La grève générale illimitée dans la mire du Front commun

Face à la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociations, l’ensemble des syndicats constituant le Front commun amorceront, le 18 septembre prochain, une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Les 420 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS seront appelés à se prononcer démocratiquement, par vote secret, sur un mandat permettant de déclencher, au moment jugé opportun, une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le mandat précise de plus que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève. La tournée d’assemblées générales se tiendra du 18 septembre au 13 octobre 2023.

« Malgré toute la pression imposée par le Front commun, malgré les actions de mobilisation des travailleuses et des travailleurs à travers le Québec depuis plusieurs mois et malgré les nombreuses séances de négociation, force est de constater que le gouvernement refuse de nous entendre. Il ne nous laisse pas d’autre choix que de nous doter d’un mandat de grève afin de faire avancer cette négociation. Cette mobilisation, ce sera d’abord et avant tout celle des travailleuses et des travailleurs que nous représentons. Parce que ce sont leurs demandes que nous portons », précisent d’une seule voix les représentants du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, qui soulignent aussi le caractère historique de ce grand mouvement de grève sans précédent au cours des 50 dernières années.

 

S’appauvrir de plus de 7 %

Depuis maintenant neuf mois, le gouvernement maintient obstinément son offre salariale de 9 % d’augmentation sur cinq ans, tandis que l’inflation réelle et prévue de 2022 à 2027 totalise 16,4 %. À terme, on propose donc aux 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun de s’appauvrir de 7,4 %.

Le Front commun dénonce vivement cette arrogance, alors qu’avant l’été, le gouvernement a délibérément choisi d’augmenter immédiatement le salaire des députés et députées de 30 % en plus des augmentations annuelles qui suivront. « Les problèmes d’attraction et de rétention évoqués par le gouvernement pour justifier cette augmentation sont tout aussi criants, sinon plus, dans nos services publics, ont rappelé les porte-paroles. C’est à croire que le gouvernement n’a pas de considération pour celles et ceux qui font fonctionner les établissements de santé, de services sociaux et d’enseignement ». Même constat en ce qui a trait aux conditions de travail et de pratique, alors que le gouvernement fait la sourde oreille aux solutions qui ne viennent pas de lui.

« Si le gouvernement veut être un employeur de choix, comme il le prétend, cela doit se traduire dans ses offres. Or, nous faisons face à plusieurs attaques, notamment à notre régime de retraite alors que des coupures sont proposées par de mesures de détention qui obligeraient nos membres à travailler plus longtemps pour contrer la pénurie, ou encore par le refus de renouveler certaines primes et mesures versées aux travailleuses et aux travailleurs au-delà du 30 septembre 2023. Si le gouvernement proposait de réelles améliorations, nous n’en serions pas là aujourd’hui ».

 

Manifestation nationale le 23 septembre prochain

En marge de la tournée d’assemblées générales, une importante manifestation se déroulera le 23 septembre prochain à Montréal. « Cette manifestation regroupera les travailleuses et les travailleurs, mais aussi la population. Tout le monde est invité à venir dire au gouvernement que les services publics, on y tient et qu’on ne le laissera pas affaiblir davantage nos réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. On a tous et toutes des enfants, des parents, des proches qui bénéficient de ces précieux services. Le gouvernement doit le comprendre, sinon l’automne risque d’être explosif », ont conclu les porte-paroles.

Le Front commun dénonce l’arrogance de la CAQ

Plus de 700 travailleuses et travailleurs des services publics ont marché dans les rues de Trois-Rivières mercredi midi afin de dénoncer l’attitude arrogante du gouvernement de la CAQ dans le cadre de leur négociation. « Nous avons devant nous un gouvernement qui refuse de comprendre la réalité de celles et de ceux qui font fonctionner les services publics. Sa condescendance se traduit aux tables tandis qu’il propose encore à notre monde de s’appauvrir et qu’il manque cruellement d’ouverture devant les solutions qui ne viennent pas de lui afin d’améliorer les conditions de travail et de pratique » a dénoncé Francois Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation.

Un appauvrissement

Pour le Front commun, qui représente 420 000 travailleuses et travailleurs issus de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS, le gouvernement doit faire preuve de réalisme. « Si le gouvernement veut attirer des travailleurs dans les services publics et freiner l’exode vers le privé, il doit offrir plus. Ce n’est pas avec 9 % sur cinq ans qu’on va redresser la situation, au contraire », a-t-il ajouté.

En effet, en considérant les propres prévisions d’inflation du ministre des Finances Éric Girard, les offres actuellement sur la table appauvriront les travailleuses et les travailleurs de 7 % au cours des cinq prochaines années. « L’inflation pour les seules années 2022 et 2023 va dépasser l’offre de la CAQ. C’est simple, elle propose à ceux qui soignent, soutiennent et éduquent la population de s’appauvrir, alors que les politiciens se votent une augmentation de 30 %. Ils nous refusent 100 $ par semaine, tandis qu’ils se donnent 582 $ d’augmentation hebdomadaire. Si c’est pas de l’arrogance, je me demande ce que c’est », a dénoncé M. Enault.

Coeur du Québec

De son côté, le président du Conseil central du Coeur du Québec (CCCQ–CSN), Pascal Bastarache, a souligné les impacts dévastateurs de la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit dans des secteurs névralgiques de la région, tant en santé et services sociaux qu’en éducation. « Le gouvernement se targue d’être un employeur de choix, mais ses gestes et son manque de respect envers ses propres employé-es nous prouvent le contraire. C’est l’ensemble de la population qui est victime de l’inaction du gouvernement. En période où le coût de la vie est particulièrement préoccupant, le premier ministre ne peut pas rester les bras croisés et doit offrir des conditions qui sont à la hauteur des services rendus. »

Manifestation nationale le 23 septembre 2023

Une importante manifestation est prévue le 23 septembre prochain à Montréal. « Toute la population est invitée à venir dire à la CAQ que les services publics, on y tient, ne leur en déplaise. Que c’est pas vrai qu’on va laisser la CAQ affaiblir encore plus nos réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur ! On a tous des enfants, des parents, des proches qui bénéficient de ces précieux services », a conclu François Enault.

À l’approche de la rentrée scolaire, est-ce qu’il y aura du transport par autobus à Matane ?

Le refus de la part du transporteur Autobus Matanais Inc. de respecter les engagements qu’il a pris dans le cadre de l’entente de principe survenue à la fin juin met en péril le service de transport par autobus scolaire à Matane à l’approche de la rentrée.

« Le protocole de retour au travail sur lequel nous nous sommes entendus prévoyait le versement de la moitié de la rétroactivité salariale au plus tard le 15 août », explique Maryse Boulay, porte-parole de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. « Or, nos membres n’ont toujours pas reçu un sou et l’employeur trouve toujours une nouvelle excuse pour justifier ce retard. De plus, il n’a toujours pas signé la convention collective, ce qui démontre clairement sa mauvaise foi. On a l’impression de faire rire de nous. »

Le syndicat a d’ailleurs fait parvenir une mise en demeure à l’employeur ce vendredi 25 août au matin, le sommant de respecter ses engagements et de signer la convention collective dans les plus brefs délais. D’autres recours juridiques seront envisagés ultérieurement si l’employeur devait refuser d’obtempérer.

« Nous sommes à quelques jours de la rentrée et c’est la confusion totale, explique Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. « Plusieurs salarié-es n’ont reçu aucune information quant au fonctionnement de la reprise du travail. Cette situation doit être résolue au plus vite, non seulement pour les travailleuses et les travailleurs, mais aussi pour les parents qui méritent de savoir à quoi s’attendre mardi prochain. »

« Après un long et laborieux processus de négociation et plus de trois mois de conflit, c’est frustrant de voir que l’employeur continue de mépriser ainsi les salarié-es », s’insurge Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « Il semble déterminé à les faire suer jusqu’au bout, quitte à compliquer la vie de centaines de familles au passage. C’est révoltant. »

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le secteur du transport scolaire.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente 8 500 membres, répartis dans plus de 96 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privé comme public.

Les négociations reprennent enfin !

Six semaines après s’être entendus avec le syndicat représentant les travailleuses et travailleurs responsables de l’entretien du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, les négociateurs patronaux sont finalement revenus à la table de négociation le mercredi 23 août afin de poursuivre les pourparlers avec le syndicat représentant ses employé-es de bureau en grève.

« Le manque de sentiment d’urgence de la part de l’employeur pour régler ce conflit est alarmant », s’insurge Éric Dufault, président du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN). « Notre convention collective est échue depuis plus de cinq ans. Il est plus que temps que la partie patronale démontre une volonté réelle de parvenir à une entente et de permettre au cimetière de reprendre l’ensemble de ses activités. »

Bien que leurs camarades du syndicat de l’entretien du cimetière se sont entendus avec la direction et qu’ils sont de retour sur le terrain, plusieurs enjeux restent à régler dans la négociation avec les employé-es de bureau, notamment en ce qui concerne les conditions de retour au travail, la formation des travailleuses et des travailleurs, les réductions de personnel et des augmentations salariales conséquentes avec la croissance de l’inflation.

« Encore une fois, la Fabrique Notre-Dame démontre un flagrant manque de considération à l’endroit de ses employé-es et des familles endeuillées qui attendent toujours que le cimetière reprenne ses activités normales », dénonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Après avoir mené ce combat pendant tant d’années, il n’est pas question pour nos membres d’abandonner et d’accepter les reculs que l’employeur demande », affirme Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « C’est une situation extrêmement difficile pour les travailleuses et les travailleurs et ils ont tout notre appui. »

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle sont affiliés les deux syndicats du cimetière, compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Le syndicat dénonce l’utilisation de briseurs de grève

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) dénoncent la présence de briseurs de grève à l’intérieur de l’établissement en lock-out.

Dans un rapport transmis au ministre du Travail, des enquêteurs confirment la présence de 13 briseurs de grève. La plupart de ces scabs ont été embauchés quelques mois à peine avant que PFR jette ses employé-es à la rue. Le 29 août, le Tribunal administratif du travail entendra la plainte du syndicat concernant l’utilisation de ces briseurs de grève.

« Pour PFR, négocier signifie nous jeter à la rue pour nous appauvrir jusqu’à ce que nous acceptions de nous faire imposer une convention collective qui date de plus d’un an, signée dans les autres provinces de l’Est du Canada », dénonce le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc.–CSN (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau. « Comme si cela n’était pas suffisant, l’entreprise a fait usage de scabs en contravention de la loi. Ces faits en disent long sur l’attitude méprisante et cavalière des dirigeants de PFR envers les gens qui font fonctionner leur usine », ajoute M. Bilodeau.

« Les travailleuses et les travailleurs de PFR ne demandent qu’à discuter de leurs conditions de travail. On parle de mères et de pères de famille qui souhaitent obtenir des aménagements pour mieux concilier leur travail et leur vie personnelle. Dans ce conflit, ils peuvent compter sur la solidarité de tout le mouvement CSN », insiste le 1er vice-président de la CSN, François Enault.

« Les travailleurs ne demandent pas des fortunes. PFR doit cesser d’imposer son pattern, déterminé pour tout l’Est du pays, avant la flambée de l’inflation », ajoute Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Il faut dénoncer l’attitude de cette multinationale qui méprise ses employé-es de la région. Ce n’est pas vrai que la réalité des travailleurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean est la même que celle des travailleurs des Maritimes et de l’Ontario », précise la vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Marie-Pier Ouellet.

Malgré les appels répétés du syndicat, PFR refuse toujours de s’asseoir pour négocier, contrairement à ce que les dirigeants de l’entreprise ont affirmé.

 

Lock-out chez Produits forestiers Résolu : le syndicat dénonce l’odieux de la situation

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) dénoncent l’indécence de l’entreprise qui refuse de négocier de bonne foi leurs conditions de travail, mais qui verse des millions en prime de départ à une poignée de dirigeants.

Le 28 juillet, PFR a annoncé le départ de trois de ses hauts dirigeants, dont Rémi G. Lalonde, président et chef de la direction. Ce dernier recevra à lui seul 14 millions de dollars en compensation, a révélé La Presse canadienne. Cette nouvelle a soulevé l’indignation des employé-es.

« Les grands patrons s’en mettent plein les poches alors qu’ils ont jeté sauvagement leurs employé-es à la rue. On parle ici de pères et de mères de famille, qui ne gagnent pas des fortunes et qui travaillent à la sueur de leur front, pas d’une poignée de privilégiés », dénonce le vice-président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma), Daniel Bilodeau.

« C’est une situation odieuse, qui rappelle l’époque de l’exploitation de la classe ouvrière par de hauts dirigeants de compagnie qui profitaient sans vergogne des matières premières du Québec, de son hydroélectricité et de sa main-d’œuvre bon marché », illustre M. Bilodeau.

« Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce genre d’attitude n’est pas acceptable. Nous demandons à la communauté de montrer à PFR de quel bois on se chauffe dans la région, affirme la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Manon Tremblay. Nous invitons la population à soutenir les travailleuses et les travailleurs en lock-out en venant porter des dons directement sur la ligne de piquetage. Ces salarié-es s’appauvrissent de jour en jour. C’est l’ensemble de la communauté et des commerces de la région qui s’en ressent », ajoute Mme Tremblay.

Sacrifices oubliés
En 2010, les travailleuses et les travailleurs ont concédé d’importants sacrifices financiers pour assurer la survie de l’entreprise, connue alors comme AbitibiBowater, sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Ils ont ainsi consenti une réduction de salaire et des avantages sociaux de près de 25 % de même que l’abandon du régime de retraite à prestation déterminée.

Aujourd’hui, les employé-es tentent de négocier une nouvelle convention collective, dont l’un des enjeux principaux demeure les horaires de travail et la conciliation avec la vie personnelle. Malheureusement, ils se butent à une direction qui refuse de discuter et préfère imposer une convention importée d’ailleurs et signée il y a un an. « PFR doit faire preuve d’un minimum de respect envers ses salarié-es et venir s’assoir à la table de négociation, prêt à discuter de bonne foi », insiste Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, qui regroupe plus de 140 syndicats et 15 000 membres sur tout le territoire, ainsi qu’à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Dépôt d’une demande d’accréditation syndicale des employé-es du Festival international de films Fantasia

Le 23 juillet, le Syndicat des employé-es de l’événementiel-CSN a déposé une requête en accréditation pour représenter une cinquantaine de travailleuses et travailleurs du Festival international de films Fantasia de Montréal. Ils rejoignent ainsi les salarié-es d’autres festivals au Québec déjà syndiqués à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN).

Le syndicat entend défendre sans relâche les salarié-es du plus grand festival de films de genres en Amérique du Nord, en négociant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

« Les employé-es de l’événementiel acceptent depuis longtemps de piètres conditions de travail par pure passion. Mais la passion ne paie pas un loyer ni un panier d’épicerie. Et les concessions d’hier sont aujourd’hui des sacrifices. Il faut donc s’assurer que ces événements, largement subventionnés par l’État, ne le soient pas aussi par leurs employé-es sous-payés », constate Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN. « Nous invitons les travailleuses et les travailleurs de festivals à se mobiliser et arrêter de “simplement survivre de leur passion”. Ensemble, on peut changer les choses. ».

 

Produits forestiers Résolu : les travailleuses et travailleurs se mobilisent pour la communauté

En lock-out depuis près d’un mois, les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) continuent de se mobiliser pour aider leur communauté.

Sans contrat de travail depuis le 1er mai, les quelque 230 employé-es ont été mis en lock-out le 4 juillet dernier. L’employeur a immédiatement retenu les payes de vacances et empêché les salarié-es de récupérer leurs effets personnels. Il a également suspendu l’assurance collective alors qu’il devait pourtant maintenir les protections pendant au moins trente jours. Ces mesures sauvages affectent non seulement les salarié-es, mais aussi leurs familles.

Les négociations achoppent à propos des enjeux entourant les horaires de travail et la conciliation avec la vie personnelle. Les employé-es peinent à prendre les congés auxquels ils ont droit, faute de personnel.

« Ce n’est pas avec son attitude méprisante et ses tactiques déplorables que PFR réussira à recruter de nouveaux employés », souligne le président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma), Jean-Pierre Rivard.

Solidarité
Pendant que les dirigeants de PFR refusent de discuter de conciliation travail-famille à la table de négociation et préfèrent jeter dehors leurs employé-es, ceux-ci portent main forte à la population.

Le 13 juillet dernier, ils ont soutenu les sinistrés de Rivière-Éternité. Puis ils ont activement participé au montage du Festival des bières d’Alma et du Festirame. D’ailleurs, les gens qui ont besoin de soutien bénévole peuvent contacter le syndicat sur la page Facebook « Employés en lock-out — PFR Alma ».

« Malgré cette épreuve, nous restons résolus à poursuivre notre engagement envers la solidarité et l’entraide. Nous continuerons de soutenir les projets et les initiatives de notre communauté, car nous croyons fermement que la force d’une organisation se mesure à sa capacité à se serrer les coudes dans les moments difficiles », affirme Jean-Pierre Rivard.

Le syndicat invite aussi les gens à soutenir les travailleuses et les travailleurs en lock-out en venant porter des dons directement sur la ligne de piquetage. « Nous sommes déterminés à tenir le temps qu’il faudra pour que Résolu accepte de discuter de bonne foi des revendications de conciliation vie personnelle et travail », assure le président du syndicat.

« Nous remercions toutes les organisations, les syndicats et les membres de la communauté qui ont appuyé les travailleuses et les travailleurs jusqu’à présent. Votre solidarité fait chaud au cœur et motive les troupes », souligne la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean-CSN, Manon Tremblay.

« Les travailleuses et les travailleurs ne réclament que le droit fondamental de négocier une entente adaptée à leur réalité. Depuis le début des pourparlers, les dirigeants de l’entreprise tentent plutôt d’imposer ce qu’ils appellent le pattern, soit une convention importée d’autres usines pancanadiennes et qui date d’un an », déplore Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos
Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affilié à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Des dossiers prioritaires qui doivent débloquer

À la suite du remaniement ministériel fédéral annoncé le 26 juillet, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) souhaite rappeler l’importance de faire avancer des dossiers clés, notamment en matière d’emploi, d’environnement et de culture.

« Tout d’abord, la CSN salue l’arrivée de Pascale St-Onge à la tête du ministère du Patrimoine canadien alors que le gouvernement fédéral tente de forcer les géants du Web à payer des redevances aux producteurs canadiens de contenu d’information », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Ancienne présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), Mme St-Onge dirigera donc l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi. D’ailleurs, en juin dernier, les délégué-es de la FNCC–CSN ont adopté une résolution demandant aux deux paliers de gouvernements de cesser d’acheter de la publicité sur les plateformes Meta/Facebook et Google/YouTube, tant que ces multinationales n’auront pas annoncé leur intention de se conformer au projet de loi C-18.

Au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault succède à Carla Qualtrough. « Nous espérons que le ministre pourra finalement mettre en place la réforme tant attendue du régime d’assurance-emploi. Il s’agit d’une revendication phare de notre organisation depuis des années et d’une promesse du gouvernement depuis 2015 », rappelle la présidente de la CSN.

Stabilité
Au ministère du Travail et des Aînés, Seamus O’Regan Jr. demeure à la barre. La présidente de la CSN presse le ministre d’accélérer la mise en place d’une loi anti-briseurs de grève pour les organisations de compétence fédérale comme il s’est engagé à le faire.

Au chapitre de l’environnement, les défis demeurent nombreux pour le ministre Steven Guilbeault, qui conserve son portefeuille. Lors du dernier congrès de la CSN, les délégués ont d’ailleurs voté des résolutions à propos des conséquences de la transformation des emplois entraînée par les changements climatiques.

Les congressistes ont réclamé une transition durable et juste qui ne laisse personne derrière ainsi que plus de moyens pour pouvoir accompagner les travailleuses et les travailleurs dans ces transformations.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité et prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, démocratique, équitable et durable.

Des syndicats manifestent devant l’Hôpital de Verdun

Plusieurs centaines de membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal-CSN (STTCCSMTL-CSN), de l’APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et du SCFP 4628 (Syndicat canadien de la fonction publique, Local 4628) se sont réunies le 20 juillet devant l’Hôpital de Verdun pour envoyer un message fort au gouvernement Legault dans le contexte des négociations actuelles.

Décrier le manque de respect et la lenteur du processus de négociation
Fortes, unies et résilientes, c’est ensemble que les personnes travailleuses du Front Commun ont manifesté en peignant des graffitis temporaires devant les installations de l’Hôpital de Verdun.

« Cette démonstration d’unité est le reflet des enjeux vécus par nos membres ainsi que des préoccupations importantes que nous avons dans le contexte des négociations actuelles. Le secteur public, et particulièrement le réseau de la santé et des services sociaux, fonctionne au quotidien avec des effectifs réduits. Ce n’est pas seulement à cause de la période estivale, c’est surtout parce que les conditions de travail déplorables causent une surcharge, physique comme psychologique, qui rend l’attraction et la rétention de personnel très difficiles » a déclaré la présidente de l’exécutif local de l’APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Julie Houle.

« Nous, d’une seule voix » est le message d’unité et de solidarité inscrit au sol à divers endroits au cours de la manifestation par les travailleuses et les travailleurs. Les personnes syndiquées en ont assez d’être considérées exclusivement comme une dépense par le gouvernement caquiste.

« Nous, les travailleurs et travailleuses, allons lutter avec la population pour maintenir un réseau de santé accessible et gratuit comme l’ont fait les travailleurs et travailleuses il y a 50 ans. En mémoire de cette lutte, nous devons nous unir pour ne pas nous appauvrir! », s’est exclamé Samuel Sicard, président de la section locale SCFP 4628.

En distribuant des tracts visant à sensibiliser la population, les employé·e·s du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal souhaitaient rappeler à la population la gravité de la situation. Il en va de de la préservation de la qualité des soins offerts à la population montréalaise.

« Le gouvernement offre aux travailleuses et aux travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux une augmentation de salaire de 9 % sur 5 ans. Les député-es viennent de se voter une augmentation de 30 %. Cette iniquité de traitement est scandaleuse. Les syndiqué-es ne se laisseront pas faire, l’automne sera chaud », a conclu Alain Croteau, président du STTCCSMTL-CSN du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Entente de principe conclue pour les syndiqué-es de Harsco

Réunis en assemblée générale le samedi 15 juillet, les membres du syndicat d’Harsco–CSN ont adopté à 86 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue jeudi dernier.

Les syndiqué-es ont obtenu des gains importants quant aux heures supplémentaires travaillées, aux primes de soirs et de fin de semaine, à l’augmentation de la cotisation de l’employeur au régime de retraite et surtout, des augmentations salariales totalisant 23 % sur quatre ans incluant une rétroactivité pour certains corps de métier. « Avec l’indice des prix à la consommation actuelle, nous n’avions pas le choix d’aller chercher ces avantages pour nos membres », déclare Gaétan Provençal, président du syndicat.

« Après 19 séances de négociation, ce n’est pas peu dire que nous avons travaillé fort pour obtenir le meilleur contrat de travail possible pour nos membres. Cette entente de principe est à la hauteur de nos attentes. Depuis que nous sommes avec la CSN, nous avons été épaulés dans notre mobilisation et nous avons tout mis en œuvre pour aboutir à une convention collective satisfaisante », conclut M. Provençal.

« Les relations de travail étaient tendues dans les derniers mois à l’usine. Les membres se sont tenus debout et récoltent maintenant le respect de l’employeur qu’ils méritaient. Nous étions fiers de les accueillir à la CSN l’an dernier et nous continuerons de les appuyer dans le maintien de bonnes conditions de travail. Les travailleuses et travailleurs de l’usine pratiquent un métier souvent difficile et ils ont droit à une reconnaissance de la direction. La fédération les félicite pour la lutte menée dans les derniers mois », déclare Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Les travailleuses et les travailleurs de Harsco environnemental ont adhéré à la CSN il y a un peu plus d’un an. L’entreprise récupère et traite les scories et les autres matières résiduelles provenant de fonderies et d’aciéries pour en recycler le métal ou en faire des granulats destinés à la construction routière, commerciale et industrielle.

« Je félicite le syndicat pour sa nouvelle convention collective. Les employé-es pourront rentrer travailler en étant fiers des gains récoltés. L’importance de la mobilisation et de la solidarité est une fois de plus démontrée », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Harsco rassemble 80 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

 Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) dénombre plus de 33 000 adhérents issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, dans la région.

Ingérence de l’employeur : Les syndiqué-es de Résolu obtiennent gain de cause

Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient de donner raison au Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier d’Alma inc. dans sa plainte pour ingérence contre Produits forestiers Résolu (PFR).

« Nous saluons cette décision et espérons que l’employeur comprendra le message. Nous ne trouverons pas d’issue à notre conflit si la partie patronale continue ce genre de manœuvre », explique le président du syndicat, Jean-Pierre Rivard.

La décision du TAT ordonne ainsi à Produits forestiers Résolu de ne plus communiquer avec les travailleuses et travailleurs de l’usine de papier d’Alma, en négociation de convention collective depuis février et en lock-out depuis une dizaine de jours. Dans les dernières semaines, les cadres de l’usine ont commenté la négociation en cours auprès des salarié-es, posant ainsi une entrave aux activités du syndicat.

La deuxième plainte déposée par le syndicat pour négociations de mauvaise foi a été rejetée provisoirement par le TAT. « On va prendre le temps d’évaluer la décision avant d’agir, on sait que ces plaintes sont particulièrement difficiles à prouver », explique M. Rivard.

Des techniques de négociation odieuses

Après avoir mis ses employé-es en lock-out le 4 juillet dernier, l’employeur a suspendu l’assurance collective, en plus de retenir les paies de vacances et d’empêcher les travailleuses et travailleurs de récupérer leurs effets personnels.

« Quand l’employeur décide de toucher le portefeuille de ses employé-es, c’est aussi à leurs familles qu’il fait mal et par ricochet, à toute une région. Ça aura des impacts sur l’ensemble des commerces de la région qu’on prive de revenus cet été et ça, c’est odieux », s’exclame Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

« Du jour au lendemain, des pères et des mères de famille risquent de ne pas pouvoir se procurer des médicaments pour leurs enfants », ajoute ensuite Mme Tremblay en référence à la suspension de l’assurance.

L’employeur était tenu de maintenir l’assurance collective pendant au moins trente jours à compter du début du lock-out, ce qu’il n’a pas fait.

« Depuis le début de la négociation, l’employeur essaie de nous imposer la convention obtenue par un autre syndicat il y a déjà un an, dans d’autres usines. Aujourd’hui, les pressions inflationnistes sont plus fortes et les offres de l’employeur n’en tiennent pas compte. On n’acceptera pas une offre au rabais ! » ajoute Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« Chaque organisation a le droit et le devoir de négocier selon ses propres termes pour représenter au mieux ses membres, l’employeur ne peut pas bypasser ce processus », conclut M. Berthiaume.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Les syndiqué-es en lock-out de Résolu prêtent main-forte aux sinistrés de Rivière-Éternité

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine de papier d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR), en lock-out depuis le 4 juillet dernier, porteront main forte aux sinistrés de Rivière-Éternité aujourd’hui.

« Tant qu’à être en lock-out, on veut donner un coup de main à la communauté », explique Jean-Pierre Rivard, président du syndicat. « Comme citoyen-nes, on est impliqués dans la région et on aimerait voir notre employeur prendre autant à cœur son développement que nous », ajoute-t-il.

Toujours en état d’urgence, le village de Rivière-Éternité a été frappé par de violents orages et glissements de terrains le 1er juillet dernier. Une trentaine de travailleuses et travailleurs de l’usine de papier passeront la journée à vider une cave inondée, pelle et chaudière à la main.

Sans contrat de travail depuis février

Le nœud du conflit de travail de l’usine de papier tourne autour des horaires de travail. En ce moment, les travailleuses et travailleurs peinent à prendre les congés auquel ils ont droit, faute de personnel. L’industrie des pâtes et papiers est particulièrement touchée par les enjeux de pénurie de main d’œuvre.

« C’est une question de conciliation travail-famille, mais aussi de rétention. Au final, pourquoi quelqu’un resterait dans un emploi qui lui rend la vie aussi difficile quand on peut trouver mieux ailleurs? », conclu le président du syndicat.

À propos

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma inc. (SNTTPP d’Alma) est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui compte plus de 25 000 membres de toutes les régions du Québec et est affiliée à la CSN qui elle, compte plus de 350 000 membres.

Grève des casinos : les travailleuses et travailleurs convergent à Montréal

Une foule de près de 2000 personnes s’est réunie ce midi à Montréal sous une chaleur accablante pour signifier son appui aux travailleuses et travailleurs des casinos en grève générale illimitée depuis le 23 juin dernier.

« Le rassemblement d’aujourd’hui est une magnifique démonstration de solidarité. De notre côté, l’énergie est là et nous sommes prêts à tenir notre bout pour obtenir une convention collective satisfaisante », explique Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal.

Une année record pour la Société des casinos
« L’été est la saison la plus achalandée des casinos. Si Loto-Québec et le Conseil du trésor veulent pouvoir annoncer encore une fois des profits records lors de l’exercice financier de l’année prochaine, ils vont devoir mettre de l’eau dans leur vin », explique Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Le 6 juin dernier, la Société des casinos faisait état de sa meilleure année financière depuis sa création. De son côté, le vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux, Kevin G Taylor, a vu sa rémunération totale passer de 375 461 $ à 504 498 $ dans la dernière année.

« Ces profits, ce sont ultimement les travailleuses et les travailleurs qui les créent. La moindre des choses serait de faire en sorte que tout le monde en profite. Les casinos font partie intégrante du paysage estival au Québec et on ne souhaite rien de plus que de permettre aux travailleuses et travailleurs de faire leur travail dans de bonnes conditions », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

En négociations depuis plus d’un an, les syndiqué-es revendiquent des hausses salariales équivalentes à l’inflation plus 1 $ de l’heure. Alors que les négociations piétinent, l’employeur maintient les mêmes offres salariales depuis le mois de février.

« Ce qu’on demande, ce sont des conditions de travail valorisantes qui permettent d’endiguer les problèmes de recrutement et de rétention du personnel. Il manque du monde pour travailler aux casinos et tant que ce sera le cas, c’est le grand public qui en paiera le prix. En sous-effectifs, c’est clair que les travailleuses et travailleurs ne peuvent pas offrir le meilleur service à la clientèle », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employés et employées des services publics (FEESP–CSN).

Les syndiqué-es sont prêts à retourner à la table de négociation dès que l’employeur sera prêt à négocier.

Entente de principe acceptée par le syndicat

Réunis en assemblée générale le matin du 29 juin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. ont accepté à l’unanimité la dernière offre patronale, mettant ainsi fin au conflit de travail qui durait depuis plus de trois mois.

« Nous sommes contents d’être parvenus à nous entendre avant que le centre de services scolaires ne résilie le contrat d’Autobus Matanais Inc. et retourne en appel d’offres, explique Maryse Boulay, porte-parole du syndicat. Nous pouvons nous réjouir d’avoir non seulement sauvé les emplois de nos conductrices et de nos conducteurs, mais également d’avoir réussi à obtenir de 30 % à 65 % d’augmentation salariale sur 6 ans ainsi qu’un salaire hebdomadaire minimal de 630 $ à parti du 1er juillet pour les conducteurs et conductrices de tous types de véhicules confondus. »

Rappelons que les transporteurs scolaires comme Autobus Matanais Inc. ont vu les fonds qu’ils reçoivent du gouvernement être bonifiés dans le but, entre autres, de mettre fin à la pénurie de personnel dans le secteur.

« Il était essentiel pour nos membres d’obtenir une augmentation salariale considérable et de ne pas subir de reculs au niveau des conditions de travail », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « Nous sommes satisfaits que l’employeur ait fini par entendre raison et qu’il se soit finalement rendu compte, comme tous les autres employeurs du secteur, qu’il était impératif de corriger une injustice salariale qui dure depuis plus 20 ans. »

« Cette nouvelle entente témoigne de la grande solidarité et de l’inébranlable détermination des membres du syndicat », affirme fièrement Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « À l’image des autres syndicats du secteur, ces syndiqué-es ont fait des avancées hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. »

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le secteur du transport scolaire.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente 8 500 membres, répartis dans plus de 96 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privé comme public.

Bilan des négociations du secteur public avant la saison estivale

À la veille de la période estivale, le Front commun a rencontré les médias, mardi matin, pour dresser le bilan des négociations du secteur public.

« Contrairement à ce que laisse entendre la présidente du Conseil du trésor, des solutions sont mises sur la table par les syndicats. Nous nous attendons donc à ce qu’elles fassent également partie des discussions et que le gouvernement ne se borne pas à vouloir discuter uniquement de ses priorités. L’objectif, pour nous, est toujours d’en arriver à un règlement rapidement, mais pas à n’importe quel prix. En ce sens, nous espérons que l’été permettra de donner un nouveau souffle aux discussions et fera en sorte que les échanges s’accélèrent aux tables de négociations », ont d’emblée fait valoir François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous avons beaucoup parlé d’intensification de la mobilisation dans les dernières semaines. Partout au Québec, les couleurs du Front commun ont été bien visibles, dans nos milieux de travail, dans des rassemblements festifs, pour accueillir des visites de ministres, devant des bureaux de circonscriptions, etc. Mais chose certaine, la dynamique sera différente en termes de mobilisation pour nous dès la rentrée. Nous rappelons que les organisations qui forment le Front commun ont reçu le mandat unanime de planifier le recours stratégique à la grève, ce à quoi nous nous consacrons depuis plusieurs semaines », d’ajouter les leaders syndicaux.

Pour le Front commun, il est temps que les échanges aux tables prennent une tournure différente. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’offre salariale proposée par le Conseil du trésor est toujours de 9 % sur 5 ans alors que l’inflation a été de 6,7 % uniquement pour l’année 2022.

« Ce n’est pas sérieux. Le gouvernement tente de nous cantonner dans un rôle d’antagonistes, mais la réalité, c’est que l’état de nos réseaux publics nécessite des solutions ambitieuses et de l’ouverture aux propositions des travailleuses et des travailleurs. Il faudrait que ça se reflète dans les échanges aux tables. »

Pour mettre un frein à la saignée de nos réseaux publics, le Front commun parle d’améliorer les conditions de travail pour attirer du personnel et retenir celui déjà en poste – tant en éducation que dans la santé et les services sociaux et qu’en enseignement supérieur. À contre-courant de cette vision, le gouvernement mène des attaques frontales contre le RREGOP qui risquent de pousser vers la sortie une proportion importante de personnes approchant de la retraite. Faut-il rappeler que notre régime de retraite est en bonne santé financière et qu’il constitue l’un des rares avantages du secteur public lorsque l’on se compare au secteur privé?

« Si le gouvernement Legault se cherchait encore une façon de fâcher notre monde, il l’a trouvée! »

Les leaders syndicaux insistent sur le fait qu’il ne faut pas sous-estimer la volonté des membres et leur capacité de mobilisation. « Ils en ont vu d’autres, eux aussi. Ils connaissent la rengaine qui leur est servie actuellement, et franchement, à l’heure actuelle, le gouvernement suscite plus de grogne qu’autre chose. Le Front commun, c’est une réponse aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux publics. Au-delà des tractations de négociations, il y a un manque flagrant de vision sociale à long terme. Et ça, c’est franchement triste. C’est le message que nous portons, pour nos services publics. »

Grande manifestation nationale le 23 septembre

Le Front commun organise une grande marche nationale le 23 septembre prochain, à Montréal, et y convie l’ensemble de la population. « Toutes celles et tous ceux qui sont touchés de près ou de loin, qui connaissent des travailleuses et des travailleurs de nos réseaux, qui veulent soutenir notre lutte et manifester l’importance qu’ils accordent aux services publics, ce sera le moment de le crier haut et fort. Nous aurons besoin de toutes les voix possibles pour se joindre à la nôtre! »

Rappel des revendications du Front commun

Sur le plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2023.

Les casinos en grève générale illimitée

Cette dernière est effective depuis ce matin, à la veille de la Saint-Jean.

« Nous sommes devant une impasse et on espère que lorsque l’employeur va nous voir forts et unis dans ce vote de grève, il va trouver de la marge de manœuvre parce que les employé-es ne peuvent pas négocier seuls », explique Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal-CSN.

Les 1 700 employé-es syndiqués avec la CSN viennent de conclure cinq jours de grève en plein Grand prix de Montréal.

« Quand on pense que les cinq patrons de Loto-Québec se partageant 650 000 $ en bonis cette année, c’est insultant de se faire refuser des augmentations qui suivent le coût de la vie » s’exclame Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

Plus déterminés que jamais, les travailleuses et les travailleurs demandent des augmentations salariales équivalentes à la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel, gravement éprouvé depuis la pandémie.

Des offres « généreuses »

Dans un communiqué diffusé mercredi, Loto-Québec affirmait avoir fait des offres « généreuses » aux travailleuses et aux travailleurs. « Il n’en est rien », affirme Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés du secteur public-CSN.

« Dans sa dernière offre, l’employeur proposait que les bonifications salariales et les primes soient autofinancées à même une diminution de salaire importante pour toutes les nouvelles personnes embauchées. C’est ça, la générosité de la Société des casinos ? Après qu’elle a vécu la meilleure année financière de son histoire, on s’attend à mieux », explique Mme Gratton.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La FEESP-CSN et le CCMM-CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupent plus de 330 000 membres.

Offre finale acceptée à majorité par les membres du syndicat

Réunis en assemblée générale dans la soirée du 20 juin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN ont accepté à majorité la dernière offre patronale, mettant ainsi fin au conflit de travail qui durait depuis plus de trois mois.

« Il était essentiel pour nos membres d’obtenir une augmentation salariale considérable avec la nouvelle entente, explique Michel Paquin, président du syndicat. Nous sommes donc satisfaits du fait que notre salaire horaire passera de 24,91 $ à 28,32 $ dès le 1er juillet de cette année. »

Rappelons que les opérateurs d’entreprises de transport scolaire comme Autobus de l’Énergie ont reçu des fonds du gouvernement afin de bonifier les conditions de travail des conductrices et des conducteurs dans l’espoir de mettre fin à la pénurie de personnel.

« Nous sommes ravis que les conductrices et les conducteurs d’Autobus de l’Énergie reçoivent enfin leur juste part du gâteau, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Nous espérons que cette entente pave la voie aux autres ententes qui devront être négociées prochainement dans le secteur du secteur du transport scolaire. »

La société mère d’Autobus de l’Énergie, le groupe Sogesco, est l’un des principaux employeurs dans le transport scolaire au Québec.

« Cette nouvelle entente témoigne de la grande solidarité et de l’inébranlable détermination des membres du syndicat, affirme fièrement Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN. À l’image des autres syndicats du transport scolaire, ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont fait des avancées hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. Avec ce nouveau règlement, les autres filiales de Sogesco et les autres employeurs de notre région n’auront d’autre choix que d’ajuster leurs offres salariales en conséquence. »

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire de l’Énergie–CSN rassemble 15 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci regroupe 65 syndicats comptant 3 000 membres dans le transport scolaire.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 16 300 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale.

Universités – Pas de liberté académique sans autonomie financière

Les universités doivent cesser de dépendre des dons privés ou des contributions des entreprises. C’est l’un des messages cruciaux portés par la CSN à l’occasion de la consultation gouvernementale afin de revoir la Politique québécoise de financement des universités. La CSN estime qu’une hausse du financement public des universités et une révision des conditions s’y rattachant sont impératives pour assurer la mission de ces organisations essentielles au bien commun. « Pour la CSN, un financement stable et une réelle autonomie financière sont incontournables si le gouvernement tient véritablement au principe de liberté académique », rappelle Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN estime que trop de financement conditionnel est calculé à partir de la population étudiante à temps plein (alors qu’un tiers de la population étudiante est à temps partiel) ou sur des partenariats avec le privé. La fluctuation annuelle des budgets empêche les universités de prévoir et d’engager les meilleures ressources.

La CSN souligne par ailleurs l’iniquité envers les universités francophones au Québec. Les universités anglophones obtiennent 47 % des dons philanthropiques et accueillent 43 % des étudiantes et des étudiants étrangers, alors qu’elles représentent seulement 25 % de la population étudiante au Québec. « Le gouvernement doit en faire plus pour l’ensemble du réseau universitaire en portant une attention particulière aux universités francophones, nommément au réseau de l’Université du Québec qui est essentiel pour l’accès aux études supérieures de plusieurs Québécoises et Québécois, notamment en région », ajoute la présidente de la CSN.

Les universités ne sont pas au service des entreprises

La CSN et ses fédérations s’inquiètent également des attentes formulées par le gouvernement à l’égard des universités pour répondre aux besoins des entreprises.

Selon le gouvernement, la politique vise notamment à « améliorer la contribution des établissements universitaires aux enjeux de main-d’œuvre dans les secteurs stratégiques pour l’économie québécoise » et « à renforcer la capacité des établissements de valoriser, sur le plan économique, la recherche et l’innovation. »

« Les universités ne sont pas des usines à fabriquer des travailleuses et des travailleurs pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Détourner les missions fondamentales de ces institutions du savoir en les assujettissant aux besoins du marché du travail ne fait que nous appauvrir collectivement, à long terme », met en garde Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN et responsable du regroupement université.

L’enseignement supérieur est un service public reposant sur les principes d’accessibilité, d’autonomie et d’indépendance propres à la création et à la transmission du savoir ainsi qu’au développement de l’esprit critique.

Gratuité scolaire

Le Québec doit se doter d’une politique sur les droits de scolarité fondée sur le principe de la gratuité scolaire, et ce, à tous les ordres d’enseignement. Cela diminuerait d’autant la trop grande dépendance financière des universités avec le nombre d’inscrits à temps plein chaque année.

« Alors que de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants choisissent de délaisser leurs études pour aller sur le marché du travail, il faut plus que jamais assurer une plus grande accessibilité aux études supérieures, notamment à l’université. Un des leviers les plus puissants pour y parvenir demeure la gratuité scolaire, insiste Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles-CSN. Contrairement à certaines idées souvent véhiculées, la gratuité de l’enseignement universitaire n’est ni marginale ni utopique, comme en témoigne son application dans les pays scandinaves. De plus, la gratuité permettrait de répondre aux objectifs que s’est fixés la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, comme celui d’augmenter le taux de diplomation et surtout, le nombre d’inscriptions qui est en chute libre, notamment dans le réseau UQ. »

Les moyens de nos ambitions

« Avec un financement insuffisant et instable d’une année à l’autre, les universités sont incapables de conserver leur personnel de soutien qui joue pourtant un rôle essentiel. Dans les universités comme dans l’ensemble du réseau de l’enseignement supérieur, les défis de recrutement et de rétention du personnel de soutien sont importants. Afin d’être en mesure de répondre adéquatement à cet enjeu, il faut offrir des conditions de travail et des conditions salariales attractives. Pour y arriver, il faut s’assurer que les universités obtiennent enfin un financement public, stable, prévisible et à la hauteur des besoins », martèle Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.

Des solutions novatrices

Dans son mémoire, la CSN fournit à la ministre de nombreuses solutions pour rajuster le tir, pour soutenir un réinvestissement public et pérenne des universités et pour accroître l’accessibilité aux études.

Le mémoire contient 20 recommandations, dont la fin de la déréglementation des frais pour les personnes étudiantes étrangères, l’ajustement à la hausse du financement global et des sommes reliées à celles qui s’inscrivent à temps partiel ou encore la hausse du financement pour la recherche et la création, notamment pour la recherche en français.

Mémoire disponible sur demande.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Vote pour la grève générale illimitée chez Harsco

Le syndicat d’Harsco–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée lors d’un vote tenu en assemblée générale ce matin à Sorel-Tracy. Les membres ont voté à 92,5 % par voie de scrutin secret et exerceront leur droit de grève au moment jugé opportun.

Après 17 séances à la table de négociation, dont 13 devant le conciliateur, les pourparlers n’avancent pratiquement pas et la partie patronale semble indifférente à l’impasse. Les enjeux normatifs à négocier ne manquent pas pour les syndiqué-es de l’usine : la formation, les affichages de postes, les libérations syndicales, les heures supplémentaires et la sous-traitance. À la fin de la dernière ronde de négociation, l’employeur a déposé une offre globale concernant les clauses à incidence financière que les membres ont jugée nettement inférieure à leurs attentes, ce matin en assemblée générale. Dans le contexte, opter pour un mandat de grève générale illimitée est inévitable.

Parmi ses demandes, le syndicat souhaite notamment obtenir de meilleurs salaires pour les 80 employé-es de l’entreprise, qui est spécialisée en recyclage industriel et située dans la région de Sorel-Tracy. « Avec l’inflation et le coût de la vie, les travailleuses et les travailleurs ont le droit de réclamer davantage. En plus, nous demandons que la direction de la compagnie respecte l’ensemble de la convention collective, ce qu’elle ne fait pas depuis plusieurs années. C’est carrément humiliant pour les membres », clame Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Les relations de travail sont extrêmement tendues sur le terrain et les négociations n’avancent pas, c’est complètement bloqué ! C’est important de se voter un mandat de grève pour mettre de la pression sur les patrons. Depuis que la CSN est avec nous, c’est du sérieux. Les dirigeants voient que l’on maintient notre point », explique Gaétan Provençal, président du syndicat.

Les employé-es de Harsco environnemental ont adhéré à la CSN il y a un peu plus d’un an. L’entreprise récupère et traite les scories et les autres matières résiduelles provenant de fonderies et d’aciéries pour en recycler le métal ou en faire des granulats destinés à la construction routière, commerciale et industrielle.

« Les membres du syndicat peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central dans sa lutte pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Nous faisons face ici à un employeur récalcitrant qui freine les négociations et qui n’intervient pas pour régler les conflits qui règnent dans l’usine. Ces travailleuses et travailleurs accomplissent un métier souvent difficile et ils ont tout à fait le droit de réclamer une meilleure reconnaissance de leur travail », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.