Centres d’hébergement privés : une 14e entente à atteindre le 18 $ l’heure

Le 6 mars 2023, les membres de la section Résidence Jo-Li du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN ont adopté à 92 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Leur nouvelle convention intègre tous les paramètres de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), dont l’augmentation de salaire de 2,85 $ sur 3 ans, la mise en place d’un comité santé et sécurité de même que l’échéance de la convention au 31 mars 2025. La convention comporte aussi le salaire de 18 $ l’heure dès l’embauche comme le réclament la CSN et la Coalition minimum 18.

L’entente à la Résidence Jo-Li constitue la 14e de la négociation coordonnée des CHP.

Mini-hôpitaux privés – Un choix idéologique qui minera le réseau public

Le gouvernement de la CAQ annonce ce matin l’ouverture d’appels d’intérêt auprès des entreprises privées pour construire et gérer deux nouveaux mini-hôpitaux. Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), il s’agit d’une décision idéologique qui fera mal au réseau public et qui ne va pas du tout dans le sens de l’intérêt des patientes et des patients.

« Ce n’est pas une addition du privé au secteur public, c’est une soustraction des ressources du secteur public qui seront dorénavant redirigées vers le secteur privé à but lucratif, dénonce la présidente CSN, Caroline Senneville. La grande majorité du personnel qui œuvrera dans ces nouveaux hôpitaux proviendra forcément du réseau public, déjà aux prises avec de sérieuses pénuries de main-d’œuvre. »

Pour la CSN, rien ne justifie qu’on ouvre davantage les soins de santé et les services sociaux au secteur privé à but lucratif. Le gouvernement se veut rassurant en promettant que les soins et les services continueront d’être pris en charge par l’assurance maladie universelle. « C’est de la poudre aux yeux, ajoute Caroline Senneville. D’une part, il faudra bien payer une marge de profit substantielle à ces entreprises, et ces coûts supplémentaires, ce sont tous les citoyens et les citoyennes qui les assumeront par leurs taxes et leurs impôts. En outre, rien ne garantit qu’un prochain gouvernement s’en tiendra à cet engagement, devant une explosion prévisible des coûts pour le trésor public. De plus, partout où le privé est présent dans le système de santé, on voit apparaître des frais accessoires et des contributions additionnelles. Cela ne doit pas nous étonner : c’est le but premier de toute entreprise privée à but lucratif de réaliser des profits. Mais la santé des Québécoises et des Québécois ne doit pas devenir une marchandise. Nous nous opposons catégoriquement à la création de nouveaux marchés privés. »

La CSN rappelle enfin les difficultés énormes que rencontre le gouvernement pour mettre un terme au coûteux recours aux agences de placement de personnel qui rend les établissements dépendants du secteur privé. Cela illustre parfaitement à quel point il est difficile de rapatrier les services au sein du secteur public après que le secteur privé s’est vu confier un rôle important dans la dispensation des soins et services.

Vraiment public
La CSN met de l’avant une foule de solutions afin d’assurer la pérennité du réseau public de la santé et des services sociaux. Pour la confédération, la clé est de décentraliser, de démocratiser et de déprivatiser les soins et les services. Pour plus d’information, visitez le csn.qc.ca/vraiment-public.

12e et 13e ententes dans les centres d’hébergement privés

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or–CSN ainsi que leurs camarades de la section Villa du Boisé du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Centre du Québec–CSN viennent d’adopter à l’unanimité l’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective respective.

Les deux nouvelles conventions correspondent à tous les paramètres de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), dont l’échéance au 31 mars 2025 et le salaire de 18 $ l’heure dès l’embauche. Cette dernière demande répond aux objectifs de la CSN et de la Coalition Minimum 18 $, lesquelles font valoir qu’un salaire minimum de 18 $ l’heure s’avère essentiel pour contrer les conditions de pauvreté auxquelles sont soumis les travailleurs et les travailleuses des CHP.

Ces deux nouvelles ententes représentent les 12e et 13e de la négociation coordonnée des CHP. Depuis le début du mois de mars seulement, trois ententes ont été conclues.

Vote de grève dans le transport scolaire à Lotbinière

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN a adopté une banque de 14 jours de grève à 77 % par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale qui s’est tenue ce mercredi 1er mars au soir.

« Les salaires qui nous sont versés dans le transport scolaire ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités. Notre métier doit être valorisé et nos salaires doivent reconnaître le fait que nous conduisons un véhicule lourd, que nous avons des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter que nous avons jusqu’à 72 élèves derrière nous selon le type de véhicule, avec tout ce que ça implique. Nous nous sommes serré la ceinture depuis trop longtemps et nous voulons notre part des nouveaux budgets qui viennent d’être octroyés à notre employeur », déclare Serge Robitaille, président du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Dans le transport scolaire, les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien rémunérer les salarié-es. Ils ont fait beaucoup d’argent sur leur dos et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Pour régler le problème, c’est simple : payez bien votre monde et vous allez en avoir, des candidatures », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos
Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN regroupe environ 30 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Baisses d’impôt: le gouvernement du Québec fait fausse route

Les présidentes et présidents des quatre centrales syndicales, Magali Picard (FTQ), Caroline Senneville(CSN), Éric Gingras (CSQ) et Luc Vachon (CSD), rencontrent ce matin, à 10 h 30, le ministre des Finances, Éric Girard, dans le cadre des consultations prébudgétaires.

Si 2022 devait être l’année au cours de laquelle les Québécoises et les Québécois pouvaient s’attendre à renouer avec une certaine normalité, c’est surtout le retour de l’inflation qui aura marqué leur esprit. Cette conjoncture économique teinte inévitablement les orientations budgétaires et fiscales du gouvernement, qui voit clairement un gain politique à faire en mettant de l’avant des baisses d’impôt. « Il est clair pour nous que le gouvernement fait fausse route en privant le trésor public de ressources essentielles pour soulager la pression dans les services publics, diminuer les tensions qui résultent de la pénurie de main-d’œuvre et relever les nombreux défis du Québec, notamment en matière de lutte aux changements climatiques et de développement économique. Se priver de 2 milliards de dollars dans le contexte où les services publics craquent de partout et où ils atteignent plusieurs points de rupture, c’est incompréhensible et irresponsable! », soutiennent d’emblée les leaders syndicaux.

Dans un mémoire conjoint, les centrales présentent, au total, 21 recommandations déployées autour de quatre grands axes, soit les finances publiques du Québec et la fiscalité, l’état des services publics et les difficultés qui sont vécues par les femmes et les hommes qui y œuvrent, les nombreux enjeux de développement économique et les défis actuels du marché du travail et les attentes des travailleuses et des travailleurs pour une formation qualifiante et accessible.

Le gouvernement justifie sa proposition de baisses d’impôt des particuliers par le fait qu’elles n’impliqueraient pas de compressions budgétaires, étant financées par le Fonds des générations. Or, pour les centrales syndicales, un des moyens les plus sûrs de garantir l’équité intergénérationnelle est d’investir dans le Québec de demain par un financement adéquat en santé et en services sociaux, en éducation et en enseignement supérieur, dans les services de garde éducatifs à la petite enfance et dans les infrastructures publiques, par exemple.

« L’an passé, nous avions demandé la tenue de consultations larges sur la gestion de la dette publique et sur le retour à l’équilibre. Malheureusement, nous n’avons pas été entendus. Nous réitérons notre demande. Les finances publiques sont saines. Le gouvernement en a assez fait pour accélérer le remboursement de la dette, qui est sous contrôle. Il est grand temps qu’il s’attaque au réinvestissement dans les services publics, plutôt que de promettre des baisses d’impôt », soutiennent les présidences.

Les centrales syndicales soutiennent la décarbonation du Québec d’ici 2050, mais précisent que l’atteinte de cet objectif n’autorise pas le gouvernement à agir dans le désordre. Le Québec a besoin d’une stratégie de transition énergétique cohérente, claire et réfléchie. « Nous demandons au gouvernement de tenir une vaste consultation publique sur l’avenir énergétique du Québec et portant notamment sur les orientations que le gouvernement entend mettre de l’avant. Il devra mobiliser tous les groupes de la société civile pour assurer le succès de cette transition énergétique. Ici comme ailleurs, le dialogue social sera donc essentiel », insistent Magali Picard, Caroline Senneville, Éric Gingras et Luc Vachon.

Les quatre centrales syndicales rappellent aussi au gouvernement l’importance d’accroître ses efforts pour réduire la dépendance du secteur manufacturier aux importations pour ainsi maintenir et accroître la diversité du tissu économique québécois.

Finalement, elles s’accordent aussi à l’effet que les pénuries de main-d’œuvre maintiendront les pressions sur le marché du travail et que, dans ce contexte, le gouvernement doit poursuivre ses efforts pour protéger l’employabilité et la mobilité de la main-d’œuvre en lui offrant les formations adéquates.

« La Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre – appelée loi du 1 % – est plus importante que jamais. Nous exigeons qu’elle soit maintenue, malgré les pressions patronales qui s’exercent aujourd’hui. »

Consulter le mémoire de la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD déposé auprès du ministre des Finances en cliquant ici.

Les leaders syndicaux sont également disponibles pour commenter le mémoire et la rencontre avec le ministre.

Centres d’hébergement privés : une 11e entente à atteindre le 18 $ l’heure

Le 27 février 2023, les membres de la section Domaine Parc des Braves du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN ont adopté à 100 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

La nouvelle convention, qui prendra fin le 31 mars 2025, rejoint toutes les demandes de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), dont le salaire de 18 $ l’heure dès l’embauche. Cette revendication constitue un élément phare pour la négociation coordonnée ainsi que pour la CSN.

Cette entente constitue la 11e de la négociation coordonnée des CHP.

Les Autobus Matanais en grève bientôt

Réunis en assemblée générale ce lundi 27 février au soir, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN a décidé d’envoyer leur avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée le 13 mars prochain.

« Le respect se retrouve au centre de notre négociation : nous faisons face à un manque flagrant de volonté de négocier de la part de l’employeur et les membres sont excédés. Comme tous les autres transporteurs scolaires au Québec, notre employeur a reçu un rehaussement important de la valeur de ses contrats et nous voulons une bonification de nos salaires selon ces nouveaux paramètres budgétaires. Nous voulons aussi toucher le même salaire pour toutes et tous, selon le nombre de circuits que nous effectuons. Nous demandons également une augmentation du nombre de journées de maladies », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Dans le contexte actuel d’inflation et de rareté de main-d’œuvre, les salaires qui sont versés sont clairement insuffisants. Il faut que leur métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les leurs. Ces salarié-es ont des horaires coupés qui les font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Ces femmes et ces hommes veulent simplement avoir la juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant qu’ils la veulent », déclare Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

 

 

COVID-19 : la transmission en milieu de travail existe encore

La pandémie mondiale de la COVID-19 a bouleversé l’ensemble de la société et ses pratiques. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) s’est heureusement ajustée à cette nouvelle réalité afin de faciliter la reconnaissance de la COVID-19 comme lésion professionnelle. Par la même occasion, elle a contribué à limiter la pression sur notre système de santé.

Or, nous apprenons que la CNESST s’apprête dès le 1er mars prochain à revenir à un cadre plus conventionnel qui rendra beaucoup plus difficile la reconnaissance d’une lésion professionnelle en ce qui concerne la COVID-19. Nos organisations s’inquiètent des répercussions directes et immédiates de cette décision sur l’engorgement de notre réseau de la santé et des services sociaux.

La pandémie avait poussé la CNESST à modifier ses critères afin d’évaluer la reconnaissance des lésions professionnelles résultant de la COVID-19. En effet, l’utilisation d’un résultat positif à un test COVID faisait office d’attestation médicale et n’obligeait pas les travailleuses et les travailleurs à consulter un professionnel de la santé.

Or, la CNESST annonce désormais qu’elle changera cette pratique à compter du 1er mars 2023. Pour toutes réclamations liées à la COVID-19, elle exigera que les travailleuses et les travailleurs consultent un professionnel de la santé afin de fournir une attestation médicale.

Nous croyons fermement que prendre cette avenue est néfaste et prématuré. Le taux d’occupation de nos services d’urgence et de nos cliniques médicales n’a certainement pas besoin d’accueillir des patients supplémentaires dont la visite aura pour seul et unique but d’interpréter le résultat d’un test COVID. Tout cela au moment où les médecins lancent un appel demandant la réduction de la paperasse.[1]

On exigera des travailleuses et des travailleurs malades d’exposer le personnel de la santé afin d’obtenir une attestation médicale leur permettant de déposer un formulaire de réclamation à la CNESST. Nous sommes d’avis qu’il s’agit d’un mélange explosif qui mettra une pression supplémentaire sur le réseau de la santé et qui poussera indéniablement les absences pour maladie à la hausse.

Par ailleurs, la décision de la CNESST se fait dans un contexte où l’on commence seulement à comprendre l’importance des conséquences du syndrome post-COVID (ou COVID longue) sur le plan des problèmes de santé et des importantes absences qu’ils peuvent entraîner.

La CNESST soutient que cette décision est basée sur la science et que la contamination à la COVID-19 se fait sur base communautaire et non dans les milieux de travail. Or, depuis plusieurs mois, nous avons demandé à plusieurs reprises à voir les études qui documentent cette décision, sans jamais les obtenir. Il est facile de douter de leur existence, puisqu’il ne se tient plus d’enquête épidémiologique systématique et qu’il y a, de toute évidence, des enfants dans les écoles, des patients dans les hôpitaux et des clients dans les commerces. Et tout ce beau monde ne crie pas à qui veut l’entendre avoir la COVID-19 lorsque c’est le cas. Dans ces circonstances, quelle est vraiment la différence entre transmission communautaire et transmission dans un contexte de travail ?

À notre avis, la CNESST a simplement décidé de revenir à une gestion en mode conventionnel sans s’assurer que les milieux de travail ne sont plus des vecteurs de transmission de la maladie.

Caroline Senneville, présidente de la CSN

Magali Picard, présidente de la FTQ

Éric Gingras, président de la CSQ

Kaven Bissonnette, vice-président de la CSD

[1] https://www.ledevoir.com/societe/779761/sante-appel-a-reduire-la-paperasse-pour-les-medecins-au-pays

 

Les RMU de Québec de retour en grève

Constatant le blocage des négociations visant à renouveler leur convention collective échue depuis le 31 mars 2020, les répondantes et répondants médicaux d’urgence de Québec ont déclenché la grève ce matin, pour une durée indéterminée.

Les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux. Elles peuvent par exemple donner les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, intervenir en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Les RMU sont une quarantaine à Québec. En 2021, ces travailleuses et travailleurs ont répondu à 151 000 appels couvrant les régions de la Capitale-Nationale et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de même que les secteurs de Chibougamau et de Chapais.

Durant la grève, les RMU cesseront d’effectuer différentes tâches jugées non essentielles à la santé et à la sécurité de la population. De plus, ils exerceront une grève de temps, à tour de rôle. C’est le personnel cadre apte à effectuer ce travail qui remplacera les grévistes. Il s’agit donc de moyens de pression essentiellement administratifs qui ne mettront pas en cause les soins les et services à la population.

« Le gouvernement ne prend pas la situation au sérieux, déplore la vice-présidente du syndicat CSN, Sophie Cossette-Laberge. Nous sommes surchargés. Nous sommes constamment en sous-effectif. L’employeur a bien du mal à recruter de nouvelles personnes et à retenir celles et ceux qui ont de l’expérience, parce que nos conditions de travail, notamment les salaires, ne sont pas du tout compétitifs lorsqu’on se compare aux centrales de communications d’autres services d’urgence. Depuis le début des négociations, le gouvernement se campe sur une offre de 2 % par année. Quand on voit les sommets atteints par l’inflation, c’est en fait un appauvrissement sans équivoque qu’on nous offre. C’est inacceptable. Nous méritons plus de respect! »

« Les RMU jouent un rôle indispensable dans toute la chaîne des soins préhospitaliers d’urgence, ajoute la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches –CSN, Barbare Poirier. Ils ont décidé de prendre tous les moyens pour obtenir la pleine reconnaissance. Nous saluons leur courage et c’est toute la CSN qui se tiendra à leurs côtés, solidaire, aussi longtemps qu’il le faudra. »

Rappelons que les RMU de Québec forment une alliance de négociation avec les RMU et le personnel de bureau d’Urgences-Santé, à Montréal, qui exercent une grève de temps depuis quelques semaines. Les RMU de l’Estrie font également partie de cette alliance et dans leur cas, la grève sera déclenchée dans les prochains jours.

Vote d’une banque de 14 jours de grève chez Autobus Gérald Séguin

Réunis en assemblée générale le mardi 21 février au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire Gérald Séguin–CSN ont adopté à 97 %, par voie de scrutin secret, une banque de 14 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nous réclamons de meilleurs salaires et surtout, nous voulons que cesse la discrimination entre les conductrices et les conducteurs de minibus qui touchent un salaire moins élevé que celles et ceux qui conduisent des autobus courants. Peu importe le véhicule, on a des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’on prend en charge jusqu’à 72 élèves dans nos véhicules, des enfants handicapés dans les minibus, de leur demeure à l’école. On veut tout simplement notre juste part des montants qui ont récemment été octroyés à notre employeur et que tout notre monde soit équitablement payé », déclare Lynne Beauvais, vice-présidente, trésorière et porte-parole du syndicat.

« La question des salaires est au cœur de toutes les négociations actuelles dans le transport scolaire. Les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde pour pas cher sans bonifier leurs conditions de travail. Les transporteurs ont fait beaucoup d’argent sur le dos des conductrices et des conducteurs et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Or, il y a une solution et c’est de bonifier les salaires. Les récents règlements dans le transport scolaire, ce sont des augmentations de 30 à 40 % sur la durée de la convention collective », précise Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services (FEESP–CSN).

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire Gérald Séguin–CSN regroupe environ 120 personnes qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Des appuis majeurs pour les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Ce mardi 21 février sur l’heure du midi, les membres du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEECNDDN–CSN) et du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) ont reçu des appuis de taille aujourd’hui sur leur ligne de piquetage.

« Après 24 semaines de grève, les familles et leurs proches cumulent des frustrations et de la colère envers la Fabrique Notre-Dame, à un point tel que nous recevons désormais leur appui afin de mettre un terme à notre conflit. Plus que jamais, nous sommes donc déterminés à obtenir une entente de principe à la hauteur de nos attentes qui nous permettront de soutenir adéquatement les familles endeuillées qui choisissent le cimetière Notre-Dame-des-Neiges », déclare Éric Dufault, président du SEECNDDN–CSN.

« Envers ses salarié-es, ça fait longtemps que notre employeur a dépassé les bornes. Et maintenant, notre clientèle reconnaît hors de tout doute qu’elle vit le même mépris que nous, allant même jusqu’à tenir responsable la direction de notre établissement de ce gâchis, ajoute Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Nous avons toujours soutenu les familles et maintenu de bonnes relations avec elles, et aujourd’hui, recevoir leur appui nous réchauffe le cœur. »

Respectivement sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017 et depuis le 31 décembre 2018, les négociations du SEEBCNDDN et du STTCNDDN n’avancent plus.

« Les travailleuses et les travailleurs du cimetière le savent depuis toujours : ce sont bien évidemment les familles qui paient le fort prix de l’obstination de la Fabrique Notre-Dame à ne pas régler cette négociation. Il n’y a aucune raison valable pour cet employeur de maintenir un tel chaos dans un des plus beaux cimetières en Amérique du Nord. L’employeur doit régler, dès que possible », précise Linda Tavolaro, secrétaire générale de la FEESP–CSN.

« Les deux syndicats se battent pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable pour le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Sans ces deux éléments essentiels, les travailleurs et les travailleuses ne seront jamais en mesure de bien répondre aux demandes des familles endeuillées. Et nous allons être à leurs côtés tant et aussi longtemps qu’il le faudra », poursuit Bertrand Guibord, secrétaire général du CCMM–CSN.

« Aujourd’hui, je m’adresse directement à Miguel Castellanos, président du conseil d’administration de la Fabrique Notre-Dame : vous êtes le plus haut dirigeant d’une institution qui veille à soutenir des gens qui traversent des moments difficiles, des moments qui nécessitent un engagement entier, sincère et solidaire envers celles et ceux qui vous ont choisi pour honorer leurs défuntes et défunts. Vous avez le pouvoir de régler ce conflit et je vous invite à le faire le plus rapidement possible pour qu’enfin, les familles puissent vivre leur deuil paisiblement et respectueusement », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

Des emplois durables, oui, mais pas sans une transition juste

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) se réjouit du lancement aujourd’hui par le gouvernement fédéral du Programme pour des emplois durables, qui conjugue finalement environnement et emploi, mais se questionne sur l’absence de mesures touchant à la transition juste. En rappel, la transition juste, économique et écologique, consiste à assurer que les travailleuses et les travailleurs œuvrant dans les secteurs touchés par les changements climatiques aient une place à la table pour élaborer des solutions durables quand il est question de leur travail.

Pour la CSN, bien que les objectifs du programme soient tout à fait louables et qu’elle accueille favorablement l’approche tripartite des ministères concernés, la décision d’écarter la transition juste met en péril son succès.

« Ça fait maintenant plus de vingt ans que les syndicats parlent de la transition juste, économique et écologique. Le gouvernement Trudeau ne peut pas faire l’autruche sur ces enjeux, déplore Caroline Senneville, présidente de la CSN. Il sait très bien qu’il est primordial que les travailleuses et les travailleurs aient une place à la table pour décider de l’avenir des secteurs d’activités touchés par les bouleversements climatiques, en plus de leur offrir des formations et des garanties de revenus adéquats pour les aider à faire la transition vers de nouveaux secteurs plus écologiques. »

La confédération applaudit le programme qui vise la création de milliers d’emplois durables dans les prochaines années et qui ouvre la porte à un dialogue constructif entre les gouvernements, les employeurs, et le mouvement syndical. La CSN insiste pour que le gouvernement, dès le lancement du programme, mette en place des mesures qui impliqueront directement le personnel des secteurs visés.

« Le gouvernement Trudeau est doué pour fixer des objectifs ambitieux qui semblent bien beaux sur papier, mais il oublie souvent de nous donner les moyens de les atteindre. Il nous paraît irréaliste de promettre la création d’autant d’emplois durables sans passer par une transition juste des travailleuses et des travailleurs des secteurs qui sont affectés par les changements climatiques, » conclut la présidente.

Une rencontre constructive avec la ministre de la Famille

La vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre et celle de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps, rencontraient hier la nouvelle ministre de la Famille, Suzanne Roy.

Lucie Longchamps souligne que ce type de rencontres peut avoir des effets positifs et constructifs tant pour les travailleuses des CPE que pour les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSGE). « Ce qui est important, c’est qu’on puisse faire avancer le réseau même si on n’est pas tout le temps d’accord sur tout ! ».

La rencontre était cordiale. Nous avons le sentiment que la ministre était, tout comme nous, en mode solutions. « Pour nous le modèle des services de garde au Québec est une richesse qui a permis de sortir des milliers de femmes de la pauvreté et de la dépendance économique, rappelle Katia Lelièvre. Nous avons dit à la ministre que nous souhaitions être des partenaires pour travailler à leur maintien et à leur élargissement ».

Pour la FSSS et la CSN, ce fut l’occasion de faire le point sur quelques chantiers des plus urgents. Notamment, il faut trouver des solutions pour stabiliser les services de garde régis. L’inflation a des impacts sur les coûts des opérations en CPE. Dans les RSGE, cela se fait sentir très lourdement, puisque cela a un impact direct et immédiat sur leurs revenus. C’est un appauvrissement total pour ces travailleuses qui assure la continuité alors que le réseau a déjà perdu plus de 24 000 places au cours des dernières années.

De plus, il a été question de l’éviction de 14 CPE annoncée par le Centre de services scolaires de Montréal et des mesures à mettre en place pour pallier les nombreux problèmes que cela engendre pour le personnel des CPE comme pour les tout petits et leur famille.

Lucie Longchamps a profité de l’occasion pour remettre à la ministre une copie du rapport final du Comité consultatif paritaire national portant sur les enfants en services de garde éducatifs à l’enfance et présentant des besoins de soutien particulier. Il en ressort un consensus sur l’urgence d’agir, notamment sur la charge de travail du personnel. Il faut proposer rapidement des solutions, car de nombreuses travailleuses en petite enfance vivent des surcharges de travail et de l’épuisement. Pour qu’elles continuent à offrir ces services si importants pour la population, il faut qu’elles sentent l’appui de tous, y compris de leur direction.

Par ailleurs, durant cette rencontre, nos représentantes CSN et FSSS ont eu l’occasion de revenir sur des propos récents de la ministre qui rappelaient que les dernières négociations avaient entraîné des hausses de salaire importantes. Nous tenions à rappeler à la ministre que ces sommes constituaient un rattrapage et que selon nous, il reste encore du chemin à faire pour la pleine reconnaissance de la valeur du travail dans les services de garde à l’enfance.

Enfin, elles ont abordé le problème des fiches d’assiduité qui doivent être remplies toutes les deux semaines dans les RSGE. La ministre a indiqué qu’elle était prête à se pencher sur cet aspect.

Les syndicats des autobus B. R. et Tremblay et Paradis déclenchent une grève générale illimitée

En ce matin du 16 février à 6 h, les membres du Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.–CSN et du Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN ont déclenché la grève générale illimitée. Le 3 février dernier, les deux syndicats ont respectivement voté à 100 % et à 96 %, par voie de scrutin secret, en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous rappelons qu’au début du mois de février, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es de chez B.R. et de Tremblay et Paradis font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui n’ont pas hésité à recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler l’actuel conflit, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien. »

« En moins de 48 heures, nous avons deux syndicats de la CSN de la région de Lanaudière qui ont obtenu des majorations salariales de plus de 40 % sur la durée de leur nouveau contrat de travail. Il y a donc un mouvement clair, net et précis dont nous faisons aussi partie qui vise à bonifier substantiellement les salaires dans le secteur. Malgré cette évidence, l’employeur tient actuellement tête au syndicat. Vu le contexte de rareté de main-d’œuvre, il met en péril sa propre capacité à garder ses salarié-es à son emploi et donc, à respecter les contrats qu’il a signés avec ses clients », conclut Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, partageant le même établissement et les mêmes propriétaires, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R.–CSN regroupe une quinzaine de membres alors que le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN en compte 70. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Un pas dans le bon sens… sans grande audace

L’idéal d’un système VRAIMENT public commande l’affranchissement du réseau public de toute dépendance à l’égard de l’entreprise privée à but lucratif. La première mesure pour redevenir un employeur de choix est d’abolir les agences de personnel et de mettre fin à la concurrence qui prévaut actuellement entre les conditions du secteur public et celles des agences. En outre, il est crucial d’assurer au personnel du réseau public de bonnes conditions de travail et de rémunération pour y ramener les travailleuses et les travailleurs et retenir celles et ceux qui y sont demeurés.

La CSN aurait voulu que le gouvernement fasse preuve de plus d’audace en s’engageant dès maintenant dans un plan visant le rapatriement de l’ensemble des ressources dans le secteur public. Elle invite donc le gouvernement de la CAQ à aller plus loin pour éradiquer complètement les recours aux entreprises de placement de main-d’œuvre en santé et services sociaux.

« Pour mettre fin définitivement aux recours aux agences privées, il lui faudra travailler avec nous, les organisations syndicales, souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Redevenir un employeur de choix, comme réseau public, constitue la pierre angulaire de toute solution à long terme. Pour cela, ce que nous demandons, c’est que le gouvernement soit en mode écoute. Parce que des solutions, le personnel du réseau en a tout plein. Elles sont concrètes et réalistes, mais trop souvent ignorées. »

La CSN réitère la nécessité d’avoir un échéancier indiquant clairement les étapes pour s’affranchir complètement et définitivement de cette dépendance envers l’entreprise privée à but lucratif, parce que l’heure est grave. En définitive, il faudra voir le règlement qui sera adopté par le gouvernement pour savoir si on assiste à un véritable changement de cap.

Un problème généralisé
Le recours à des agences de placement de personnel crée aussi de l’instabilité pour les équipes de travail et nuit à la sécurité et à la qualité des soins et des services. Les agences sont dorénavant partout dans le réseau ! Dans les soins infirmiers, chez les préposé-es aux bénéficiaires, dans les services alimentaires, dans les services sociaux…  Bref, le problème touche plusieurs titres d’emplois et il a également pris beaucoup d’ampleur dans le secteur des centres d’hébergement privés ces dernières années. Là aussi, il faut agir, sinon on ne fait que déplacer le problème.

Pour la CSN, cette situation de dépendance doit alerter toute la population quant aux conséquences réelles de la privatisation en santé et services sociaux, et ce, même quand les frais sont couverts par l’assurance maladie publique. Elle entraîne inévitablement la fuite des ressources et de l’expertise du secteur public vers des entreprises à but lucratif dont l’objectif premier est de réaliser des profits. Des groupes de médecine familiale et centres médicaux spécialisés aux centres d’hébergement privés, aucun exemple de privatisation en santé et services sociaux n’a permis à l’État de payer moins cher que dans le secteur public tout en atteignant les objectifs, notamment en matière d’accessibilité.

Pour connaître les solutions mises en avant par la CSN, visitez le https://www.csn.qc.ca/vraiment-public/

Le syndicat des autobus RM déclenche une grève générale illimitée

En ce matin du 15 février, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN ont déclenché une grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis le 31 août 2021, le syndicat avait adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % le 21 janvier dernier.

« Les autres clauses étant déjà négociées, il ne reste que celles à incidence financière à régler. À la suite d’une offre globale et finale sur ces clauses qui a été déposée par l’employeur le 27 janvier dernier, le syndicat a également déposé son offre globale et finale le 3 février. Les relations sont tendues et nous sommes encore loin d’un règlement, précise Robert Dubois, président du syndicat. Puisque notre employeur a reçu les mêmes sommes que les autres transporteurs scolaires de Lanaudière, nous connaissons sa capacité de payer et nous sommes déterminés à aller chercher notre juste part. »

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs, il sait très bien ce qu’il a à faire. »

« En moins de 48 heures, deux syndicats de la région de Lanaudière ont obtenu des majorations salariales de plus de 40 % sur la durée de leur nouveau contrat de travail. Il y a donc un mouvement clair, net et précis de bonification majeure des salaires dans le secteur. Malgré cette évidence, la direction des autobus R. M. tient actuellement tête au syndicat. Vu le contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur met en péril sa propre capacité à garder ses salarié-es à son emploi et donc, à respecter les contrats qu’il a signés avec ses clients », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN regroupe 62 membres.

Une courte vidéo en direct de la ligne de piquetage est disponible ici: https://www.facebook.com/STS.FEESP.CSN/videos/3357306591252884

Le STTuBAnQ–CSN déclenche la grève

Ce mardi 14 février, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) ont déclenché une grève de cinq jours, et ce, dans les 13 points de service de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

« En négociation depuis octobre 2021, nous sommes sans contrat de travail depuis le mois de mars 2020. Cela fait près de cinq ans qu’aucune augmentation salariale ne nous a été accordée, et l’inflation actuelle nous touche durement. Notre négociation s’étire inutilement depuis plus d’un an et l’impatience des salarié-es de BAnQ nous a poussés à déclencher cette première séquence de cinq jours de grève. Le Conseil du trésor devra impérativement revoir ses offres à incidence financière, puisque celles-ci ne comblent toujours pas nos attentes », souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Rappelons encore une fois que nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques et centres d’archives du Québec et que, de ce fait, nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

Le 16 janvier dernier, les membres du STTUBAnQ–CSN ont voté à 94 % en faveur d’une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Puisque les budgets de BAnQ ne sont pas indexés, quand arrive un contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, l’établissement doit assumer un déficit constant qui augmente d’année en année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor comprend très bien cette problématique et doit donc impérativement bonifier l’enveloppe budgétaire de BAnQ, ce qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics. Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois bâtis de concert avec la direction de BAnQ, elles sont donc plus que légitimes et réalistes. Nous interpellons donc à nouveau Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Alors que l’établissement se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ne semble pas comprendre la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ.

Les infirmières d’Héma-Québec, en grève le 17 février

Le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires de Héma-Québec–CSN annonce la tenue d’une demi-journée de grève le vendredi 17 février 2023, de 7 h à 11 h. Par conséquent, les citoyennes et les citoyens de la région de Québec qui avaient un rendez-vous prévu entre 7 h et 9 h pour faire un don de plasma, de plaquettes ou de sang sont invités à le reporter à un moment ultérieur. De 9 h à 11 h, seuls les rendez-vous pour le prélèvement de plaquette et de plasma se tiendront. Le syndicat demande donc la collaboration du public, car seulement trois membres du personnel infirmier seront sur place pour effectuer les prélèvements.

« L’employeur maintient la ligne dure, explique la présidente du syndicat, Vanessa Poirier : il veut nous imposer des conditions inférieures à celles des autres infirmières. Nous ne pouvons pas accepter un tel recul ! Nos membres ont voté la grève à 100 %. Déjà, plusieurs d’entre nous ont pensé à quitter Héma-Québec. Ce n’est certainement pas en mettant fin à la parité avec le réseau public, qui a toujours existé, qu’on va nous retenir ! »

Le syndicat appelle par ailleurs la population à donner du sang à tout autre moment, car ce geste simple contribue à sauver des vies.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elles en sont rendues à faire la grève, rappelle la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps. Malheureusement, Héma-Québec ne leur donne pas d’autre choix. Ça fera quatre ans, le 31 mars prochain, que la convention collective est échue. Elles ont tout tenté à la table de négociation. Héma-Québec connaît déjà des difficultés d’attraction et de rétention de son personnel, notamment chez les infirmières et les infirmières auxiliaires. Nous invitons la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, à se pencher d’urgence sur la situation, car, en définitive, c’est elle qui doit octroyer les mandats nécessaires pour sortir de cette impasse. »

« Vendredi sera une première demi-journée de grève, mais il y en aura d’autres, tant qu’Héma-Québec ne changera pas son fusil d’épaule, prévient la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier. Les 75 infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec sont loin d’être seules dans cette bataille. Toute la CSN se tiendra à leurs côtés, aussi longtemps qu’il le faudra, jusqu’à ce qu’elles obtiennent le respect qu’elles méritent. »

À propos
La grève touche les deux centres GLOBULE de Québec ainsi que les collectes mobiles. Rappelons que les infirmières et les infirmières auxiliaires de Héma-Québec de la région de Québec, affiliées à la CSN, ont conclu une alliance avec celles de Montréal, affiliées à la CSQ, car elles refusent également de mettre fin à la parité avec les professionnel-les en soins du réseau public.

Entente de principe acceptée chez Autobus Yves Séguin

Réunis en assemblée générale ce lundi 13 février au soir, les membres du Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN ont accepté à 80 % par voie de scrutin l’entente de principe intervenue jeudi soir dernier. Lors d’une assemblée générale tenue le 23 janvier dernier, le syndicat avait adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité à exercer au moment jugé opportun.

« Notre nouveau contrat de travail qui a été adopté à forte majorité ce soir prévoit des augmentations salariales de l’ordre de 41,5 % sur les 6 ans de sa durée totale. À la signature, ça signifie 28,5 % dès la première année, puis, dépendant tout de même de la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC), nous prévoyons des hausses de 4 % cette année, de 3 % l’an prochain et de 2 % pour chacune des trois années restantes. Notre rémunération atteint 750 $ par semaine, ce qui équivaut à un taux horaire de plus de 25 $ l’heure », déclare Louise Boulé, présidente du syndicat.

« Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. On a enfin des salaires qui sont satisfaisants et qui permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce difficile métier. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié-es dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait solutionner le problème », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Un second syndicat dans Lanaudière en moins d’une semaine qui obtient une entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire. Il n’y a toutefois pas de secret : quand les syndiqué-es sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Nous avons soutenu leur lutte, et ce soir, nous partageons la satisfaction de leurs gains à la table de négociation. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre qu’il y a une nouvelle norme salariale et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes à cet égard », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Les cols bleus de Ville Saguenay, syndiqués à la CSN, règlent leur convention collective 

Leur convention collective étant échue depuis le 31 décembre 2021, les cols bleus de ville Saguenay ont entériné en assemblée générale aujourd’hui, une entente de principe intervenue entre leur comité de négociation syndical et la partie patronale. Cette entente survient près d’un an, jour pour jour, après le début des négociations. 

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat ont pu se prononcer sur l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et l’employeur après 27 rencontres de négociation. 

« Aujourd’hui, en assemblée générale, on a adopté notre nouveau contrat de travail, contrat qui répond à certaines priorités que nous nous étions données. Avec l’augmentation du coût de la vie, les augmentations de salaire étaient, bien sûr, au centre des priorités, et nous avons obtenu de bonnes augmentations, en plus d’un rattrapage salarial pour la grande majorité de nos membres, explique Éric Blanchette, président du syndicat. Depuis déjà plusieurs mois, nous avions annoncé à l’employeur des revendications pour permettre plus de création de postes permanents. C’est chose faite avec près de 70 nouveaux postes permanents créés, postes qui permettront une amélioration en continu des services à tous les citoyens et toutes les citoyennes de la ville de Saguenay, en assurant une plus grande polyvalence de la main-d’oeuvre. Ça va permettre une sécurité d’emploi et de meilleures conditions de travail pour plusieurs de nos membres. Ajoutons à cela, qu’on voulait s’assurer de faire une négociation qui toucherait tous nos membres et on a aussi réussi à améliorer les conditions de travail de différents groupes de travail spécifiques. C’est le cas des travailleuses et des travailleurs du Mont-Fortin, des écocentres, des mini arénas et des patinoires extérieures qui obtiendront un rattrapage salarial significatif dès la signature. Dans le cas des écocentres, ça permettra également l’augmentation des heures de services à l’année. » 

La signature de la convention collective devrait avoir lieu sous peu et elle sera en vigueur jusqu’au 31 janvier 2026.