont aussi précisé qu’ils prendront le temps d’analyser le dépôt en détail et en feront la présentation à leurs instances respectives, mais il ne fait déjà aucun doute qu’il n’est pas à la hauteur des attentes de leurs membres.

Offre salariale

L’offre salariale, qui est passée de 9 % sur cinq ans à 10,3 % pour la même période, ne réglera en rien l’immense retard que subissent les 420 000 travailleuses et travailleurs regroupés en Front commun par rapport aux autres Québécoises et Québécois.

« La nouvelle offre salariale ne réussira pas à nous sortir de l’appauvrissement proposé par le gouvernement. Nous jouons toujours dans le même mauvais film, un film catastrophe. »

Rappelons que le gouvernement a choisi de donner aux parlementaires 30 % d’enrichissement et de rattrapage auxquels viendront s’additionner d’autres augmentations annuelles et qu’il a offert 21 % aux policiers de la Sûreté du Québec. L’entente salariale à convenir avec le Front commun devra le considérer.

« Nous constatons que ces offres substantielles ont été offertes à des emplois à majorité masculine, alors que les services publics, composés à 78 % de femmes, ne se font offrir que des miettes. On est encore devant une discrimination inacceptable envers les femmes. »

Primes

En reconduisant certaines primes jusqu’au renouvellement de la convention collective, la ministre LeBel a posé le seul geste sensé dans le contexte, mais il ne s’agit pas d’un gain, c’était déjà acquis. S’attaquer aux conditions de travail et de pratique des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans des secteurs en difficulté, de la part d’un gouvernement qui prétend vouloir être un employeur de choix, aurait été une grave erreur. Cependant, en mettant fin à des mesures administratives prévues dans le cadre de la COVID-19, le gouvernement met le feu aux poudres.

Retraite

Le recul du gouvernement sur une mesure de « détention » qu’il voulait imposer au Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) – soit le fait de faire passer la retraite sans pénalité de 55 à 57 ans pour les personnes ayant 35 ans de service – constitue une bonne nouvelle, certes, mais l’attaque majeure demeure alors que le régime est pourtant en excellente santé financière, dont la réduction des rentes exigées sous prétexte d’une bonification du régime de rentes du Québec (RRQ).

Tables sectorielles

Le règlement de cette négociation passe certes par une entente à la table centrale, mais également aux tables sectorielles. « Malgré tous les signaux envoyés à ces tables, dont l’élagage mené récemment, nos vis-à-vis patronaux répondent qu’ils n’ont aucun mandat pour parler même de leurs propres demandes. Nous sommes rendus à nous questionner sur la volonté et la capacité du gouvernement à convenir d’ententes satisfaisantes prochainement. »

Comme toujours, le Front commun sera disponible pour négocier afin de faire avancer cette négociation rapidement, à la satisfaction de ses membres.

Le Front commun sera en grève le 6 novembre

Le 6 novembre prochain, les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une journée. En éducation, dans la santé et les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, partout au Québec et d’une seule voix, ils enverront un premier coup de semonce pour forcer le gouvernement à faire une offre substantielle au Front commun.

C’est par les médias sociaux que le Front commun a appris cette semaine l’intention du gouvernement de déposer une nouvelle offre ce dimanche, 29 octobre. « Nous attendrons de prendre connaissance du dépôt gouvernemental avant de commenter. Mais nous dirons tout de même ceci : pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite. Une nouvelle offre insuffisante accompagnée d’une énième opération médiatique serait reçue comme une claque en plein visage par les femmes et les hommes qui font fonctionner les services publics. La hauteur des mandats de grève octroyés par les membres témoigne de la hauteur des attentes dans nos réseaux quant à l’issue de cette négociation », ont déclaré les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse, ce matin, à Montréal.

« Nous avions été clairs sur notre intention d’exercer le mandat et la stratégie de grève votés par les travailleuses et les travailleurs que nous représentons pour arriver à une entente satisfaisante. Au-delà des échanges croisés sur l’élagage aux tables sectorielles, la réalité, c’est que rien ne bouge à la table centrale et sur les questions salariales ».

Depuis de nombreux mois, le Front commun est sur toutes les tribunes pour rappeler au gouvernement que ses offres ne passent pas et que de proposer aux travailleuses et aux travailleurs de maintenir le statu quo constitue la recette parfaite pour mettre le feu aux poudres. Compte tenu de l’état dans lequel se trouvent nos réseaux publics, maintenir une offre salariale insultante, des attaques au régime de retraite et réclamer à tout vent plus de flexibilité relève de l’aberration. Si le gouvernement veut être un employeur de choix, il faut que ça se traduise aux tables de négociation.

« Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui », ont ajouté les leaders syndicaux.

« Nous sommes conscients des impacts considérables qu’une grève engendre sur le quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais nous savons que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons donc sincèrement que ce sera assez pour faire bouger le gouvernement de manière sérieuse et limiter les désagréments. Mais si le message n’était pas entendu, une deuxième séquence pourrait être exercée, laquelle constituerait le plus grand mouvement de grève qu’ait connu le secteur public depuis 50 ans. »

Dans l’éventualité du déclenchement d’une grève le 6 novembre prochain, le Front commun précise que les services essentiels seront assurés.

Syndicat des travailleuses de LIE – CSN | L’Inter-Elles

 À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 juin 2023, le Syndicat des travailleuses de LIE – CSN a été accrédité pour représenter : 

« Tous les salariés au sens du Code à l’exclusion de la coordonnatrice et de l’adjointe à la coordonnatrice. » 

Ces travailleuses soutenant les femmes victimes de violence conjugale ou familiale et leurs enfants ont choisi de se syndiquer pour que cessent les décisions arbitraires de l’employeur. Elles ont choisi un syndicat CSN pour se faire respecter et pour obtenir des conditions de travail équitables pour toutes. 

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux. 

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches–CSN | CPE Les Petits Souliers

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 17 juillet 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter : 

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. » 

Ces travailleuses ont choisi de se syndiquer à la suite d’un changement de direction récent. Elles souhaitent préserver leurs acquis et maintenir des conditions de travail justes et équitables pour toutes. Elles ont choisi la CSN pour son expertise dans le secteur des centres de la petite enfance et pour joindre un syndicat régional déjà bien implanté. 

Cette nouvelle section du STT des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux. 

Touche pas à nos accouchements! Six grands rassemblements citoyens pour sauver la pratique sage-femme

Alors que l’avenir de la pratique sage-femme est actuellement gravement menacé par le projet de loi 15 du ministre de la Santé, Christian Dubé, des centaines de citoyennes et citoyens des quatre coins du Québec, ainsi que des personnalités publiques et politiques de tous les horizons, se mobilisent à Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Gaspé et Carleton-sur-Mer pour envoyer un message clair au ministre jusqu’ici demeuré sourd à leurs requêtes. Celui-ci doit prendre acte des préoccupations et revendications portées par des milliers de femmes et citoyens inquiets et modifier son projet de loi afin de préserver l’autonomie professionnelle des sages-femmes et les droits fondamentaux des femmes du Québec.

La pratique sage-femme en péril
Avec le PL15, les services de sage-femme sont désormais intégrés dans une gouvernance hiérarchique médicale et centralisée qui mine à la fois l’autonomie professionnelle ainsi que la culture organisationnelle de proximité qui ont toujours été les clés du déploiement et de la qualité des services de sage-femme au Québec.

Pour la présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, Josyane Giroux, ce sont les fondements mêmes de la pratique sage-femme qui sont attaqués dans le projet loi 15.

« En abolissant les conseils des sages-femmes et les responsables des services de sage-femme, le ministre Dubé vient démanteler les piliers sur lesquels repose la capacité des sages-femmes à soutenir le choix libre et éclairé et l’offre des trois lieux de naissance au sein de notre réseau de la santé, et ce, depuis près de 25 ans. Ce n’est pas en nous accordant le droit d’admettre en milieu hospitalier ou en nous obligeant à joindre le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens que le ministre corrige ces lacunes. Ce ne sont pas des « avancées », pour reprendre ses propres mots, mais une transformation radicale qui met en danger notre profession! », a déploré Mme Giroux.

Un affront direct aux droits des femmes
« Ce qui est en train de se dérouler à l’heure actuelle à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de loi 15 est extrêmement préoccupant. Non seulement du point de vue de l’avenir de notre réseau public de santé et de services sociaux, mais aussi du point de vue des femmes, qui sont des milliers à s’inquiéter aujourd’hui du sort que leur réserve ce projet de loi en matière de liberté de choix durant leur grossesse et leur accouchement. Car il faut être clair : ce qui est en train de se décider avec le projet de loi 15, c’est essentiellement la fin de la profession de sage-femme telle qu’elle est revendiquée et défendue depuis les années 80. C’est absolument aberrant. Le ministre Dubé doit impérativement rectifier le tir! », a martelé Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

« La mise sous-tutelle médicale de la pratique est un affront direct au respect de nos droits et à notre capacité à décider librement de ce que nous souhaitons pour notre corps, notre grossesse, notre accouchement et notre bébé. L’impact des changements qu’engendre ce projet de loi sur les personnes enceintes est considérable. Nous exigeons donc du ministre de la Santé qu’il prenne ses responsabilités et qu’il modifie son projet de loi. Les enjeux sont réels et les impacts potentiels graves. C’est pourquoi il est impératif que le ministre revienne sur ses décisions et amende le projet de loi 15. C’est ce que demandent aujourd’hui des milliers de femmes et de familles de partout au Québec ! », a ajouté Sarah Landry, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme.

Rappelons qu’à ce jour, près de 12 000 personnes, dont plusieurs personnalités publiques et plus d’une cinquantaine d’organisations de la société civile, ont signé une lettre ouverte dénonçant les impacts du PL15.

En somme, le message est clair : « Monsieur Dubé, ne touchez pas à nos accouchements! », de conclure les porte-paroles.

Fin de grève pour les travailleuses et les travailleurs des casinos

En grève depuis le 15 juin dernier, les travailleuses et travailleurs des casinos de Montréal, Charlevoix, Mont-Tremblant et Lac-Leamy ainsi que de Jeux en ligne ont entériné à 73 % une recommandation du conciliateur qui met fin au conflit de travail.

Les 1700 personnes concernées par l’entente obtiennent donc des gains salariaux d’une hauteur de 16 % sur six ans, en plus d’intégrer dans le salaire 2 % du boni et un montant forfaitaire de 1250 $.

« Tout au long du conflit, les travailleurs et travailleuses de toutes les unités sont restés unis. Je peux dire avec fierté que les liens de solidarité que nous avons créés sont là pour de bon. » explique Riccardo Scopelleti, porte-parole de l’Intercasinos et président de l’unité de sécurité du casino de Montréal.

Survenue la semaine dernière, la recommandation du conciliateur-chef du ministère du Travail a été soumise aux assemblées générales des différentes unités en grève dans une séquence qui s’est terminée hier.

« C’était la première fois que les neuf unités de l’Intercasinos négociaient ensemble, une expérience qui a significativement augmenté notre rapport de force », explique le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), Frédéric Brun.

« Sur le terrain, j’ai constaté toute la solidarité que les travailleuses et les travailleurs ont développée entre eux, ça a été un honneur pour la CSN de les appuyer. Je les félicite d’avoir mené une lutte exemplaire », a conclu la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Le retour au travail se fera dans les prochaines semaines.

STT des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) – Section La Becquée, Installation Scott 1

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 12 juin 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Ces travailleuses ont choisi de se syndiquer pour se doter d’un meilleur rapport de force avec leur employeur. Elles veulent avoir leur mot à dire dans leur milieu de travail ! Elles ont choisi la CSN pour sa force de mobilisation et son expertise dans le secteur des centres de la petite enfance.

Cette nouvelle section du STT des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des centres de la petite enfance de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), section CPE La Becquée – Installation Scott 2

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 26 juin 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion des employé-es de bureau. »

Ces travailleuses ont emboîté le pas à celles de l’installation Scott 1 qui ont déposé une requête en accréditation le 12 juin dernier. Elles ont choisi de se syndiquer pour les mêmes raisons, soit se doter d’un meilleur rapport de force avec leur employeur et avoir leur mot à dire dans leur milieu de travail! Elles ont choisi la CSN pour sa force de mobilisation et son expertise dans le secteur des centres de la petite enfance.

Cette nouvelle section du STT des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des professionnèles de l’économie sociale et de l’action communautaire – FP–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 22 juin 2023, le Syndicat des professionnèles de l’économie sociale et de l’action communautaire–FP–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Les nouveaux salarié-es de l’Ampli de Québec ont choisi de joindre la CSN pour négocier une première convention collective qui leur permettra d’obtenir de bonnes conditions de travail. Ils et elles ont choisi la CSN pour avoir l’appui d’une centrale syndicale forte et combative.

Ces travailleuses et travailleurs seront les premiers à joindre le nouveau syndicat provincial de la Fédération des professionèles. Ils savent qu’ils auront le soutien nécessaire de leur fédération, de la CSN et du conseil central pour mener à bien leurs luttes futures.

La première section de ce syndicat provincial sera affiliée à la Fédération des professionèles, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Équité salariale : importante manifestation devant le Conseil du trésor

Excédés d’être victimes de discrimination salariale depuis plus de 12 ans, des centaines d’employé-es de bureau et de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux manifestent aujourd’hui devant les locaux du Conseil du trésor. Ce rassemblement s’ajoute aux mobilisations qui ont eu lieu aux quatre coins de la province au cours de la dernière année ainsi qu’au dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale en mai dernier. Malgré cela, le gouvernement tarde toujours à régler les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010 et va même jusqu’à refuser d’en discuter avec les représentantes et représentants syndicaux. Les trois organisations syndicales représentant les membres lésés, soit la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ), réclament l’intervention rapide du gouvernement dans ce dossier qui a déjà beaucoup trop traîné.

« L’une des valeurs centrales de la société québécoise est l’égalité entre les hommes et les femmes. En ce sens, nous réclamons que le gouvernement corrige et applique la Loi sur l’équité salariale et qu’il règle les plaintes déposées en 2010. Il est plus que temps d’arrêter de bafouer les droits des femmes et de combler l’écart salarial qui perdure entre les sexes. Ce laisser-aller du gouvernement témoigne d’un mépris que l’on ne peut tolérer. C’est indécent qu’on en soit encore rendu là en 2023 et encore plus de laisser traîner les choses depuis plus de 12 ans. L’équité salariale est un droit, un droit qui doit être protégé par le gouvernement », d’affirmer les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ) présents sur place.

Les travailleuses et travailleurs du secteur bureau et de l’administration sont les derniers à devoir encore attendre un règlement de leurs plaintes de 2010 en vertu de la Loi sur l’équité salariale. On parle ici des agentes administratives, adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, acheteuses, secrétaires médicales et juridiques, ce qui représente près de 30 000 personnes.  Majoritairement des femmes, dont plusieurs sont monoparentales, elles attendent toujours leur dû qui peut s’élever dans certains cas à plusieurs milliers, voire plus d’une dizaine de milliers de dollars. « C’est insensé de retenir le dû de milliers de femmes. Le gouvernement devrait donner l’exemple et assurer l’équité salariale auprès de ses salarié-es. On n’a plus le temps d’attendre, il y a urgence de régler au vu de la pénurie et du roulement de personnel sans précédent que l’on vit actuellement dans le réseau », de poursuivre les porte-paroles des organisations syndicales.

« Un gouvernement vraiment engagé pour l’égalité entre les hommes et les femmes ne laisserait pas des plaintes d’équité salariale traîner pendant plus de 10 ans. C’est gênant que l’État québécois manque autant de respect envers les femmes alors qu’il devrait montrer l’exemple aux autres employeurs. Si la loi actuelle permet que des dizaines de milliers de femmes attendent aussi longtemps pour recevoir un salaire juste, cette loi mérite d’être révisée, et le plus tôt sera le mieux. Je demande à Sonia Lebel de prendre ses responsabilités et de convaincre ses collègues de la CAQ qu’on doit régler ce dossier rapidement. On est en 2023, c’est non seulement une question d’équité, mais de gros bon sens. » de renchérir Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor.

Rappelons que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui traite ces plaintes a rendu un préavis dans ce dossier en mai dernier. La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ ont à leur tour déposé leur réponse à ce préavis et attendent toujours que ces travailleuses obtiennent une juste reconnaissance salariale. Cependant, à tout moment, le gouvernement peut donner le mandat au Conseil du trésor de régler ces plaintes, ce qu’il a fait dans plusieurs autres dossiers. Après 12 ans d’attente, les travailleuses de ces secteurs en ont plus qu’assez et réclament la reconnaissance des tâches et responsabilités associées à leur travail ainsi que la fin des discriminations salariales dont elles sont victimes.

6 syndicats de la négo coordonnée des casinos CSN

STT  de resto-casino de Hull–CSN – section resto-casino et section Hilton Lac-Leamy

STT du Casino du Mont-Tremblant–CSN

SEE de la Société des casinos du Québec–CSN – section unité générale et section jeux en ligne

SEE de resto Casino de Montréal–CSN

SEE de la sécurité physique du Casino de Montréal–CSN

SE du Casino de Charlevoix–CSN – section principale et section sécurité

Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Anacolor–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 31 mai 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Anacolor–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau. »

Ces travailleuses et travailleurs ont décidé de claquer la porte aux Métallos et de joindre un syndicat CSN principalement pour obtenir les services dont ils ont besoin. Ils souhaitent obtenir du support de leur centrale syndicale et ils ont décidé que c’est avec la CSN qu’ils y parviendront!

Ces travailleuses et travailleurs ont également choisi la CSN pour son caractère démocratique, pour avoir leur mot à dire lorsque vient le temps de déterminer leurs conditions de travail, de conclure les lettres d’entente, etc. Ensemble, en adhérant à la CSN avec une majorité forte, ils pourront enfin être aux commandes de leur syndicat.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le Syndicat des employé-es de Carrefour jeunesse emploi–CSN accepte l’entente à 86 %

Le membres du Syndicat des employé-es de Carrefour jeunesse emploi–CSN ont accepté à 86 % l’entente de principe qui leur a été présentée à l’assemblée générale. La présente convention collective se terminera le 31 mars 2026. Elle inclut des modalités portant sur la présentation des états financiers et une plus grande transparence de l’organisation.

« Ce sont plus de deux mois de lutte qui nous mènent où nous sommes aujourd’hui. Nous sommes très fiers du résultat. Nos demandes étaient simples : que l’employeur soit transparent et cohérent entre ce qu’il nous dit et la réalité. Aujourd’hui, nous avons un engagement clair que la transparence fera maintenant partie prenante de notre relation dans les prochaines années », indique Fanny Lambert, présidente du syndicat.

Pour Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, cette nouvelle est une grande victoire : « Les travailleuses et les travailleurs demandaient la transparence de la part de l’employeur depuis des mois. Aujourd’hui, ils l’ont enfin obtenue. C’est un exemple de courage, de persévérance et de solidarité à suivre pour tout le monde. Se tenir debout, c’est payant. »

Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles–CSN, se réjouit, lui aussi, de la situation : « Le Carrefour jeunesse emploi est essentiel dans la région et le rôle que les travailleuses et les travailleurs jouent est d’une importance capitale. C’est malheureux que les membres aient eu à se battre aussi longtemps pour des demandes aussi légitimes que la transparence. Ils peuvent être très fiers du chemin parcouru. C’est un exemple d’intégrité et de détermination. »

À propos
Le Syndicat des employé-es de Carrefour jeunesse emploi–CSN regroupe près de 20 membres affiliés au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.